Le scientifique, Orson Margand, regarda Reiner avec un grand intérêt, suscitant une interrogation encore plus profonde de la part de Reiner. Que pourrait-il lui proposer ? Et en quoi cela leur serait mutuellement profitable ?
Voyant que Reiner avait la tête remplie de question, Orson clarifia ses paroles.
« J'aimerais vous faire participer à un programme expérimental. Seuls ceux ayant réussi un exploit sur le champ de bataille ont été sélectionnés. Bien que vous ayez volé un titan pour réaliser le vôtre, cela ne change en rien ce que vous avez accompli, sans oublier la blessure sérieuse qui a été infliger à un dieu démon par vos soins. Rare sont ceux qui ont survécu à plus d'un affrontement, vous avoir dans nos rangs serait donc d'une précieuse aide. »
Reiner regarda Orson, ne pouvant s'empêcher de se poser encore plus de question, bien qu'il avait attentivement écouté chaque mot qu'on lui avait adressé. Il fronça les sourcils en réfléchissant, puis pointa le bas de son corps.
« Votre proposition m'honore, mais je ne possède pas l'argent pour pouvoir remarché. Je risque donc d'être un poids mort... »
« Justement, c'est la raison précise de notre venue. »
Rétorqua Orson, plein de confiance. Quelques secondes plus tard, il ajouta une autre phrase, visiblement ennuyer que Reiner n'ai pas compris dans la seconde ce qu'il voulait dire.
« Vous ne possédez pas l'argent nécessaire pour remarcher, et nous, nous avons besoin de talent. Les clones ont des limites claires dans leurs capacités et les données que nous pouvons extraire d'eux. Je vous propose donc de vous rendre ce qu'il vous manque, en échange de quoi, vous devrez retourner au front en tant qu'arme vivante. »
L'une des personnes en costard tapa de son coude le flanc du scientifique en se raclant la gorge, le poussant à se corriger précipitamment.
« Bien évidemment, j'exagère en disant arme vivante, c'est plutôt un pouvoir qui pourrait rivaliser avec ceux que possèdent les dieux démons. Et vous semblez avoir les épaules pour le supporté. Le fait que vous ayez combattu jusqu'au bout ne fait que conforter mon hypothèse. »
« Vous pourrez me payer mon opération ?! »
Demanda Reiner, la voix teintée d'un espoir et de curiosité difficile à masquer, alors que ses yeux étaient méfiants, indiquant qu'il appréhendait grandement la contrepartie.
« Non. »
Répondit le scientifique presque machinalement. Reiner plissa ses yeux, fixant Orson alors que son estomac se nouait à la réponse qu'on lui avait fourni.
« Alors, comment comptez-vous procéder ? Et c'est quoi cette histoire d'arme vivante ?»
« J'imagine que tu peux comprendre que cela est parfaitement confidentiel en sa vertu de projet secret de notre gouvernement. J'aimerais donc que tu donnes ton accord à nous lier par un contrat de non-divulgation. Bien entendu si tu ne le respectes pas, tu seras non seulement arrêté, mais ta famille ainsi que t'es proches le seront aussi. Je répète donc ma question, souhaite tu faire partie de ce projet et accepter le contrat que je viens de te soumettre, ou veux-tu rester comme ça toute ta vie ? Incapable de trouver un moyen de gagner l'argent pour payer ton opération, et encore moins l'argent de continuer à vivre confortablement. »
« C'est une menace ? »
Demanda Reiner, sur la défensive.
« Si tu ne prends pas en compte que notre conversation est enregistré, non. »
Répondit Orson, souriant de manière rassurante.
« Donc si je comprends bien, tu m'en as déjà trop dit car je sais que vous allez créer des armes secrètement, donc sois j'accepte, sois je suis réduit au silence ? C'est ça ? »
Grogna Reiner, alors qu'il avait l'impression de danser dans la paume de la main d'Orson.
« Réduit au silence ? Bien évidemment que non, nous ne sommes pas des monstres, tu subiras simplement nos expériences avec en bonus une amnésie totale, ou une manière de te faire obéir inconditionnellement à nos ordres... »
Le scientifique se gratta le menton, regardant le plafond.
« huuum... je me demande ce qui serait le plus efficace. »
Ajouta-t-il, regardant du coin de l'œil Reiner.
