webnovel

Tendresse Mort-Vivante

Aussi longtemps qu'il s'en souvienne, il a toujours été dénué d'émotions. Mais que se passe-t-il, quand un "zombie émotionnel" comme lui, rencontre une véritable zombie? Et elle a la joie de vivre?! C'est parfait, elle est détective privée et a justement besoin d'un assistant pour mener l'enquête! Iwao, lui, espère que passer du temps avec elle lui permettra enfin de ressentir des émotions, et de les exprimer correctement. Mais elle oublie parfois que son nouvel assistant peut mourir, lui. Et lui, ne se rends pas compte qu'il tombe, sans le savoir, peu à peu amoureux d'elle. Toutefois, l'amour est bien loin de ses préoccupations à elle. Car elle est à la recherche d'un meurtrier lié à son passé. __________________ EXTRAITS « Quoi ? Tu t'attendais à ce que je déduise tout ça sur le moment, dès ton entrée ici ? Faut arrêter de regarder la télé mon gars... » Ajouta-t-elle en souriant. À présent, elle semblait presque se vanter et se moquer de moi en même temps. « C'est de l'atteinte à la vie privée, » répondis-je à mon tour, sans pour autant être effrayé. --- « Dans ce cas, tombez amoureuse de moi, » proposais-je. Elle sursauta face à l'énormité de ce que je venais de dire. « Non, attends ! » S'exclama-t-elle en brandissant à nouveau ses mains vers moi. « C'est pas comme ça que ça marche ! » __________________ Couverture par Anzai (Fiverr: fiverr.com/anzailee) Lettrage du titre par Gedomaru/Noya (Instagram: @donya.dhl ) Création des personnages: AreeSensei BETA: Nayrroda __________________

AreeSensei · Thành thị
Không đủ số lượng người đọc
39 Chs

Dossier N°? - Pitié.

L'odeur de plastique était suffocante, rendue encore plus forte par la chaleur ambiante.

Il faisait complètement noir, mais même s'il y avait eu de la lumière, elle n'aurait probablement pu rien voir. Quelque chose lui recouvrait les yeux, lui obstruant la vue.

Essayant de se relever, elle sentit que ses mains étaient liées par quelque chose de rigide et lisse enroulé autour de ses poignets. Idem pour ses jambes, attachées au niveau des chevilles.

Elle dût se rendre à l'évidence. Elle avait été ligotée et enfermée quelque part. Mais où ? Et par qui ?

Il fallait qu'elle sorte de là.

Aussi, elle commença à bouger ses poignets, pour voir si elle pouvait défaire ce qui l'empêchait de bouger ses bras comme elle le voulait. Mais rien n'y faisait. Le lien en plastique était trop résistant pour être cassé par la simple force.

Frustrée, elle essaya de se redresser, uniquement pour heurter avec sa tête un plafond relativement bas.

Elle avait été enfermé dans un tout petit espace, où se tenir assis était presque impossible. Et elle détestait tellement les petits espaces, que la panique commença à s'emparer d'elle.

Elle voulut crier, mais quelque chose était aussi plaqué contre sa bouche, l'empêchant d'émettre le moindre son. Sa respiration s'intensifia, ses inspirations et ses expirations de plus en plus rapprochées et de plus en plus courtes.

Il fallait qu'elle sorte de là.

Remontant ses bras, elle commença à gratter avec ses doigts l'adhésif épais qui recouvrait sa bouche.

De l'air. Elle avait besoin de plus d'air. Elle avait l'impression qu'elle allait suffoquer, à être dans un endroit aussi exigu.

Elle parvint alors à attraper et à soulever un des angles du morceau d'adhésif, et commença à tirer dessus. Lentement, elle sentit sa peau à nouveau exposée à l'air libre ; retirant de plus en plus la bande adhésive qui l'empêchait jusqu'à présent de faire le moindre bruit.

Puis, elle tira d'un coup sec, et le dernier coin encore en contact avec sa peau se détacha enfin.

Elle prit alors de grandes inspirations, l'air entrant et sortant en un flux irrégulier de sa bouche. Puis elle toussa, des fibres de tissu étant entrées dans sa gorge. Elle était loin d'être sortie d'affaire. Elle devait voir où elle était, voir exactement ce qui lui arrivait. Et surtout, découvrir comment elle pourrait se sortir de cette situation.

C'est pourquoi elle tâtonna de ses doigts ce qui recouvrait ses yeux, sa respiration devenant de plus en plus sèche et difficile. Depuis combien de temps n'avait-elle pas bu d'eau ?

Non. Question plus importante : depuis combien de temps était-elle restée comme ça, attachée et enfermée dans ce sinistre endroit qui sentait la poussière et l'essence ?

