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Chapitre 22 : Déplétion.

Les éclats de verres évitèrent étrangement Zydraft et le Duc. Celui-ci resta calme même après que cette fille au cheveux rouge vint enfoncer la baie vitrée avec son Piou. Quand elle s'adressa à la fille Dandelion et à ce Mylon, il leva un sourcil. Il intervint après leur beuglement et ce, puisqu'il vit Adamantine échanger des regards dans sa direction et dans celle de la fille :

— C'est bon vous pouvez partir ma chère, j'ai les choses bien en main ici.

— Je vous remercie mon Duc, rétorqua t-elle en faisant la posture du salut noble.

Elle regarda alors Mylon puis Marlène et leur intima :

— Allons y alors !

Les deux acquiescèrent avant de l'accompagner en direction de la maison de Mme Lépine, laissant Zydraft et le Duc seuls. Celui-ci regarda son fils au sol et qui n'osait pas le regarder. Il profita de ce moment d'intimité pour avoir une discussion sérieuse :

— Allez relève toi ! ordonna le Duc. Tu ne me donnes que de la pitié avec cet air battu, si tu es vraiment un Wildsoar alors ne cherche pas d'excuse. Assume tes actes maintenant !

— D'accords père, dit Zydraft en se relevant.

Il se mit alors à le regarder dans les yeux, préparé à recevoir ce regard jugeur qu'il recevait toujours de son père mais non, il fut bouche bée ! Il n'avait jamais vu une tel expression sur ce visage. Ce n'était ni un sourire vicieux, ni un regard haineux, ni une grimace de déception mais un sourire emplit d'empathie. C'est ainsi que son père lui dit :

— Tu me rappelles vraiment ma jeunesse, j'ai aussi fais quelque faux pas. Mon père était encore plus rude tu sais …

Il enleva alors son gant, tira sa manche pour lui montrer un bras marqué à jamais et continua :

— Vois-tu, à chaque fois que j'échouais ou que pour lui, je déshonorais notre famille, il me fouettais au niveau du bras. C'était très douloureux tu sais….

Le visage de Zydraft se décomposa, il ne l'avait jamais vu aussi ouvert et surtout ne savait pas qu'il avait eu une enfance aussi rude. Il croyait que lui même se la faisait mener dure par son père, qu'il n'était qu'une déception à ses yeux. Il bégaya alors :

— P-père, je ne savais pas … Par-

— Pas besoin de t'excuser, tu vois ce serait plutôt à moi de le faire. Depuis que ta mère nous as quittés, je crois que je me suis montré un peu trop violent dans la façon dont je t'éduque. Je voulais que toi aussi tu deviennes un Wildsoar digne de ce nom mais sans avoir recourt à la maltraitance physique !

— C-cela veut dire que tu me pardonnes ?

— Te pardonner ?! Que diable !! s'offusqua le Duc. Tu vas devoir payer de tes actes tu sais, comme un Wildsoar de ce nom le ferait après un tel déshonneur !

— J'aurais dus le voir venir ce coup là … se plaignit Zydraft.

— Ne dis pas ça voyons, allez vient !

Voyant la déception de son fils, le Duc pose sa main sur son épaule et l'amène devant la vitre brisée, il lui montre alors son ancien groupe que les maids de la famille avaient ligotés au pas de la grille. Il lui informa :

— Tu vois j'ai eu une idée, finie ta sanction et mon ordre d'amasser de l'argent. Aujourd'hui, je vais t'intimer une nouvelle tâche. Tu t'es bien servis de la pauvreté pour manipuler ces braves, ça c'est quelque chose ! Tu as le don de l'art de la guerre dans le sang et pour ça j'en suis fière ! Mais rendre les pauvres plus pauvres ne va pas sortir notre cher cité et ces bidonvilles de la pauvreté, non. C'est pour ça que ce sera ta tâche !

— Ma … Ma tâche ?! Comment ça ?

— Ahh cela t'intéresse alors ? Vois-tu, je ne compte pas vraiment démanteler ton groupe ! Tu as fais vraiment du bon travail en gagnant leur confiance, tu les as amener à te faire confiance tout en améliorant leurs capacités à se battre. Cela sera certainement utile dans la guerre qui va suivre mais je ne veux pas les utiliser pour ça pour le moment. Ce que je veux, c'est que tu en fasses un groupe officiellement financer par notre maison et ce, avec pour but d'aider les gens de la bidon-ville dans leur tâche de tous les jours !