Reiner le fixait en retour, mal-alaise. Il venait de se faire totalement berner sans même s'en rendre compte. Il regrettait même l'espoir qu'il avait ressenti en apprenant qu'il pourrait remarcher. Une pression indescriptible semblait s'abattre sur lui. Cependant, il parla. Après tout, il n'avait plus le loisir de refuser l'offre qu'on lui avait faite.
« Très bien, je donne mon consentement. »
« Bien ! »
Répondit énergiquement le scientifique, il fixa ensuite les personnes qui l'accompagnaient, un sourie inscrit sur le visage.
« J'arrête l'enregistrement, vous pouvez relâcher le piratage des caméras, nous discuterons un peu plus loin. »
En entendant l'ordre, les hommes hochèrent la tête alors que l'un d'eux amenait un fauteuil roulant à Reiner. Le scientifique lui fit signe, le laissant le suivre à l'extérieur, ou il entra dans une navette.
* * *
« Ça à pris plus de temps que prévu, mais nous sommes arrivés. »
Décréta le scientifique alors que la porte de sa navette s'ouvrait, révélant devant ses yeux ainsi que ceux de Reiner un imposant complexe scientifique non loin de la ville.
« Ne t'inquiète pas, on a loué cet endroit le temps des conflits aux Américains, on sera à l'abri des yeux indiscrets. L'argent est le plus grand pouvoir en ce monde. »
Orson, ainsi que Reiner dont le fauteuil roulant avançait seul, entrèrent alors dans l'immense complexe scientifique, révélant un intérieur d'un blanc pur entrecoupé par des bandes bleues s'harmonisant parfaitement au blanc. Cela donnait à la fois un style beau et pur à cet endroit. Durant leurs longues marches dans les longs couloirs du bâtiment, Reiner fixa d'un air inquiet le scientifique, et lui demandât.
« Maintenant qu'on à bougé, pourriez-vous me dire ce que vous allez me faire ? »
« Ah oui, j'avais presque oublié de te le dire, tu as bien fait de me le rappeler. »
Le scientifique se racla la gorge, regardant d'un regard sérieux Reiner tout en continuant d'avancer.
« Une opération ou un remplacement de ta colonne vertébrale serait la meilleure façon de te faire remarcher, mais nous ne ferons pas cela. À la place nous allons intégrer une armature de riftine ainsi que diverses électrodes directement relié à ta colonne vertébrale. »
Le regard du scientifique devint soudain aiguisé alors qu'il fixait Reiner, qui avalait difficilement sa salive.
« Durant le processus, nous pourrons te rendre environ 80 % de mobilité même si on devait retirer ton armature de riftine, et nous allons utiliser ton handicape afin de relier à des niveaux dangereux nos appareils et ton cerveau. Ah, bien sûr quand je parle de ton cerveau, je pense à la puce qu'on va lui intégrer, pas son entièreté, ce serait totalement contre-productif de faire ça. »
Les yeux de Reiner s'agrandirent, il fixa alors Orson en hurlant rapidement.
« Vous avez dit quoi ?! Une puce ! »
En entendant la réponse de Reiner, Orson soupira.
« Aaah... il faut vraiment tout t'expliquer ? Ton cerveau aussi a été endommagé ? »
« Mais je ne sais rien de votre projet... en plus vous auriez dû me prévenir si ça serait dangereux pour moi ! »
« Trop tard, tu as donné ton accord. »
Répondit Orson, avant d'ajouter.
« Pour faire très simple, nous regroupons les plus grands talents du champ de bataille afin de leurs faire magné les plus grands essaims de nanites jamais vu à ce jour, avec une précision mortelle et millimétrée. Tous les tests ont déjà été faits sur les clones, et les donner ont été récupéré, mais... une de nos puces, la toute première, est...spécial. C'est celle-ci que nous allons te donner car ton handicape favorise légèrement tes chances de survie. »
« Hein ?! »
Répondit Reiner, outré et confus. Ce à quoi le scientifique répondit, visiblement exaspérer.
« Quoi, tu n'as toujours pas compris ? C'est pourtant simple à déduire. »
« Pour vous peut-être, mais je suis ni scientifique ni au courant de vos projets, tout ce que je sais, c'est que ça risque de me tuer ! »
« 25 % c'est largement acceptable, pas besoin de s'inquiéter pour ça. C'est pour le bien de notre pays et de la science. »
« 25 % de chance de mourir ! C'est bien trop ! »
Répondit Reiner, ne pouvant retenir sa colère alors qu'il serrait ses dents, en plus de ses poings pour ne pas frapper Orson. Cependant, la réponse du scientifique fit perdre patience à Reiner.
