Quand Reiner ouvrit les yeux, il fit presque immédiatement pris d'une intense douleur tout le long de son dos, en plus d'une intense migraine. Il essaya de se débattre machinalement, mais d'imposante sangle le retenait attacher au pod médical dans lequel il résidait. Il était presque totalement immobilisé, paniquer, et en état de choc au point même ou il ne se rendit pas compte qu'il bougeait ses jambes sans le moindre problème. Puis, quand la douleur commença à lui faire perdre connaissance, et que sa conscience semblait s'évaporer, elle disparut comme si c'était un mensonge, accompagné de toute sensation relier à son corps. Toutefois, presque instantanément après cela la voix d'Orson retentit dans la petite pièce où il était coincé.
« Bien, tu es réveillé. Excuse-moi pour la douleur, je voulais tester si la puce fonctionnait bien sur toi. Et grâce à cela, j'ai ma réponse. »
Mais alors que la douleur avait disparu, Reiner fit prit d'une irrépressible somnolence, l'effet de l'anesthésiant ne s'était visiblement pas totalement estompé. Il lutta pour garder conscience plusieurs longues secondes qui paraissaient à ses yeux comme des jours entiers, mais finis par fermé ses yeux, retombant dans un profond sommeil anesthésique, la mémoire quasi-vierge de ce court instant.
* * *
Quand Reiner ouvrit à nouveau les yeux, il eut l'impression d'avoir l'esprit embrumé. Ses souvenirs étaient flous, il se souvenait de tout ce qu'il s'était passé avant l'opération, mais le seul souvenir vif de son premier réveille était la douleur qu'il avait ressentie. Son souvenir était si vif qu'il eut même l'impression d'avoir mal et serra ses dents. Il n'était désormais plus lié par des sangles et était à la place totalement libre de ses mouvements. Quand il essaya machinalement de se lever, la vitre couvrant son pod médical s'ouvrit et le laissa se tenir debout.
Reiner pensa d'abord douter de ses yeux et les frotta en espérant ne pas rêver, mais quand il vit qu'il n'avait pas halluciné, il fit pris d'un grand élan de joie, qui s'arrêta aussi vite qu'il était venu. Il repensa à ce qu'on lui avait fait, se demandant si accepter cette proposition avait été le bon choix, bien qu'il n'ait pas réellement eu le choix. Il était heureux d'avoir survécu, mais ne savais définitivement pas comment réagir, étant à la place en proie à la confusion. Devrait-il remercier ceux qui lui ont rendu sa faculté de marché, ou les haïr pour tout ce qu'ils ont fait en dehors de cela ? Son esprit embrumé ne l'aida pas à réfléchir, et il tomba assis sur le lit contenu dans le pod, se tenant la tête en réfléchissant. Cependant, il n'eut pas le luxe de réfléchir longtemps, se faisant interrompre par le bruit d'ouverture d'une porte, puis, de la voix de celui qui lui avait fait tout ça.
« Alors, comment te sens-tu Reiner ? Nauséeux ? As-tu la migraine ? Quelconque sensation étrange ? »
« Je me sens bien, un peu somnolent, c'est tout. »
« Parfait ! »
Hurla Orson, avant d'ajouté.
« C'est un succès, tu es ma plus grande œuvre ! Le plus grand succès de l'alliance entre le corps humain et la machine ! Tu n'as pas de prothèse, aucune partie entièrement mécanique, tu es la parfaite symbiose de l'homme et la machine ! »
Reiner parut confus l'espace d'un instant, le poussant à interroger Orson.
« De quoi parlé vous ? Le plus grand succès ? Des hommes ont pu remplacer tous leurs organes et membres par de la robotique. Ils sont des surhommes vivants bien plus longtemps que les autres, alors... en quoi suis-je plus grand qu'eux ? Ce sont les meilleurs militaire au monde. »
« Tu ne comprends pas ? Mais c'est simple ! Au fond, ce ne sont que des humains. Ils vivent plus longtemps oui, ils sont plus performants que le plus fort des humains biologiquement intactes oui, mais ça ne reste que des cyborgs ! Un simple androïde modifier pourrait largement les surpasser. Toi tu es... tu es leurs évolutions ! C'est ton cerveau qui a été rendu partiellement mécanique, tout en conservant sa totalité organique ! Tu à la capacité des hommes à pouvoir t'améliorer seul, devenir plus intelligent sans aide extérieur, et en même temps, tu à la capacité des êtres robotiques ! Tu es l'hybride parfait de deux races distinctes, et non une pâle imitation comme les cyborgs, ou simulacre comme un humain ayant changé d'espèce en transférant sa conscience dans un corps mécanique ! Tu es le premier hybride, celui qui ouvrira la voie à de nouvelles poussées scientifique ! »
Le visage de Reiner était marqué par la confusion, il ne savait toujours pas quoi pensé d'Orson, et pourtant, il lui disait tout ce charabia presque incompréhensible à ses oreilles. Cependant, deux questions ne cessaient de revenir dans sa tête alors qu'il écoutait Orson.
