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Chapitre 21 - L'affaire Wildsoar : fin ?

 — Oye, Bezos ! beugla une femme équipée d'une épée rouillée.

Elle s'approchait avec une dizaine d'autres voyous de Mylon et des quatre autres.

— Qu'est-ce que tu fou dans cet état ? Et c'est qui lui ? continua t-elle.

— Euh … non les gars, ju-juste lai-lai-laisser le passer ... jubila Bezos toujours en proie à des douleurs aux postérieurs.

Plusieurs des voyous se regardèrent entre eux et rirent, l'un s'exprima en pointant Mylon avec une barre de métal :

— Attends, me dit pas que tu t'es fais rétamer par ce borgne quand même ?

— En plus vous avez vu ses cheveux blancs ? questionna un autre Ça doit être une victime d'un MangeCoeur … Comment il a put se faire battre par un sans magie ? Et pourquoi t'es là toi ?!

— De quoi parlent-ils ? se mit à penser Mylon. Devrais-je agir en premier ? Hmm, laissons leurs quand même une chance, sinon je décevrais Adamantine tout autant que mes parents …

— Je suis ici car vous nous avez offert un jolie cadeau de bienvenue à mon amie ce matin. J'espérais pouvoir vous dissuader de continuer votre petit jeux voyez vous …

Les voyous éclatèrent alors encore plus de rire, pourtant, ce n'était pas le cas de Bezos. Son visage s'aggrava devant l'attitude de ses camarades. Mais ce n'est qu'à ce moment qu'il plongea dans le désespoir, l'un de ses camarades vint ricaner « Bon coupons court à cet échange inutile !» avant d'abattre sa barre en métal sur le côté gauche du visage de Mylon.

Cependant il ne vacilla pas, bien que sa tête se tourna sur le côté face au coup, il n'avait pas bougé d'un pas. L'assaillant était sous le choc, une personne normale se serait effondrer avec un tel coup ! Il n'eut pas le temps de comprendre que Mylon l'agrippa par les cheveux et fracassa le menton de l'assaillant sur son genoux. Il le lâcha et il tomba nette, évanoui, le visage défiguré avec des dents en moins. Oups, il y était allé un peu trop fort sur ce coup … du sang coulait de la bouche du voyou inconscient, ce n'était pas bon. Il se retourna alors vers le groupe et demanda :

— L'un d'entre vous connaîtrais un sort de soin ?

Mais rien n'y fit, les autres sortirent de leur transe à cet interpellation et se mirent à attaquer ensemble. La première voyou intimant à ses camarades :

— Allons-y les gars, surtout ne retenez rien !

— Et mince … pensa Mylon. Bon je m'occuperais de lui après !

C'était du quatorze contre un maintenant, devait-il utiliser la magie pour aller plus vite ? Non cela ne semblait pas une bonne idée, il fallait qu'il ne tue personne et il était compliqué pour lui de retenir ses coups. Il esquiva alors simplement les premières attaques de trois d'entre eux. Cependant il ne put esquiver un quatrième et décida de le bloquer avec son bras droit.

Mais il fut choqué, ce coup avait plus de puissance que le premier qu'il avait reçut. Il put sentir la contrainte sur son os qui se fendu un peu. Cela le poussa à s'écarter rapidement du groupe : et merde ! Il n'allait plus pouvoir l'utiliser. Comment cela avait-il put arriver ? Il marmonna alors en les étudiant avec « Search » :

— De la magie de renforcement !

— Mais comment ?! continua t-il en pensant. Même avec ça pour me procurer une fracture, il faudrait viser vraiment l'endroit le plus fragile … Comment peut-il être aussi chanceux ?

— Il s'est bien fait amocher les gars ! cria l'un des voyous. Continuons comme ça !

Le groupe se précipita alors sur lui, Mylon grommela :

— Et merde, autant faire ça !

Il utilisa ainsi de la magie de vent, envoyant valser deux d'entre eux contre le mur du vieux manoir, ce qui surprit tous les autres. Ils le croyaient vraiment incapable de manier la magie. Voyant cela, la première ayant parler resta en retrait et se mit à marmonner certains mots.

