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Chapitre 7 : Assassin et famille.

Mylon se tenait là, debout et la flèche dans la main. Toutefois, il se rendit compte rapidement qu'Adamantine la tenait aussi. De surprise, il s'exclama : 

— Tu l'avais ? 

 

— Oui mais on a plus urgent, il s'échappe ! 

 

— J'y vais ou tu y vas ?! demanda Mylon. Il faudrait que l'un de nous deux reste avec Marlène et Lazulis. 

 

Elle hésita un instant puis posa sa main sur son épaule. 

— Vas-y ! S'il en avait après ma vie alors il a dû s'y préparer. Tu auras l'élément de surprise. Je vais emmener Marlène au bureau administratif et reporter l'affaire en même temps. 

 

Elle lança aussi sur lui un sort de support qu'elle avait appris auprès d'Angela. Mylon put sentir plein d'énergie et son corps devenir plus léger. C'était donc ça l'effet que cela faisait ? Bref, il lui répondit : 

— Compris ! Je saurais vous retrouvez, ne vous inquiétez pas pour moi … 

 

Il disparut ainsi rapidement en courant dans la direction de l'assassin tout en suivant son mana. Marlène qui était restée silencieuse intervint : 

— Hum… On devrait s'inquiéter ? 

 

— Non je ne pense pas, rétorqua Ada avec confiance. Ce n'est pas ça qui va l'abattre après tout ce qu'on a vécu, de plus, je lui ai donné un petit coup de pouce. 

 

Du côté de Mylon, celui-ci se faufila à toute vitesse à travers la foule tout en faisant attention à ne pas se faire suivre par de membre de Mitra. Il arriva rapidement dans des ruelles et s'enfonça plus dans la ville en suivant le mana de la personne. Il finit alors par rattraper l'individue. Celui-ci courait assez rapidement avec le visage caché par une capuche. Mylon hésita à utiliser la magie mais pour éviter tout soupçon, il serait mieux de ne pas l'utiliser. Toutefois, l'individu le remarqua et dans sa course lui envoya des poignards. Esquivant rapidement, il put remarquer lorsqu'ils passèrent juste à côté de lui qu'ils étaient recouverts de poisons car luisait d'une lueur violette quand il les regardait avec « Search ». Si cela continuait, il allait le perdre à force de les éviter. Ainsi, il eut une idée : Mylon tapa fortement le sol du pieds ce qui fit voler en face de lui un pavéqu'il attrapa et l'envoya sans mettre toute ses forces vers l'assassin. Toutefois, avec le sort de support d'Adamantine, c'était assez pour surpasser la vitesse de l'individue. La pierre s'écrasa dans son dos ce qui lui fit perdre l'équilibre. L'individu s'effondra dans sa course, roula au sol et se releva tant bien que mal avec une douleurvive dos. Il vit ensuite Mylon se rapprocher rapidement et sans que Mylon ne soit prêt, l'individue utilisa de la magie de… foudre ?! C'était la première fois qu'il en était témoins ! Elle existait vraiment ? Il l'avait bien imaginé mais ne voyait pas comment on ne pouvait pas se blesser en l'utilisant. Alors qu'il n'était qu'à deux mètre, il se fit ainsi foudroyer par l'individue dont il remarqua un sourire sadique. Il put sentir son corps entier brûler de l'intérieur mais il sentit autre chose. En effet, une autre chaleur, quelque chose de chaleureux qui venait soigner les blessures… Le sort de support ! C'est vrai que ce sort soignait aussi en cas de blessure. Cela lui permit de braver la paralysie et la douleur afin d'attraper l'individue par le col et de le plaquer contre un mur. Il lui bloqua ainsi le bras avec lequel il lançait ses dagues. 

— Ah nous deux maintenant ! grogna Mylon. J'imagine que tu ne vas pas cracher facilement ce que je veux enttendre… 

 

Toutefois, il sentit quelque chose d'étrange venir de la personne. Il cligna des yeux et c'est comme si la signature de son mana venait de changer. Avec cela, il entendit une voix féminine assez cassée : 

— Comme si j'avais peur d'un Damné ! Tu es certes un peu plus fort que la normale et boosté par la noble mais tu restes incapable d'utiliser la magie ! 

