Sorcière Nilfgaardienne

37 Imbolc 1235

A l'aube de ce jour du mois d'Imboc, la rosé du matin s'étend sur le Continent. Le soleil se lève lentement de l'étreinte de Sable, le doux marchand qui endort le monde. Éclairant l'existence et réchauffant ses cœurs, le soleil brise l'unité de la nuit et de la lune. Cette unité était écarlate. Une éclatante teinte de rouge avec un soupçon obscur. Le résultat d'un massacre provoqué dans divers mondes, mais l'un de ces massacres a une certaine importance pour le Continent. Une fleur qui le ronge à été déraciné durant l'unité de la lune et de la lune. Une fleur coupée par des chats et des ombres. Une drôle d'association qui résulte d'une longue histoire commune entre les deux. Une longue histoire dont cette nuit est un nœud du destin, un destin fluctuant qui peut déterminer l'avenir de ce monde. Mais cela est pour un futur lointain.

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Saibus se trouve dans la grande salle de l'ancienne forteresse des Belladone. Il est assis sur une chaise regardant les sorceleurs récupérer, pillés, arrangés la base avec les Assassins. Il a envoyé un message aux membres du Conseils pour les tenir informés de la mission. Les bases des Belladones ont toutes été détruites. Bien que la chef a réussi à s'enfuir grâce à un portail, elle est traquée par les Assassins qui la tueront dans les jours qui suivent.

Un maître assassin arrive et salue Saibus.

"Ancien, Nous n'avons subi aucune perte ni aucun blessé. Nous avons aussi récupéré tout le matériel disponible en laissant une partie à l'école du Chat. Nous pouvons partir quand vous le souhaitez." déclare le maître assassin.

"Bien, j'ai contacté la Ligue, des magiciens arrivent pour vous ramener. Rentrez dès qu'ils arrivent avec les ressources. Vous savez ce que vous devez faire une fois à la Ligue." répond Saibus.

"Bien, ancien." Le maître assassin salue Saibus et part exécuter les autres dictées par Saibus.

Pendant ce temps, Saibus continue son observation sans rien faire. Il ne bouge pas de sa chaise, ne parle pas, n'agit pas. Il n'entreprend aucune action. Il reste passif jusqu'à qu'une nouvelle personne s'approche de lui et vienne interrompre ses réflections si il est en train d'en avoir. La personne est Guxart, le chef des Sorceleurs du Chat. Guxart prend une chaise et s'assoit à côté de Saibus.

"Je vous remercie de nous avoir aidé pour cette mission. Sans vous cela n'aurait pas été un massacre comme maintenant. Nous aurions eu beaucoup plus de blessés et je pense quelques morts. Vous avez ma gratitude et mon respect. Comme convenu, avec vous, j'accomplirai ma part du marché." dit Guxart avec un ton respectueux.

"Ne me remerciez pas, nous n'avons fait que notre part du marché. Surtout qu'en vous aidant, nous enlevons la menace des Belladone et approfondissons notre relation." rétorque Saibus en niant les remerciement de Guxart.

"Certes, mais vous avez répondu vite et renforcez notre effectif. Surtout que vous vous êtes occupés du magicien du fort nous permettant de nous concentrer sur l'assassinat des poivraux et bêtes de sexes membres de la Belladone. Je ne peux supposer que la Dame nous a accordé sa chance pour arriver lors d'une fête facilitant la coulée du sang. Grâce à vous, nous n'avons pas eu besoin d'utiliser les chaînes en dimeritium pour lui enlever ses capacités magiques et faire de lui un oisillon sans ailes." répond Guxart.

"Eh bien, cela n'était pas très compliqué. Le magicien n'était pas très prudent. Il n'avait même pas placé des sorts de détection ni de défenses. Cela montre que soit le magicien était très vaniteux, médiocre ou juste stupide. Mais bon, cela nous arrange, la mission a été donc beaucoup plus simple." déclare Saibus.

"Eff…" Guxart allait répondre mais se fait interrompre par un assassin qui ramène un message à Saibus. Ce dernier l'ouvre, le parcourt rapidement avant de sourire.

"Messire Sorceleur du Chat, je pense que notre voyage s'arrête ici pour le moment. Je dois aller rencontrer une certaine duchesse magique."

