PDV BELVIDA
Joana nous raconta tout ce que Bastien lui avait dit. Si il n'y avait pas eu Hector, l'ex de Joana, je l'encouragerai vivement à poursuivre avec ce garçon, mais là..
Il y avait à peine 6 mois, Joana avait trouvé l'amour, avec Hector. Ils étaient très mignons ensembles. Ils étaient soudés comme deux doigts de la main, et s'entendaient hyper bien, jusqu'au jour où Joana avait vu Hector avec Wilma.. Joana était tellement mal qu'elle envisageait même d'en finir.. Le lendemain, j'étais allée voir Wilma, et c'était là que nous nous étions disputées, ce qui aggrava notre différent.
*FLASH BACK, 6 MOIS AUPARAVANT.*
PDV BELVIDA
Je jouai tranquillement sur mon portable, à un des jeux débiles qui m'amusaient lorsque je m'ennuyais, lorsque quelqu'un frappe à la porte d'entrée. J'étais dans le salon, et j'entendis ma mère aller ouvrir. Je me demandais qui ça pouvait bien être, vu l'heure à laquelle nous étions.
Lorsque j'entendis des sanglots, et un « Entre, elle est dans le salon.. », je compris que c'était quelqu'un que je connaissais. J'éteignis mon téléphone potable et allai voir ce qu'il se passait. J'aperçus Joana en pleurs. Son mascara coulait le long des joues, et elle avait les cheveux ébouriffés, comme si elle avait essayé de s'arracher les cheveux.
« Joana ?! »
J'accourus jusqu'à elle, et pris son visage entre mes mains, afin de la faire me regarder. Elle me regarda dans les yeux, et je compris tout de suite de qui il s'agissait.
« Viens, on va dans ma chambre.. »
Je pris son bras par dessus mon épaule, et la fis monter à l'étage. Même si elle était blessée que psychologiquement, je voyais bien qu'elle n'avait plus aucune force physique. Je l'assis sur mon lit, et je m'agenouillai face à elle, de façon à voir son regard. Elle éclata en sanglots une seconde fois, et je n'essayai pas de savoir ce qui s'était passé, juste à être là pour elle. Je la pris dans mes bras, et nous nous allongeâmes sur mon lit.
*FIN DU FLASH BACK.*
PDV BELVIDA.
Elle ne m'avait raconté que le lendemain matin, ce qui s'était réellement passé. Elle fut déprimée pendant plusieurs longues semaines, elle eût du mal à s'en remettre, et je la comprenais. J'étais pourtant persuadé qu'Hector n'était pas comme les autres, il avait l'air réellement parfait. Depuis ce jour, Joana n'avait plus été en couple, et moi j'avais arrêté d'essayer à l'être également, craignant de subir le même sort.
Suite au récit de l'amourette qui se forme entre Joana et Bastien, nous allâmes toutes les trois au self, afin de remplir nos estomacs, qui criaient famine. Nous entrâmes par l'entrée (évidemment) et nous fîmes la queue. Tous les midis, nous devions attendre quelques minutes avant de pouvoir nous servir. Nous étions quand même 1400 élèves dans cet établissement. Je m'adossai au mur, derrière la queue, puis fut rejointe de Sidoine qui s'adossa également à mes côtés. Joana, quant à elle, resté debout, face à nous, scrutant ses messages sur son téléphone portable.
« C'est Bastien ? » interrogeai-je Joana, faisant référence à ses envois fréquents de SMS.
« Oui.. » répondit-elle timidement.
Elle était tellement mignonne, mais elle était à la fois fragile. J'espérai sincèrement que ça se passerait bien.
Après une dizaine de minutes, nous étions sur une table de 4, dans le coin du self. Nous venions tout le temps dans ce coin, c'était tranquille et nous pouvions utiliser nos portables sans se faire attraper.
« Tu manges ça toi ? » me demanda Sidoine en pointant du doigt mes concombres, écœurée.
