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Naruto: Reborn as Shukaku

Alors que le sage des six chemins était en train de séparer le juubi en neufs créatures différentes, créant ainsi les fameuses bêtes à queues. Un morceau d'âme d'un autre monde s'est retrouvé aspiré dans l'Ichibi, prenant ainsi le corps à peine forme et vidé de toute conscience du petit dernier des bijuu. Qu'est-ce qu'un Shukaku réincarné et bien différent de l'original impactera dans cette histoire ? Changera-t-il de manière exponentielle le monde de naruto ?

Zenox007 · 漫画同人
分數不夠
16 Chs

Je ne crois pas du tout en ce que je dis

"Conseils ?"

Indra répète lentement tandis que son poing se serre et que ses yeux se baissent en direction du sol pour quelques secondes.

Il n'a pas besoin de conseils, il est le digne héritier de son père, du sage des six voies, il est celui qui seul portera le fardeau de ce monde, qui apportera la paix, l'ordre et la connaissance à ces gens, il n'est pas une créature faite de chakra que son père a créé en plus de huit autres par manque de force pour remplacer l'ancien monstre qu'il ne pouvait pas gérer, il n'a pas une vie simple où il doit se contenter de se prélasser toute la journée car aucun devoir ne le contrit, il a mission et a tout fait pour en être digne, n'est pas plutôt son faible de frère qui aurait besoins de conseils afin d'être un opposant un peu plus légitime au poste, ou bien pour se remettre de sa future déception de ne rester éternellement connu que comme le fils et frère du gardien du ninshu.

Contenant comme d'habitude sa colère face à ce genre de discours stupide et paternaliste que père et les autres idiots du village lui font subir, Indra relève les yeux vers la peluche de sable couverte de plumes et de boyaux.

"Je ne pense pas que..."

"Toi tu penses, moi je sais."

Shukaku contre rapidement avec un discours sec et des manières laconiques qui ne lui ressemblent pas, soutenant sans problème le regard de son frère, ce dernier n'étant maintenant plus très loin du fil du rasoir.

"Viens" Shukaku murmure, dans une demande qui malgré son ton doux, Indra le sait très bien, ne laisse en réalité pas vraiment de place à un refus. Prouvé par le fait que Shukaku n'attends même pas de réponse pour déjà commencer à partir.

"Allons marcher un peu, cela aide à détendre l'esprit."

Ne pouvant pas vraiment refuser, Indra s'exécute et le suit alors, se mettant à sa hauteur, ralentissant volontairement son rythme pour que le petit corps à côté de lui puisse le suivre, son frère n'ayant pas une morphologie lui permettant une grande vitesse, encore moins lorsque qu'il possède tout juste la taille d'un gros chat.

"Regarde..." Shukaku interromps le silence qui s'était installé depuis quelques minutes sur leur marche, désignant la vue devant eux alors qu'ils venaient de franchir la colline qui la camouflait auparavant.

Indra ne peut que rester silencieux alors que déroule sous ses yeux un paysage de destruction, la forêt pleine de vie laissant pour plusieurs dizaines de kilomètres place à la destruction et à la mort, les quelques restes d'arbres maintenant presque tous détruits faisant figures d'épouvantails rachitiques dans ce champ de mort et de désolation, les cendres recouvrant la terre sur aussi loin que le feu ait pu aller.

"Auparavant se trouvait un joli petit bois, remplis de vie et de joie, peut-être peuplé de petits animaux s'aimant les uns les autres, peut-être même était-ce un havre de pays pour toute personne capable d'apprécier au moins quelque peu la beauté qui reste intrinsèquement rare dans ce monde."

"Mais qu'importe, maintenant, c'est détruit, mort et enterré." Shukaku continu d'un ton froid, rendant impossible, même pour Indra, de savoir si celui-ci est quelque peu triste, ou au contraire.

"Et ce sera oublié, si jamais cela ait même un jour été connu d'autre chose que deux-trois vers, pigeons et limaces"

"Ainsi va le monde." Indra commence lui aussi, regardant un arbre alors encore miraculeusement debout s'écrouler sous le poids de ses propres cendres.

"Les feux de forêt sont des évènements naturels, autant que le sont les pluies qui éteignent ces mêmes feux."

