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Le Dernier Rêve

Le monde n'est plus ce qu'il était. Maintenant que les Dieux ont décidé de s'impliquer dans les affaires des mortels, l'Ancien Monde tombe en ruine. Rien ne pourra empêcher la naissance du nouveau destructeur. Si ce n'est celle qui doit le créée, la première femme.

BloodPrincess4 · 科幻言情
分數不夠
42 Chs

Scène 2, Partie 1

Berlin, Allemagne, ██/██/2███

J+435

Dans une rue isolée, éloignée du moindre lieu d'habitation, un corps gît, sur le sol, dans le froid de la nuit.

Un jeune homme, trop jeune pour avoir vécu une vie, et pourtant trop vieux pour être considéré un enfant.

Il repose, dans la fine couche de neige, comme s'il était le seul au monde, un monde vide de toute vie, si ce n'était lui.

Il se relève, hère dans les rues, entre les maisons abandonnées et les immeubles délabrés, marchant d'un pas lent, comme pour apprécier la beauté de ce paysage maintenant oublié.

Derrière lui, ses traces de pas dans la poudreuse fraîche laissent entrevoir son chemin, seule anomalie dans le sol immaculé blanc.

En passant devant les fenêtres, il fait tourner les regards, les yeux curieux le suivant, puis l'abandonnant à son sort, inintéressé par une telle destinée.

Devant lui, les portes se fermes, le privant de la moindre chaleur, le condamnant à vagabonder dans les rues vides.

Il continue de marcher, dans le froid, perdu dans l'hiver, sans but, sans refuge, le dos voûté et les épaules affaissées.

Il tombe, se relève, fait quelques pas, puis tombes à nouveau, incapables de se relever, se laissant mourir sur le trottoir, recouvert par une fine pellicule blanche.

Des mains, ni amies ni ennemies, le soulèvent, le déplacent pendant un long moment, le chahutant, puis le repose, plus loin, là où ceux qui vont mourir se rassemblent.

Sous ses joues creusées, un visage, qui fut autrefois beau, se fige lentement, comme pour préserver cet instant de sérénité éternellement.

Mais une nouvelle expression se déplie dans ses yeux, une étincelle de ceux qui ont tout perdu, de ceux à qui il ne reste rien.

Ceux qui sont prêts à tout.

Vengeance ?

Non. Personne n'est l'objet de sa colère inexistante.

Espoir ?

Non. Les condamnés reconnaissent l'odeur de la mort. Ils ne la fuient pas.

De la déception, envers lui-même, pour ne pas avoir été à la hauteur de ces attentes.

Pour ne pas avoir réussi à gagner ses faveurs.

Pour avoir atterri ici, dans les bas-fonds de la société, dans les poubelles du monde.

Il avait un chemin tout tracé, une destinée déjà écrite, et pourtant.

Pourtant, il en était arrivé ici, dans cette décharge vivante, où rien ne survivait plus d'un année.

Et pourtant, il avait survécu.

Deux ans étaient passés en un lin d'œil, les trois suivants aussi, mais les deux dernières furent les plus longues.

Il avait envié ceux qui ne se réveillaient plus, ceux qui avaient abandonné le monde.

Mais il avait vu un chemin hors de cet enfer.

Il avait vu un ange, une déesse dans ce monde, et il avait fait une promesse.

Il survivrait, et il sortirait de cet endroit.

Pour aller venger celle qui l'avait charmé, pour punir ceux qui l'avait fait souffrir.

Mais, avant de pouvoir l'aider, il avait des dettes à régler.

Il allait récolter les graines qu'il avait semées pendant ces sept longues années.

Et ce soir, les "grands" de ce trou à rats trembleraient.