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Chapitre 22 Un de perdu, des dizaines de morts à la clef.

Je suis émerveillée de me retrouver dans le Vanquish d'Edward.

« Je ne savais pas que tu aimais les voitures. 

Je sais apprécier le confort et la qualité. Est-ce que ça veut dire que tu me laisseras remplacer ton camion. C'est différent ! Mon attachement est sentimental. J'aurais essayé…soupire Edward. »

Le chemin jusqu'au gymnase est décoré de multiples lampions et une musique tonitruante s'échappe de la porte d'entrée. Je sautille presque sur place.

« J'ai hâte de danser avec toi, me dit Edward à l'oreille.

Moi aussi, je lui réponds tout sourire. »

En entrant, je vois au loin Jessica et Jared qui dansent coller-serrer… J'en connais une qui va bien s'amuser ce soir et à en juger par le regard gourmand de Jared sur son décolleté, elle ne sera pas la seule. J'entraine Edward sur la piste de danse en le tirant pas la cravate et il m'attire contre lui. Nous dansons sur plusieurs musiques avant d'aller boire un verre. Je vois au loin Jessica et Jared s'embrasser à côté du bar. Je ricane, mais m'arrête juste après.

Jacob sort de la piste de danse avec Lauren à son bras. Il attire tous les regards sur lui. Il a bien grandit depuis que je l'ai vu… pourtant cela ne fait pas si longtemps. Je profite du fait que Lauren aille aux toilettes pour aller à sa rencontre avec Edward. Il me domine d'une tête maintenant.

« Bonjour Jacob, je dis en lui souriant. »

Il me répond avec un demi-sourire qui n'atteint pas ses yeux. Je vois que ses pupilles sont dilatées et il transpire.

« Tu vas bien ? je lui demande

Oui, pourquoi ? répond sèchement Jacob. »

Je sens Edward se tendre à mes côtés.

« Eh bien…

Mais qui voilà ! s'exclame une voix nasillarde derrière nous. Un cavalier ne te suffit pas, il te faut aussi ceux des autres… Lauren, je disais juste bonjour à un ami. »

Jacob leva un sourcil à mon emploi de ce mot. Je lui attrape le bras et le tire vers moi, lui glissant à l'oreille :

« Ce n'est pas parce que je ne peux pas tout te dire que je ne te considère pas comme un ami. »

Lauren arrache Jacob à moi et Edward m'encadre de ses bras en protection. Je croise le regard de Jacob, qui réfléchit, puis hoche la tête. Bon, je ne sais pas si ça a fonctionné, mais au moins il sait que je lui cache des choses par obligation. C'est un petit-ami bougon que j'entraine vers le bar pour boire un verre. Je me serre un peu de punch.

« Il contient de l'alcool Bella, m'explique Edward en prenant mon verre.

Je sais, je réplique en reprenant le verre. C'est précisément pour cela que je m'en sers. Tu veux finir ivre ? répond-il sur un ton de reproche. Qui sait ?! C'est vrai que je risque gros… Tu pourrais jouer à l'adolescent moyen et profiter de ma vulnérabilité. Je rétorque, narquoise. »

Il roule les yeux et suis mon verre quand je me mets à le boire, écarquillant les yeux quand il me voit le finir cul-sec. Je ris de son visage scandalisé. Ça me fait bizarre de sentir l'effet de l'alcool depuis tout ce temps. Et je sens que Bella a une plus faible tolérance à l'alcool que moi. On va y aller doucement. Nous dansons encore ensemble avant qu'Alice ne m'entraine avec elle dans une danse sensuelle. Nous rions en nous balançant au rythme de la musique collées l'une contre l'autre.

Cela me rappelle les soirées étudiantes de mon ancienne vie. Je sens que mon nouveau corps assimile doucement les mouvements que j'avais appris il y a plus de vingt ans. La danse vient plus naturellement. Nous sentons des camarades de classe se rapprocher, mais je ne fais pas vraiment attention, m'amusant trop avec ma meilleure amie. Quand tout à coup je sens un bras m'entourer. Ce n'est pas l'odeur d'Edward et ce n'est pas non plus son téléphone dans la poche de son pantalon. Je donne un coup de coude et m'éloigne aussitôt que les bras se desserrent. Je vois alors Tyler se tenir l'abdomen. Edward s'approche de lui, furieux et l'entraine à sa suite en passant un bras autour de ses épaules.

« Toi et moi, on va avoir une petite discussion, Crowley. »

Je soupire. Alice a été rejointe par un Jasper ultra-protecteur, qui fusille du regard les adolescents reluquant sa femme. Je fais un signe à Alice indiquant que je vais aux toilettes. Elle hoche la tête, puis se concentre à nouveau sur son homme, dont la colère rayonne plusieurs mètres autour d'eux.

Je retrouve un semblant de calme dans la salle d'eau. Deux filles sortent en riant de la pièce et je me retrouve toute seule. Je rentre dans une des cabines et j'entends la porte d'entrée s'ouvrir puis se refermer. J'ai un étrange pressentiment. Comme quand Lauren m'avait poussé dans le placard, mais en pire.

J'appelle alors.

« Lauren ?! C'est toi ? »

J'entends alors du bruit venant de la porte et la lumière s'éteint.

« Lauren, c'est pas drôle ! »

Je déverrouille la porte et me retrouve face à un torse. Ce n'est clairement pas Lauren et ce n'est clairement pas une fille non plus. Je sens que l'on m'arrache mon sac et me repousse contre une porte de cabinet. Je crie, mais on me recouvre la bouche. Je donne un coup de pied dans la porte derrière moi et elle s'ouvre brusquement. Mon assaillant perd l'équilibre et j'en profite pour attraper mon sac à main, tombé au sol, en extrait la bombe au poivre et pulvérise son contenu sur le visage de mon agresseur revenant à la charge. Il crie et je reconnais la voix de Mike. Je halète.

