Quand Salvatoris entra dans le périmètre extérieur de la ruine qu'avait investie les androïdes, il fut laissé bouche bée. Il était partagé entre l'idée que cet endroit semblait misérable comparé à ce qu'il avait vu dans les souvenirs de Reiner, mais une autre partie de lui était impressionner de voir ces ruines toujours debout.
Cet endroit portait bien son nom de ruine. La végétation avait depuis bien longtemps repris ses droits sur les imposantes ruines qui étaient autrefois de fiers bâtiments, les gravas teintant le sol environnant de pierre brisées. Pourtant, un épais grillage, surmonté par des fils barbelé acéré, semblait protéger le bâtiment central ou résidait les androïdes. Il passa ensuite ce grillage avec l'aide de Mélissa, sous les regards perplexe des autres androïde, et leurs divers chuchotements, alors que les vieilles sentinelles ne quittaient pas son apparence de leur champ visuel. Aucun androïde ne semblait intact. Certains étaient rouillé au point de difficilement croire qu'ils fonctionnait encore, d'autres étaient ébrécher de toute parts, ou avaient même des parties de leur corps manquante.
« Dit, tu penses vraiment qu'il vient de chez nous ? »
Chuchota un androïde en relativement bonne état.
« Impossibles, tous les humains ont perdu la tête à cause de dieux démon... »
Répliqua un autre, le visage méfiant, et pourtant teinté d'un vague espoir.
« C'est vrai, on est simplement vouée à se faire chasser. Heureusement que la colonie sous-marine est là pou- »
Acquiesça un autre avec un visage déprimer. Cependant, il ne put finir sa phrase alors qu'un autre androïde lui fermait la bouche de force, légèrement paniquer.
« Idiot n'en parle pas devant lui ! Imagine qu'ils les trouvent ! »
Cependant, Salvatoris ne put les écouter plus longtemps. Mélissa venait d'ouvrir la porte d'un vieux bâtiment délabré. On aurait dit une ancienne usine de production d'androïdes, charger de divers cartons brisé, emplie de pièce rouiller.
semblant à peine fonction tant l'âge les avait marqué.
Une fois que Mélissa ferma la porte, la vue d'être entouré d'une multitude d'androïdes désactivés donna le vertige à Salvatoris. Le bâtiment était empli de machines brisées par le temps il y a des éons de cela, rien n'ayant échappé à la rouille et à la décrépitude. Même la végétation semblait avoir repris ses droits à l'intérieur alors que le bruit sourd de leur pas soulevait de la poussière de toute part. Cependant, comme-ci tout cela était habituel, Mélissa chuchota quelque chose, ignorant le vent s'infiltrant par les trous du toit qui faisait virevolter ses cheveux.
« Excuse leur attitude... Quan-and la chute s'est produite, on a tout perdu. On a tous essayé de résister...mais, au fond, à quoi bon. »
Mélissa esquissa un sourire ironique, signe qu'elle avait tout abandonner alors qu'elle haussait les épaules. Elle avait renoncé depuis bien longtemps à la vie, l'idée que tout pourrait s'arranger. Cependant, les autres androïdes avaient besoin d'espoir, d'une motivation pour sortir périodiquement de leur état de veille, et protéger les rares survivants. Mélissa endossait donc le lourd fardeau d'incarné l'espoir dont tout le monde avait besoin, bien qu'elle ait tout perdu également, même sa précieuse voix.
Salvatoris ne comprit d'abord pas de quoi elle parlait, puis resta silencieux en le réalisant. Elle devait sans doute parler du jour où ils avaient fini isolés dans cet endroit. Il ne savait pas comment tout cela s'était passé, mais il ne pouvait s'empêcher d'éprouver une profonde compassion pour Mélissa.
« En-fin, merci. Merci d'a-avoir amené Alice ici. Je t'en suis vraiment reconnaissante. »
Ajouta Mélissa, s'inclinant profondément devant Salvatoris.
Ne sachant pas qu'à l'endroit d'où venait Mélissa cela pouvait signifier une profonde gratitude, Salvatoris ne sut comment réagir, bien qu'il ait compris l'intention de Mélissa grâce à ses paroles. Toutefois, il esquissa une question.
« Ca fait combien de temps que vous êtes ici ? »
« Hein ? Tu ne l'as pas vu grâce à Alice ? »
Répondit Mélissa, confuse.
« Non, je n'ai pas pu voir la totalité de la vision...sinon je serais mort de soif...et même si je l'avais vu, comment pourrai-je savoir de quand datte ça ? »
Mélissa prit un instant pour réfléchir, avant d'à nouveau laisser la voix brisée sortir de sa gorge.