« Bah oui ! C'est trop bon ! »
Elle fit mine d'avoir un haut de cœur, et se concentra de nouveau sur son assiette. J'allai commencer à manger, lorsque je sentis mon téléphone portable vibrer. Je regardai furtivement derrière moi, afin de vérifier qu'il n'y avait aucun surveillants dans les alentours, puis sortis mon objet électronique. J'avais reçu un SMS :
~ Je ne t'ai jamais vu manger, ça va être une première ! :) ~
Je ne connaissais pas le numéro de l'expéditeur. Je me retournai, et regardai les adolescents qui se trouvaient dans la pièce. J'en reconnus quelques uns, mais aucun d'eux n'avait l'air de m'espionner, jusqu'à ce que mon regard croisa celui d'CALEB. Il était de l'autre côté du self, et me regardait de ses yeux noisettes. Comment avait-il eu mon numéro d'ailleurs ?
« Qu'est-ce que tu regardes ? » me demanda Sidoine.
Je sursautai et m'installai de nouveau normalement.
« C'est l'autre là, il continue de m'harceler. » soufflai-je, agacée.
« CALEB ? » questionna Joana.
« Mh. » acquiesçai-je.
Je déposai ma fourchette dans ma purée, et l'approchai de ma bouche, sans l'entrer à l'intérieur de celle-ci. Je me retournai, et aperçus CALEB qui me fixait. C'était vraiment perturbant.
Je reposai ma fourchette et pris mon téléphone portable entre mes mains afin de lui renvoyer un SMS :
~ Arrête de me fixer, sale psychopathe. ~
Je reçus une réponse tout de suite après ;
~ Pourquoi j'arrêterai ? ~
Je me retournai et le regardai. Il me souriait à pleines dents, ne faisant pas attention à ses "amis" qui rigolaient entre eux. Mais qu'est-ce qu'il me voulait ? Au pire, je peux manger devant lui, c'est pas comme si j'étais une fille extrêmement maladroite, qui pouvait enchaîner les gaffes, les unes après les autres, non ?
J'essayai de faire abstraction d'CALEB, et mangeai.
Une fois l'estomac plein, nous sortîmes toutes les 3 du self. Je passai devant CALEB qui me lança un regard amusé. Gamin. pensai-je.
« Les filles, je vais aux toilettes, vous venez ? » nous demanda Sidoine.
« J'arrive ! » répondit directement Joana.
« Je vais vous attendre dehors. » répondis-je.
Je détestai les toilettes. Je n'étais pas comme toutes ses filles qui se rejoignaient à toutes les pauses dans les toilettes, afin d'avoir des discussions de filles, et tout ça.
Je sortis du self, et allai m'asseoir sur un des bancs qui se situaient dans la cour, juste en face de la sortie du self, afin de ne pas rater les filles quand elles sortiront.
Soudainement, je me rappelai que j'avais oublié de répondre au SMS de Samuel ! Je m'empressai de sortir mon portable et allai dans mes contacts. J'allai cliquer sur "Samuel <3", lorsque je sentis une main s'appuyer sur mon épaule droite. Je levai les yeux, et tomba nez à nez avec CALEB.
Ah nan pas lui.
« Qu'est-ce que tu veux ? » demandai-je, me levant afin de lui faire face.
« Juste te parler. » répondit-il, sérieux.
« Parler de quoi ? »
« De toi. »
Mais où voulait-il en venir ? Décidément, je ne comprenais pas cet enfant.
« Sale psychopathe. » le surnommai-je.
Il rit. C'était la première fois que je l'entendais vraiment rire. Un rire vrai, un rire qui venait du cœur, son rire.
« Non.. juste.. Savoir quelques choses sur toi.. » me dit-il, timidement.
Je le regardai dans les yeux, mais il les baissa instantanément, avant de.. rougir ?!
« Tu rougis là ? » ris-je.
« Pas du tout ! » nia-t-il.