— Mais, pourquoi ?! s'offusqua Zydraft. Aider ces pleutres ne serait qu'une perte de temps, non ?

Le Duc retrouva alors un sourire malicieux et lui rétorqua :

— Détrompe toi ! Plus on les aidera, plus leur compétences augmenteront en qualité grâce aux temps qu'on leur donnerait pour. Avec ces compétences, ils pourraient gagner plus et c'est là qu'on intervient ! Avec des revenues plus grands, on va pouvoir augmenter petit à petit les taxes et se faire plus d'argent !

Les yeux de Zydraft s'écarquillèrent, un tel plan était forcément un plan sur la longueur. Cela n'allait jamais vraiment profiter à son père mais prendrait vraiment effet uniquement quand il sera, lui, à la tête de la ville. Une larme coula sur sa joue et il enlaça alors son père avant de jubiler d'un ton aiguë :

— Mer-merci père, par-pardon, pardon pour tout …

Le Duc, surprit d'un tel revirement et par un tel rapprochement avec son fils ne sut pas quoi faire dans un premier temps. Il n'avait jamais vraiment eu de tel proximité avec son propre père … Après un moment il rétorqua lui aussi par un câlin. Il pensa alors au même moment :

— Il faudra que je remercie la fille Dandelion. C'est grâce à cette vertu propre à leur famille que j'ai pus arriver à une telle conclusion … Ou bien grâce à ma chance !

Il sourit une fois de plus malicieusement, s'attribuant tout les mérites à son don. Puis il demanda à son fils :

— Allez raconte moi comment tu as combattus mais surtout, comment ce simplet à put te battre !

— Oui père, alors …

Il lui raconta alors son combat, partageant un moment de convivialité avec son père.

De leur côté, Mylon, Adamantine et Marlène se précipitaient vers la maison d'Angela. Marlène chevauchait Lazulis tandis que les deux autres couraient aux côtés du Piou. Mylon demanda à Marlène en essayant d'économiser son souffle :

— Que s'est-il passé pendant qu'on était pas là ?

— Mamie Lépine a utilisée tout son mana ! beugla Marlène en essayant de retenir ses larmes. Mais le problème c'est que comparé à toi ou grande sœur, elle n'en récupérait pas, ça s'empirait !

— Oh non … ! intervint Adamantine. Je connais ces symptômes, c'est une déplétion de mana dégénérative !

— Comment ça ?! s'exclama Mylon en esquivent les gens sur le passage.

— C'est une chose qui arrive plutôt chez les personnes d'un âge avancé. Lorsqu'ils utilisent tout leur mana, parfois, leur corps a besoin d'une aide extérieure pour que leur processus reprenne mais le soucis …

Elle laisse un blanc à cause d'un groupe de passants leur bloquant le passage plus loin. Pour passer des plus rapidement, Lazulis sauta au dessus du groupe attirant leur attention tandis que Mylon et Adamantine zigzaguèrent entre les personnes avant de reprendre leur route. Adamantine continua là où elle s'était arrêtée :

— Il va falloir remplir entièrement son puits de mana !

— Et merde, grogna Mylon. La connaissant, cela va devoir prendre-

— L'entièreté de notre mana à tous les deux, oui !

Ils arrivèrent ainsi devant la maison de Mme Lépine, la porte était ouverte et Adamantine fut la première à rentrer suivit de Mylon et de Marlène qui sauta de Lazulis. Ils furent tout trois surpris quand ils virent Kaebe, les mains au niveaux des tempes d'Angela qui, elle, se trouvait inconsciente. De la brume verte foncée sortait des mains de Kaebe tandis que ces yeux étaient fermés. Il leur dit calmement :

— C'est donc vous que la petite a été chercher ?

— Qu'est-ce que vous … ? demanda Adamantine bouche bée.

