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8 : Parents

Cette nuit-là, il eut beaucoup de vent chaud dans sa chambre. La jeune adolescente eut du mal à dormir et décida de se réveiller. Elle remarqua tout de suite que sa fenêtre était ouverte. Elle décida directement d'aller la fermer.

   Dehors il faisait encore noire et le ciel était parsemé de magnifiques étoiles.

   L'adolescente ne savait pas exactement quelle heure il était car il n'existait pas d'horloge et les gens se repéraient souvent grâce au soleil et aux étoiles, ce que la jeune adolescente ne savait pas faire.

   Emeraude se dit qu'elle n'aurait certainement plus le temps de se rendormir, alors elle contempla simplement sa chambre et remarqua quelque chose d'étrange.

   Une enveloppe verte était posée sur sa table. Emeraude ne se souvenait pas en avoir reçu une et se demanda ce que cette couleur pouvait bien signifier. Sur Dhahabu, la couleur était importante et jamais choisie au hasard. Emeraude se décida à la prendre, l'observa sous toutes les coutures et l'ouvrit.

   A l'intérieur il était écrit qu'un seul mot, mais ce dernier réussit à l'étonner pour deux raisons.

  Le mot était écrit en alphabet latin, un alphabet qu'elle n'avait plus vu depuis des mois.

 Et sa signification : 

   Papa.

   Voilà le seul mot indiqué sur cette grande feuille blanche.

   Soudainement, une lumière surgit du miroir d'entrée et Emeraude cacha instinctivement la lettre derrière son dos.

  Ce fut une jeune domestique vêtu de noir complet qui entra et s'approcha doucement vers l'adolescente.

- Ne montrez jamais cette lettre à personne, chuchota-t-elle en français.

  Cette jeune femme parlait français et avec un très bonne accent. Comment était-ce possible ? Était-ce une humaine ? Venait-elle de la Terre ? Emeraude n'arrivait pas vraiment à le voir, car tous ceux qui travaillaient au château était couvert de leur uniforme noir.

- C'est vous qui me l'avez donné ? Pourquoi ? demanda-t-elle en lui montrant la lettre

- Je travaille pour rétablir la vérité, continua-t-elle à chuchoter.

- Quelle vérité ?

- Il y a eu des injustices et il faut les révéler.

- De quoi vous parlez ?

- Il y en aura d'autres. Encore, expliqua-t-elle en montrant la lettre que Emeraude avait dans la main.

- Quoi ? Des lettres ? Des lettres de...mon père ? Expliquez-moi, s'il vous plaît.

  La jeune domestique prit la lettre des mains d'Emeraude et la déchira devant ses yeux.

-  Il faut la brûler. Personne ne doit le savoir.

- Quoi ? Mais expliquez-vous. Est-ce qu'il est vivant ? Mon père, il est en vie ! s'exclama-t-elle en même temps de surprise et de joie

- Vous devez savoir la vérité sur vos parents, mais le moment n'est pas encore venu. Aujourd'hui ce n'était que la première étape.

La domestique se retourna et était prête à partir, mais Emeraude l'arrêta.

- Qui êtes-vous ? Vous êtes une humaine, comme moi ? Ou alors à moitié-humaine ? Je...j'essaye de comprendre.

- Ne comprenez pas. Attendez simplement que tout se dévoile petit à petit. Soyez spectatrice de votre histoire, de l'histoire de vos parents.

   Et la domestique repartit par le miroir. Emeraude était tellement perturbée par cette discussion qu'elle n'osa même pas aller la poursuivre. C'est quelques minutes plus tard que Milly entra dans sa chambre toute joyeuse.

-  Bonjour ! Comment allez-vous aujourd'hui ? J'espère que vous avez bien dormi, dit-elle d'un air enjoué.

-  Je pense, répondit-elle troublée. En fait, j''ai une question pour vous. Je sais que c'est interdit, mais est-ce que mon père, je veux dire biologique, était un humain ? demanda Emeraude troublée

  Milly alla ouvrir tous les rideaux, lorsqu'elle lui répondit.

- C'est pour ça que vous avez cinq doigts au lieu de trois, dit-elle en fronçant les sourcils - signe qu'elle ne comprenait pas le but de la question.

- Et est-il déjà venu sur Dhahabu ?

    Sa conseillère se retourna légèrement irritée vers l'adolescente.

-  Pourquoi posez-vous toutes ces questions soudainement ? Vous savez...

- Je sais que mes parents sont des criminels et qu'on ne parle pas des criminels. C'était juste une question comme ça, dit simplement Emeraude qui s'assied près de son lit en regardant Ijémé qui dormait encore. Laissez tomber, parlons d'autre chose.