« Si je suis l 'hybride comme tu dis, alors, que sont les autres ayant reçus des puces comme moi dont tu a parlé ? Ils n'ont pas encore été opérés ? Et de quoi parles-tu en disant que j'avais la capacité de m'améliorer, et cette...capacité des êtres robotique ?»
Le regard d'Orson devint aiguisé, le laissant arborer un sourire dérangeant alors qu'il répondait.
« Eux ? Ce ne sont au mieux la moitié d'un hybride. Leur puce ne permet pas un contrôle conscient de leur cerveau, ce n'est qu'un ajout indépendant à leur être qu'ils ne peuvent pas parfaitement contrôler. Tout au mieux, ce seraient les cyborgs les plus proches d'un hybride, toi en revanche... »
Sa voix devint soudain très excitée, comme une bête ne sachant retenir son excitation devant une proie mourante.
« Ton cerveau a su commander à la puce que nous t'avons implantée de totalement inhiber la douleur que tu ressentais via l'armature en riftine attaché à ta colonne vertébrale ! Ce n'est pas qu'un simple ajout mécanique, c'est une extension de toi-même que tu contrôles sans ne rien perdre ! Jamais les autres n'ont pu faire ça ! »
Le regard de Reiner devint encore plus confus.
« Mais... un cyborg est un hybride, il est plus fort et contrôle consciemment les parties mécaniques qu'on lui a ajoutées comme un bras par exemple... »
Orson soupira, mais son excitation ne semblait pas être diminuée pour autant.
« Un cyborg perd la plus grande capacité de l'homme, l'évolution. Ses membres mécaniques sont limités, ils gagnent en force en échange de ne jamais pouvoir devenir plus fort si ils n'améliorent pas artificiellement le corps. Ce sont des échecs, des déchet limité, pire qu'un clone ou un androïde. J'ai dit que c'étaient des pâles imitations d'un hybride, mais le mot chimère serait en réalité plus approprié. Ce sont des échecs. Toi en revanche, tu ne perds pas cette capacité d'évolution. Un androïde simule cette capacité d'évolution, il s'améliore seul, mais artificiellement. Toi, tu es parfaitement organique, et en même temps mécanique. Ton cerveau n'a pas la limite de savoir et de stockage des simulacres, et tu peux apprendre de manière naturelle, en plus de posséder cet apport mécanique qu'ont les simulacres et les cyborgs. Tu es leur évolution logique, le prochain pallié de l'humanité. C'est simplement dommage que tu n'arrive toujours pas à le comprendre.»
En voyant Orson de plus en plus enjouer à l'idée de ce qu'il avait fait à Reiner, une irrépressible colère monta en lui. Alors qu'il s'apprêtait à frapper sans la moindre retenue Orson, un essaim de nanite presque invisible se forma devant lui et immobilisa Orson en l'entourant, le broyant petit à petit. En voyant cela, Reiner paniqua et toute envie de frapper Orson disparut de son esprit, ce qui fit lâcher prise à toutes les nanites. Toutefois, le scientifique qui devrait être choqué ou prit de rage en raison de ce qui venait de lui arriver n'était que plus excité qu'auparavant, le laissant de nouveau hurler.
« Parfait ! Simplement parfait ! Mon hypothèse était correcte ! Tu n'as pas besoin de formation comme les autres, ta colère et les émotions que j'ai suscitées avec mon discours on été suffisante pour faire réagir ton cerveau et la puce ! Tu les manipules naturellement, c'est splendide ! »
« Hein ? »
Répondit Reiner, les yeux tremblants. Il avait comprit qu'il manipulerait des nanites, mais même en le sachant, il ne pouvait pas y croire. Il essaya de les faire bouger comme une partie de son corps, et de son flot de pensées découla des mouvements parfaitement naturels de la part des nanites. C'était comme si il était né avec, comme si c'était une partie de son corps qu'il manipulait de la même manière que ses bras ou ses jambes. Il essaya de faire prendre diverses formes aux nanites, et réussit sans la moindre difficulté. Il bougeait l'entièreté de son corps, et simultanément des nanites qui ne lui était pas rattaché de manière si fluide. Il ne pouvait qu'être choqué.
Orson n'avait fait que le regarder avec encore plus d'attention. Il était en admiration devant la vitesse à laquelle Reiner à réussi à manipuler aussi habillement les nanites. Il repensait à son tout premier succès, ou le sujet clone avait mis plus de six jours pour manipuler un quart du nombre de nanite que Reiner possédait, et ce avec la même aisance. Il était à la fois extatique, et déçus de ne pas avoir eu un tel succès plus tôt, mais du rapidement se reprendre en main. Après avoir secoué la tête, il regarda Reiner avec un regard empli d'attente.
« Maintenant que tu à pu tester ta nouvelle capacité, pourrait tu me suivre ? Je dois te présenter t'es futures camardes, bien qu'à mon avis vous ne serez pas souvent sur les mêmes fronts... A moins que nos plan ne change. »
« Pas souvent sur les mêmes fronts ? Pourquoi cela ? Vous n'allez pas faire de nous une troupe d'élite ou au moins une escouade complète ? »
Demanda Reiner, perplexe.
