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Chapitre 23 : PRESQUE !

Le lendemain du jour où ils avaient sauvés Mme Lépine, vers 15h, Mylon se réveilla doucement avec un mal de tête terrible. Que s'était-il passé déjà ? Ah oui, il s'était évanouie en même temps qu'Ada…man…TIIIIIINE ?!!!!! Elle se trouvait dans le même lit que lui, déshabillée … tout comme lui ?! Mais comment ?! Qui ? Ouf, il avait toujours son caleçon au moins mais, elle, ne portait rien. Il fallait qu'il se déguerpisse de cette situation sans la réveiller. Elle avait la tête posé sur son corps en même temps que sa poitrine, c'était une mission très compliquée. Notre soldat devait être très précautionneux, bouger le plus lentement possible pour ne pas réveiller l'alliée. Il se leva pour essayer de s'asseoir, la tête d'Adamantine glissa alors sur son torse ce qui lui fit des chatouilles. Il essaya de se retenir de rire mais il était trop tard, Adamantine s'était réveillée. L'air perdue, elle aussi, regarda autour d'elle avant de croiser le regard de Mylon.

Elle devint toute rouge et détourna tout comme lui le regard. 

— B-b-bonjour … bégaya-t-elle. Euh ….

— B-bonjour, o-oui, ça va ? rétorqua t-il en bégayant lui aussi.

— J'imagine, oui …

Aucun d'entre eux n'osait bouger, c'était pire que la dernière fois ! Étrangement, ils s'étaient tous deux tournés une fois de plus l'un vers l'autre : leur regards ne pouvaient plus se détacher. Adamantine tendit lentement sa main vers la joue de Mylon et toucha ses écailles. Celui-ci se laissa faire, comme paralysé non de peur mais d'une autre chose qu'il ne pouvait définir. Adamantine lui chuchota ensuite en se rapprochant de son visage :

— Je n'avais jamais vraiment regardée de plus près, tes yeux sont si … éclatants, cette dualité de couleur en est presque envoûtante. Et tes écailles sont si douces …

Mylon ne sait pas quoi répondre, il devient rouge comme une tomate à cause du sang qui lui monte à la tête mais pas que, Adamantine est aussi très séduisante dans ses formes ce qui lui donne une poussée de sang vous savez où. Leur visage se rapproche petit à petit pendant que dans un endroit sombre, une paire d'œil les observait. Au moment où leur lèvre allaient entrer en contact, une petite boule d'énergie sortit du panier à linge en criant :

— Hourrahhh ! J'ai réussie !

En l'entendant les deux tournèrent la têtes et la virent, une chaussette sur la tête et debout dans le bac à linge. Ce qu'elle ne savait pas puisqu'elle se trouvait du mauvais angle, c'est qu'ils ne s'étaient pas embrassés. Ah bah bravo, génial, tous ça pour ça ! Et dire qu'elle y était PRESQUE. De son côté, revenant à elle Adamantine se concentre sur Marlène et grogne :

— Marlèèèène ! C'est toi petite peste qui nous as mis comme ça ? Viens ici que je t'attrape !!!!

Elle se met alors à courir après Marlène, emportant leur couverture pendant que Marlène s'écrie en fuyant :

— Aaaah nooon, pas ça ! Je voulais juste accélérer les choses moi !!!

Elle se fit poursuivre alors jusque la salle de bain, se bloquant ainsi en se trouvant à la merci d'Adamantine. Marlène se plaignit alors :

— Mais pourquoi t'es en colère ? Vous vous aimez non ?!

Adamantine s'abaissa pour lui pincer les joues en grognant :

— Mais qu'est-ce que tu avais dans la tête ? Je t'ai déjà dis que c'était impossible !! J'ai des responsabilités, une famille à redorer et un rêve à accomplir …

— Mais heuuu … se plaignit Marlène de douleur aux joues. C'est … C'est pas juste alors ! Pourquoi tu ne peux pas être un peu plus égoïste ?! Tu as le droit au bonheur, tout comme grand-frère en a le droit lui aussi ! S'il continue tout seul, il va vraiment finir par sombrer … Je veux pas que ça arrive, c'est pas juste, pas après tout ce qu'il s'est passé pour lui. Il a le droit d'avoir une vie !

La colère d'Adamantine disparue alors en voyant la fille inquiète, aux bords des larmes. Cependant elle lui transmit la même inquiétude ce qui la poussa à demander d'un ton plus doux :

— Mais qu'est-ce qui t'a poussée à réagir comme ça ? Comment peux-tu en être certaine ?

— Le … le journal … bégaya Marlène. Tu te souviens de sa réaction ? J'ai … J'ai lu ce qu'il y avait à l'une de ces dates. Je sais qu'il parlait de vouloir se venger mais je ne savais pas que c'était d'une chose aussi traumatique … Si simplement il pouvait vivre heureux en laissant ça de côté …

C'est vrai qu'il leur avait intimer de ne pas lire ces dates et pourtant, Marlène l'avait fait … Mais qu'y avait-elle lu précisément ? Ada lui souffla alors :

— Je vois … Mais pour comprendre vraiment, que dirais tu qu'on aille lire ça tous les d-

— Et bien, vous êtes bien bruyant aujourd'hui ! dit alors une personne se tenant à la porte.