La panique l'assaillit de plus en plus, et le fait qu'elle n'entendait aucun son autour d'elle lui fit comprendre qu'elle était seule, probablement dans un endroit isolé ou bien insonorisé.

Et pour ne rien arranger, ce qui lui recouvrait les yeux et faisait le tour de sa tête était également un gros morceau d'adhésif. Elle ne pouvait pas l'enlever depuis l'arrière de sa tête sans trop tirer sur ses cheveux. Et sur son visage, ses paupières lui faisaient très mal. Peut-être qu'en trouvant l'extrémité du morceau, elle pourrait…

Ses mains se mirent à faire le tour de sa tête, grattant avec ses ongles la surface du ruban adhésif pour y trouver une aspérité ou une bosse. N'importe quoi qui lui permettrait d'avoir une prise suffisante pour tirer dessus.

Le cœur battant à tout rompre dans sa poitrine, elle avait du mal à se concentrer sur ses gestes, mais parvint tout de même à trouver un coin légèrement relevé qu'elle pouvait écarter du reste.

Elle commença à tirer dessus doucement, pour éviter d'arracher trop brusquement la bande adhésive, lorsqu'elle entendit tout à coup des bruits de pas sur du gravier, ou peut-être de la terre.

Quelqu'un était à proximité. Avec un peu de chance, de l'aide !

« À l'aide ! » Se mit-t-elle à crier de toutes ses forces. « Quelqu'un ! Aidez-moi ! »

Elle s'agita et donna des coups de pieds contre les bords de l'espace dans lequel elle était enfermée, dans le but de faire le plus de bruit possible. Elle tapa à pieds joints contre quelque chose de dur recouvert de tissu ou de moquette, ce qui étouffa en partie le bruit.

« À l'aide ! » S'écria-t-elle à nouveau, de plus en plus désespérée et aux bords des larmes. « Je suis ici ! »

Elle redoubla d'efforts pour cogner contre les parois de sa petite prison, frappant aussi de ses poings pour augmenter le raffut et avoir une chance d'être repérée.

Néanmoins, à sa plus grande horreur, les bruits de pas s'éloignèrent, avant de disparaître complètement.

« À L'AIDE ! » Cria-t-elle encore, cette fois en pleurant. « Je vous en supplie ! Venez m'aider ! »

Mais seul le silence resta, et bientôt à bout de forces, elle cessa de taper des mains et des pieds.

Est-ce que la personne ne l'avait pas entendue ? Et dans ce cas, comment pourrait-elle faire plus de bruit que ça, pour être enfin secourue?

Pleurant silencieusement, elle reprit son souffle, essayant de récupérer les forces qu'elle venait d'épuiser pendant ces dernières secondes. Est-ce qu'elle allait manquer d'air, si elle respirait trop ? Combien d'oxygène avait-elle à disposition, au juste ?

Elle palpa rapidement son propre corps, puis les alentours, mais ne trouva rien. Pas de téléphone, pas même d'objet quelconque dont elle aurait pu se servir pour défaire ses liens.

Ah, elle voulait tellement revoir sa mère. Pourquoi est-ce qu'il avait fallu que leur dernière discussion soit une dispute par téléphone.

Est-ce qu'elle arriverait seulement à la revoir ?

Un sifflement emplit ses oreilles, les battements de son cœur résonnant dans son crâne. Elle commençait aussi à vraiment avoir soif. Et pourquoi faisait-il si chaud ?!

Elle commençait à désespérer, quand elle entendit à nouveau des bruits de pas s'approchant de sa position. Il fallait qu'on l'entende ! À tout prix !

Elle se mit alors à taper de toutes ses forces avec ses pieds et ses poings sur les parois calfeutrées, et à crier aussi fort qu'elle le put.

« À L'AIDE ! JE SUIS ICI ! » Hurla-t-elle à s'en décrocher la mâchoire. « AIDEZ-MOI ! »

Les pas s'approchaient toujours, et elle commençait à redouter que la personne ne la dépasse sans s'arrêter.

« À L'AIDE ! JE VOUS EN SUPPLIE ! » Hurla-t-elle à nouveau, la voix enrouée par les larmes. « JE SUIS LÀ ! »

Elle continuait de faire autant de bruit que possible. Elle ne pouvait pas s'arrêter, sans quoi, qui sait quand quelqu'un d'autre repasserait à nouveau à proximité... Et toute insonorisation devait forcément avoir ses limites, pas vrai ?

Elle respirait maintenant de façon saccadée, et avec la chaleur ambiante, elle sentait qu'elle allait bientôt manquer de forces.

C'est alors qu'elle entendit les bruits de pas s'approcher encore plus de là où elle se trouvait, jusqu'à s'arrêter complètement.