 

Elle posa alors sa main de libre sur le bras de Mylon et se mit à l'électrocuter. Or il ne flanchait pas même avec la douleur, cela le rendit plus colérique. Au lieu du col, il attrapa la femme par le cou et la souleva du sol. Heureusement pour lui, aucune personne ne se trouvait dans la ruelle, il pouvait se montrer plus cruel. Il se mit ainsi à l'étrangler et grogna : 

— Tu es sûr de vouloir me tester ? J'ai déjà subi pire… Ce n'est pas parce que tu es une femme que je vais y aller mollo. 

 

Elle arrêta alors son sort et Mylon la reposa au sol. Toujours une main autour de son cou, il continua froidement : 

— Nom et raison de ton employeur, maintenant. 

 

— Tch, tu es vraiment un monstre. Tu crois vraiment que je vais te le dire ? 

 

Voyant le refus, il se mit à lever le poing pour la frapper mais il cligna encore une fois des yeux et l'instant d'après, il se retrouva en face d'un tas d'affaire. Elle avait... disparut ?! Il regarda dans toutes les directions, à la recherche de son mana mais ne vit qu'une souris se faufiler dans un trou. Il l'avait perdu même avec « Search » ? Quelle capacité pouvait permettre une telle prouesse ? Il repensa à Angela mais cela ne collait pas avec le tas de vêtement. Une sorte de sort de téléportation ? Mais alors, pourquoi ses affaires ne l'avaient pas accompagné ? Il se mit à les fouiller pour voir s'il n'y avait pas le moindre indice mais… rien. Toutefois, un détail le dérangea. Si c'était une femme alors pourquoi il n'y avait qu'un sous-vêtement d'homme ? Était-ce une fétichiste ?! Oulah, il allait peut-être trop loin ou pas assez ? Il se mit à marcher en y repensant, laissant là les affaires. 

 

De leur côté, Adamantine était enfin arrivée au bureau administratif de la ville. Il y avait une longue file d'attente. Marlène s'exclama alors : 

— Ca y'est, on y est ? Je vais enfin pouvoir retrouver Papa et Maman ? 

 

— Mais oui Marlène. Plus que quelque pas et on saura définitivement où ils habitent. Ca risque de prendre un peu de temps avec tout ce monde. Au pire ce sera demain matin. 

 

Adamantine lui caressa gentiment la tête mais un doute pesait toujours dans le cœur de la jeune fille. Une inquiétude qu'elle partagea : 

— Dit… Tout va se terminer alors ? Vous allez vous en aller dès que c'est fait ? Je… J'aurais aimé passer un peu plus de temps avec vous. 

 

Ada put alors la voir sécher une larme. Elle serra son poing de libre et réfléchit à la suite. 

— Je… Je pense pouvoir rester encore un peu si tu veux, rassura-t-elle. Il y a apparemment une sorte de bal d'après ce qu'a dit Talia. J'hésite à y participer… Mais je ne peux pas rester éternellement tu le sais ? 

 

— Je sais mais… C'était vraiment amusant de voyager avec vous. J'ai un peu peur de ne plus jamais vous revoir… 

 

— Ooooh Marlène… 

 

Adamantine lui fit un câlin ce qui attira un instant les regards mais sans plus. Elle la relâcha et lui intima : 

— Tu resteras toujours ma petite sœur de cœur ne t'inquiète pas ! Je t'écrirais aussi quand je saurais ton adresse… 

 

— Je sais, je sais mais… C'est grand-frère qui m'inquiète. Il va se retrouver seul un moment et au vu de ce qu'il cherche à faire, le connaissant… Tu ne pourrais pas rester avec lui ? 

 

— Je… Je ne peux rien te promettre. Je dois rentrer chez moi, tu sais. Je dois assumer les conséquences de mon échec, assumer la responsabilité que m'a laissé ma grand-mère. Et puis on s'est fait une promesse lui et moi, je t'en parlerais après. 

 

Elles continuèrent d'attendre, la file se réduisant petit à petit. 