— J'ai simplement ralentit la déplétion, je ne connais pas vraiment de sort permettant de transférer le mana mais cette technique permet de ralentir les métabolismes. Je vous prie de vous dépêcher …

— Pas besoin de nous le dire ! rétorqua Mylon en posant sa main droite sur l'épaule droite d'Angela.

Adamantine fit de même avec sa main gauche sur l'épaule gauche tandis que Kaebe s'écarta. Cependant, elle intima calmement à Mylon :

— Donne moi ta main.

— Ma main ? Mais pourquoi ?!

— Cela facilitera le transfert, il nous faut être le plus efficace et rapide que possible si l'on veut la sauver !

Il regarda sa main en hésitant un moment mais il obéit. Il lui prit la main en rougissant ce qu'elle ne remarqua pas. C'est qu'elle avait la main douce, il n'avait jamais vraiment tenu la main d'une femme de cette manière …. Non ! Ce n'était pas le moment de penser à ça. Mylon se secoua la tête avant de dire :

— Allons y maintenant !

Ils s'y attelèrent et aux mêmes moment, ils purent sentir leur mana être aspiré à une vitesse phénoménale, si phénoménale qu'ils entrèrent en nage. Leur souffle commença à diminuer, c'est que le puits d'Angela était immense ... Mais comment avait elle fait pour l'épuiser entièrement ? Mylon regarda autour de lui et en eut la confirmation, elle avait directement altéré de la matière tel que du bois et de la pierre. Tout le salon avait été restauré, même la photo d'Angela et de Hella le fut, révélant son visage. C'était une femme avec des cornes verticales, imposante en carrure, beaucoup plus qu'Angela. Ses cheveux d'une couleur noire comme un ciel de nuit, des yeux écarlate et une peau très blanche. C'était la première fois qu'il voyait un vrai démon en image ce qui le surprit mais il n'eut pas le temps de plus contempler l'image qu'il fut prit de vertiges comme Adamantine. Ils devinrent tout deux pâles, très pâle … Mais combien de mana cela allait-il encore prendre ? Les fissures rouges disparurent enfin d'Angela mais c'était alors à leur tour d'en avoir.

Alors qu'Adamantine arrivait à sa dernière goutte de mana, c'est à ce moment que le transfert prit fin, elle souffla « Eeen..fiin ... » avant de s'écrouler. Mylon la rattrapa mais lui aussi était arrivé sur sa fin, il essaya de ne pas se laisser partir mais échoua. Ils allaient tous les deux s'effondrer maintenant quand ce fut au tour de quelqu'un d'autre de les retenir. Une personne avec une grande carrure, celui-ci dit avec sa voix assez grave :

— Et bien j'arrive après les festivités ! C'est toujours moi ça …

C'était Alban accompagné de Samael, Sam avait agit comme lui avait demandé Kaebe et l'avait prévenu que son amie était mal au point. Quand il vu la situation, il clama :

— C'est bon vous deux, je gère ! Vous pouvez enfin prendre vos congés.

— Vous êtes sûr ? demanda Kaebe. C'est que la petite va se retrouver seule maintenant, dans une maison avec une fenêtre brisée …

— Mais oui, rétorqua Alban avec un rire forcé. Je vais rester avec elle jusqu'à ce que l'un d'eux se réveille !

Alban regarda Marlène et lui dit de sa voix roque :

— Ça te va ?

Elle ne savait pas vraiment quoi répondre, c'est qu'elle ne le connaissait pas. Mais si c'était une connaissance de mamie Lépine alors tout irait bien, non ? Elle regarda dans la direction des inconscients puis dans celle d'Alban avant d'enfin parler :

— Euuh … Je crois, oui …

— C'est décidé alors ! clama enthousiasment l'homme.

Sam et Kaebe rentrèrent alors chez eux tandis qu'Alban resta. Celui-ci emmena Mylon et Adamantine en haut puis revint et fit de même avec avec Mme Lépine. Ayant vu qu'il n'y avait pas beaucoup de lit, il déposa les deux jeunes dans le même tandis qu'il mit Angela seule dans un autre.

Le soleil commençait déjà à se coucher quand il redescendit, le poussant à allumer les bougies du chandelier du salon. Marlène se tenait au milieu, ne connaissant pas bien l'homme, elle ne savait pas vraiment quoi faire. Mais c'est quand Alban se mit à fixer la fenêtre qu'il s'adressa à elle :

— Dit gamine, tu sais s'il y aurait des planches et des clous dans le coin ?

