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Chapitre 60 : Toute chose ne commence réellement qu'après s'être terminée une fois.

Salvatoris dormait paisiblement dans une petite chambre d'auberge. Reiner et Alice étaient également présents, debout, observant silencieusement les ténèbres qui c'était emparé du paysage urbain. La pièce était modeste, équipée de deux lits et d'une fenêtre.

C'était à peine si on pouvait y être confortable le temps d'une soirée. Mais en comparaison à une nuit au coin du feu sans la moindre couverture, un vieux lit ainsi qu'une pièce exiguë était un réel luxe.

" Met toi en veille quelques instants, je surveillerai l'endroit avec...heum...mes collègues ? Semblables ?"

Murmura Reiner en s'approchant d'Alice. Il souriait en pensant à sa propre idiotie.

" D'accord, merci. Réveille-moi au moindre souci."

Répondit-elle en s'allongeant dans le second lit de la pièce avec un léger sourire, laissant Reiner comme unique personne éveillée. Il avait suggéré cela à Alice afin de rester seul quelque temps, et elle l'avait visiblement comprise.

Il avait tant de choses auxquelles réfléchir, tant de regrets, tant d'envie dont il ne pouvait parler. Cependant, au milieu du brouhaha qu'étaient ses pensées, l'une d'entre elle ne cessait de le hanter alors qu'il fixait son corps mort. L'allure blagueuse qu'il s'était donnée avait intégralement disparu, remplacé par une expression de souffrance. L'expression d'une personne brisée, ne pouvant que soupirer dans l'espoir de voir le temps passé plus rapidement.

[ Pourquoi est-ce que je continue d'exister ? Pourquoi est-que je ne peux même pas vous rejoindre...]

* * *

Quand l'aurore commença imperceptiblement à illuminer l'horizon, les cloches de l'immense église qu'arborait la ville sonnèrent, annonçant l'heure de Laudes. Le bruit sembla réveiller la ville elle-même, notifiant l'heure de la collation matinale.

Quand le petit groupe sortit de l'auberge, ils marchèrent jusqu'au moment où ils virent une armurerie non loin de la guilde des aventuriers.

Chacun d'entre eux avait besoin d'un réel équipement. Alice portait encore une armure détruite par le temps, ainsi qu'un vieux treillis déchiré. C'est à peine si ils pouvaient toujours être appelés habilles, pouvant révélé aux yeux toutes les parties mécaniques d'Alice si jamais elle devait retirer sa cape. De son côté, Salvatoris n'était vêtu que d'une simple tunique épaisse faite de lin. Et quant à Reiner, il arborait l'armure de mauvaise facture d'un homme mort il y a peut-être des siècles ! Sans compter l'absence totale de réelle arme sur eux, outre la dague de Salvatoris se désagrégeant au contact du vent, et ce que portaient les hommes lézards.

Quand ils franchirent la porte, Salvatoris murmura pour lui-même, traînant du pied.

" Cinq petites pierres d'âme la chambre...j'aurai dû dormir dehors... "

Quand ils furent tous entrés, cependant, Salvatoris se stoppa, observant la salle. Le magasin était modeste, toutefois, il regorgeait d'armement et d'armure. C'était un véritable étalage d'équipements se trouvant dans ce bâtiment d'apparence banale, si ce n'est la pancarte indiquant que c'était une armurerie au-dessus de son entrée, ainsi que la petite porte à son extrémité menant à une petite forge. Au loin, un homme arrivant dans la fin de sa quarantaine était assis derrière un comptoir, lustrant une dague. Il avait toute la salle en visuels, et esquissa une salutation.

" Bienvenue ! "

Il avait l'air absorbé par son travail, alors Salvatoris n'essaya même pas de lui parler. Il regarda à la place le prix des armes se superposant devant ses yeux. Dague, glaive, épée, masse d'armes, lance, hache, fléau d'armes, scramasaxe, marteau de guerre, arbalète, arc ou javelot. Il y avait tant de choix qu'il en était dur de se repérer, et encore plus de trouver ce qui pourrait être le plus adapté à son style de combat. Du moins, c'était du moment où on ne regardait pas les prix.