— Mme Lépine, vous allez bien ?! bafouilla de surprise Adamantine.

— Tout va pour le mieux. Surprise ? Pourtant c'est bien vous qui m'avez sauvés la vie. Ce serait plutôt à moi de te demander si tout va bien …

— On peut dire que j'ai regagnée la plupart de mon mana pour ma part, une bonne sieste m'a-

C'est alors que le ventre d'Adamantine se mit à gargouiller. C'est qu'ils avaient dormis un bon vingt heures avec Mylon … En entendant cela, Angela dit :

— C'était à s'en douter, j'avais préparée du surplus ce midi pour vous deux.

— Merci beaucoup, rétorqua Adamantine. J'arrive de ce pas en bas !

Alors qu'elle s'en allait de la salle de bain pour descendre, Angela se mit à lui rire :

— Tu comptes descendre habillée comme ça toi ? Les jeunes de nos jours, je vous jure !

Adamantine se mit à rougir en regardant son corps, c'est vrai ! Elle s'était enroulée dans la couverture n'ayant aucune affaire sur elle. Mylon l'avait vraiment vue encore nue ! Cela n'était jamais arrivée avant, elle se rappelait ce que lui racontait sa grand-mère sur les règles de la noblesse … Rrragh !! Elle demande d'une voix aiguë :

— Vous les avez mis où mes affaires ?

De son côté Mylon s'était figé sur le lit, ne réalisant pas bien ce qu'il venait de se passer. Rêvait-il ? Comment ? Pourquoi ? Son cœur bâtait à la chamade, sa raison tentait en vain de défaire les liens de ce mystère : il n'avait jamais rien ressentit de tel. C'était comme si le monde autour de lui s'était effondré lors de cet instant, comme si ses soucies et ses malheurs n'avaient plus eu de raison d'exister. Il prit cependant peur, il ne voulait pas les oublier, il n'avait pas le droit de les oublier ! Pourtant cette sensation était tellement prenante, tellement rassurante aussi et il en est certains : c'est ce que sa mère aurait souhaité pour lui… Arrgh ! Tant de contradictions ! Il en eut mal à la tête mais c'est alors qu'il fut coupé par l'entré de Marlène. L'air heureuse tenant ses affaires dans les mains. Elle lui les tandis et clama :

— Tiens grand-frères ! J'ai recousue avec mamie Lépine tes affaires !

Mylon lui rendit un sourire en la remerciant et quand il se mit à se rhabiller, Marlène rajouta :

— Oh et on vous a laissée de quoi manger en bas ! Je suis sûr que tu dois avoir faim après tout ça.

— Merci beaucoup ! Désolé de t'avoir inquiétée …

Il posa sa main sur la tête de la fillette en la lui caressant gentiment, Marlène lui répondit gaiement :

— Ce n'était rien tu sais ! Le grand monsieur Alban s'est occupé de moi pendant que tout le monde dormait, il est plutôt sympa !

Mylon allait s'exprimer quand son ventre gronda lui aussi, il lui dit alors :

— C'est que tu avais raisons !

Ils descendirent et profitèrent d'un moment à table avec tous le monde, Alban étant cependant partit pour reprendre son poste. Il avait parlé à Marlène d'une certaine chasse dans les bois autour de la ville ou quelque chose du genre... Tout le monde se reposa ainsi de leur petite aventure.

Le soir venu, Mylon décida de dormir seul sur un fauteuil. Marlène et Adamantine, elles, décidèrent d'en profiter pour feuilleter le Journal de celui-ci. Elle put découvrir comme Marlène la page sur l'année 1511 ce qui la fit marmonner :

— Un homme en armure mauve ?

— T'as vus ? dit Marlène. J'ai peur pour grand-frère, avec ce qui est arrivé aux villageois, à mes amis … Cela a dut raviver ses mauvais souvenir ! Je veux pas qu'il continue à poursuivre un tel chemin de sang et de malheur, je veux le voir heureux ! Après tout ce qu'il a fait pour moi, pour toi en nous sauvant. Ce serait à nous de le sauver !

Adamantine lui sourie tendrement en lui caressant la tête, elle voulut a rassurer :

— On va essayer toutes les deux, oui je te le promets… Même si cela s'annonce compliqué, j'ai aussi mes propres responsabilités tu sais.

— Tu ne l'aimes pas alors ?

— C'est … compliqué Marlène. C'est sûr que je l'apprécie grandement, plus que tout autre homme que j'ai pus rencontrer mais j'ai fais la promesse à mon père, à ma grand-mère, de devenir une grande chevaleresse. Au départ je l'ai fais pour refuser un mariage forcé, je ne peux pas tout simplement les abandonner.