Les autres ne reculèrent points et continuèrent leurs attaques. Ne pouvant vraiment utiliser son bras droit, Mylon opta pour un combat de jambe assommant rapidement un autre d'un coup de pieds au crane, puis un autre d'un coup au ventre. L'un d'entre eux entra en panique lorsqu'il vit Mylon se précipiter sur lui :

— Ces m-mouvement ! jubila t-il. On pourrait croire voir un vrai chasseur fondant sur sa proie, non non non pas moi …

Il fut cependant lui aussi rapidement mis à terre, puis un autre et encore un. Encore et encore jusqu'à ce qu'il ne reste plus que la femme de tout à l'heure. Elle se tenait devant l'entré et c'est ce dont Mylon se doutait : elle était arrivée à la fin d'une incantation. Au dessus d'elle, flottant dans les airs, se trouvait une roche conique qui tournoyait sur elle même d'une vitesse extrême. Il regarda alors son bras droit et le ressentit opérationnel, il s'était rendu compte depuis longtemps qu'il utilisait au quotidien une drôle de magie de soin sur lui même. Il ne pouvait pas l'expliquer, ce n'était pas de son propre chef mais soit. Il serra le poing pour vérifier quand même, tout était comme neuf ! Il releva le regard sur la femme qui dit alors :

— Trop tard imbécile ! Même si tu maîtrise la magie de vent, tu ne pourras pas arrêter cette magie ! Même si je dois détruire tout ce qu'il y a derrière toi, c'est un petit prix à payer … Désolé Bezos !

— Dori, noon ! cria alors l'intéressé.

Mais c'était trop tard, elle avait lâcher son sort et visait tout droit le coeur de Mylon qui ne put réagir qu'au dernier moment. Alors que le projectile ne se trouvait plus qu'à une trentaine de centimètre de lui, il interposa dans la trajectoire ses deux mains en formant un cercle. Des flammes bleus en surgirent et se condensèrent, formant une sorte de bouclier. Cependant une grande force créée par le contact entre la pierre et le bouclier fit glisser Mylon en arrière, qui lui se retenait de toute ses forces pour ne pas vaciller. Il arriva ainsi jusqu'au niveau de Bezos, si ça continuait eux aussi allaient se faire avoir …

Mylon encra alors fortement ses pieds au sol, s'immobilisant : c'était une lutte de mana. Dori était toujours en train d'utiliser son sort, elle y mettait continuellement du mana pour que la pierre garde une inertie et pointait sa main, pour se faire, dans la direction de Mylon. Il pouvait bien sûr tenir jusqu'à ce qu'elle s'épuise mais Mylon voulait en finir vite. Il mobilisa alors toute ses forces pour continuer d'avancer tout en repoussant le projectile ce qui fit mettre un genoux à terre à Dori. Elle forçait, elle aussi, tellement qu'elle était déjà arriver à court de mana. Mylon pouvait le voir, des fissures rouges s'étaient répandues su tout le corps de la femme. Le projectile perdu alors petit à petit son inertie jusqu'à tomber au sol.

C'était finit, ils étaient tous effondrés au sol. Mylon se dirigea vers le premier qu'il avait battu pour le soigner, bien qu'il ne maîtrisait pas très bien la magie de soin, il réussit tout de même à lui sauver la vie. Il se retourna alors vers Bezos pour lui faire face et lui dit avec un des plus grands froids :

— Je te l'avais dis que tu verrais ton groupe tomber. C'est ce que vous vous êtes attirés pour avoir ruiner la vie de ces gens, je ne suis qu'un conséquence de vos actes.

— M-mais, c'est juste que … No-nous en avions marre de ne pas pouvoir nous nourrir correctement, d'être des rejetés qu'on laissait de côté sous prétexte que l'on devait se préparer à une guerre.

— Et ? questionna Mylon. Cela vous a donné le droit de faire tout ça alors ?

— Tu ne peux pas comprendre ! rétorqua t-il. Tu es anormalement fort toi ! On a toujours vécus dans la pauvreté nous… Nous n'avions rien avant que Zydraft, le fils du Duc, ne nous offre son aide et son savoir. Grâce à lui on a put apprendre la magie de renforcement, nous avons repris cette place, cette importance qui nous avaient été enlevée et interdite dès la naissance sous prétexte d'être nés pauvres ...

— Vous lui êtes reconnaissant au point même d'en venir à sacrifier vos camarades ? demanda Mylon en pointant Dori, qui elle s'était relevée difficilement, se tenant debout grâce à son épée rouillée qui lui faisait office de cane.

