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Amis des Loups

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L'école du Loup est sûrement l'école de Sorceleurs la plus connue dans les Royaumes du Nord tandis que l'école de la Vipère est plus prolifique dans le Sud de la Iaruga. Bien qu'elle n'est plus la plus peuplée des écoles de sorceleurs, elle reste celle qui prend le plus de missions d'extermination. Cela augmente sa renommée bien que ce soit par certains évènements tragiques. Depuis les dernières décennies, l'école préfère prendre moins de sorceleurs est se concentrés à en faire de véritable tueurs de monstres.

Dans cette optique, la forteresse a été reconstruite et modifiée pour en faire une véritable forteresse imprenable et éviter une nouvelle destruction de la part de magiciens et de plébéiens. Les murs ont été renforcés, épaissies, agrandis. Le terrain autour de la forteresse a été défriché et aménagé pour faire des entraînements sur différents types de combats que doivent rencontrer les sorceleurs. Le paysage entourant Kaer Morhen a beaucoup changé depuis les trente dernières années. Si un ancien sorceleur revient voir la citadelle aujourd'hui, il serait décontenancé par l'évolution de l'endroit qu'il peut appeler sa maison.

Une évolution inconnue d'une certaine jeune fille qui se trouve actuellement dans l'enceinte intérieure de la forteresse. Dans la cour arrière, une jeune adolescente s'entraîne avec un sorceleur au visage balafré. Le sorceleur porte l'équipement classique de l'école du Loup sauf que la couleur dominante de son pourpoint n'est pas le noir mais le rouge. Le sorceleur manie une épée en acier laissant son épée en argent gainée dans son dos. Ses yeux yeux de félins jaune fixe l'adolescente qu'il est entrain de combattres. Les moindres détails des mouvements de la jeune fille sont perçus et analysés par le sorceleur. Cela couplés à ses capacités surhumaines lui permettent facilement de dominer le combat. Ne rajoutons donc pas l'expérience que semble avoir le sorceleur qui dépasse en nombres d'années l'âge de la jeune fille.

L'adolescente est dominée par la carrure, la force, l'allonge, la vitesse, l'expérience, la technique, la défense, la dextérité, le mental de son adversaire. Ne peut pas riposter, juste survivre face aux nombreux assauts du sorceleur. Cela fruste grandement l'adolescente qui ne peut pas porter un seul coup à son ennemie. Elle ne peut qu'être sur la défensive reculant à chaque impact des frappes du sorceleurs. Perdant du terrains, la jeune fille montre de plus en plus d'émotion sur son visage. Impuissance, colère, haine, désespoir. Ces émotions vont et viennent comme un cycle interrompu. Un même cycle que celui de la haine sur la même personne. 

Mais la jeune fille continue de se battre, d'esquiver, d'absorber, de parer les coupes et les frappes d'estoc du balafré. Bien qu'elle sache qu'elle ne remportera pas ce combat, elle n'abandonne pas et continue de batailler. 

Mais sa bataille touche à sa fin lorsque son dos frappe contre le mur de l'enceinte et que l'épée du sorceleur vient se poser délicatement sous son cou. Elle ressent la froideur de l'acier sur son cou pâle. Une froideur qu'elle déteste au plus au point. Une froideur qui lui rappelle sa faiblesse. Une froideur qu'elle a appris à connaître mais qu'elle ne surmontera jamais. Car elle représente sa plus grande peur. La Mort.

Le sorceleur baisse sa lame et lève sa main gauche qu'il approche du visage de l'adolescence. Il l'abaisse sur sa tête et tapote cette dernière.

"Pas besoin de faire cette tête Deidre. Ce n'est qu'un entraînement." déclare le sorceleur à la jeune fille prénommée Deidre. 

"Je sais mais c'est quand même très humiliant de perdre contre un vieil homme comme toi, Eskel." répond Deidre. Eskel éclate de rire et s'éloigne. "Tu as toujours ton répondant. Allez vient, on doit aller rencontrer les autres dans la salle à manger. 