"Sauf que cela ne l'était pas." Shukaku réplique tandis qu'il reprend sa route, emmenant Indra un peu plus loin dans le désert de fumées et de restes calcinés. Menant celui-ci à un arbre encore debout malgré le noir recouvrant l'entièreté de sa surface, comme si le fait même de vivre n'était pour lui qu'une douleur abominable dont il ne pouvait malheureusement pas sortir.

"Belle façon de mourir n'est-ce pas." Son frère reprend en désignant une forme couchée tout aussi noire adossée contre le tronc de l'arbre en question, l'état terrible de celle-ci ne réussissant à camoufler son origine.

Humain.

"Il a installé son campement, a allumé son feu pour se réchauffer face au froid de la nuit, n'a pas pu contrôler celui-ci, pour finalement mourir ici, dans sa propre erreur."

"Je ne vois toujours pas le poi..."

"Connais-tu le mythe de prométhée ?" Shukaku continue, l'ignorant toujours, ne prenant même pas le temps d'entendre la réponse pour continuer.

"Prométhée était un titan, une créature primordiale comparables aux dieux ou aux esprits de la nature, qui vivait il y a des temps immémoriaux.

Prométhée était un grand sculpteur, capables de créer des pièces parmi les plus belles à partir de simple argile ses créations, dont la plupart prirent vie pour se nommer chacune d'une manière différente, remplissant notre monde de nouvelles espèces qui sont aujourd'hui partie de la faune, impressionnant même parmi les plus talentueux des dieux mais parmi toutes les œuvres dont il a été le créateur, aucune n'a jamais pu égaler sa plus grande réalisation, l'humanité."

Ce discours déconcerta quelque peu Indra, étant à l'opposé de toutes les croyances et mythes que racontés lors de son enfance, que ce soit de sa mère ou de son père.

"Malheureusement, au temps de sa création, peu d'espoir étaient réellement porté par qui que ce soit quant à la possible survivance de ce nouvelle vie imaginée et façonnée des amis du titan lui-même."

Pourquoi ? Comment l'humain pourrait-il sembler si faibles et si ridicules aux yeux de son créateur, surtout comparés aux autres créatures terrestres.

Shukaku ignora les questions intérieures d'Indra, s'il ne les a jamais sus, poursuivant son histoire avec un soupçon d'agacement dans la voix, pour une raison qu'Indra ne parvient pas à comprendre, pas qu'il en ait le temps au rythme où son frère continue son histoire.

"Et pour cause, sans griffes, carapace ou défenses pour se défendre, sans ailes pour voler, sans nageoires pour se déplacer avec aisance dans l'eau, sans crocs pour déchirer la chair de ses prédateurs et proies, avec un corps chétif qui ne semble posséder rien d'exceptionnel, mangeant de la viande sans pour autant n'avoir aucune des caractéristiques d'un prédateur, ni un carnivore ni un herbivore sans avoir les atouts ni de l'un ni de l'autre, l'homme se destinais à une mort certaine et prochaine face à ses grands frères, autres créations de son père portant bien plus d'atouts physiques qu'il n'en ait. 

Alors Prométhée, ne sachant ce qu'il lui fallait imaginer pour donner à l'homme le moyen de se conserver, vola aux autres dieux une des choses les plus précieuses que ceux-ci possédaient et gardaient jalousement au sein et en plein milieu de leur palais commun, le feu.

Le feu ainsi que la connaissance des arts avec celui-ci ; car, sans le feu, la connaissance des arts était impossible et inutile ; et il en fait présent à l'homme. Afin de le doter non seulement du pouvoir de celui-ci comme moyen de se défendre face aux aléas de la nature, mais aussi du pouvoir artistique, culturel et technique, irrémédiablement amené par sa découverte, dernier et unique cadeau d'un père face à son enfant pour rendre sa vie meilleure et plus prospère.

Enervé de son vol ainsi que de sa transgression pure et simple des lois célestes, les dieux condamnèrent Prométhée à être enchainé à un rocher sur le plus haut des monts, son foie dévoré chaque jour par l'Aigle habitant l'endroit."