Le visage de Bezos se décomposa, des larmes s'échappèrent de ses yeux, il ne pouvait rien objecter à cette question. C'est Dori qui répondit :

— Oui, et je n'hésiterais pas à refaire ce choix. C'est grâce à lui que j'ai pus commencer à manger à ma faim, que j'ai pu développer ce don de la magie qui m'était encore inconnue jusque là. Je ne te laisserais pas passer !

Mylon souffla alors, il commença à se rapprocher de Dori et dit sur son chemin :

— Ah bon ? S'il était si génial que ça, pourquoi n'est-il pas descendu vous protéger quand il a dut entendre ce grabuge ?

Il était alors arriver juste devant Dori. Celle-ci faisait barrage avec son corps devant la porte et s'était mise en position de défense avec son épée rouillée. Elle donnait tout ce qu'elle avait pour ne pas s'effondrer d'épuisement. Cela peinait vraiment Mylon de devoir la mettre hors d'état après qu'elle ait fait preuve d'autant de conviction et c'est dans ce moment d'hésitation qu'elle dit :

— Alors quoi ? Me dis pas qu t'es trop galant pour pouvoir frapper une femme ?

Elle leva alors son épée pour lui mettre un dernier coup mais Mylon souffla avant de lui frapper au niveau du ventre. Il mit moins de force que pour les autres mais ce fut assez pour la faire cracher de douleur. Elle s'effondra au sol et put entendre Mylon lui parler avant de s'évanouir :

— Je reconnais ta conviction, même s'il vous a manipulé j'essaierais d'aller doucement sur votre chef. Tu es fortes, sois en fière.

Mylon entra ensuite dans le manoir, les laissant tous dehors même Bezos qui était le seul à être encore encore conscient. L'immense hall d'entré était vide, il y avait d'anciennes armures rouillées posées dans les coins ainsi que de vieux tableaux et des vieilles épées. Étrangement pour un endroit habité, il y avait pas mal de poussière, les carreaux étaient plutôt sales et ne laissaient passer que peu de lumière. Il y avait cependant un trou au plafond laissant passer celle-ci, éclairant d'ancien meuble qui avaient eux partiellement brûlés.

Il décida alors de fouiller la partie du bas mais se rendit compte rapidement qu'il n'y avait personne. Vint finalement le tour de l'étage, il emprunta alors l'immense escalier mais dans sa monté, il put entendre un craquement et la seconde d'après il passa à travers. Une partie de l'escalier céda, le faisant tomber avec des débris. Une telle chute ne lui aurait jamais causée de soucie mais il grogna tout de même en s'écran :

— Bordel ! Ma jambe …

En effet, Mylon était tombé sur une barre métallique qui le transperça donc. Il se mit à la retirer mais put entendre en même temps une voix provenir de l'étage :

— Ben dit donc l'ami, c'est que l'on dirait que l'on manque de chance ! Tu es sûr que tu vas pouvoir monter jusqu'ici ?

En relevant la tête, Mylon put voir une silhouette éclairée par la lumière du soleil dans le trou qu'il avait laissé. Ni une ni d'eux, il arrache la barre de métal et la lance sur la silhouette. N'ayant pas sût s'il toucha la cible, la voix confirma à sa place :

— Et bien c'était moins une ! C'est qu'on est en colère dit donc. Pas besoin de me maudire, maudit plutôt ta chance. Allez viens, je t'attends … À moins que ta jambe ne te face trop mal pour monter !

La silhouette disparue alors avec un petit rire moqueur. C'était décidé, cette personne le tapait vraiment sur les nerfs. Cela devait certainement être ce fils de Duc … . Ô oui, il pouvait se l'imaginer : hautain, dédaigneux, imbue de lui même, arrogant, condescendant, tout ce qu'il détestait chez une personne. Mais, de ce qu'avait décrit les voyous de dehors et de la façon dont il le défendait ardemment, peut-être y avait-il plus à cette personne ? Il avait besoin de discuter avec lui pour se le confirmer. Il se soigna donc le plus rapidement possible et reprit le même escalier en faisant attention cette fois-ci.