Est-ce que la personne venait de la trouver ?

Par pitié, qu'on lui vienne en aide !

« JE SUIS LÀ ! » Hurla-t-elle une dernière fois, avec l'énergie du désespoir.

Elle entendit alors un tintement métallique, comme le bruit que ferait un trousseau de clés ; puis tout à coup, un grincement de plastique et de métal, suivi d'une brise d'air frais salvatrice, parvinrent jusqu'à ses oreilles et sa peau.

« Sortez-moi de là ! Je vous en prie ! » Pleurnicha-t-elle, à bout de souffle.

Elle sentit alors à travers ses vêtements des mains parcourir ses épaules, comme pour l'aider à se redresser et à s'asseoir. Puis, quelqu'un la souleva en la prenant dans ses bras ; car elle sentit ses jambes traîner au-dessus d'une des parois.

« Merci… » Sanglota-t-elle. « Merci... »

Elle ne voyait pas encore ce qui l'entourait, ses yeux toujours bandés, mais elle était à l'air libre ! Elle était enfin dehors, et ce n'était qu'une question de temps avant qu'elle ne puisse rentrer chez elle, à présent. Elle se sentait légère, libérée de son angoisse, et se cramponna férocement au torse de la personne qui l'avait secourue.

« Vous…. Vous pouvez me détacher ? » Demanda-t-elle enfin.

Les secondes passèrent, mais elle n'eut aucune réponse. À cause de leur proximité immédiate, il n'y avait donc aucun doute quant au fait qu'elle avait été entendue.

Alors pourquoi n'obtenait-elle aucune réponse ?

Non, en y réfléchissant bien, la personne qui l'avait sortie de l'endroit où elle était jusqu'à présent enfermée n'avait pas dit un mot.

Immédiatement, un frisson lui parcourut le dos. Une lente réalisation, qui s'étant imiscée dans son esprit, commençait à émerger avec une approche terrifiante de la situation.

L'instant d'après, elle se retrouva jetée sans merci au sol, laissant échapper un cri, suivi d'un gémissement de douleur.

Ce n'était pas normal. Cette personne… N'était pas normale.

Elle commençait à se redresser en s'appuyant sur ses bras encore attachés aux poignets, quand elle sentit une main gantée lui saisir les chevilles. Et tirer dessus, pour la traîner sur le sol.

« Qu… Qu'est-ce que vous faites !? » S'écria-t-elle paniquée.

Les pierres et les cailloux commencèrent à lui érafler la peau, et elle tenta de freiner sa progression en attrapant tout ce qu'elle pouvait avec ses mains. Malheureusement, rien d'assez anguleux pour correctement s'y accrocher n'était à sa portée, ses doigts glissant irrémédiablement de pierre lisse en pierre lisse.

« Lâchez-moi ! » Hurla-t-elle en pliant et dépliant plusieurs fois ses jambes.

Mais cela se révéla inutile, car elle avait déjà épuisé une grosse partie de ses forces quelques moments auparavant.

Cette personne n'était pas normale. Elle était mauvaise. Très mauvaise.

« Lâchez-moi ! Par pitié! » Hurla-t-elle à nouveau, les larmes commençant à décoller légèrement l'adhésif qui lui recouvrait les yeux.

Finalement, ses chevilles furent soudainement lâchées, tombant lourdement au sol.

Elle poussa un long soupir, haletante ? Toutefois, elle devait bouger, même si elle n'en avait plus la force.

Elle devait bouger, pour sauver sa vie. Car cette personne ne lui voulait pas du bien ; elle le savait à présent. Alors elle commença à étendre ses bras et à ramper, avant d'être cruellement tirée d'un coup sec en arrière pour être retournée sur son dos.

Puis, des bruits de pas s'approchèrent de sa tête, et à sa plus grande horreur, l'individu s'assit sur son ventre et tenta de plaquer quelque chose contre sa bouche. Elle agita la tête pour essayer d'esquiver ce qui devait être un nouveau morceau d'adhésif, et reçut en retour une main lui saisissant la gorge.

La pression était telle qu'elle sentait l'air lui manquer, et son agresseur en profita pour coller l'adhésif sur son visage. Elle se débattit avec des soubresauts irréguliers, ses mains toujours liées essayant d'écarter la personne qui l'étranglais, et ses ongles s'enfonçant dans le torse et les vêtements de son assaillant.

Cela ne plut pas à ce dernier, qui lui décocha un violent coup de poing dans le visage. Le choc fit violemment heurter ses dents entre elles, et elle perdit connaissance.

Pas de commentaire... Sérieux ce chapitre est angoissant.

Beta: FarawayPain

AreeSenseicreators' thoughts