" Onze moyennes pierres d'âme une masse en fer ! Même pas en acier ! "

Gemissa Salvatoris, espérant secrètement pouvoir équiper l'un de ses morts-vivants. Il n'était pas doué pour le combat, son équipement était donc secondaire. Toutefois, celui de ses pantins était crucial. Une masse d'armes pouvait aisément frapper une armure lourde de fer ou d'acier, et briser les os de celui portant l'armure, là où une épée ne ferait que rebondir. Si cela était combiné à la force exceptionnelle des morts-vivants, il était persuadé de pouvoir terrasser même le plus fort chevalier ! Cependant, il n'en avait pas les moyens. Il ne savait même pas si il aurait assez pour équiper ses camarades...

" Je vais prendre ça. Je ne suis pas trop à l'aise avec les armes longues."

Déclara Alice, se saisissant d'une petite dague en fer. Elle n'arborait aucune fioriture ou rainures, et son apparence était simple, épurée. Mais sa prise en mains n'était pas complexe, ni sans rappeler le couteau de combat qu'elle avait appris malgré elle à utiliser.

" Heum ... je ne sais pas quoi choisir...j'ai jamais utilisé d'arme au corps-à-corps moi..."

Marmonna Reiner, faisant presque instinctivement réagir le vendeur. Quand il se leva, posant la petite dague brillante sur son comptoir, il révéla sa tenue composé d'un épais tablier de forgeron. Il était sans doute celui qui avait tout créé ici.

" Dis-moi jeune homme, tu penses combattre comment ? Tu possèdes beaucoup de magie ou pas du tout ?"

Reiner parut surpris, ne sachant d'abord pas quoi répondre, avant d'esquisser une réponse bancale, s'appuyant sur ce que Salvatoris lui avait dit de ce monde.

" Et bien... j'ai été béni par le dieu des morts, mais je combats plutôt au corps-à-corps au lieu de me cacher...et ne sais pas tenir un arc..."

" Il fait se décomposer ses adversaires pendant qu'il les combat, ou quelque chose du genre."

Ajouta Alice en s'approchant des deux hommes. Le vendeur frissonna légèrement.

" C'est pas commun comme manière de combat. J'espère ne jamais me retrouver face à toi un jour."

Reiner regarda Alice, hagard. Pourquoi disait-elle cela ? Il ne s'était même pas encore battu. Cependant, elle lui fit un discret clin d'œil, mimant maladroitement une aura autour d'elle alors que le vendeur regardait ses armes, pensif.

[ Ah...utiliser mon aura pour combattre, c'est ça ? Par contre arête de bouger, tu as l'air stupide...]

Sembla dire les yeux et gestes de Reiner. Toutefois, Alice ne semblait pas avoir compris, continuant ses mimes jusqu'au moment où le forgeron se retourna, une lance courte en main.

" C'est basique, mais au vu de ton style une lance pourrait être un bon début. Ça te permet de garder une bonne distance tout en étant agressif, et si tu es du genre à avoir un de ces gars avec toi, tu ne devrais pas manquer."

Il pointa l'homme lézard restant non loin de Reiner. Celui-ci hocha la tête, saisissant l'arme. Comment son instructeur lui avait appris à planter avec son couteau déjà ? Faisant fi de cela, il se retourna en direction de Salvatoris qui tenait un glaive, l'essayant en frappant le vide.

Quand les trois arrivèrent au comptoir, le vendeur leur adressa à nouveau la parole.

" Que des armes en fer ? Ça fera dix-sept moyennes pierres d'âme. En-tout-cas, c'est pas commun un groupe qui n'achète que des armes. Vous voulez devenir aventurier ? Ou vous voulez juste sillonner les alentours ? "

" On pensait à faire quelques quêtes pour la guilde oui..."