Deidre qui a depuis longtemps perdu son cycle de désespoir possède un sourire sur son visage bien que crispée.

(Image Deidre)

(Image Eskel)

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A l'intérieur de la salle à manger de nombreux sorceleurs et enfants mangent et discutent, il est après tout midi pile. Bien que nombreux les sorceleurs ne dépassent pas une trentaine même en comptant les enfants en formations. Dans cette salle, entrent Eskel et Deidre qui traversent la salle et s'assoient à une table avec d'autres personnes. Autour de la table, il y a six personnes, quatre hommes et deux femmes. (Geralt, Saibus, Lambert, Vesemir, Triss, Yennefer)

"Eskel toujours en train de faire comprendre à Deidre qu'elle ne peut pas participer à l'épreuve de herbes ?" Le premier qui salue les deux arrivants est un sorceleur au visage fermé. Il a des cheveux cour noir avec une barbe de sept jours taillés. Il possède les emblématiques yeux de chat ainsi qu'une cicatrice qui parcourt son œil droit verticalement. Il fait un sourire narquois aux deux invités. 

"Lambert, arrête de remuer le couteau dans la plaie. Laisse Eskel l'entraîner et faire en sorte qu'elle puisse se défendre si elle en a besoin." rétorque un vieil homme assis à ses côtés. Le vieil homme paraît très vieux même pour un sorceleur. Il a de longues rides qui parcourent son visage. Accentué par ses cheveux blanc qui contrairement à un célèbre chasseur de monstres ne sont pas du à une mutation mais belle est bien au passage du temps.

"Vesemir tu l'as protège toujours alors qu'elle doit comprendre la situation." contredit Lambert tentant d'entamer une contre-offensive verbale.

"Lambert tais-toi. Le jour où je te demanderai ton avis alors à ce moment là, je t'écouterai."" Le sorceleur se fait interrompre par la jeune fille qui s'installe à côté des deux femmes avec un visage maussade. Sa bonne humeur partit grâce au commentaire de Lambert.

"Ah ah ah. Deidre t'as encore une fois cloué le bec, Lambert. Je pense que Vesemir devrait te faire suivre des leçons car tu as oublié ces longs récits sur comment se comporter avec les femmes." déclare le dernier sorceleur de la table. Un sorceleur qui peut ressembler au fils de Vesemir à cause de leur ressemblance mais qui pourtant n'ont aucun lien de parentés. Geralt, le Loup Blanc ou comme certains aime se moquer, le Boucher de Blaviken. Geralt a des cheveux blanc attachés en une queue de cheval haute. Une cicatrice légère sur le visage au-dessus de son œil droit. Comme son collègue Lambert, il porte aussi une barbe qui correspond à ses cheveux.

"Je pense que cela est une bonne idée et que vous devriez tous les trois y participer car vous n'avez montrer aucune délicatesse dans votre comportement vis à vis des femmes." déclare l'une des femmes qui a des cheveux obscurs. Un sourire taquin sur les lèvres. 

"Yennefer a raison, vous sorceleurs, vous pouvez être très rustres avec de frêles créatures telles que nous. Nous avons besoin d'attention, de tendresse et d'écoute." Sa compagne aux cheveux flamboyant surenchérit avec le même sourire.

Les deux femmes servent à manger à Deidre et la place entre elles.

"Nous n'avons pas besoin de douceur pour nous occuper des monstres et encore moins pour être en compagnie de «frêles» magiciennes comme vous deux. De surcroît je préfère affrontez des monstres que des femmes, toujours à être d'un enfantillage." réplique Lambert avec une certaine quantité de venins en prononçant le terme de magicienne.

"Et pourquoi cela, Lambert ? As-tu peur de ce que peuvent faire de pauvres magiciennes telle que nous ?" déclare la rousse.