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1 Birke 1235

Le royaume du Nilfgaard est un royaume beau et plaisant à vivre si on enlève l'arrogance de ces citoyens habitant dans ces régions centraux. Il a y de l'eau, la verdure, des montagnes, du vent et un magnifique soleil d'où vient la principale religion du royaume, la religion du Grand Soleil. La capitale, Nilfgaard d'où vient le nom du royaume ou inversement, le royaume se nomme d'après la ville, personne n'a jamais su à vrai dire du nom de la ville ou du nom du royaume est arrivé en premier. Mais les nilfgaardien l'appellent plus communément "La ville des Tours Dorées" pour ses grandes tours dorées qui contrairement aux croyances populaires, la majorité des tours ne sont pas vraiment en or, mais portent le nom du soleil qui danse sur leurs toits.

La ville elle-même est située sur la rive inférieure de la rivière Alba , au cœur de l'Empire. Les habitants de la région ont tendance à considérer le terme nilfgaardien comme défini uniquement par les habitants de la capitale et des terres environnantes et certainement pas par les habitants des zones dites moindres.

C'est dans cette ville dorée, signe du pouvoir du royaume et du futur empire que Saibus circule sur les routes pavées de marbre et de roches précieuses en direction d'une certaine maison dans l'un des quartiers d'habitation de la ville.

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Saibus POV

'La ville est plutôt belle, pas la meilleure mais pas non plus la pire. Je préfère Novigrad, Beauclair et surtout Eden, mon île personnel. Bien qu'elle n'est pas une ville mais ce n'est qu'un détail.' Pensant avec insouciance à la capitale du Royaume qui deviendra plus tard un empire, je me dirige vers ma destination. Ma destination est une demeure dans le quartier noble de la ville. Isolé et entouré de magnifique jardin, la demeure est le lieu de vie d'un noble du royaume. Un noble qui a une responsabilité militaire. Mais ce n'est pas le noble qui m'intérresse mais plutot sa femme, une certaine Fringilla Vigo de son nom de jeune fille Martha.

Je m'approche du jardin de façade. Le jardin ressemble à une version miniature d'un jardin français, avec les haies et la statue au sommet d'une fontaine représentant un général de guerre brandissant sa lame. Sachant où se trouve ma destinataire, je fais tranquillement le tour de la maison vers le jardin arrière. Le jardin est plus grand que celui à l'avant mais il est moins beau. Il est plus fait pour de la détente que servir d'exposition. Dans ce jardin se trouve un kiosque où se trouvent plusieurs personnes assises autour d'une table. Ces personnes sont une femme assez petite. Elle a des yeux marron et des cheveux d'ébène. Elle porte une tenue noble conservatrice de couleur bleu et blanc.

Les autres personnes autour de la table sont des enfants. Des enfants portant des vêtements de haute qualité. La femme a l'air d'enseigner aux enfants.

'Je pense qu'une certaine duchesse va rester toute seule.' pensais-je en regardant les enfants se lever et saluer leur professeur avant de s'en aller. La femme reste sous le kiosque profitant de sa tasse de thé et de la brise fraiche.

Laissant plusieurs minutes s'écouler avant de m'approcher du kiosque. La femme contemple son regard fixer au loin. Je monte les marches du kiosque et m'assoit sur l'une des chaises laissés par les enfants.

"Bonjour Madame Vigo, c'est une très belle après-midi que nous avons là." déclarais-je avec un sourire amical.

Fringilla sursauta de peur. Elle se lève et commence à canaliser l'énergie du chaos. "Ne faites pas quelque chose que vous regretterez Madame Vigo." dis-je pas inquiet de son utilisation de la magie.

Mon calme et mes paroles semblent la faire hésiter et sa canalisation baisse bien qu'elle prépare toujours son sort.

"Et comment pourrais-je regretter de pouvoir attaquer une personne qui s'introduit dans la demeure de mon mari." rétorque-t-elle.

"Simplement car j'ai été patient d'attendre que vous finissiez votre séance d'étude pour m'entretenir avec vous d'une personne qui vous recherche Madame Martha."

Ma phrase fige Fringilla dans la stupeur. L'énergie du chaos autour d'elle stagne jusqu'à se dissiper et revenir à son été d'origine. Un mélange de terreur, de surprise et d'angoisse mutilent le visage de Fringilla.

"Qu-Qui êtes vous ? Personne ne devrait connaître cette information." La sorcière Nilfgaardienne est déstabilisée et commence à devenir stressée d'après le soulèvement de sa poitrine qui devient plus rythmé.