« Si, pour reprendre la ville perdue bien entendu. Nous allons avoir besoin d'une troupe d'élite pour cela, mais il n'y a pas qu'un seul front à gérer. Une guerre n'est pas une succession de bataille sur le même plan. Pendant qu'on parle, énormément de bataille se joue à plusieurs endroits, donc tous vous grouper serait une grande erreur. Surtout si les autres pays continue à se faire massacré sans proposer de nouvelles armes. Si nous regroupons tout les membres de notre nouvelle force de frappe ensemble, on sera peut-être invincible sur un front, mais on finira inévitablement par perdre partout ailleurs...et ne parlons même pas du cas de figure où on perd même avec vous tous au même endroit... Même si le mieux serait de vous laissez ensemble bien-sûre. »
« Ah...c'est vrai que vu comme ça, ce ne serait pas si judicieux... »
Répondit Reiner en réfléchissant à ce que venait de dire Orson.
« Alors si tu n'as enfin plus de question suis moi, on est en retard à cause de toute tes interrogations inutile. »
Reiner fixa Orson qui s'en allait, indigné. Il n'avait presque rien demandé quant à ce qu'on lui avait réellement fait, mais Orson avait monopolisé la parole la majorité du temps. Il s'était même répété plusieurs fois ! Toutefois, il le suivit sans trop rechigné dans les immenses couloirs du complexe. Il utilisa le long temps de trajet pour essayer de séparer ses nanites en deux groupes pour les manipuler, et était impressionner devant leurs versatilités, se demandant même comment il pourrait les utiliser tant il avait de choix. Cependant, il fut interrompu au milieu de ses réflexions par Orson qui ouvrit une porte, et parla d'une voix forte.
« Le tant attendu première hybride est arrivée ! Regarder le ! Il manipule déjà ses nanites ! Si vous aviez été comme lui, on aurait déjà fini la guerre. C'est le bijou de notre état ! »
« Ferme là le vieux, arrête de te répéter et passe au sujet principal. On s'en fout du nouveau, c'est le dernier arriver, on le maîtrise quand on veut alors arrête de t'extasier devant lui. »
Répondit un jeune homme visiblement à peine adulte d'un ton désinvolte. Il portait une armure avec le numéro « 2 » inscrit dessus, indiquant sans doute qu'il a été le second soldat à avoir subi une opération de ce genre.
« Pour une fois qu'il est utile et dit quelque chose de vrai... »
Chuchota une femme arborant le numéro « 1 ».
Orson les regardèrent d'un regard perçant, puis les ignora en regardant les trois autres personnes attendant silencieusement de pouvoir prendre la parole. Il fixa ensuite Reiner, et parla à nouveau.
« Ce « nouveau » s'appelle Reiner, il sera le numéro zéros étant donné le numéro de sa puce. »
Orson chuchota ensuite à Reiner.
« J'ai oublié de te le dire, mais plus le numéro de la puce est bas, plus elle est dangereuse pour son hôte. Par contre c'est aussi les plus puissantes, donc la numéro 5 seras plus faible que toi, mais sa puce est aussi plus sécurisée et axée sur sa sécurité plutôt que sa puissance. »
Un long silence suivit cela. Ce qui poussa Orson à tapoté l'épaule de Reiner en disant.
« Aller présente toi. »
« Mais...tu m'as déjà présenté... »
Commenta Reiner tout en soupirant et plissant les yeux, ce qui rendit mal alaise Orson, qui fixa les autres en leurs disant aussi de se présenter comme si de rien n'était.
« Je m'appelle Royden, ravis de te rencontrer. »
Répondit un homme à la peau chocolaté, arborant le numéro cinq sur son armure. Il fut rapidement suivi par ses collègues.
« Je suis Ray, numéro quatre. »
Ajouta un homme chauve grand et trapu, portant une imposante cicatrice le long de sa tête.
« Moi c'est Émilie Iris, heureuse de te rencontrer. »
Dit une jeune femme aux longs cheveux noirs portant le numéro trois. Elle donna un coup de coude à une à la femme portant le numéro 1 sur son armure installer non loin d'elle, la forçant à parler. Elle était magnifique, et ses long cheveux doré tombant en cascade s'accordait à la perfection avec ses yeux bleuté semblable à un saphir. Même ses traits du visage semblait angélique. Cependant, elle ne dit qu'un seul mot dénuer d'intérêt.
« Térésa Superstes. »
Tout se passait calmement. Cependant, le dernier à se présenter était le jeune homme portant le numéro deux, qui avait une attitude belliqueuse. Il fixa simplement Reiner, avant de parler d'une voix emplie de défis et de confiance, lui donnant une apparence très hautaine.
« Je veux savoir ce que le « zéros » à de plus que nous, alors, je te propose un petit duel. Je ne te reconnaîtrais pas comme mon supérieur à moins que tu me batte, mais crois moi, je risque pas de perdre. »
Déclara-t-il en mobilisant ses nanites près de lui, se préparant au combat avant même que Reiner n'ait pu comprendre ce qu'il se passait.