— Ah ! Euuuh … Dans la cabane dans le jardin, je crois que j'en y ai vu une …

— Merci ! Oh, et c'est quoi ton prénom ? Que j'arrête de t'appeler juste gamine.

— Moi c'est Marlène !

— Enchanté Marlène, j'espère qu'on va bien s'entendre toi et moi ! rétorqua Alban tout en riant.

Alban partit alors, la laissant seule dans le salon … Bon que faire ? Elle avait l'impression d'être inutile parmi les autres, sa mère et son père lui manquaient terriblement. Ce n'est pas que le voyage n'était pas amusant parfois ! Non, elle réalisait un peu son rêve de partir à l'aventure mais elle sentait qu'elle loupait quelque chose, qu'elle loupait une vie avec sa famille. Cela faisait combien de temps déjà ? Un mois ou plus ? Tiens en parlant de jours, cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas jetée un coup d'œil dans le journal qu'elle avait trouvée. Elle alla donc le chercher dans son sac avant de se poser sur un siège et elle l'ouvrit à une page au hasard : la page sur l'année 1511. Il n'y avait étrangement qu'une seule partie pour cette année …

—Ah mais oui ! C'est ce que grand-frère n'avait pas voulut que je lise ! s'exclama t-elle.

C'est alors que la curiosité la piqua, mais pourquoi ne voulait-il pas qu'elle le lise ? Elle allait le découvrir maintenant :

« Année 1511 :

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Je, je ne sais même plus pourquoi j'écris … Je – ils … Maman, je l'ai sentis partir dans mes bras, son corps refroidissant alors que les flèches la vidait de son sang … Je-je ne pouvais rien faire , même papa. Ce chevalier en … Papa avait une ouverture au niveau du torse … »

— Ohhh … souffla Marlène tristement. C'était pour ça qu'il ne voulait pas que je le lise ? La personne qui a écrit ce livre a dût vraiment souffrir. Je n'imagine pas si j'aurais étée à sa place …

Elle continue ensuite de lire :

« Il m'a ensuite éloigné avec un sort de vent, me sauvant la vie ...…. Mais pourquoi j'écris ? Rien que d'y penser mon coeur me tire … J'ai mal, j'ai peur, je-je …

Si toi, oui mon futur moi, tu oses relire oui … J'écris pour ne jamais oublier cette douleur, cette colère, cette tristesse … Je veux qu'ils paient, que cet homme en armure mauve paie ! … Pourquoi ?! Pourquoi il a fallut qu'il n'y ait que moi qui m'en sorte … ? En plus, j'écris avec un morceaux de bois brûlé. Je n'ai plus rien … Je cherche cet endroit, celui dont maman m'avait parlé … Maman, maman … Même Fenrir il …. _____ »

Marlène se tint le cœur, elle pouvait ressentir la tristesse de la personne à travers les mots mais le plus flagrant c'était ces tâches … De l'eau avait rendus la suite illisible, mais à cette forme c'était forcément …

— Des larmes … marmonna Marlène.

La suite n'était qu'un ensemble de gribouillis, de mot ratés et rayés : tout laissait paraître une certaine frustration. Cependant quelque chose lui frappa l'esprit : la réaction de grand-frère Mylon le jour où il lui avait interdit. Oh non, et si c'était lui qui avait écrit ce journal ? Elle fut en proie à une grande inquiétude, ne sachant pas finalement pas vraiment ce qu'il avait dût subir. Il lui avait bien révélé qu'il avait perdut ses parents mais pas dans de tel circonstances …

— Devrais-je essayer de lui en parler ou d'en parler avec grande-sœur ? se demanda t-elle. Je pense qu'avec grande-sœur ce serait le mieux, je n'ai pas encore assez d'expériences pour pouvoir l'aider …

Mais elle fut ramenée à la réalité par Alban, celui-ci secoua sa main devant ses yeux et elle put l'entendre :

— Hallo, hallo halo ? dit-il.

