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Tendresse Mort-Vivante

Aussi longtemps qu'il s'en souvienne, il a toujours été dénué d'émotions. Mais que se passe-t-il, quand un "zombie émotionnel" comme lui, rencontre une véritable zombie? Et elle a la joie de vivre?! C'est parfait, elle est détective privée et a justement besoin d'un assistant pour mener l'enquête! Iwao, lui, espère que passer du temps avec elle lui permettra enfin de ressentir des émotions, et de les exprimer correctement. Mais elle oublie parfois que son nouvel assistant peut mourir, lui. Et lui, ne se rends pas compte qu'il tombe, sans le savoir, peu à peu amoureux d'elle. Toutefois, l'amour est bien loin de ses préoccupations à elle. Car elle est à la recherche d'un meurtrier lié à son passé. __________________ EXTRAITS « Quoi ? Tu t'attendais à ce que je déduise tout ça sur le moment, dès ton entrée ici ? Faut arrêter de regarder la télé mon gars... » Ajouta-t-elle en souriant. À présent, elle semblait presque se vanter et se moquer de moi en même temps. « C'est de l'atteinte à la vie privée, » répondis-je à mon tour, sans pour autant être effrayé. --- « Dans ce cas, tombez amoureuse de moi, » proposais-je. Elle sursauta face à l'énormité de ce que je venais de dire. « Non, attends ! » S'exclama-t-elle en brandissant à nouveau ses mains vers moi. « C'est pas comme ça que ça marche ! » __________________ Couverture par Anzai (Fiverr: fiverr.com/anzailee) Lettrage du titre par Gedomaru/Noya (Instagram: @donya.dhl ) Création des personnages: AreeSensei BETA: Nayrroda __________________

AreeSensei · 都市
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39 Chs

La détective et moi - Désordre organisé.

Dire que je ne m'attendais pas à ce que j'avais sous les yeux était sous-estimer mes propos.

Car à peine avais-je été invité à entrer, que je m'étais retrouvé face à l'appartement le plus sale que j'avais pu voir de ma vie.

Je pensais qu'il s'agissait uniquement d'un bureau, mais il était apparent que la détective vivait sur place. Les sacs poubelles fermés mais pas encore sortis, les boîtes de pizza vides et les cartons de poulet frit pleins de gras posés sur la table basse et le canapé attestaient bien de cela.

C'était d'ailleurs loin d'être limité à cette zone de l'appartement. Des cannettes de boissons débordaient d'une poubelle à pédale, des feuilles de papier étaient étalées au sol – comme si elles avaient été déplacées par un courant d'air et jamais ramassées – et il y avait même des vêtements posés négligemment sur certains des meubles.

Il y avait aussi une désagréable odeur de nourriture qui avait dépassé depuis bien longtemps la date de péremption, qui me fit malgré moi faire un pas en arrière.

« Excuse le désordre, » dit-elle rapidement en balayant du bras les ordures qui se trouvaient sur le canapé. « Assieds-toi ici, si tu le souhaites ! »

Je regardais avec suspicion la banquette, avant de finalement y prendre place pendant que la détective continuait d'enlever des emballages de nourriture vides du dessus de la table basse.

Je sentis quelque chose sous mes fesses, et me penchant légèrement sur le côté, vis qu'une boîte de gâteaux était dissimulée entre les coussins.

« Ah, je la cherchais celle-là ! » S'exclama-t-elle en me prenant la boîte des mains avec un grand sourire. « Je croyais que je les avais tous mangés ! »

Elle s'empressa alors de manger plusieurs des biscuits au chocolat qui se trouvaient à l'intérieur, avant de jeter la boîte maintenant vide pour continuer à trier et jeter tout ce qui encombrait la zone centrale de la pièce.

Elle jeta encore quelques cartons, ce qui me permis d'observer la pièce dans laquelle je me trouvais.

L'étage avait à priori été transformé en un grand appartement - ou peut-être, était-ce déjà un appartement à l'époque, modifié pour accueillir un bureau ? - et je me trouvais dans un grand espace central où étaient présents un grand bureau, un canapé et deux fauteuils encadrant une table basse, ainsi qu'une télévision écran plat fixée au mur.

C'était d'ailleurs l'élément le plus récent de tout le mobilier ; le reste des meubles étant d'ancienne facture, et probablement aussi vieux que l'immeuble où ils se trouvaient. Un peu comme si tout cela avait été laissé là pendant des années, sans aucun effort pour les remettre au goût du jour ou les remplacer par leurs équivalents plus récents.