"Je pense que l'on sait tous pourquoi il pense cela, et nous savons qu'il a parfaitement raison. Donc au lieu de s'affronter dans une joute verbal inutile, pourquoi on en profiterait pas pour manger ce que le Boucher nous a ramené." déclare la seule personne qui n'avait pas encore pris la parole depuis l'arrivée d'Eskel et de Deidre. L'homme a de long cheveux blond avec des pointes vertes. Des yeux verts émeraudes qui concordent avec la couleur des pointes. Un visage fin et une peau éclatante laisse supposer qu'il ne combat pas souvent.

Les femmes détournent le regard de Lambert pour Deidre avec qui elles commencent une conversation de femmes. Tandis que Geralt soupire "Tu n'arrêteras jamais de m'appeler comme ça ?"

"Jamais, je serai toujours là pour te rappeler tes surnoms désagréables, sinon a quoi sert un ami ?"

"Aller aller, ne recommence pas Saibus, laisse le tranquille un moment. Triss lui en fait voir de toutes les couleurs depuis peu. On l'a vue lui lancer des boules de feu sous la colère." 

"Elle a même failli démarrer un feu de forêt à cause de lui." Ajoute Eskel qui est en train de sustenter. 

"J'aimerai qu'on arrête de parler de ma relation avec Triss pour une fois lors d'un repas. Je ne suis pas le seul à sortir avec une magicienne autour de cette table." Geralt tente de détourner l'attention vers une autre personne.

"Certes mais lui ne vit pas dans ce château avec sa magicienne. De plus, elle ne brûle pas des hectares de forêt parce que tu la mets en furie." s'amuse Lambert après avoir fini sa chope.

"Lambert a raison, Geralt. Cependant je ne pense pas que Yennefer contrôle mieux sa colère que Triss. Elle est différente, au lieu de créer des tornades de feu, Yennefer est plus théâtral et préfère invoquer des tempêtes avec de la pluie et des éclairs." Continue Saibus en parlant des conséquences de la colère de sa femme.

"Les magiciennes et leurs problèmes de colère. Toujours à donner des ordres, à vouloir tout et ne pouvant comprendre que l'on dise non à toutes leurs demandes." ajoute Eskel. 

"Les magiciens sont très fiers de leur pouvoir. La magie leur donne beaucoup d'avantages qu'ils utilisent à leur guise mais souvent cela arrive à des inconvénients. Et plus le mage vit longtemps, plus ces problèmes s'accumulent pour finalement le tuer. La plupart des magiciens ne vivent pas longtemps car ils offensent entre eux." explique Vesemir.

"Oui, oui, on le sait Vesemir. Tu nous l'as inculqués un nombre incalculable de fois." rechigne Lambert. 

Pendant que les hommes discutent entre eux au sujet des magiciens et de leurs défauts, Triss et Yennefer s'entretiennent avec Deidre.

"Comment se passe ton séjour ici ? Ces rustres te traitent bien ?" demande Yennefer. 

"Ça va, je me sens mieux ici que dans mon ancienne demeure. De plus, je ne suis pas la seule fille. Triss m'aide beaucoup avec les questions féminines."

"Je fais en sorte qu'ils ne la poussent pas à l'extrême et blessent son corps de manière permanente. Bien qu'elle soit dans une école de sorceleur, elle reste une dame et je m'assure de lui apprendre ce dont elle a besoin." explique Triss à sa meilleure amie.

" Bien, je ne me fais pas de soucis alors, tu es entre de bonnes mains comme tu as pu le constater. Mais saches que certaines personnes rêveraient d'être à ta place. Être entraîné par des Sorceleurs aux combats et instruit par une magicienne. La combinaison parfaite entre esprit et technique." 

"Pourquoi certaines personnes ? Tout le monde le voudrait." rétorque Deidre, convaincu de ses propos.