Rétorqua Salvatoris, reposant sans un mot son glaive ou il l'avait pris. Il tendit ensuite une poignée de pierre à l'armurier, qui répondit en prenant ce qu'on lui tendait.

" Dans ce cas, faites attention à vous. Prenez des choses simples à faire au début. Les débutants ont toujours les yeux plus gros que le ventre. Surtout toi petit...c'est jamais simple sans vraie arme."

" Merci pour le conseil. "

Termina Salvatoris en regagnant la sortie, accompagnée de ses camarades. Il n'accorda pas un second regard au glaive qu'il avait abandonné. Il n'avait pas huit pierres à gâcher pour ça. Le réel objectif de la journée allait pouvoir débuter : Gagné suffisamment d'argent pour réellement s'équiper, et rejoindre Mélissa. De là, tout pourrait recommencer. De là, une lueur d'espoir pourra naître au milieu de l'obscurité pour ceux ayant survécu. Il prit donc l'initiative de la marche, traînant presque son groupe là où il le souhaitait.

" Tu es sûr que tu t'en sortiras Salvatoris ? "

Murmura Reiner, testant maladroitement sa lance en marchant. Il n'était clairement pas encore familier avec.

" Oui, de toute manière je l'ai déjà dit, ce n'est pas moi qui me bats généralement. C'est surtout toi, tu vas t'en sortir ? C'est pas un fusil..."

" Aucune idée. J'ai lu des romans et vu quelques animés ou des gens en utilisaient, alors je me dis qu'au moins, je sais ce qu'il faut éviter de faire avec."

" Si j'étais toi, j'éviterais de me fier à ça..."

Répliqua Alice, rangeant sa dague. Le groupe était déjà arrivé devant la guilde, ou l'agitation se faisait entendre de l'extérieur.

" Mais...j'ai que ça comme référence..."

Murmura Reiner pour lui-même, alors que Salvatoris poussait la porte du bâtiment. De là, une grande salle emplie de table, uniquement illuminée de la lumière blafarde du soleil s'ouvrit devant eux. La première moitié de l'immense salle était plutôt semblable à une taverne ou quelques aventuriers discutaient au coin d'une chope de bière. Au-delà des tables se trouvait un espace vide, uniquement occupé par des tableaux accrochés au mur, affichant les requêtes de la guilde. Et, plus loin encore, le comptoir ou des réceptionnistes parlaient avec des aventuriers.

L'endroit était cliché, ne surprenant pas spécialement Reiner ni Alice. Il ressemblait bien à l'image qu'on se faisait d'une guilde d'aventurier, la boisson étant sans doute servie afin que la guilde puisse engranger un bénéfice autre que les commissions sur chaque mission. Reiner, cependant, ne put retenir sa stupeur devant un élément anodin aux yeux de Salvatoris, et qu'Alice avait essayé d'éluder son esprit.

" Des oreilles de chat, des queues de lézards...des longues oreilles... Je suis vraiment mort et on m'a amené au paradis que j'imaginais quand j'étais ado ? "

L'expression rayonnante de joie de Reiner était surprenante, éblouissante. Trop pour que ce soit naturel. C'était forcé, et si on y faisait attention, on pouvait voir l'abysse sans fond que refermaient ses yeux, habilement dissimulé par ses actes. Cependant, personne ne s'en rendit compte.

" C'est vrai que c'est impressionnant. Je l'avais déjà vu hier, mais c'est fascinant de voir des gens avec des caractéristiques animales à chaque coin de rue. Ça change du bunker ! "

Ajouta Alice en ricanant, essayant d'égayer un peu plus l'humeur. Aucun aventurier ne les avait même regardés alors qu'ils avançaient tous les trois en direction du comptoir, accompagnés d'un mort-vivant chacun.