Une lumière d'appoint dans la cuisine ouverte éclairait une pile de vaisselle encore sale dans un grand évier en faïence blanche, contrastant avec le comptoir en bois étonnamment propre qui le bordait de chaque côté. Comme si elle n'avait pas vraiment le temps de nettoyer quoi que ce soit après avoir mangé.

Plusieurs portes – trois, si j'avais bien compté – étaient restées fermées, me laissant imaginer ce qui pouvait se cacher derrière elles. Sûrement les toilettes et la salle de bain, pour l'une ou deux d'entre elles, et peut-être une chambre. Après tout, l'étage semblait vraiment avoir été modelé pour être à la fois un espace d'habitation et de travail.

Les vêtements posés un peu de partout et l'excédent de coussins empilés, quant à eux, me laissaient penser que la détective dormait peut-être sur le canapé où je m'étais assis. Il n'y avait probablement pas de chambre, finalement.

« Alors, que me vaut ta visite, aussi tard ? » Me demanda-t-elle en prenant place dans un fauteuil en face de moi.

La question m'avait sortie de mon observation, reportant mon attention sur la femme assise en face de moi. Elle devait probablement être encore allongée jusqu'à ce que j'arrive, à en juger par les mèches de cheveux décoiffées de chaque côté de sa tête. Pourtant, elle ne semblait pas plus fatiguée que cela, au vu de son regard alerte et pétillant.

« Je viens pour parler de notre accord, » répondis-je, avant que mon estomac ne se mette à gargouiller.

Ah, qu'est-ce que c'était embarrassant. J'aurais définitivement dû acheter quelque chose à manger sur le chemin.

« Si t'as faim, les pizza devraient pas tarder à arriver, » dit-elle comme pour me rassurer. « Tu veux quelque chose à boire en attendant ? »

Je hochais de la tête, ce qui la poussa à se lever et à aller dans la cuisine pour ouvrir le frigo. Elle en sortit une brique de lait, dont elle versa le contenu dans un grand verre transparent sorti d'un placard juste à côté. Elle revint ensuite vers moi, et me tendit directement le verre pour que je le prenne en main.

Je m'apprêtais à en boire une gorgée, quand elle se laissa tomber sur le canapé juste à côté de moi, s'asseyant en un mouvement rapide et totalement inattendu de sa part.

Tournant inconfortablement la tête vers ma droite et vers elle, je la dévisageais ; comme si je lui posais inconsciemment et silencieusement la question 'pourquoi vous vous asseyez si près ?'.

Elle me répondit également de façon non verbale, en enfonçant son dos dans le canapé et en regardant droit devant elle, vers l'écran de télévision fixé au mur et qui était toujours éteint. Puis, croisant les bras, elle continua à ignorer mon regard.

« Alors… Je peux compter sur toi pour garder mon secret ? » Me demanda-t-elle enfin, observant quelque chose qu'elle seule pouvait voir.

« Que même en ayant plus de tête ou en étant poignardée, vous ne mourrez pas ? » Répondis-je en lui posant à mon tour cette question.

« Et es-tu sûr de ce que tu veux, en échange de ton silence ? » Répliqua-t-elle sur le même ton serein.

Je hochais de la tête, mais me rappelant qu'elle ne regardait toujours pas dans ma direction, j'ajoutais précipitamment une rectification verbale.

« J'aimerais passer du temps avec vous, afin de ressentir plus de choses. »

Elle ne répondit pas pendant un instant, peut-être parce qu'elle était plongée en pleine réflexion. Toutefois, quand elle décida enfin de dire quelque chose, cela ne me plût pas.

« Même avec ton don pour analyser le comportement des gens, je ne sais pas si ce serait une bonne idée de t'avoir sur des affaires avec moi... » Annonça-t-elle de but en blanc. « Tu as dû le remarquer, mais les choses peuvent vite dégénérer. »

Elle avait raison en disant cela, et je le savais mieux que quiconque, au vu de ce qui s'était passé le week-end dernier. Mais même en sachant cela, j'avais trop à perdre si cet accord venait à être annulé.

J'étais résolu, et pour le prouver, je posais le verre de lait sur la table, avant de sortir de mon sac une petite clé USB que je posais sur la table basse devant nous.

« Je veux passer du temps avec vous. Et je veux que vous soyez honnête avec moi. »

Ah oui, le fameux "c'est pas rangé, mais je sais exactement où tout se trouve!". Je suppose que c'est également le profil de notre chère détective!

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