~ Éveil ~

"Hm."

Le sage des six pousse un léger grognement en se réveillant. Une douleur lancinante étant encore présente dans tout son corps.

Il se retient de réagir une nouvelle fois à la douleur tandis qu'il se relève péniblement, se mettant rapidement sur ses pieds malgré son état.

Il lève les yeux pour voir à nouveau un ciel sombre de nuit peu couverte. Les deux seules choses ayant véritablement changées depuis qu'il a sombré dans les limbes sont la position des étoiles dans le ciel et la forme de la lune, signe qu'au moins plusieurs jours ont passés depuis.

"Peut-être que les enfants ont finis leurs processus de création ?" Il se demande en ne sachant pas exactement combien de temps se sont écoulés à partir du moment où il a quitté les nouveaux êtres.

Il se rapproche alors de la position d'Isobu le Sanbi pour voir une sorte de tortue géante toute entière, sa forme physique complète et les flots de chakras l'entourant précédemment ayant pour la plupart disparus, pouvant laisser croire à n'importe qui que la créature est seulement en train de dormir profondément.

Mais cela ne dupe pas quelqu'un de la trempe du Rikudo Sennin qui a la capacité de voir les âmes elles-mêmes, qui peut avec cela comprendre tout de suite que, bien que sa forme "physique" soit terminée, l'essence de son fils n'étant pas encore complète. Faisant encore de lui une créature semi-vivante et sans conscience, à l'instar du Juubi, en tout cas tant que le rituel n'est pas fini. Chose qui ne saurait tarder.

Hagoromo comprend alors qu'il faudra encore un petit moment avant que ses créations ne se réveillent. Puis il se tourne silencieusement pour marcher en direction de son petit dernier.

Il rejoint donc la position de l'Ichibi pour voir ses doutes s'avérer. Voyant la forme du dit bijuu complète tant au niveau physique qu'au niveau de l'essence. L'être nouveau semblant sur le point d'ouvrir les yeux pour la première fois d'une minute à l'autre.

"Bonjour mon fils." Lui dit doucement Hagoromo en se rapprochant de lui avec un étrange sentiment de bonheur dans son cœur alors que la forme son dernier né commence à s'agiter, ses lourds paupières tremblant plusieurs secondes avant de s'ouvrir lentement, révélant un œil à pupille jaune sur une sclère noire. Celui montrant tout d'une expression confuse et surprise.

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\Point de vue 'Shukaku' quelques jours plus tôt/

"Ô mon Dieu tout puissant, c'est tellement bien..."

Dans un luxueux appartement New-Yorkais du centre, jusqu'alors aussi silencieux que dans une église, un exclamation de surprise retentit, provenant de la seule pièce occupée de l'endroit. La chambre.

Dans celle-ci, on peut y voir un homme d'une trentaine d'années tout au plus en position tailleur sur son lit et scotché à la grande télé à l'autre bout de l'imposante pièce, portant comme vêtement un élégant costar à plusieurs milliers de dollars un peu froissé.

Cet homme, un bol de pop-corn au sucre à la main, ne peut qu'arborer une expression spéciale pour quelqu'un comme lui sur son visage, divisée entre l'excitation, de l'appréhension et une certaine peur. Alors qu'il ne peut détourner le regard de l'écran devant lui.

Celui-ci montrant une scène où l'on peut voir une bête de plusieurs dizaines de mètres qui semble faite entièrement de sable affronter un crapaud lui aussi de plusieurs dizaines de mètres qui se bat lui avec une épée tout aussi grande.

"Si j'avais su plus tôt à quel point ce truc était de la bombe, je l'aurais commencé il y a bien longtemps au lieu de le laisser traîner pendant tout ce tant dans ma liste d'attente." Le jeune en costar commente tout en avalant une poignée de pop-corn, complètement indifférent au monde autour, absorbé par cet anime qu'il a découvert récemment.

"Fichus résumés Netflix à la noix." Il rajoute en maugréant tandis que le crapaud géant qu'il pense être Gamatunda ou quelque chose comme ça fait un immense saut au dessus de la bête de sable avant de lui cracher quelques gerbes d'eau bouillante à en pleine face, avant que ce dernier ne réplique par plusieurs balles d'air qu'il décoche sur les projectiles de son ennemi, faisant une petite explosion qui envoie des masses d'eaux un peu partout, cause un rapide petite pluie sur tout le lieu du combat.

"Même si je préfère de loin le combat contre l'autre marrant en collant verts." Il avoue en se remémorant le terrifiant et excitant affrontements qu'il avait visionné quelques jours plus tôt.

"Ça, c'était de la patate." Il visualise à nouveau dans sa tête la bataille qui a duré tout un épisode et qui a allié des techniques et coup incroyable des deux côtés et a sûrement dû être le moment d'affrontements le plus stressant qu'il ai vu de cet anime, s'il oublie celui au pays des vagues.

Mais il arrête d'y penser et se remet à fond sur le combat en cours quand le Gatadunta agrippe le démon à queues et se transforme en Kyubi.

"C'est le moment du grand dénouement !" L'homme exulte et faisant de petits mouvements énervés avec ses mains, ne se souvenant pas avoir déjà été aussi tendu que maintenant, que ce soit en regardant des animés ou dans la réalité, regardant le gamin sauter pour atteindre le gamin roux qui semble se faire contrôler par la créature.

Il est sur le point de voir les têtes des deux adolescents s'entrechoquer quand il y a un soudain arrêt sur image, faisant que la scène s'arrête alors que les deux fronts ne sont qu'à quelques petits centimètres d'écart.

"Quoi ?!?" L'homme ne peut que faire une petite exclamation d'énervement face au problème que son téléviseur semble avoir avant de se murer dans un silence inconfortable en attendant que celui-ci veuille bien remarcher. Lorsque quelques minutes se sont écoulées et qu'il ne se passe toujours rien, le spectateur prend alors son téléphone et appelle un numéro spécial sur son portable.

"Alfreeed !" L'homme prononce lentement d'une voix agacée.

"Le téléviseur est cassé."

"Comment ça vous n'êtes pas informaticien ?" Il demande d'une voix surprise en entendant la réponse de son majordome.

"Mais pourquoi je vous paye ?"

"Mais je m'en tape totalement que vous soyez désolé." Il répond sans tact aux excuses de son Alfred.

"Bon ben revenez rapidos... et n'oubliez pas de prendre des spaghetti sur la route." Il rajoute.

"C'est ça ouais." Il finit avant d'éteindre son GSM, mettant fin à l'appel.

"Crétin va." Il murmure en jetant négligemment l'appareil sur son matelas et en se levant pour s'approcher de sa télé.

"Bon, voyons voir." Il parle pour lui-même en examinant son écran toujours bloqué et grésillant.

"Comment ça marche ?"

"Ça ne doit pas être bien compliqué, c'est comme l'économie, ça s'apprend tout seul, non ?"Il demande rhétoriquement à personne en passant ses deux mains derrière sa télé en quête du problème.

"Trois fois rien."

Il a peine le temps d'articuler cette phrase, qu'il commence à se tendre comme s'il avait reçu un coup avant de tomber par terre et de se mettre à convulser plusieurs minutes pour au final s'arrêter de bouger.