" Je me demande comment c'est possible d'avoir créé ça ? "

" Des modifications génétiques peut-être ? "

Se lancèrent Reiner et Alice, avant de s'inscrire rapidement en tant qu'aventurier. La démarche ne les avait pas surpris, les explications non plus. En réalité, ils étaient plus occupés à parler de modification génétique que d'écouter la réceptionniste leur expliquant les règles, laissant Salvatoris comme seul médiateur. Lui ne savait rien de ce genre de règle, alors comment était-ce possible que les deux seuls ne connaissant rien à son monde soit en permanence moins surpris que lui !

" Voilà, tout est réglé. J'espère souvent vous revoir ! "

Déclara la réceptionniste, un sourire professionnel à toute épreuve sur son visage alors qu'elle tendait trois plaques de cuivre qu'elle avait gravées avec sa faible magie en direction du groupe. Toutefois, c'est à ce moment que la porte s'ouvrit dans un grand fracas, faisant se retourner la majorité des aventuriers, mise à part une femme à la queue de lézard et ses deux compagnons, regardant ailleurs. Ils fixaient à la place les morts-vivants de Salvatoris. Pour être précis, les deux hommes lézards.

" Oh ! Le héros est de retour ! "

" Vive le héros ! "

" Aoyama, Aoyama ! "

" Mon petit Kaii ! "

Hurlèrent les aventuriers après avoir vu l'identité de ceux ayant poussé la porte. Même la réceptionniste se redressa, arborant un sourire encore plus radieux.

" Euu... un héros ?"

Déclarèrent à l'unisson Alice et Reiner, laissant Salvatoris leur répondre de manière enthousiaste. Il était rassuré de les voir surpris par au moins un autre élément que l'apparence animal de certains aventuriers.

" Ce sont des êtres d'exception qui ont été invoqués d'un autre monde. Les dieux leur confient même un pouvoir spécial à chacun. Et vous voyez ses compagnons ? Ce sont des gens ayant été sélectionnées en personne par le roi de Drack comme compagnon pour le héros ! "

" Invoqué d'un autre monde, c'est vraiment possible ce truc ? "

Demanda Reiner, intriguer. Toutefois, il se fit rapidement emboîter le pas par une autre question venant d'Alice, qui ne put que faire rire Salvatoris, n'en ayant pas la réponse.

"Et pourquoi il n'est entouré que de femmes en tenue légère ? Ça ne protège rien ce genre d'armure..."

Le héros qui se dirigeait vers eux, ou plutôt le comptoir, était radieux. Son apparence était digne de celle d'un protagoniste de manga, blond et dépourvu de la moindre imperfection. Si il le souhaitait, il pourrait faire fondre le cœur de toutes les dames, et tout particulièrement celles l'accompagnant. Elles portaient d'ailleurs en effet des armures étrangement légères, laissant apparaître leur décolleté ainsi que leurs cuisses, à peine couvertes d'un collant pour certaines. Leur apparence était tout bonnement envoûtante au point où il n'aurait pas été étrange de les confondre avec des déesses. C'était littéralement un autre monde aux yeux d'Alice et de Reiner.

" Ce sont des armures sacrées. À leur début, elles aussi avaient quelque chose pour les couvrir. Et Kaii était moins dévergondé..."

Déclara la femme possédant une queue de lézard ayant observé le groupe de Salvatoris, soupirant de regret.

"Ah... je le préférais à l'époque, avant l'incident avec le roi de Drack. Il était encore innocent et demandait à tout le monde s'il y avait des Tévé, pécé, ou je ne sais quoi en dessinant des rectangles au sol. C'est tellement dommage, il est mignon. "

Sa voix était aussi assurée que sa démarche. L'armure lourde tirant vers le noir qui la couvrait ne laissait que paraître sa tête, ses cheveux d'un rouge ardent s'accordant à la perfection avec et les parties de son corps entièrement couvertes d'épaisse écaille cramoisie. Alors qu'elle s'approchait, le plus imposant des deux hommes derrière elle prit la parole, couvrant de sa forte voix l'agitation environnante.