"Malheureusement pour nous, non, pas tous. Au grand dam des sorceleurs et des magiciens, beaucoup nous détestent et nous ostracisent. Les plus intelligent pensent comme toi mais les plus sot ne veulent qu'une chose, que la magie qu'y a créer les sorceleurs et les magiciens disparaissent." expose Triss avant de laisser échapper un petit soupir face à la stupidité de la majorité des personnes qui peuplent les Royaumes du Nord.

"Mais ne penses pas à cela. Ce n'est pas ce qui devrait te préoccuper. Penses juste à toi et à tes études. " déclare Yennefer en changeant le sujet sur quelque chose de plus intéressant. 

"Tu as raison j'ai de la chance et je vais en profiter. Bien que j'aimerais que Vesemir soit plus indulgent sur ces sermons. Pourquoi veut-il que j'apprenne l'Encyclopédie des Monstres par cœur si je ne peux même pas devenir une véritable sorceleuse." Deidre se plaint aux deux sorcières de son point de vue sur l'incroyable injustice qu'entreprend Vesemir à son encontre.

Triss et Yennefer esquissent un sourire résigné car elles savent que ce sujet est le sujet principale dont se plaint sans arrêt la jeune femme. La magicienne aux cheveux de feu tente de consoler la plus jeune femme du groupe.

"Tu connais la raison, et malheureusement ou heureusement selon les personnes ce n'est pas possible. Tu devrais arrêter de faire une fixation dessus et approfondir ce que tu peux. Cela peut même être mieux pour ne pas subir l'épreuve des herbes. Principalement car tu aurais de grandes chances de mourir, d'avoir des mutations supplémentaires ou ne plus pouvoir faire autre chose de ta vie même des décennies plus tard comme Vesemir." Résonne Triss avec une voix maternelle. 

Deidre confirme en silence les arguments de Triss bien qu'elle reste déçue, elle comprend son point de vue. Le groupe de huit continue de déjeuner tout en discutant jusqu'à que chacun finisse et retourne travailler. 

(Image Lambert)

(Image Vesemir)

(Image Geralt)

(Image Saibus)

(Image Yennefer)

(Image Triss)

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Le soir même, après que Deidre a continué son apprentissage avec Vesemir, Deidre est parti se reposer dans sa chambre. La chambre est une petite chambre simple. Elle comporte une fenêtre, un lit, un coffre, un bureau en bois avec sa chaise, ainsi qu'un râtelier d'armes et d'armure. Il y a un petit coin avec une bassine. 

Elle pose ses deux épées sur le râtelier avant de défaire les lacets en cuir de son armure. Elle finit d'enlever son armure en cuir qu'elle place sur le râtelier d'armure. Maintenant déséquipée de son équipement et ne portant que sa chemise et sa culotte courte, Deidre prépare l'eau pour son bain. 

Elle s'installe nue dans l'eau chaude contenue dans la bassine. Elle pousse un soupir d'exaltation. L'eau chaude réconforte son corps battu par les dizaines de coups qu'elle a subi aujourd'hui. Se prélassant dans cette chaleur confortable, l'esprit de Deidre se calme. Son esprit mis sous tension depuis de longues heures se stabilise. 

Sa pause confortable et reposante dure de longues minutes qui semble faire un bien fou à Deidre. Décidant qu'il est tant pour elle d'aller se coucher mettant ainsi un terme à cette longue journée. Se levant, elle attrape une serviette et essuie son corps. Elle s'habille ensuite avec ces vêtement de nuit qui consiste en une chemise blanche et une culotte courte ample. Elle s'installe dans son lit et dès que sa tête touche l'oreiller, elle tombe sous le domaine du marchand de sable. Malheureusement pour elle, ce soir, ce marchand de sable n'est pas le même. Remplaçant son jumeau, le marchand de sable qui endort Deidre est le Croque-mitaine, le gardien des Cauchemars.