« Sisi !! T'es en train de rougir ! » commençai à hurler de rire.
Il me lança un regard noir, avant de partir sans rien dire. Décidément cet enfant était perturbé. Sûrement était-il lunatique ? Je m'arrêtai de rire et commençai à me rendre compte de la situation. Pouquoi avait-il réagi comme ça ? Que me voulait-il ? Décidément, son comportement me frustrait pluus qu'autre chose.
« Hého, on est là ! » s'écria Joana, voyant que je regardai dans l'autre direction.
« Ah, vous êtes là ! » J'accourus jusque elle. « Y'a CALEB qui vient de m'aborder. Il est vraiment bizarre hein. » ajoutai-je.
« Comment ça ? » m'interrogea Joana.
« Bah.. » Je fus coupée par la sonnerie qui retentit à des dizaines de mètres à la ronde. Le son était tellement fort, que si nous avions le malheur de nous trouver de l'une des enceintes, nous pouvions dire adieu à notre ouïe.
Je n'avais pas vu le temps passer. Nous accourûmes jusqu'au bâtiment C. Sidoine et moi avions histoire-géo, matière dont je détestais participer. C'était tellement ennuyant, que m'y endormir était la chose que je désirai le plus.
Nous montâmes au second étage, et croisâmes sur notre chemin Samuel, qui me fit la bise en passant. Une fois rangées devant notre salle, nous fûmes rejointes par Wilma et CALEB, qui se tenaient la main, amoureusement. Je me retournai et leur fis face. Mes yeux rencontrèrent ceux d'CALEB, qui me regarda avec aucune émotion. Il était totalement différent de tout à l'heure, comme si il avait plusieurs facettes. Lunatique, je vous l'avais dit.
« Bon, tu arrêtes de le regarder ? » pesta Wilma, manquant de me donner un coup de pied que j'évitai.
« Calme-toi. » Je m'éloignai d'elle et entrai dans la classe. « Mégère. » dis-je entre mes dents, assez doucement pour être la seule à m'entendre le dire.
« Wohooo ! Personne ne s'installe ! C'est moi qui place ! » s'exclama le Prof d'histoire-géo, nous voyant nous diriger aux chaises.
Merde.
« Je vais vous placer au hasard. » ajouta-t-il, prenant son carnet dans les mains, là où étaient inscrits tous nos noms de famille.
Il commença à citer les noms de chacun d'entre nous. Il prenait réellement au hasard, et je craignais me retrouver avec l'un des deux décérébrés.
« Carter et Miller. » énonça le Prof, levant la tête pour voir nos têtes.
Putain.
Je levai ma main afin de lui montrer que c'était moi.
« Installez vous au fond, avec Carter. » dit-il en pointant du doigt le dernier rang de la colonne contre le mur.
Décidément, je n'étais vraiment pas chanceuse.
J'allai m'asseoir contre le mur, lorsque CALEB se précipita sur la chaise que je venais de tirer et s'assit dessus lourdement.
« Mais j'allais m'asseoir ! » m'écriai-je.
« Trop tard. »
Il me sourit d'un air victorieux et fier de lui. J'aurais tellement voulu qu'il se casse la gueule, heurte sa tête contre le coin de la table et décède sur le coup, à ce moment précis.
Je m'assis donc sur la seconde chaise, et sortis mes affaires que je posai sur la table. Je fis attention cette fois-ci à ce que Carter ne me vole pas mes stylos.
Je lançai un regard désespéré à Sidoine, lui faisant comprendre que j'en avais marre d'CALEB. Elle avait eu de la chance, elle s'était retrouvée aux côtés de son Julian. Je savais qu'elle allait tenter quelque chose, et j'espérai sincèrement qu'elle ne se prenne pas de râteau. De toute façon, il n'y avait pas de raison à ce qu'elle s'en prenne un, elle était parfaite. Du haut de ses 1m70, ses cheveux châtains clair aux reflets roux tombaient sur ses épaules. Ses yeux marrons était d'une beauté époustouflante, sous lequel se trouvaient des tâches de rousseurs qui contrastaient avec sa peau claire, légèrement rosée. De plus, elle avait un caractère en or. Entre gentillesse, humour et intelligence, je ne savais plus où donner de ma tête.
