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Chap 10

Il sonnera bientôt douze heures du soir. Marcel ne m'avait pas quitté de la moindre semelle. Il ne semblait pas vouloir rentrer chez lui. Comme ma sœur, il s'éclipsa pendant une quinzaine de minutes, me précisant qu'il devrait aller charger rapidement une commission à sa mère, puis nous revenir. Il revint effectivement au bout de quinze à vingt minutes, avec un grand sac en plastique, débordé de viandes de poulets grillés, qu'il chargea ma sœur de servir en accompagnement à la boisson qu'elle avait offerte. Et c'est pendant notre dégustation que ma sœur finit de charger la commission de ma mère. Je devais retourner chez moi le lendemain, Dimanche, afin de pouvoir me présenter aux épreuves orales le Lundi. Là encore je fus très attristée, pensant à présent à Marcel de qui je dois me séparer bientôt dans les prochaines heures.

Nous vidâmes assiettes et verres, puis ma sœur se fit le plaisir d''emporter la vaisselle pour nous laisser en tête à tête. Je me levai pour la raccompagner à la porte quand je sentis qu'une ceinture moelleuse me retenait efficacement et sans brutakité.je m'arrêtai sans hésiter, pour faire face à l'obstacle humain qui tentait de me freiner, mais en retour je me perdis au fond d'une forêt de fièvre d'amour, dans laquelle deux lèvres sensuelles s'accordaient au présent sentimental, avec des étreintes folles de douceur. C'était la deuxième fois qu'un garçon m'embrassait comme une première fois. Ses mains grandes et posées se promenaient sur mon corps ruisselant d'un désir infinissable. Et contrairement à toute la fierté dont je m'étais vêtue il y a quelques heures, je préférai plutôt obéir à la loi de mon cœur. Je mourrais d'envie plus avancées dans ce jeu que nous faisons, sans vraiment maitriser les rouages des deux machines que je mettais en marche. Marcel semblait lui, plutôt expérimenté car tout ce qu'il initiait comme activité sur mon corps me transformait à chaque fois en une nouvelle fée belle de plaisir, les unes plus belles que les autres. Et comme à un cours d'initiation, il me fit avec royauté passer toutes les étapes conduisant au pommier. Alors sans plus nous soucier de l'évangile, car ne pouvant plus résister au visuel de cet envoutant fruit, pendant à la branche d'un arbre élégamment majestueux, nous cueillîmes ensembles l'un aidant l'autre, comme deux complices comploteurs, ce fruit interdit mais qui semble promettre un agréable gout à nos bouches, y mordîmes simultanément chacun de son côté, nous laissant imbibés par sa saveur enssevelissante,qui nous envoya au fond du plus grand château du paradis, ou nous siégeâmes confortablement, pour finir de la manger.

Je venais ainsi de pécher comme Adam et Eve, mais avec la ferme conviction que Marcel lui était pécheur depuis des lustres. Nous plongeâmes à la fin de ce jeu condamné mais agréable, sous la vague d'eau purifiante de ma baignoire, avant de nous effondrer côte à côte dans mon nid. Nous étions tous deux très heureux de l'avoir fait et nous sommes déclarés chacun n'avoir aucun regret et n'en avoir aucun même à l'avenir. L'un dans les bras de l'autre, nous nous sommes retrouvés le lendemain. Marqués par le sceau de ce plaisir guérissant que nous nous sommes donné la veille, nous n'étions point étonnés d'avoir dormi ensemble. Il sonnait sept heures du matin. Je devais me mettre à préparer ma valise pour ne pas rater mon bus à dix heures. Après un langoureux baiser long, d'acceptation, de reconnaissance, et d'au revoir, nous partageâmes à nouveau notre bain matinal, dans des conditions que je ne vous narre plus, avant de nous séparer. Ma sœur était déjà partie à l'église depuis six heures, d'où elle ne reviendrait pas avant sept heures et demie. Marcel était déjà parti avant son retour, ce qui ne réveilla en elle aucun soupçon. J'eu le temps de lui rendre un dernier service ménager, avant de m'apprêter pour partir. Très reconnaissante pour mon aide, et attristée par mon départ, elle était néanmoins heureuse que cela soit pour une bonne cause. Elle me gâta d'innombrables cadeaux, avant de me donner une enveloppe que je n'avais pas le droit d'ouvrir avant d'avoir embarqué, puis me remorqua pour me conduire jusqu'à la gare. Restée à mes côtés à attendre comme une fidèle à l'église, ce ne fut qu'après nos signes de mains ressemblants à des adieux, que je la vis se rétrécir progressivement, jusqu'à disparaitre.

C'est ainsi que moi et Marcel nous nous mîmes ensemble, puis nous considérâmes comme dans le jargon courant, « copains-copines ».Nous échangeâmes nos numéros de téléphones, puis gardâmes d'agréables liens, nourris par des sentiments saints et prometteurs. Les miens étaient très heureux de me retrouver, je passai mes épreuves orales avec succès puis me mis dans les préparatifs. Mais mon autre surprise, fut une seconde enveloppe que je retrouvai au fond de ma valise au moment où je la déchargeais, qui portait la griffe` : « juste un petit geste d'amour, merci pour cette lumière dont tu viens d'illuminer ma vie. Je t'aime». L'intérieur de l'enveloppe se trouvait une somme de cent mille franc, une première dans ma vie. Je pris peur, puis décidai d'en parler à maman. Je lui racontai juste la partie qui la concernait, c'est-à-dire la drague, les sorties et balades, l'assistance au moment des résultats, puis plus rien jusqu'à trouvaille de la fameuse enveloppe que je remis à ma mère sans hésiter. Le message que cela portait ne me gênait guère car ne révélant rien de visiblement intime. Aya m'avait quant à elle offert cinquante mille francs, dont dix seulement m'avaient sereins pour mon voyage. Ma mère ne manqua pas de les remercier et de les bénir chacun. Tout cela aida maman à assurer plus facilement mon inscription à l'université publique de shinecit, la même ou s'égosait Godmay un an plus tôt. J'en étais fortement heureuse rien qu'à l'idée de savoir que bientôt, moi et mon prince charmant allions nous retrouver, et cette fois ci officiellement.

Qui aurait cru qu'un jour, Marcel m'empêcherait de travailler ? Tout se passait pour nous deux comme sur les roulettes. Avant même le démarrage de ma rentrée universitaire, Marcel eu l'occasion de venir me rendre visite chez ma mère lors d'une mission de travail qui l'avait envoyé en déplacement vers le centre du pays. Il se fit le plaisir de se rendre à Citra, ma ville de résidence. Ce fut le lieu pour maman de le remercier sans trop lui poser de questions. Il m'invita à sortir le soir et devant lui, je demandai la permission à ma mère qui me l'accord a tout de suite. J'étais une princesse choyée de tous. Il prit ensuite congé de nous avant de revenir me chercher le soir, avec son véhicule de service, avec lequel il était venu en mission.