"Je suis une personne qui a été chargée par une duchesse de retrouver sa cousine disparue. Mais avant de transmettre l'information à cette dernière car j'ai certains doutes et j'espère que vous pourrez les éclaircir pour moi." répondis-je à sa question.

"Et comment saurais-je que vous dites bien la vérité ? Que vous ne venez pas pour me tuer ou faire du chantage contre mon mari et moi-même ?" déclara-t-elle sur la défensive en tentant de se calmer.

"Simplement car malgré le fait que vous êtes une sorcière comme le laisse présager votre utilisation du chaos, vous n'êtes pas une sorcière active ni très talentueuse. Si j'aurais voulu vous tuer, nous n'aurions pas cette conversation, après tout c'est moi qui l'ai entamer. Et concernant cette affaire de chantage, disons que je n'ai rien à gagner de vous ou de votre mari. Le Nilfgaarde ne m'intéresse pas et j'ai plus de contacts que d'un noble de ce royaume. Si vous le voulez bien, j'aimerai partir assez vite pour finir ma mission et pouvoir rentrer chez moi."

Fringilla prend une minute ou deux pour se calmer et s'installer en face de moi. Je lui laisse le temps de se détendre et de penser à la situation. Elle commence alors son histoire.

"Je suis la petite sœur de la duchesse de Toussaint comme vous le savez. Ma sœur était l'héritière légitime en tant que fille aînée. Mais lorsque nous avons découvert mes capacités magiques cela a changé. Certains membres de ma famille voulaient que la future duchesse du comté soit une magicienne. Cela a entraîné des frictions entre ma soeur et moi-même." Fringilla conte son histoire avec une pointe de nostalgie dans la voix.

"Bien que j'ai toujours été très clair vis à vis du trône, que c'était une charge mentale que je ne désire pas, cela n'a pas arrêté la haine de ma sœur qui s'installait. Je pensais que l'aversion pour moi était éphémère et que lorsqu'elle montera sur le trône et que je lui prêterai serment, elle comprendra que je ne suis pas à la recherche du trône. Malheureusement j'avais tort." La nostalgie laisse place à de la déception mais sans savoir si elle est pour elle, sa sœur ou d'autres personnes.

"La duchesse n'était en colère que pour les rumeurs et propos de la famille sur la future règle du duché mais plus tôt sur le fait que je sois une magicienne et pas elle. Elle était seulement jalouse de moi. Une jalousie qui s'est transformée en une haine viscérale. Elle a alors tenter de me tuer, sa petite soeur." Une déception se transformant en une pointe de colère extrêmement tranchante.

"Elle a tenté de faire un fratricide juste pour ça." Fringilla incante le mot feu pour faire allumer une flamme au-dessus de sa main à ses mots.

"Ne pouvant pas à l'époque comprendre cela, je me suis enfui pour ne pas mourir. Je n'ai prévenu personne, même pas mes parents. J'ai juste fuit pour ma vie et cela a été la meilleur décision de toute ma vie. Durant ma fuite, j'ai rencontré des personnes qui m'ont aidé et d'autres qui ont tenté de me faire du mal, certains ont réussi ma j'ai pu vivre. J'ai appris la magie bien que très légèrement car j'ai choisi mon amour pour mon mari plutôt que la magie."

"Donc j'aimerai pouvoir vivre encore en paix jusqu'à la fin de ma vie." Fringilla regarde l'Assassin assis devant elle.

"Une paix qui devrait rester" répond l'Assassins en se levant. Il salue Fringilla qui fait de même. Il sort du kiosque et invoque un portail qui le téléporte ailleurs sous les yeux légèrement sombres de Fringilla.

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Dans le palais de Beauclair, la capitale de Toussaint, la duchesse est dans ses appartements royaux en train de se préparer pour se coucher. Dans la nuit obscure sans lune couverte de nuage, cri perturbe son calme.

"Ah." Un léger cri de surprise sort des lèvres de la duchesse qui se tourne vers son balcon. Là, elle voit un aigle la fixer dans les yeux. Mais ce n'est pas cela qui occupe son esprit, elle voit à ses pattes, une lettre avec un symbole qu'elle reconnaît et attend.

Elle se lève et ouvre sa porte vitrée. Elle s'approche de l'aigle. Elle récupère la lettre et l'aigle s'envole sans attendre. La duchesse ouvre la lettre scellée.

"Une princesse morte reste morte." Lisant la lettre, la Duchesse sourit dans la nuit sans lumière entourée de noirceur.