« Je vois. Ça fai-i-t plus de mille-sept-cent ans qu'on est ici. Bien sûr, on ne reste pas éveiller comme ça tout le temps, il y a des ron-des, donc... on a du rester conscient environ deux siècle chacun. J'ai été la plus active, donc... j'ai peut-être vécu le double. Honnêtemen-ent, je ne saurais pas estimer ce temps-là, la majorité de mes fonctions sont brisé depuis bien longtemps, c'est dé-é-éjà un miracle que ma seconde horloge interne fonctionne toujours. Mais, si-i...pourquoi es-tu ici si tu ne connais pas tout ? »
« Je veux connaître la suite, savoir comment tout c'est terminé. Je dois le savoir. Je viens du dictatorial d'Arès, il est de mon devoir de- »
Salvatoris stoppa ses propres paroles alors qu'il écarquillait les yeux, mettant ses deux mains devant sa bouche. Pourquoi disait-il cela ?
Quand Mélissa remarqua sa confusion, ainsi que ses propos incohérents, elle comprit instinctivement ce qu'il se passait. Elle se souvenait avoir parlé à Alice de cette possibilité. La possibilité que celui qui recevrait de nouveau souvenir pourrait se prendre pour les personnes dont il a vu défiler la vie, voir oublier qui il est lui-même. Salvatoris semblait justement affecté par cela, laissant Mélissa parlé, alors qu'il dilemme moral jouait dans son esprit. Le dilemme entre suivre le plan d'Alice et pouvoir avoir une chance, même mince de s'en sortir, et envoyer ce jeune homme au point où il perdrait la raison, ou le stopper maintenant, et sauver sa vie.
« Je- Si tu poursuit ta vision, tu pour-rait bien te perdre et ne jamais revenir. Tu te rends compte des risques que tu prends ? C'est un sort qu-i pourrait être pire que la mort. »
« Je... »
Salvatoris essaya de répondre, mais, lui-même ne savait plus quoi dire. Il était confus ces derniers temps, et ce que disait Mélissa concordait avec cette impression. Cependant, il secoua rapidement la tête essayant de chasser ses pensées. Mais ils n'eut pas le temps de répondre alors que Mélissa le prenait de court.
« Je pourrais te dire ce qu'il s'est passé à-à-à la place tu sais. Tu n'es pas obligé de tout revivre pour le savoir. Tu sais sans doute le plus important maintenant. Ou t'es tu arrêter environ ? »
Salvatoris prit un moment pour réfléchir, grattant son menton, avant de répondre, sûre de lui.
« Reiner venait de se faire tuer par un dieux démon noir, et Alice s'était fait détruire dans le désert avec toi. »
Quand Mélissa l'entendit, elle sembla encore plus hésitante qu'avant. Elle avait à portée de main la chance de pouvoir vivre à nouveau, sans se terrer dans ces ruines, sauver tous ses camardes attendant ici, qui avait foi en elle. Elle avait déjà sacrifié des gens, elle avait tué un nombre incalculable de fois. Mais désormais, il était question de brisé quelqu'un d'innocent, qu'Alice, ainsi qu'elle-même, avait amener de force ici grâce à leur plan. Tuée un ennemi était simple, bien plus simple que la décision qu'elle s'apprêtait à prendre.
« Tu...tu ne sais pas grand-chose en fait. Tout t'expliquer serait si long- »
« Alors aider moi à voir la suite ! Quelque chose me poussa à la connaître... si je ne la connaissais pas, j'aurais un sentiment d'inachèvement insupportable. »
L'interrompit avec ferveur Salvatoris. Toutefois, la réponse de Mélissa ne fut pas aussi directe qu'il l'attendait.
« Je vais avoir besoin de temps pour remettre en é-état Alice, sans doute le reste de la journée si j'ai de la chance. Pendant ce temps, tu-tu peux faire ce que tu veux, mais si tu penses que le risque en vaut la chandelle, je t'ai-aiderait à connaître toute l'histoir-e-re. »
Salvatoris hocha la tête, partager entre la joie et la déception. Il comprenait l'envie de Mélissa, et la partageait même. Ramener Alice ne pourrait qu'être une bonne chose, après tout, c'est grâce à elle qu'il était ici. À moins que cela ne soit pas grâce, mais à cause d'elle. Il se dirigea donc dans l'un des coins du bâtiment en ruine, la curiosité emplissant son esprit.
Chacun des cartons renfermait des pièces mécanique dérobant de complexité, qui fascinait Salvatoris, en plus d'une énorme quantité d'armement détruit, ou semblant à peine fonctionner. Les pièces étaient plus complexes que tout ce qu'il n'avait jamais pu voir dans son village, même les schémas qu'utilisaient certains mages semblait simple en comparaison, et Salvatoris était fasciner de voir des armes aussi terrifiantes fonctionnant encore après toutes ces années. Toutefois, il fit rapidement le tour, alors que plusieurs autres androïdes entouraient désormais Alice afin de la réparer. Salvatoris décida en conséquence de sortir du vieux bâtiment, laissant les androïdes s'afférer à leur tâche. Mais quand il sortit, seuls les chuchotements craintifs des androïdes l'attendant dehors l'attendirent. Ils n'avaient pas vu un humain qui n'essayait pas de les tuées depuis des siècles, au point où ils avaient même fini par les considérer comme ennemie, alors qu'aucun d'entre eux n'aurait jamais imaginer blesser la moindre personne à leurs créations.