Mylon arriva alors à l'étage et put y voir une personne se tenant debout plus loin, dos à lui et regardant à travers une baie vitrée qui donnait sur le devant, là où il avait affronté le reste du groupe. Il se rapprocha donc en boitant un peu et quand il fut à une bonne distance, il put l'entendre monologuer :

— Et bien, c'est que tu as été plutôt efficace dehors. Même en leur ayant enseigné tout ce que je savais sur certains aspect de la magie et même après les avoir aider en manipulant leur chance, tu en es ressorti promptement victorieux. J'aurais cru voir un monstre à l'œuvre presque, surtout si on rajoute le fait que tu es borgnes en plus. C'est beaucoup plus compliqué de jauger les distances avec un seul œil, c'est que tu es très doué.

— Oui et ? rétorqua Mylon en ayant marre. J'en ai souffert pour arriver à ce niveau, je ne me repose pas comme certains sur des sous-fifres pour faire le sale boulot !

L'individu ria faiblement d'ironie et rétorqua :

— Je ne te le retire pas mais il y a différents moyen de se battre tu sais, un commandant de guerre dirige ses troupes à distances pour assurer une victoire optimale. En y repensant tiens, j'aurais une proposition à te faire. Tu ne voudrais pas travailler pour moi ? Je suis sûr qu'en combinant mon don et ta force, personne dans cette ville ne pourrait nous arrêter. Je pourrais enfin prouver à mon père ma valeur !

Il se retourne alors laissant paraître son visage, les yeux bleus et châtains comme son père. Il ressemble vraiment au Duc plus jeune bien que Mylon n'ait jamais vu le Duc lui même. L'individue continua :

— Alors qu'en dis-tu ?

Mylon parut alors déçut, il souffla en se tenant le frond. Cette réaction frustra Zydraft ce qui se vit sur son visage alors que Mylon rétorqua :

— C'est juste pour te faire reconnaître par ton père que tu fais tout ça ? Vraiment ? Je crois que tu dois plutôt le décevoir …

— Comment oses-tu ?! renfrogna Zydraft. C'est lui même qui m'a mit à l'épreuve en me demandant de récolter de l'argent ! Je suis un Wildsoar et c'est ma ville, tous les moyens pour récolter cette somme sont bons. Les gens d'ici n'ont pas leur mots à dire même toi qui ne t'es pas présenté.

— Appel moi juste Mylon, dit-t-il froidement. Et tu n'as aucun remords bien que tes actes ont causés souffrances à des innocents, à tes propres hommes ?

Zydraft pouffa alors devant cette remarque, il répondit d'un air effronté :

— Je suis un noble et un Wildsoar de surcroît ! Ces plébéiens sont nés pour me servir, enfants comme adultes et vieillards doivent se plier à mes exigences. Surtout que je n'ai fais qu'aider d'autres plébéiens à s'en sortir. Les pauvres, j'ai pris pitié d'eux lorsque l'idée m'est venue de créer une telle organisation. Ils traînaient dans la boue, affamés, c'était beaucoup plus facile pour moi d'en faire mes hommes. Le peu qu'on leur donne et le plus ils sont manipulables … Ils me font vraiment rire !

Mylon sourit alors malicieusement, ô oui, il était vraiment comme il l'avait imaginé et il allait vraiment lui apprendre l'humilité et les bonnes manières. Il grommela alors « J'en ai assez entendus c'est bon ! » avant de se jeter sur lui. Voyant cela, Zydraft restant calme sourit lui aussi et dit alors :

— Fait bien attention à tes pieds surtout !

Lorsqu'il entendu cela Mylon abaissa son regard et le vu : il y avait une pierre sur son chemin et étrangement il ne put l'éviter, trébucha dedans et dévia sur la droite. Non, cela n'allait pas l'arrêter, il reprit sa balance avant de diriger sa main vers le cou de Zydraft mais au même moment une épée en pierre surgit de derrière Zydraft qui dit en reculant de quelques pas :

— Qui a appris à Dori la magie de pierre tu crois ?!

L'épée se dirigea droit vers son cœur mais Mylon l'évita au dernier moment, il profita de l'inertie de l'épée pour l'attraper tout en tournant sur lui même. Il visa ensuite la tête de Zydraft du plat de la lame mais Zydraft s'y était aussi préparé. Il s'équipa rapidement d'un espadon et contrecarra le coup. Ils en échangèrent ainsi plusieurs, chacun parant ceux de l'autre.