" Dites, c'est vous qui avez tué ces deux monstres ? "

Il pointa les deux hommes lézard mort-vivant qui accompagnait Salvatoris. Le petit groupe de personnes se déplaça en direction de la porte d'entrée avant que Salvatoris ne réponde, le bruit provoqué par le héros les empêchant de bien se comprendre.

" Oui, c'est bien nous. Il y en a même un troisième dehors, pourquoi ?"

" Oh, pour rien. Merci de nous avoir répondus."

Concluut le plus petit des hommes, essayant d'éluder de son esprit l'air pensif de la femme à la queue de Lézard, qui chuchota en quittant le bâtiment. Un air soulagé se répandait sur son visage.

"Bien, on à eu de la chance de retrouver les trois qu'il manquait."

"C'est vrai...s'ils avaient survécu, les gravecrawler auraient été un gros problème."

Ajouta l'un des deux hommes, avant que le trio ne disparaisse totalement de la vue du petit groupe de Salvatoris.

Sans même qu'ils ne s'en rendent compte, l'agitation avait cessé. Le héros parlait à la réceptionniste, une quête en main, avant de partir avec son groupe en saluant les aventuriers encore présents dans la salle. Cela laissa le champ libre au petit trio pour se dresser devant le tableau de quête. Ils ne pouvaient pas en prendre de haut niveau car ils venaient de s'inscrire, mais Salvatoris était sûr que si il montrait à la réceptionniste ses pantins, cela ne poserait aucun problème. Après tout, ils ne voulaient pas chasser un dragon ou une hydre, simplement avoir un petit peu d'équipement avant de partir en voyage.

" Vous en pensez quoi de celle-là ? Ça pourrait être un bon entraînement non ?"

Demanda Salvatoris en pointant l'un des papiers sur le tableau de quête, ou était esquisser les tunnels d'une grotte, et une silhouette quadrupèdes. Le contenue disait d'exterminer des dévorambre, laissant Reiner perplexe.

" C'est à peine si on à une arme...je ne pense pas que ce soit prudent..."

Déclara Alice en examinant sa dague. Était-ce vraiment une bonne idée de venir ici en premier lieu ? Il y avait tant d'autres choses à faire...

" C'est une quête de rang aciers, c'est amplement jouable. Exterminer des hommes lézards représente une quête de ce niveau aussi, c'est juste que là, il y aura plus d'ennemies."

Répondit Salvatoris, enthousiaste. Il était le seul à avoir mémorisé les rangs d'aventuriers. Les plus puissants étaient respectivement : Mithril, platine, or, argent, acier, bronze, puis les débutants comme eux : cuivre. Les quêtes de rang acier occupait la majorité du tableau, et les aventuriers à la plaque de bronze étaient ceux en prenant la majorité. Salvatoris n'était donc pas réellement intimidé, surtout après avoir vu l'enfer du champ de bataille qu'avait vécu Reiner.

Le groupe se dirigea alors vers la réceptionniste, prenant la quête sans trop de souci. Une fois les modalités réglées, Reiner ne put s'empêcher de sourire légèrement.

" Si ça avait été dans un contexte différent, j'aurais été aux anges. J'ai rêvé de partir à l'aventure comme ça tant de fois..."

" C'est vrai, c'est même un peu excitant."

Ajouta Alice, se souvenant des paroles de la réceptionniste.

" On va vers la petite colline à l'Est, c'est ça ?"

" Oui. Une fois la mine d'ambre nettoyée, on empoche la récompense et on va s'équiper ! "

Répliqua Salvatoris, encore plus enthousiaste. C'était la première fois qu'il partait à l'aventure, comment pourrait-il ne pas être excité de la sorte ? Même si ce n'était que le temps d'une quête, il était heureux de goûter à un quotidien normal. Peut-être que Reiner et Alice n'y pensaient pas, mais pour lui, ce moment d'apparence si normal, si anodin, était des plus précieux. Il n'aurait peut-être plus l'occasion de vivre normalement après s'être allié avec Reiner, et comptait donc profiter au maximum de cet instant.