Alors que Salvatoris errait, essayant de trouver un androïde à qui parlé dans l'espoir de passer le temps, et d'en apprendre plus sur eux, il se fit attrapé l'épaule par Mélissa. Elle le regarda, une certaine inquiétude se lisant sur son visage devenue rigide dû au temps.
« Tu sais, je te l'ai déjà dit avant, mais réfléchis vraiment bien à ce que tu veux. Tu pourrais ne plus ja-amais être le même. »
Salvatoris la regarda, souriant d'une joie pure alors qu'il lui répondait.
« J'avais compris ne t'en fais pas, mais je pense avoir pris ma décision. Il est trop tard pour reculer, j'en sais soit trop, soit pas assez. »
Mélissa le fixa en retour, sa gestuelle montrant son inconfort. Toutefois, elle prit le bras de Salvatoris, le traînant dans l'une des petites structures en ruine autour de l'usine, alors qu'elle lui murmurait.
« Suis moi. Mieux vaut parlé à l'abri des regards. Les autres vont avoir besoin de temps pour s'acclimater à ta présence, je ne veux pas qu'on les incommoder en parlant ici. »
Quand tout deux furent entré, elle continua sa phrase, l'air un peu gêné.
« Tu sais, quand ça fait des siècles que tu vie une certaine vie sans le moindre changement, vivant dans la peur de rencontrer des humains chaque jour... c'est difficile de changer. Même moi...te-te voir...ça me terrifie. Et si tu étais venu avec un groupe d'aventurier pour nous exterminer à la recherche d'un objet qu'on aurait sa-ans le savoir ? »
Mélissa fit une pause, prenant un profonde respiration alors que ses mains tremblotait légèrement. Elle se leva ensuite, allumant une petite radio semblant à peine fonctionner, situer dans un coin du minuscule bâtiment en ruine, dont le toit brisé laissait filtrée la lumière du soleil, ainsi que la brise du vent soufflant dans leur oreilles. La musique qui sortit de l'appareil était à peine compréhensible, pleine de parasite et à peine compréhensible. Pourtant, elle calma les tremblements de Mélissa, alors qu'elle reprenait une profonde inspiration.
« Désolé pour la musique...c'est la dernière chose qu'il me reste maintenant à vrai dire, elle m'aide à me calmé. Sans elle, je ne sais pas si j'aurai tenu tout ce temps. »
Elle se mit ensuite à pousser un autre rire ironique.
« Même mon enregistreur interne est fichu-ue. Si je perds cette radio, je n'aurai véritablement plus rien. Enfin, maintenant tu à amené Alice...j'ai...j'ai toujours un peu de mal à y croire. Je me sens mal de douter de toi, mais... Je n'arrive pas à me sortir de l'esprit que tout est trop beau. C'est la-a premières fois qu'on voit un espoir depuis la chute de la civilisation, c'est comme un mirage. »
Salvatoris sembla un peu gêner en entendant ce que disait Mélissa. Il ne savait rien de ce qu'elle avait vécue, et ne savait pas quoi lui répondre. Pourtant, il souffla tout de même une question, essayant tant bien que mal d'entretenir la conversation.
« Tu parles de la chute, mais, comment ça c'est déroulé ? Il s'est passé quoi depuis que vous êtes seul ? »
Mélissa sursauta presque, la surprise se lisant sur son visage rigide face à la question de Salvatoris.
« Après le départ d'Alice, tout c'est passé très vi-ite. On s'est retrouvé isolé. Les dieux démons était partout...aucun humain ne réagissait, c'était comme si le temps c'étai-ait arrêter pour eux...et après...le carnage a reprit. Tous ceux qui ont essayer de sauver le monde on été ba-a-alayer comme des insectes...tous les survivants, moi comprise, nous somme terrer en espérant ne pas être- être anéantie alors que les dieux démon essayait d'expulsé les démons qui nous aidait sur le continent américain...c'était...Pa-arfois, j'aimerais pouvoir être humaine, juste pour oublier ces moments. »
Les yeux de Salvatoris s'écarquillèrent alors qu'il répondait précipitamment.
« Attends, les démons étaient de votre côté ! »
« Oui, on a essayé de résister, mais voilà... au final, on a to-out perdu. Tous nos efforts n'ont servi à-à rien, enfin bon...ce n'est rien de bien gaie nie de passionnant, je-e-e suis désolé pour ça. »
Salvatoris secoua la tête en réponse. Mélissa n'avait pas besoin de s'excuser pour ça.
Les deux continuèrent ainsi de parler dans ce bâtiment un petit moment, bercé par la musique que lisait la radio. Puis, alors que le soleil semblait presque couché à l'horizon, la porte s'ouvrit. De là, un androïde se tenant maladroitement, annonçant la nouvelle.
« Alice a été stabilisée. On a aussi vérifié l'état de nos transplanteurs, et certain fonctionne toujours, donc... l'humain devrait pouvoir connaître ce qu'il voulait. »