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Tendresse Mort-Vivante

Aussi longtemps qu'il s'en souvienne, il a toujours été dénué d'émotions. Mais que se passe-t-il, quand un "zombie émotionnel" comme lui, rencontre une véritable zombie? Et elle a la joie de vivre?! C'est parfait, elle est détective privée et a justement besoin d'un assistant pour mener l'enquête! Iwao, lui, espère que passer du temps avec elle lui permettra enfin de ressentir des émotions, et de les exprimer correctement. Mais elle oublie parfois que son nouvel assistant peut mourir, lui. Et lui, ne se rends pas compte qu'il tombe, sans le savoir, peu à peu amoureux d'elle. Toutefois, l'amour est bien loin de ses préoccupations à elle. Car elle est à la recherche d'un meurtrier lié à son passé. __________________ EXTRAITS « Quoi ? Tu t'attendais à ce que je déduise tout ça sur le moment, dès ton entrée ici ? Faut arrêter de regarder la télé mon gars... » Ajouta-t-elle en souriant. À présent, elle semblait presque se vanter et se moquer de moi en même temps. « C'est de l'atteinte à la vie privée, » répondis-je à mon tour, sans pour autant être effrayé. --- « Dans ce cas, tombez amoureuse de moi, » proposais-je. Elle sursauta face à l'énormité de ce que je venais de dire. « Non, attends ! » S'exclama-t-elle en brandissant à nouveau ses mains vers moi. « C'est pas comme ça que ça marche ! » __________________ Couverture par Anzai (Fiverr: fiverr.com/anzailee) Lettrage du titre par Gedomaru/Noya (Instagram: @donya.dhl ) Création des personnages: AreeSensei BETA: Nayrroda __________________

AreeSensei · Urban
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39 Chs

Dossier N°1: Des obsessions déplacées - Secret.

Je ne sais pas exactement combien de temps s'écoula, entre le moment où je m'étais prostré au sol, et le moment où j'entendis enfin des gens aller et venir devant moi dans le petit appartement.

J'avais entendu la police arriver, puis menotter le véritable harceleur avant de le conduire vers l'extérieur. Il me semblait avoir reconnu la voix de l'homme, mais n'ayant pas bien vu son visage dans l'obscurité, je ne pouvais être sûr de rien.

J'avais également entendu la détective expliquer rapidement que la propriétaire nous avait chargés de trouver son harceleur, et que le suspect avait fini par nous attaquer.

Puis, une fois les questions terminées, plusieurs personnes étaient alors entrées, à commencer par le jeune homme que j'avais attrapé plus tôt.

« ça va monsieur ? » Demanda-t-il, visiblement déstabilisé par mon état.

Je ne répondis rien, toujours la tête enfouie dans mes bras.

« Qu'est-ce que c'est ? » Demanda alors la détective au jeune homme.

« Ah… Il… Enfin il les as oubliées dans la rue là bas... » Répondit avec hâte le lycéen.

Il parlait sûrement de mes chaussures. J'avais dû paraître vraiment fou aux yeux des voisins ; à tambouriner sur la porte de l'appartement tout en étant en chaussettes.

Il se passa un moment de silence – peut-être le temps qu'il lui remette mes chaussures – avant que la détective ne reprenne la parole.

« Tu es Sagawa-kun, pas vrai ? » Demanda-t-elle.

Il semblait au ton de sa voix qu'elle connaissait déjà la réponse à cette question. Je n'entendis pas de réponse – du moins, verbale - de la part du jeune homme. Mais j'étais prêt à parier qu'il reconnaissait être la personne en question.

« Il va falloir que nous ayons une petite discussion tous ensemble », dit alors la détective.

J'entendis des vêtements se froisser, puis le bruit d'un stylo griffant du papier ; et j'imaginais dans mon esprit qu'elle lui donnait une de ses cartes de visite.

« Retrouve-nous à cet endroit demain, » dit-elle sèchement.

Il semblait que le lycéen n'avait pas vraiment le choix, quant au fait de venir ou non. La détective avait déjà pris la décision à sa place.

« Rentre chez toi maintenant, avant que tes parents ne s'inquiètent, » ajouta la détective.

J'entendis encore des mouvements rapides, puis des bruits de pas s'éloignant sur le parquet.

« Excusez-nous ! Laissez passer ! » S'exclama une voix masculine que je ne reconnaissais pas.

Il y eut plusieurs bruits de pas – deux, peut-être trois personnes – me faisant comprendre que des gens entraient en petit groupe dans l'appartement.

« On nous as dit qu'il y avait des blessés, » dit l'un des nouveaux arrivants.

« Oui, Nijima-kun ici présent, » répondit la détective. « Mais il n'est blessé qu'au bras et à la main. »

Un homme s'accroupit alors devant moi, et je l'entendis chercher quelque chose dans son sac.

Les ambulanciers avaient dû être appelés en même temps que la police, ou juste après, pour être arrivés aussi vite sur les lieux.

« Monsieur ? J'ai besoin de voir votre main, » me demanda-t-il.

Je m'exécutais, et toujours la tête enfoncée entre les genoux et mon bras gauche, lui tendit lentement ma main droite.