Cependant Mylon remarqua de suite que l'escrime de Zydraft n'avait rien à voir en terme de niveau avec celle d'Adamantine. Il recopia alors un des mouvement de la chevalière, une technique de l'école du nord ce qui surprit Zydraft. L'instant d'après, il se retrouvait désarmé et soulevé en l'air au niveau du col par Mylon. Alors que celui-ci allait le frapper, Zydraft dit avec difficulté :

— Ang-gela Lépine !

Cela stoppa net Myon dans son élan, il s'arrêta à cinq centimètre de son visage et lui grommela en le secouant :

— Qu'a tu fais ? Comment connais-tu ce nom ?! Parle !

Zydraft sourit alors comme s'il avait gagné, il continua la voix étouffer :

— Tu crois que je ne sais pas avec qui tu es venu ? Tu crois vraiment qu'on était aussi peu ? À l'heure qu'il est mes hommes doivent déjà s'être emparé de l'argent de cette vieille dame !

— Mais pourquoi elle ?! Que vous a t-elle fait en particulier pour que vous vous en preniez à tout ce qui lui reste ?

— Rien d-de parti-culier … Simplement l'argent, une vieille femme qui vient d'un petit hameau comme ça doit en avoir pas mal vu comment l'endroit est éloigné ! En plus vous avez rénové une vieille bâtisse en l'espace d'une journée, c'est qu'elle avait certainement les fonds !

Mylon ne sut que faire, devait-il l'assommer avant de partir à la maison d'Angela ? Mais elle est assez forte pour se défendre, à moins que … Son problème de dos ! En plus il y a aussi …

— … Marlène ! marmonna Mylon.

**

Un peu plus tôt dans le jardin de Mme Lépin, Marlène avait enfin réussit à installer la selle pour Piou sur Lazulis et ce, après l'avoir couverte de câlin et de gourmandise d'excuse. Elle dit alors avec engouement :

— Et voilà ! On va pouvoir s'amuser ensemble maintenant !!

— Poukoupiou ? gloussa Lazulis en penchant la tête.

— Attends … Il faut juste que j'arrive à … Grimper … Et voilà ! S'exclama Marlène une fois sur Lazulis.

La Piou la regarda alors d'un air perplexe, elle n'avait pas l'air déranger par la selle mais elle se demanda ce que la petite comptait faire. Marlène en cherchant comment faire avancer Lazulis grommela :

— Les étriers … Voilà et maintenant les rênes … Comment j'avance maintenant ?

— Pourouroupiou ?

Elle mit alors par accident un coût de pieds sur le côté de Lazulis ce qui la fit avancer brusquement. Marlène faillit tomber mais se rattrapa tout en beuglant :

— Woawwowa !!! J'ai enfin réussit.

— Poutipioupiou ! gloussa Lazulis d'un air joyeux.

Elle s'entraînèrent toutes les deux un moment quand elles furent coupées par un fracas, cela vint de la maison. Elles tournèrent en même temps leur têtes dans la direction du bruit avant de se regarder dans les yeux. Marlène chuchota à Lazulis :

— Tu, tu crois qu'on devrais aller voir ? Peut être que c'est grave !

— Poupoupou !!!

Marlène se dirigea en dessous de la fenêtre qui donnait sur la cuisine, elle voulait rester discrète mais ne se rendit pas compte que Lazulis était trop grosse pour passer inaperçue. Elle se mit sur la pointe des pieds pour voir l'intérieur et s'écria alors à cette vue :

— Mamie Lépine, noon !!

Elle se précipita vers la porte de derrière avec Lazulis mais elle ne put pas suivre la fillette, son gros corps de Piou l'empêchait de passer la porte. Marlène arriva dans la cuisine où elle retrouva au sol Mme Lépine avec 5 autres personnes, tous portant les mêmes blousons que les méchants de tout à l'heure ! Elle s'agenouilla près d'Angela qui respirait difficilement et jubila :

— Ces, ces fissures ! Tu as utilisée tout ton mana mamie Angela ?

— Marlène … C'est toi ? demanda Mme Lépine avec difficulté. Je n'arrive plus à voir …

— Oui, oui c'est moi ! Tu as bien battue tout les méchants mais pourquoi tu n'as plus de mana ?!