« Hého, je te parle ! » me répéta CALEB, secouant mon bras afin de me faire réagir.
« Hein ? »
« Je rêve où tu matais Julian ? » me dévisagea-t-il.
« Mais non, je.. »
« Il te plaît ? » me coupa-t-il, légèrement agressif.
Mais qu'est-ce qu'il lui prenait ? On aurait dit qu'il était.. jaloux ?
« Pourquoi toutes ces questions ? Je fais ce que je veux, non ? » rétorquai-je.
Je sentis qu'il allait me contredire, mais il se tut. Il avait l'air vraiment énervé et agacé. Il jouait avec une de ses mèches de cheveux, qui retombait de temps à autre sur son front. Je le regardai, le détaillant un maximum, comme pour me souvenir de chacun de ses traits : Il avait une peau très claire, qui contrastait avec ses cheveux châtains et ses yeux noisettes, qui était d'une douceur à tomber parterre. Il avait un nez assez fin, et des lèvres qui paraissaient .. douces ?
« Arrête de me fixer, tu me perturbes ! » se plaignit-il.
Je fus extirpée de mes pensées. Venais-je réellement de fixer ses lèvres ? Oulah, il fallait que je me calme là.
« Genre, tu connais ce verbe, toi, CALEB Carter ? » le provoquai-je, le prenant de haut.
« Tsss. »
Il se tut, se reconcentrant sur les propos du Prof. Je le suivis, et me mis à écouter le cours, qui avait l'air vraiment .. comment dire.. à chier ?
L'après-midi fut très longue. Entre notre heure d'histoire-géo, celle de français, et celle d'espagnol, je ne savais plus où trouver quelque chose d'amusant à faire. C'était d'un ennui.. énorme. Je n'avais pas reparlé avec CALEB de la journée, et c'était peut-être mieux comme ça. Il était vraiment étrange ce garçon. Il pouvait paraître quelque fois timide et fragile, et l'instant d'après, paraître comme un bad boy, dragueur et arrogant.
J'étais avec Joana, en chemin pour entrer chez nous, lorsque nous fûmes interpellées par un homme dans la rue. Il était 18h10, et il commençait déjà à se faire sombre. Nous nous retournâmes, et aperçus un homme d'une cinquantaine d'année s'approcher de nous. C'était un ivrogne, il avait une bouteille à la main et avait l'air complètement bourré.
« Hergh.. Madeuumoiselleee, vous aveeeez des .. » Il se mit à vomir aux pieds de Joana. Ses chaussures furent éclaboussées par cette substance.. très écœurante. Joana lâcha un cri d'écœurement en s'écartant violemment de l'homme qui était à présent à genoux au sol.
« Papa ! Laisse les tranquilles ! » s'écria un homme d'une vingtaine d'année, accourant jusque nous et prenant son père par dessus son épaule. « Allez, on rentre. »
Il se retourna vers nous, et s'excusa du "dérangement". Suite à ça, Joana et moi dûmes nous séparer, vu qu'elle sa maison se situait plus haut dans la ruelle. Nous nous fîmes la bise, et elle repartit chez elle, seule avec sa chaussure "repeinte".
Je m'avançai jusqu'à ma porte d'entrée, lorsque j'entendis des cris à l'intérieur. J'ouvris doucement la porte d'entrée et sursautai lorsque j'entendis un vase se briser contre le mur du salon.
Mais qu'est-ce qu'il se passe ici ?!
[Voici le chapitre 4 de cette fiction ! J'espère qu'elle vous plaît, vraiment. :3 Je m'excuse à l'avance si j'ai fait des fautes d'orthographe.. je ne me relis pas.