« Quête secondaire : Débarrassez-vous de votre agresseur avant qu'il ne vous tue… Récompense : un indice sur la quête suivante… Pénalité : mort… durée : cinq minutes »

« T'aurais pas dû faire ça, me menace-t-il. Maintenant, je n'ai pas le choix. »

Il attrape ma tête et tente de la repousser violement sur le carrelage. Je crie de désespoir mais ma voix se brise et je manque de souffle. J'appelle Edward de toute mes forces dans ma tête et avec le peu de voix qu'il me reste. Soudain un énorme bruit résonne dans la pièce. Je vois de la lumière sur le côté et la porte qui a atterrit à côté de moi. Le grondement qui emplie la pièce me donne une bonne indication sur l'auteur de ce bouquant. Je soupire de soulagement quand les mains de Mike me lâchent. J'entends des bruits de pas et Jessica qui m'appelle :

« Bells, crie-t-elle affolée. Ça va ? Tu n'as rien ? »

J'entrevois Jared qui m'aide à me relever. Edward tient Mike par le col et les professeurs essaient frénétiquement de lui faire lâcher prise. Je l'appelle :

« Edward… »

Il tourne immédiatement les yeux vers moi et relâche Mike pour se précipiter vers moi. Il me sert contre lui. Je le sens trembler. Je lui caresse doucement les cheveux pour l'apaiser. Mike se débat à côté de moi. Mais les professeurs le retiennent fermement. Je ne réalise toujours pas ce qu'il vient de m'arriver. Ce n'était absolument pas dans le livre. En même temps, Bella n'était pas censée venir à ce bal. Pourquoi a-t-il agit ainsi ?

Edward m'entraine loin de l'agitation, me portant comme une mariée.

« Quête réussie, une récompense va vous être accordée. »

« Résistance aux chocs : palier 3 »

« Collectionneur malchanceux : vous venez d'échapper une 5ème fois à une mort imminente. Votre chance a augmenté de 5. Chance actuelle : 20 »

 

Tu parles d'une chance ! Les situations sont de plus en plus difficiles à prévenir… Quelle bande de tarés !

 

 « Bella, je suis désolée, s'écrit Alice en nous rejoignant. Nous étions sortis dans la forêt avec Jasper. »

Aux feuilles que j'entrevois dans leurs cheveux, j'imagine de quelle façon ils ont fait redescendre la pression de notre danse ensemble.

« Ça va Alice, je commence.

Non ça ne va pas, crache Edward. Mon cœur, je te préviens que si tu t'en prends à Alice, je vais me fâcher, j'interviens. Ta sœur n'est ni mon garde du corps, ni omnisciente. Alors lâche-lui la grappe ! »

Il grogne et enfouis sa tête dans mon cou. Je le sens me renifler les cheveux. Son souffle froid me fait frissonner et me détend. Je ne peux m'empêcher de ricaner en comprenant ce qu'il fait. Il relève sa tête brusquement, se demandant ce qu'il m'arrive.

« Tu sais que tu n'as pas besoin de marquer ton territoire. Personne ne me prendra à toi, je lui explique en posant ma main sur sa joue. »

S'il pouvait rougir, il serait rouge tomate d'embarras et c'est au tour de Jasper de rire. Edward le fusille des yeux, puis il tourne sa tête vers la porte du gymnase.

« Ton père arrive… Il est paniqué. »

Effectivement, c'est un Charlie dans tous ces états qui avance dans la salle. Il me cherche et je vois l'affolement dans ses yeux. Alice part le chercher pour l'amener à moi. A contrecœur, Edward me lâche à son approche et Charlie me serre fort contre lui. Je l'entends ensuite siffler entre ses dents :

« Où il est ?

Dans les toilettes des filles, lui dit Alice. Je vais vous conduire. »

Charlie m'embrasse sur la tête et suit Alice. J'entends des éclats de voix et je le vois embarquer sans ménagement Mike qui clame qu'il n'a rien fait. Je me cache dans les bras d'Edward quand je sens son regard pointer dans ma direction. Je finis par m'écarter de lui et regarde Mike sortir de la pièce menotté. Plusieurs élèves sortent à la suite pour le voir partir à l'arrière de la voiture de police.

Soudain un éclat rouge attire mon regard. Je halète. J'entends Edward jurer. Lui aussi l'a vu. Jasper se lance à sa poursuite. Edward grogne après quelques minutes et m'explique :

« Il l'a perdue. »

Victoria était dans le gymnase. J'aurais pu mourir entre ses mains ce soir dans les toilettes. Je sens mes jambes faiblir et Edward me serre contre lui.

« Je vais l'attraper, je te le promets mon amour. »

Il me ramène à la maison. Je prends une douche pendant qu'il monte la garde au pied de mes escaliers. Je sors de la salle de bain dans mon pyjama et me fond dans ses bras en attendant Charlie. Une douce mélodie résonne alors dans la pièce et je m'endors au son de miel de sa voix. Quand je me réveille, Charlie a remplacé Edward et je suis dans mon lit. Mon père a dormi assis dans le fauteuil à bascule où il berçait Bella petite. Je m'apprête à sortir du lit quand une fenêtre bleue s'affiche devant mes yeux :

« Quête spécial : retrouver ce qui a disparu… durée : un an… Plus vous mettrez de temps à trouver, plus il y aura de victimes… »

Mon cœur se serre et je me mets à pleurer.