Quand il vu Marlène enfin réagir, il dit en rigolant :

— Bah alors, tu m'a pas entendus t'appeler plusieurs fois ? Tu étais autant absorbée par ton livre que ça ? Je voulais te dire que j'avais terminé de clouter des planches sur la fenêtre. Oh et aussi qu'il est bientôt l'heure de manger, t'as une envie de quelque chose ?

Marlène le regarda alors, elle prit une pose réflexive et dit :

— J'en ai aucune idée ! D'habitude je m'accoutume à ce que les grands me servent. Maman m'a toujours dit de ne pas jouer la difficile.

— Ah non ! s'offusqua Alban. Même si son intention est louable, je trouve qu'elle a tort ta maman ! Vouloir manger quelque chose de spécial c'est crucial voyons ! Tu n'es pas une poupée qui doit subir le choix des autres, tu dois avoir ta propre volonté ! C'est par ces actes d'égoïsme qu'on reconnaît une vraie personne !

— Il faut être égoïste dans la vie ? Ce n'est pas mal de l'être comme le dit Stella dans son ouvrage ?

— Rrrogh ! Les gens se réfèrent toujours à ce bout de papier sans même penser par eux même parfois, c'est vraiment énervant ! Tu sais, être égoïste sur de si petites choses n'a pas une grande importance, aucun dieux ne te punira pour ça !

Il s'approcha ensuite de son oreille et lui chuchota comme s'ils étaient écoutés :

— Et bon tu sais, ne le dit à personne mais je cuisine vraiment mal ! J'aurais bien voulu aller te chercher un repas à l'auberge du coins …

Marlène éclata alors de rire ce qui surprit Alban, il était alors aussi pitoyable que ça ? Il allait le lui demander mais elle le prit de court :

— Si c'est comme ça, je vais t'apprendre à cuisiner !

— Parce que tu sais cuisiner à ton âge toi ? pouffa Alban.

— Bah oui, je sais que je suis de petite de taille un peu mais j'ai 12 ans ! Maman et Adamantine m'ont appris quelques plats. J'ai juste besoin de voir ce que l'on a …

— Je t'en prie, vas y alors, montre moi ce que tu sais faire, ria Alban.

Ils allèrent tous les deux dans la cuisine et Marlène chercha dans les armoires les ingrédients qu'elle avait à disposition. Elle n'arrivait pas cependant à atteindre les armoires du haut même en se mettant sur la pointe des pieds. Voyant cela, Alban l'attrapa par le bassin et la porta en disant « Attends petite miss ! Je vais t'aider, tiens .» Elle le remercia et put voir tout ce qu'elle avait à disposition. Cela allait être un ragoût de mouton, une recette spéciale de sa mère. Elle avait eu du mal au départ à s'accoutumer à cette imposante personne, elle en avait même eu un peu peur au départ mais au fil de la soirée, elle l'apprécia beaucoup ! De toute façon, si c'était un ami de mamie Lépine, il n'y avait pas de quoi s'inquiéter … Enfin, c'est ce qu'elle espérait. Bon, elle garderait quand même un œil sur lui, on est jamais assez prudent ! Par contre, elle ne trouvait aucun surnom pour cette montagne … Ce n'était ni un papi, ni un grand-frère à ses yeux. Bon, ce sera juste Alban. Et ils continuèrent la soirée autour du repas, Alban lui racontant certaines de ses aventures.

Une fois finit, Alban s'allongea sur le fauteuil du salon tandis que Marlène monta dans la chambre d'invité. Cette chambre ne comportais que deux lits : un double et un simple. Alban avait déposé Mylon et Ada sur le même lit, le double. Marlène s'approcha alors d'eux et dit en les voyants :

— C'est que grande-sœur Ada s'agrippe encore à grand-frère !

Elle eut soudain une idée malicieuse, oh oui ! Elle aimait jouer avec les deux et leur relation ! Elle voulait vraiment les voir heureux ensemble. Ayant put le ressentir durant leur voyage, cette tension qu'il y avait entre les deux. Comme les histoires avec le héros et la princesse, il fallait qu'ils finissent ensembles : oh oui, elle allait créer une situation gênante! Enfin demain, pour le moment elle était fatiguée… Elle alla dormir et exécuta son plan le lendemain au réveil.