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[FR] Les Sentiers de Dieu - Sulkin Tierran

Dans les profondeurs de la mine de Kvara, Sulk est un tierran de 13 ans. N'ayant jusque là connu que cette vie d'esclavage, sa découverte hasardeuse d'une rune magique va totalement bouleverser son univers. Dès lors qu'une voix ancienne mystérieuse infiltre ses pensées, Sulk va débuter sa cultivation de la Voie tout en songeant aux mystères de plus en plus attrayants du monde de la surface. "Contre les Anciens et les Dieux, la Voie qui a été scellée s'ouvrira de nouveau !"

d3trois · Kỳ huyễn
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187 Chs

Le rêve

Sulk n'était plus sur de rien.

Sa mémoire s'était comme fragmentée lorsqu'il avait entendu le ricanement nerveux de Faryl.

Tout semblait flou et il ne savait plus où il se trouvait.

Il revoyait dans son esprit la scène.

Sa mère était allongée par terre, sans vie. Seulement son visage semblait étrange.

C'était Arega, mais quelque chose n'allait pas.

Elle avait plus de rides, et il semblait à Sulk que ses cheveux n'avaient pas cette teinte.

Sa mère se trouvait sur le dos, les bras croisés au niveau du cœur.

A ses côtés il y avait un petit groupe de personnes, mais aucune d'entre elles n'était familière.

Sulk se souvint de la main de Kahn sur son épaule, et il se retourna.

Devant lui se tenait un homme d'âge moyen. Ses yeux étaient rougis et emplis de larmes.

L'homme semblait sec et sévère, son visage émanait une sorte de violence contenue.

Sulk était certain de ne l'avoir jamais vu et pourtant il ressemblait à quelqu'un qu'il connaissait, il en était sur.

Comme mu par une volonté qui n'était pas la sienne, Sulk se dirigea vers la porte de sortie.

Son bras chassa vivement la main de l'inconnu qui l'avait attrapé, comme pour le retenir.

Lorsque la porte s'ouvrit, Sulk fut submergé d'une lumière vive.

Il s'arrêta un instant et huma l'air.

Un vent frais chargé d'odeurs lui parvint aux narines.

Il sentait la terre, l'encens, et surtout une odeur métallique forte.

Il reconnut l'odeur du sang.

Sulk sentit que sur ses joues coulaient des larmes qu'il ne pouvait pas retenir.

Il pencha la tête en arrière et se mit à crier.

Le rugissement fit trembler son propre corps. A un certain point il se transforma en sanglot, et Sulk se mit à genoux à même le sol.

Sulk resta prostré ainsi pendant plusieurs heures.

Lorsqu'il releva la tête il se mit à observer le monde autour de lui.

Son regard froid était devenu inexpressif. Il sentait au plus profond de lui comme un appel.

Il avait accepté la mort de sa mère. Maintenant pour terminer son deuil il ne manquait plus qu'une chose.

La vengeance.

Sa vision se brouilla et toutes ses sensations s'estompaient.

Lorsque ses sens revinrent, Sulk était sur une falaise.

Il était couvert de sang.

Peut-être était-ce le sien, peut-être celui de l'homme en face de lui.

Une douleur profonde lui lançait les côtes.

Il voyait également plusieurs morceaux de flèches plantés dans sa cuisse.

Mais le plus important était qu'il avait enfin en face celui qu'il avait traqué pendant près de trois ans.

L'homme avait un visage sec, et une barbe noire qui formait une pointe sur son menton.

Ses sourcils étaient taillés comme des lames, le rendant très impressionnant. Seulement son regard était plein de rage mêlé à de la peur.

Ses lèvres se mirent à bouger, mais Sulk ne compris pas ses propres paroles.

C'était une langue chantante, musicale, avec des intonations étranges.

Sa propre voix lui parut étrange, mais pas inconnue.

Elle semblait chargée d'une sorte de puissance, comme une incantation.

L'homme en face de lui laissa échapper un petit rire nerveux avant de répondre.

Celui qu'il avait traqué pendant trois ans parla dans une langue différente de la sienne.

Son ton était étrangement monotone, mais chacun de ses mots semblait soulever la terre autour de lui.

Des cailloux commencèrent à prendre leur envol, montant lentement autour des deux hommes en duel.

Puis des rochers de plus en plus lourd se firent à leur tour aspirer par le ciel.

Au dessus des deux hommes le ciel était chargé de nuages sombres.

Les mains de l'inconnu à la barbe en pointe se mirent à bouger si rapidement qu'elles étaient floues.

Sulk n'eut le temps d'observer que la présence d'une lumière dorée qui émanait de l'incantation de l'homme en face de lui avant que ses réflexes ne prennent le dessus.

Ses propres mains se mirent à bouger et une lumière violette foncée l'éblouit.

La main tendue vers son ennemi, il se jeta sur lui à une vitesse qui défiait son imagination la plus folle.

Lorsque finalement la scène se reprécisa devant ses yeux, le même homme qui avait fait s'envoler les rochers comme libres de la gravité était à présent mal en point.

Sulk se tenait debout devant lui, ignorant ses propres blessures pour le regarder de haut.

L'homme aux sourcils droits était brûlé sur la moitié du corps, et avait perdu ses deux jambes.

Il semblait sur le point de perdre connaissance.

Il parla dans sa langue monotone.

Il n'émit qu'un seul mot, mais Sulk réagit immédiatement après.

Il ploya le genou pour se trouver directement au dessus de son ennemi et tendit son index droit vers sa tête.

Sa main tremblait, et du sang s'écoulait de sa paume jusque son coude, mais Sulk s'en moquait.

Il avait enfin l'homme à portée de main.

Son doigt se posa sur le front de l'homme à terre.

Une intense lumière blanche en jaillit, et l'homme se mit à hurler de douleur.

C'était pour lui la pire des tortures semblait-il.

Finalement Sulk se redressa, et sans jeter un dernier regard vers lui il donna un coup de pied qui propulsa l'homme tordu de douleur vers le vide.

L'homme cria pendant sa chute, mais bientôt un son mat mit fin à ses cris.

Il était enfin mort.

Sulk retomba à genoux, comme si toutes les blessures qu'il avait enduré pendant le duel sauvage lui revenaient en un instant.

Il perdit connaissance peu de temps après.

Lorsqu'il ouvrit les yeux, il vit au dessus de lui une paroi rocheuse sombre et lisse.

En tournant la tête, Sulk aperçut le plafond qui faisait un angle droit avec le mur, qui était lui aussi sombre et comme poli.

Sous son dos le sol était froid, humide et dur.

Il se demanda ce qui s'était passé depuis qu'il avait perdu connaissance sur la falaise quand il réalisa quelque chose.

Dans sa mémoire il était plus grand, sa voix était différente, et il n'était pas ici.

Il se trouvait dans la mine, il en était certain. Mais bien que ses souvenirs soient relativement flous, il avait vu un monde qui lui était étranger.

Ce n'étaient pas ses souvenirs, mais un rêve !

Il se rappela la femme allongée par terre qu'il avait pris pour Arega mais qui n'était définitivement pas elle.

Sa mère à lui était... elle était morte.

A présent Sulk était pleinement réveillé.

La confusion qu'il avait eu en sortant du rêve était dissipée.

Il se remémorait finalement clairement Arega devant lui, alors qu'il serrait sa main froide dans la sienne.

Elle était morte, cela ne faisait pas partie du rêve.