— J-je crois que j'ai tout u-u-tilisée pour réparer la maison tu vois …

Marlène regarda alors les alentours et oui, tout ce qui avait été brisé fut réparé. Mais cela tenait du miracle non ? Marlène n'avait entendue que la possibilité de créer de la matière, pas de la modifer ! Elle lui dit alors :

— Tient bon ! Je vais t'emmener jusqu'au fauteuil …

Elle souleva alors Mme Lépine et la traîna par les épaules avec du mal jusqu'à un fauteuil où elle l'allongea. Une fois fait, Mme Lépine n'allait pas l'air d'aller mieux, on aurait même dit que son état avait un peut empirer alors qu'elle était tombé inconsciente. Marlène fit ensuite les cents pas juste devant le fauteuil et se mit vraiment à paniquer :

— Qu'est-ce que je fais ? Je fais quoi ? Je fais quoi ?! Il faudrait lui donner du mana mais je sais pas comment faire, je me suis déjà entraîner dans ce but avec grand-frère et grande-sœur mais j'ai jamais réussie ! Et si j'allais chercher l'un d'entre eux ? Mais je sais pas où ils sont moi ! Comment faire ?!

Elle s'agrippa alors le crâne, leva son regard avant d'hurler en se grattant de frustration :

— AAAArghgha !!!!!

C'est alors qu'un bec vient se déposer sur la tête de Marlène ce qui la sortie de cet état de panique. Elle regarda au dessus d'elle et s'exclama :

— Lazulis ?! Mais comment t'es rentrée ?

Elle regarda alors au niveau de la cuisine et vit que la Piou avait fracassée la fenêtre pour pouvoir rentrer, elle avait un bout de verre planté dans la pâte ce qui fit paniquer Marlène :

— Mais pourquoi t'as fais ça ?! Attends attends, ne bouge pas je vais t'enlever ça !

Elle enleva vite le bout de verre et fit un garrot avec un torchon, une fois fait, Lazulis se mit à câliner avec sa tête Marlène se qu'elle lui rendit aussi. Elle lui dit en la caressant :

— Tu as fais ça car tu t'inquiétais pour moi ? Merci … Attends non ! On doit vite aider mamie Angela. Mais comment on va faire ?

En entendant cela, Lazulis se met à chercher dans la maison et trouve un sac, elle s'en approche et glousse pour avertir Marlène qui lui dit alors :

— Mais c'est le sac de grand-frère … Attends mais oui !! Tu peux peut être le traquer avec son odeur ?!

— GlouglouPiou ! rétorqua Lazulis comme si elle voulait acquiescer.

— Faisons ça alors !

Lazulis renifla ainsi le sac et releva la tête. Elle se précipita ensuite dehors et attendit Marlène devant en s'allongeant au sol. Marlène monta sur elle, se plaça bien sur la selle et dit alors :

— Vite, en avant toute !

Cependant, à peine que Lazulis fit cinq mètre qu'elle s'arrêta. Elle faillit renverser deux personnes mais pas n'importe lesquelles : c'était Samael et Kaebe, les deux monsieurs/gardes qu'elle avait croisée avec les autres à l'entrée. Sam lui grommela dessus :

— Fait attention voyons ! Mais attends, t'es la petite de tout à l'heure ! Tu as un permis au moins pour ça ?

— Enfin non, ajouta Kaebe. De toute façon elle m'a l'air trop jeune pour ça …

— J'ai pas le temps pour ça désolé ! rétorqua Marlène avec empressement. Je dois aller chercher de l'aide pour mamie Lépine !

— De quoi parles tu ?!

— Pas le temps ! Allez voir si vous voulez, se sera mieux si quelqu'un la surveille à la maison !

Elle bifurque alors avec Lazulis et fonce tout droit dans la direction de Mylon, le Piou traquant très ben son odeur. De leur côté les deux gardes se regardent et Samael dit :

— On la poursuit ?!

— Non, vérifions d'abord ce qu'elle a dit. J'ai un mauvais pressentiment …

Ils se dirigent alors tout deux vers la maison d'où provenait la fille et y rentrèrent sans vraiment toquer, ils virent alors Mme Lépine allongée avec des fissures rouges. Kaebe se dirigea rapidement à ses côté et posa sa main sur le front de la dame. Il dit alors à Sam :

— Et mince, la petite disait vrai ! Sa déplétion de mana est très avancée, si rien n'est fait elle mourra dans l'heure qui suit …

— Bon sang ! grogna Sam qui regarda les cinq hommes inconscient dans la cuisine. Elle a dut se faire attaquer par ces individues ! Fait chier, ça arrive en plus près du quartier dans lequel maman habite. Tu crois qu'elle aussi-

— Pas le temps pour ça Sam ! Je vais tenté une vieille technique Ozymandienne mais cela ne va que retarder l'échéance. Toi pendant ce temps va t'occuper de ces gars et essaye de trouver le chef. Il saura certainement quoi faire lui.