Je sentis ses mains parcourir la mienne, mais également quelque chose de mou et doux imbibé dans du liquide commencer à passer sur la paume de ma main.

« Il va falloir des points de suture... » Observa-t-il.

Cela voulait dire qu'ils allaient sûrement m'emmener à l'hôpital. Mais je savais pertinemment que du sang était toujours présent sur mes bras et mes mains.

Je me sentais vraiment incapable de bouger.

« La vue du sang lui déclenche des crises de panique sévères, » dit calmement la détective.

« Ah je vois. Ça risque en effet de poser problème... » Déclara l'ambulancier.

La soudaine intervention m'avais surpris, d'autant plus qu'elle avait compris ce qui n'allait pas avec moi.

Je ressentis alors mon ventre se contracter, et ma poitrine se serrer.

Qu'est-ce qu'elle allait penser de moi, après avoir découvert ça ?

Est-ce qu'elle allait avoir pitié de moi ? Me trouver inutile ? Penser que j'étais bizarre ?

Peut-être bien que je recommençais à paniquer, car rapidement, la détective parla à nouveau.

« Attendez quelques minutes, » Dit-elle avait de s'éloigner.

Je l'entendis aller vers l'entrée de l'appartement, et fouiller longuement dans ce qui semblait être des plis de tissu. Puis, les bruits s'arrêtèrent. Elle avait sûrement trouvé ce qu'elle recherchait, et je l'entendis revenir vers nous.

« Nijima-kun ? » Demanda-t-elle avec le même ton calme que précédemment. « Est-ce que tu peux fermer les yeux un instant et lever la tête ? »

Pourquoi me demandait-elle de faire cela ? Est-ce qu'elle avait quelque chose en tête ?

« Nijima-kun ? » Répéta-t-elle, me voyant encore immobile.

Je n'étais pas sûr de ce qu'elle voulait faire exactement. Mais je n'avais pas vraiment d'autre option sur le moment.

Je fermais alors les yeux – ou plutôt, mon œil qui n'était pas caché derrière une compresse – et levais lentement la tête avec appréhension.

Je sentis alors les doigts froids frôler les lobes de mes oreilles, avant que la sensation ne s'évapore rapidement ; laissant la place à un léger poids sur mon nez et mes oreilles.

« Ouvre les yeux, Nijima-kun, » dit-elle.

Non. Si j'ouvrais les yeux, j'allais voir à nouveau cette couleur. C'était hors de question.

« Nijima-kun, tu peux me faire confiance, alors ouvre les yeux... » Insista la détective.

Mais j'avais vraiment la désagréable sensation qu'en ouvrant l'œil, j'apercevrais encore le sang sur mes bras. Et je voulais à tout prix éviter ça.

Je m'apprêtais à de nouveau baisser la tête, quand je sentis une main se poser sur mon épaule. Et juste après, la détective me chuchota quelque chose à l'oreille.

Ses paroles me surprirent, mais je les acceptais sans broncher.

C'était totalement farfelu, et je n'étais pas sûre de ce qu'elle voulait dire par là. Enfin… Peut-être que si. Peut-être que je savais exactement ce qu'elle voulait dire par là.

Et étrangement, ces paroles insensées me permirent de lui faire suffisamment confiance pour ouvrir l'œil.

Je fus alors étonné de découvrir tout ce qui se trouvait autour de moi – les gens, et les objets – coloré par un camaïeu couleur marron. Il n'y avait plus de couleurs vives, et même la lumière du plafonnier était grandement atténuée. Et cette gamme de couleurs ne m'était pas inconnue.

J'avais sur les yeux mes propres lunettes de soleil, dont les verres teintés avaient modifié la couleur de tout ce que je voyais.

M'aventurant à baisser le regard, je vis que le sang n'était à présent plus que des tâches marron foncé sur mes bras. Cela me fit un peu frissonner, mais heureusement, cela ne m'affecta pas plus.

« On peut y aller ? » Demanda un des ambulanciers.

Je pus enfin voir tout ce qui m'entourait. Il y avait trois ambulanciers m'entourant, en plus de la détective. Mais je remarquais également qu'elle ne portait pas les mêmes vêtements que tout à l'heure, ce qui me fit froncer les sourcils. Elle avait probablement profité de la porte verrouillée pour retirer le couteau qui la transperçait, et échanger sa chemise pour un t-shirt blanc.

Mais même en faisant ça, il y aurait dû y avoir du sang. Elle aurait dû saigner, après un coup pareil dans le torse.

Je fus entraîné vers la sortie de l'appartement où se tenait encore un attroupement de voisins curieux, et je dus me rendre à l'évidence ; repensant à ce qu'elle venait de me chuchoter à l'oreille.

« Pour que tu me fasse confiance, Nijima-kun, je vais te dire un secret... » Avait-elle murmuré.

C'était grotesque, vraiment.

Mais pourtant, c'était la seule explication qui tenait la route.

Et tandis que je lançais à la détective un dernier regard derrière moi avant de définitivement la perdre de vue, ses paroles résonnèrent dans mon esprit.

« Je ne peux pas mourir. »

La détective sait remarquer beaucoup de petits détails...

Aussi, l'ambulancier en mode: "SVP madame, on peut y aller?"

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