« Non, 25 % de chance de survie. »
« Hors de question que je reste ! »
Mais alors que Reiner essayait de s'enfuir, l'un des gardes d'Orson l'attrapa facilement, le forçant à continuer d'avancer en écoutant la nouvelle prise de paroles du scientifique.
« Notre puce est très spécial Reiner. Là où les autres produites en série pour les autres soldats ne permettent que de contrôlé un essaim moyen de nanite, et sans aucun risque. La tienne permet de contrôler un essaim encore plus imposant, ainsi que de partagé leur localisation précise avec toi. C'est la toute première puce fabriquer, sans prendre en compte la surcharge d'information qu'elle transmettrait aux cerveaux. Les autres ont été simplifier pour éviter la mort des hôtes, mais toi, tu es différent. Ton handicape permet quelque chose. Ton cerveau recevra moins d'information car il n'aura pas besoin de faire bouger le bas de ton corps, c'est à la place la puce qui s'occupera de cela via les signaux que ton cerveau enverra. Ça divisera sa puissance de calcul trop importante, et de 10 % de chance de survie sur nos clones, tu pourrais atteindre les 25 % grâce à nos simulations. En plus, notre armature attachée à ta colonne vertébrale soulagera aussi ton cerveau de beaucoup d'information, permettant à ta puce de s'occuper de tous tes déplacements à la place de ton cerveau ! Tu ne trouves pas ça excitant ! C'est ta condition qui à inspiré cette méthode, elle te revient donc de droit ! N'est-ce pas magnifique ?! »
Hurla Orson, son visage débordant d'excitation alors qu'un fin filet de bave s'échappait de sa bouche. Son ennui initial d'expliquer la situation à Reiner c'était transformé en une excitation incomensurable à mesure qu'il réalisait de nouveau à qu'elle point son génie était grand durant son explication tirée en longueur !
« Comme si j'allai accepter ça ! »
Hurla Reiner en réponse, sa colère étant à son paroxysme, avant d'ajouter.
« J'ai pas envie de mourir pour vos suppositions ! Vous ne m'aviez pas parlé de ça avant ! »
« Là est tout l'art de la négociation Reiner, et puis, tu as déjà accepté. Il est trop tard pour retourner en arrière. A la place, ne pourrais-tu pas te réjouir de pouvoir bientôt remarché ? »
Répondit Orson en s'arrêtant devant une imposante porte qu'il ouvrit avec une carte tout droit sorti de sa blouse. Il regarda alors Reiner qui fixait l'intérieur de la salle emplie de matériel opératoire et de pode médicale, avant de dire.
« Tu n'as plus qu'à entrer ici. Ne t'inquiète pas, ce ne sera pas douloureux. »
« Comme si j'allais t'écouter ! Laisse-moi partir, j'annule tout, je jure sur ma vie de ne rien dire, c'est suffisant non ?! Maintenant laisser moi partir ! »
Cependant, comme si la lutte insignifiante de Reiner n'existait pas, l'un des gardes d'Orson poussa Reiner dans la pièce, dont la porte se ferma presque instantanément. Quand Reiner essaya de se calmer et réfléchir à un moyen de le laisser sortir, la voix d' Orson résonna à ses oreilles depuis un haut-parleur.
« Bien. Tu sais Reiner, je te l'ai déjà dit, il est trop tard. J'espère que tu dormiras bien, je porte de grands espoirs en toi, et surtout en ton handicape. »
La voix s'éteignit soudain, ne laissant qu'un gaz quasi-transparent saturer la pièce. L'odeur de l'anesthésiant fit vite tourner la tête de Reiner alors que celui-ci hurlait maladroitement sa rage avant de s'effondrer sur son siège. Au moment où sa perte de conscience fut confirmée, l'anesthésiant fut pompé de la salle par un imposant système de ventilation, laissant des médecins en tenue chirurgical entré dans la pièce. L'un d'entre eux tenait une petite puce informatique scellée dans une boite transparente, attendant impatiemment de l'introduire dans le cerveau de Reiner. Il possédait les mêmes yeux qu'Orson.