 

 

Quelque part dans la capitale, dans le jardin d'un immense château, se trouvait assis autour d'une table une femme à l'allure bien maigre et un jeune homme en armure mauve orné d'or. Sous ce soleil radieux, on pouvait entendre les oiseaux chanter et voir de petits animaux sortir des buissons. Des écureuils, des Relins ou encore des lapins cornus, c'était un endroit assez paradisiaque où la nature semblait proliférer. La femme habillée d'une robe bleue, de faible constitution et aux cheveux Magenta, s'exclama au jeune homme : 

— Cela me fait tellement plaisir de te voir mon fils, que tu restes avec moi en ces temps dures. Mais tu es sûr que tu n'as pas ton devoir de chevalier à accomplir ? Cela fait un bon mois que tu ne viens que me voir… 

 

— Ce n'est rien voyons? mère ! Je ne veux pas partir loin en sachant que je ne pourrais peut-être jamais vous revoir… 

 

— Tu ne devrais pas tant te soucier de moi Luxus, j'ai beaucoup de servantes et de médecins pour m'aider. Tu devrais plutôt chercher à te faire un nom… 

 

— À quoi ça sert ?! s'offusqua-t-il. Père nous a déjà abandonné dès le départ, nous ne sommes plus que de simples nobles sans terre… Ce qui était notre n'est plus ! 

 

— Justement, Luxus ! (Tousse) Je ne veux que ta prospérité. Tout cela devait te revenir, nous revenir de droits, il faut que- 

 

Elle toussa encore plus bruyamment. Luxus se précipita à ses côtés pour lui tenir la main. Elle reprit toutefois son souffle, posa une de ses mains sur le visage de son fils et continua : 

— Mon fils, tu as vraiment hérité de mes yeux turquoise… Toutefois, tu ressembles tellement à lui quand il était jeune. 

 

— À mon plus grand déplaisir … 

 

— Ne dis pas ça ! Tu… Tu dois te faire remarquer par lui, par le peuple et par la Reine. Tu dois regagner la place qui t'étais destinée. Je ne serais pas éternellement là et c'est ce que je veux pour toi, pour ton bien… 

 

Il regarda le sol frustré, serrant des dents puis grommela : 

— À quoi bon ? Cette Reine ne vieillie pas… Elle est toute puissante, elle l'a même assujetti avant ma naissance. Il ne me regarde jamais aussi. Il s'en fiche de moi et m'ignore lorsqu'il ne s'agit pas de mission ou d'ordre de sa maudite Reine. Je le hais pour ça ! Si seulement elle n'avait pas existé, il aurait certainement été plus présent. Et même, regardez dans l'état que vous êtes ! Il se contrefiche de vous … 

 

Sa mère, Lucilia, lui rétorqua d'un ton doux en lui relevant le visage : 

— Tu sais Luxus, au départ je ne m'étais pas marié par amour à ton père. Il était jeune, intrépide et envieux. Il enviait le héros et faisait tout pour le surpasser, pour être digne du trône… Je l'appréciais même s'il ne me portait pas toute son attention. En fait, il était un peu attentionné envers moi, surtout quand je n'étais pas malade. Mais quand le héros est mort, sans qu'il ne puisse lui prouver sa supériorité en le battant en duel, quelque chose s'est brisé en lui ou bien était-ce un peu avant ? Je ne m'en souviens plus vraiment mais soit, je me fiche qu'il m'ignore. Je ne l'ai jamais vraiment aimé de tout coeur mais il fallait bien que je poursuive la tradition et la ligné. Je m'y suis pliée et désormais, la seule chose qui compte à mes yeux c'est le fruit de notre union. C'est tout ce qui me reste dans cette vie. Le plus important à mes yeux c'est toi, ton futur et ta bonne santé. Ne veux-tu pas de ce futur ? D'un futur où lui et la Reine te reconnaîtraient comme grand chevalier et tout aussi bien comme futur Roi ? 

 

— Si mais- 

 

— Bien, bien, bien, c'est une réunion de famille à ce que je vois ? intervint soudainement une énième personne. Elle a raison tu sais. Pour ton futur, il serait mieux que tu obéisses aux ordres au lieu de végéter ici Luxus. 

 

La nature qui était si joyeuse et bruyante se tue quand il arriva. Rien que par sa présence, par son aura, Luxus en tremblait. Il le savait, même sans le voir, sans se retourner, il pouvait déjà deviner qui se fut. Surtout cette voix, cette voix sans vie. 

— Père !! s'exclama-t-il en se retournant. 

 

— Absalon… grogna Lucilia, à la vue de ce qui était son mari. 

 

— Fils, Procréatrice de mon enfant, les salua Absalon. Il est temps que l'on ait une discussion.