"Ce Prométhée était vraiment quelque chose n'est-ce pas ?" Shukaku continua avec une question, sans qu'Indra ne sache vraiment s'il devait y répondre ou non, son frère se tournant vers lui un sourire aux coins des lèvres.

"Il aimait ses enfants, voulant à tout prix leur assurer un avenir, au point de parvenir aux pires transgressions, terribles tant pour sa morale que pour les risques qu'il encourrait en désobéissant aux êtres célestes. Ignorant tout cela pour éclairer et améliorer quelque peu le futur de souffrances et de peurs que sa création encourrait. Faisant tout pour lui offrir les bienfaits de la civilisation."

"Mais passons, je pense que toi comme moi nous avons bien assez de paraboles et autres métaphores pour aujourd'hui, laissons cela au vieux. À la place dis-moi Indra, et cette fois j'aimerai réellement que tu répondes. Si Prométhée était en vie et qu'il voyait le monde tel qu'il est maintenant, referai-t-il la même chose ?"

Indra ne sut quoi répondre pendant quelques instants, jusqu'à ce que son regard se tourne à nouveau tout autour de lui. Visualisant ce que devait être cet endroit avant que le cadavre à ses pieds ne vienne en perturber l'existence. Alors, il eut sa réponse.

"Non"

"Non, bien sûr." Shukaku repris, le visage toujours impassible. 

"Pourquoi le ferait-il ? Après tout, les humains ont effectivement bien appris de lui, et même trop. Le feu qui devait leur servir de moyen de survie face aux dangers de mère nature, ne sert maintenant plus tellement à cela, il sert aux déboisements et aux guerres et a mené à tellement d'évolutions qui ont tellement donnés de confort à l'homme que celui-ci préfère maintenant tuer ses semblables pour ce qu'ils ont que de s'allier avec eux pour ce qu'ils pourraient..."

"Le feu est passé d'une rivière au milieu du désert à outil de destruction et de violence."

"Assez." Indra ordonna d'une voix ferme, commençant à se demander si son vieil homme ne se serait pas déguisé en tanuki pour lui faire la morale.

"Si tu veux me dire quelque chose, fais-le simplement."

Le tanuki fait un faible geste des lèvres à cela, au croisement entre un sourire et une moue, avant d'en venir au point.

"Vois-tu, Prométhée a beau sembler être une chose lointaine et vieille, il y a une personne que nous connaissons tous deux à qui le titan me semble grandement similaire."

Le tanuki s'arrêta quelques secondes, lévitant jusqu'au jeune homme pour lui poser sa main sur l'épaule. Continuant avec un ton qu'il ne laisse que rarement transparaitre dans sa voix.

"Le vieil homme pense que donner le savoir de faire léviter des choses, d'utiliser l'eau comme fouet, la terre comme de la plasticine, de cracher le feu comme un dragon et un tas d'autres choses comme cela à l'humanité ne fera que la faire prospérer, la faire évoluer dans me bien pour l'amener vers une paix ultime et éternelle, une sorte de paradis sur terre où tout le monde mange à sa faim, est heureux, s'aime les uns les autres, ne se chamaille jamais et s'encule dans les buissons si tu me permet ces mots quelque peu grossiers."

"Mais nous savons que cela est faux." La vérité est que, peu importe quel immense pouvoir tu leur donne, si tu ne leur octroie jamais ce que ni prométhée ni ton père ne leur a donné, une vision, un code, un ordre des choses à respecter lors dès que tu disparaitras, ta précieuse paix s'écroulera comme la neige fond au soleil.

Indra n'eut le temps de répliquer ni même d'assimiler cela qu'une bonne moitié du tanuki se désintègre, fondant dans un tas de sable informe tel un ballon d'eau troué. A la grande horreur heureusement bien dissimulée du jeune homme.

"Oups." La moitié restante de tanuki fais alors d'une voix horriblement aigue.

"Il semblerait que king kong soit en forme aujourd'hui et qu'il pense pour une fois à utiliser les deux minuscules kilos qui lui servent de cervelle, je te laisse, bonne chance et tout ce qui va avec, ou quelque chose comme cela."

Le tanuki fini par disparaitre dans une petite explosion, envoyant du sable partout dans la clairière.