— Même au détriment d'un bonheur certains ? Moi je suis sûr que ma maman voudrait que je sois heureuse qu'importe les choix que j'ai à faire …

Adamantine eu un regard frustré et se mordit les lèvres avant de répondre :

— C'est comme ça Marlène. Je vais essayer mon possible mais si on s'attache plus, la séparation va être encore plus difficile pour moi ... Aller, il est l'heure de dormir maintenant, on regardera la suite une prochaine fois.

— D'accord … rétorqua Marlène l'air déçue.

Le lendemain, nos héros décidèrent de faire un tour au centre-ville pendant que Mme Lépine se reposait toujours d'un mal de dos. Profitant ensemble d'un dernier moment de repos avant de devoir se remettre en route. Adamantine les avait informés sur leur prochaine destination : Elmoth. Certainement la ville où se poserait définitivement les parents de Marlène avec le reste de ses chevaliers. D'ailleurs, elle n'avait pas eu de nouvelle de Leam alors qu'il était sensé se trouver en ville. Enfin bon, ils firent les boutiques ce qui remplit d'excitation Marlène. Elle n'avait jamais put voir autant de bijoux, d'habit de luxe ou encore d'équipement. De leur côté, Mylon et Adamantine essayait de se comporter comme si rien ne s'était passé mais leur regard fuyant traduisaient le contraire. Mylon se secoua cependant la tête et décida d'agir comme d'habitude. Les deux rirent lorsque Marlène essayait toute sorte de robe trop grandes pour sa taille ou encore quand elle essayait différents attirails d'aventuriers, c'était vraiment un moment de bonheur pour Mylon.

Il décida ainsi d'acheter une glace pour tout le monde après tout ça, partageant ainsi un moment convivial avec Marlène et Adamantine comme une vraie famille.

C'est aussi que des gens avaient étés assez ingénieux pour utiliser la magie de glace à des fin gustatives, se dit alors Mylon. Enfin bref, l'horloge sonnait onze heure ce qui réveilla un souvenir à Marlène :

— Ah oui !!! La musique !

— La musique ? rétorqua Adamantine complètement perdue.

— Ah oui ça, s'exprima Mylon ayant comprit. C'était aujourd'hui qu'elle nous avait invitée, puisqu'il y avait un groupe de chanteuses …

— Qui, elle ? dit Ada associant à son ton une pointe de méfiance.

— La serveuse du restaurant ! clama Marlène. On l'avait sauvé des méchants et elle nous avait invitée à manger gratuitement ce midi.

— Vraiment ? continua Ada en fronçant les sourcils.

— Oui oui grande-sœur ! J'ai vraiment envie d'aller voir ces chanteuses …

Marlène se demanda pourtant, pourquoi Adamantine avait l'air si méfiante … Oh oui ! Cela devait être une pointe de jalousie, elle en était certaine. Elle sourit alors malicieusement et tira avec empressement les deux par les main.

— Allez, dépêchons nous ! dit-elle. J'ai pas envie de louper ça !

Mylon et Adamantine se regardèrent un instant et il haussa les épaules tout en s'exclamant :

— Pourquoi pas ? Je n'ai jamais vraiment entendu de groupe chanté non plus !

Adamantine acquiesça en soufflant et ils se dirigèrent ainsi une fois de plus à ce restaurant.

L'ambiance dans le quartier avait l'air de s'être un peu améliorée en une journée. Il y avait eu aussi ce journal qui avait parut parlant du démantèlement du groupe de voyous. C'était certainement ça mais ils furent tout aussi surpris quand ils virent une queue à l'entré du restaurant. Marlène s'écria :

— Woaaah ! Y'a du monde dis donc !

Ils firent ainsi la queue et furent accueillis par une Emilie à la mine des plus radieuse. Quand elle vit Mylon, elle attrapa directement sa main d'enthousiasme et lui jubila en souriant :

— Vous êtes vraiment venus ! Merci, en plus j'ai entendus que le groupe avait été démantelé ! C'est vous n'est-ce pas ?! J'en suis sûr, il n'y a que vous pour réussir une telle prouesse.

Mylon gêné par une telle proximité, se gratta la tête avant de pointer Marlène en expliquant à Emilie :

— C'est surtout elle qui voulait venir écouter les chanteuses !

— UmU, mamonna Marlène.

De son côté, Adamantine donnait un regard perçant à Emilie la faisant lâcher la main de Mylon. Mais Ada détourna rapidement le regard quand elle entendit une voix à l'intérieur crier au rythme de la musique et avec beacoup d'énergie :

— Oye, yeah, yeah !! Je vous adore les Neko-riwara !! Lovu, lovu, lovu you yeah, yeah !!

Se tenait dos à eux cet individu blond qui dansait vivement avec des bâtons lumineux devant un groupe d'idoles thérianthrope, attirant l'attention de tous les clients. Adamantine grogna en ce couvrant la moitié du visage :

— Oh cela ne pouvait être que lui …

— Qui ? questionna Mylon curieux.

— Leam Plumes !! s'exclama Adamantine.