— Euh … Oui, compris !

Il fit alors ce que lui dit Kaebe.

**

Du côté de Mylon, celui-ci allait alors jeter sur le côté Zydraft quand il put entendre une voix :

— Bien, bien, cela m'a l'air d'être un vrai désastre dis donc !

Il se retourna alors, toujours en soulevant Zydraft par le col quand il vu l'individu accompagné d'Adamantine. Cet homme à l'allure élégante, à la moustache raffiné, à la veste rouge splendide et accompagné de deux maids elfs …

— Père c'est vous ?! beugla Zydraft. Mais, je croyais que vous étiez occupé par le travail !!

— Silence fils ! Tu me déçois, et dire que tu as perdus face à un borgne et un sans magie ! Tu es de la lignée des Wildsoar bon sang, tu as le don de la manipulation de la chance et tu as quand même perdu ?!

— Mais père …

— Silence j'ai dis ! Déjà que tu déshonore notre famille avec ce groupe de voyous, je n'y ai pas crus au départ mais tout est vrai !

Zydraft baissa son regard face à son père, son visage affichait sa frustration mais le Duc ne s'en intéressait point, il demanda plutôt :

— Et toi qui es-tu ? C'est toi tout seul qui a descendu tous ces pleutres de dehors ?

— Oulah, tel père, tel fils, se dit Mylon avant de répondre : Je suis My-

— Il est avec moi ! s'interposa Adamantine. C'est un ami à moi, il était partit de son côté lorsque la dame chez qui nous logions s'est fait vandaliser. Je présume qu'il les a trouvé avant nous.

— Je vois … marmonna le Duc. Vous avez un ami vous ? Adamantine la chevalière de glace ? Intéressant … Soit !

Il regarda alors Mylon et lui dit :

— Vous pouvez le relâcher, ne vous inquiétez pas mon brave rien ne vous sera fais. Vous m'avez même fait la faveur de me faciliter la tâche, je vous en remercie !

Mylon lâcha Zydraft qui se laissa tomber au sol, le Duc s'approcha de lui alors et dit à ses deux maids :

— Sophie, Alicia, allez aider Elston à s'occuper des pleutres de dehors. Je vais me charger de Zydraft moi même.

— Bien monsieur, acquiescèrent les deux elfs.

Elles s'y attelèrent et pendant ce temps, Adamantine se rapprocha de Mylon qui s'était un peu éloigné du Duc et de Zydraft. Elle lui tira la manche et lui dit en chuchotant :

— Je t'avais dis d'y aller mollo ! Tu te rends compte si le Duc et moi étions arrivés plus tard ? Il aurait pu te charger de la peine de mort si tu avais blessé son fils !

— Je sais, je sais … lui chuchota t-il lui aussi. Mais je t'ai écouté, personne n'est mort de ce que je sache ! En plus se sont eux qui s'en sont pris à moi en premier, c'est même en me retenant que j'ai finis blessé, enfin un peu.

Elle regarda l'état de ses affaires et dit alors en posant sa main sur son épaule :

— Je vois en effet, merci ! Et dire qu'on avait vraiment eu du mal à te trouver ces vêtements …

Ils s'échangèrent alors un regard avant de chacun le détourner, ils devinrent étrangement tous les deux rouges comme des tomates. Mais Mylon se secoua vivement la tête quand il s'en souvint, il intima alors à Adamantine :

— Attends, on doit se dépêcher vite ! Marlène et Angela sont en--

— Grand-frère, grande-sœur !! cria une personne alors que l'on put entendre un fracas de verre.

— Marlène ?! Crièrent de surprises et simultanément Mylon et Adamantine.

C'était en effet Marlène et Lazulis, elles étaient entrés en brisant la baie vitré de l'étage ?! Sacré saut ! Marlène avait les larmes aux yeux à cause de la vitesse à laquelle avait courut Lazulis mais aussi de la situation. Elle leur jubila alors :

— Il faut vite qu'on retourne chez mamie Lépine, elle va mourir !

— QUOI ?! crièrent alors Ada et Mylon une fois de plus en harmonie.