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Arc 6 – Épisode 11 : Adoubement.

A Bral, dans le cadre d'une séance d'entraînement habituelle installée par le lieutenant Taimudo, les locaux exécutent les mêmes mouvements dans le même ordre de manière synchronisée, tous masqués. Fraya et Renko inclus. Le déserteur semble fatigué. Comment peuvent-ils poursuivre l'exercice ? Est-ce le meilleur moyen pour développer son énergie neutre ?

« Ne le prends pas mal mais ce qu'il a dit est juste. » lui concède un Bralien.

« Nous protéger de quoi ? Ils ne sont venus nous voir rarement et puis nous vivions bien sans eux ! Par contre, avoir caché le massacre de pauvres gens juste pour le pouvoir, ça passe pas ! On ne veut pas être inclus dans le lot ! » relève une femme.

Ses propos étonnent Renko. Autant il a certaines choses à leur reprocher, mais de là à admettre ces horreurs, ça semble tellement incroyable. Les quelques bons moments qu'il a passé avec certains patrouilleurs contrebalancent cette idée.

« C'est vrai tout ça ? » demande-t-il à Fraya.

« Oui. Ils ont massacré un autre peuple tout autant capable d'utiliser les éléments : les Zigriks. Juste les accessoires changeaient. »

« C'est ce qu'on m'a enseigné. La découverte de l'élément qui vit en nous, apprendre l'art du combat à l'épée. Je m'en suis arrêté là. Quelque part, j'en suis heureux. S'ils ne m'avaient pas enrôlé, j'aurais été contraint de reprendre le flambeau des cultures familiales... Quelle plaie... Je me demande ce que penserait mon paternel en ce moment même. »

Son histoire lui rappelle immédiatement le lien qu'elle entretient avec le sien, la poussant à arrêter immédiatement la chorégraphie et s'isoler pour ne point montrer ses larmes.

« Ça va ? »

Choqué, un autre souvenir de son apprentissage à Kigen vient percuter l'esprit de Renko. Dans son costume simple de guerrier, parmi les autres prétendants aux postes de patrouilleurs, il observait Kenshiro. Ce dernier dégaine son katana et l'électrise. Ses collègues emploient le même procédé pour révèler leurs éléments. Sauf pour Renko. Tous remarquent son échec. Les prétendants se retiennent de rire. L'instructeur les remet à l'ordre en activant son aura. Tout ce qu'il tire de ce moment humiliant est que posséder une puissance révèle la véritable nature des gens. Le soir même, adossé le long de la muraille de Kigen, à l'extérieur, devant son arme d'entraînement, il éprouvait de plus en plus de mal à contenir sa frustration.

« Pourquoi ?! Pourquoi je ne suis pas comme les autres ? »

Une patrouille revient à la base, l'ignorant totalement.

« Moi aussi je veux être capable de défendre les faibles. » poursuit-il en admirant du regard leurs fourreaux.

Lorsqu'il revient dans le présent, une seule idée domine. En repensant à Fraya, il ressent une énorme compassion. Décidément ces Shirenais sont de véritables monstres ! Et dire qu'il a failli en faire partie ! Quelle honte nourrit-il envers lui ! La Kozana revient.

« C'est du passé ! Maintenant, je suis sur le chemin de la reprise ! Je vais récupérer ma maîtrise du ki. Je serai forte à nouveau et je rebondirai. » affirme-t-elle en reprenant les mouvements.

Bien décidé à mettre fin à toute influence néfaste qu'engendre l'existence du peuple Shirenai, il répète les mouvements enseignés avec plus de vigueur. Cependant, après l'exécution de certains, la fatigue le rattrape.

« Et vous faîtes ça depuis combien de temps ? » demande-t-il une fois quelques respirations prises.

« Plus de douze jours. »

« Sérieusement ? Comment est-ce possible ? »

« A moins que votre peuple soit précoce et fut naturellement conçu pour que votre éveil au ki soit aussi rapidement réalisé, je ne vois pas comment douze petits jours ont pu vous changer à ce point. » affirme Fraya.

« Maître Taimudo nous a beaucoup appris. »

Ce dernier les observe, Fraya en première. Selon lui, aucune énergie ne semble provenir de cette femme. Un mystère entier. L'exact contraire concernant le second être qu'il accepta d'accueillir. Observation identique à celle effectuée lors de leur rencontre : de nombreux flux gris circulant dans son corps. Cependant, en y prêtant plus attention, il s'aperçoit que quelque chose cloche.La circulation n'est pas homogène, surtout au niveau des bras. Dans la perspective d'y remédier, il fait signe à deux villageoises qui le rejoignent systématiquement.

« Allez chercher l'amplificateur. »

Elles partent dans la seconde.

« Toi ! Viens par là. » désigne-t-il en pointant Renko du doigt.

« Qu'y a-t-il maître ? »

« Ton développement avance bien. Sauf qu'il est irrégulier. Ton ki ne devrait pas vivre dans ton corps comme il devrait le faire. Surtout au stade où tu te trouves. Retirons nous un instant. »

Inquiet par les détails qu'on vient de lui fournir, Renko suit son nouveau modèle sans discuter.

« Reste là. »

Le lieutenant se place pile devant lui.

« Frappe-moi. »

« Pardon ? »

« C'est un ordre ! »

Malgré le doute, Renko prépare un poing.

« Kamer Ki ! »

Il décoche le coup en plein visage. Sa cible n'a point bougé d'un pouce. Pourtant, son apprenti est convaincu qu'il a placé toute la puissance qui lui était accessible. Comment parvient-il à encaisser ?

« C'est bien ce que je pensais... »

« Je... Je vous ai fait mal ? »

« Du tout et c'est bien ça le problème. Au moment où tu m'as touché, ton ki s'est brusquement dispersé dans l'air. Du coup, tu n'as pas pu allé au bout de la technique. Et crois-moi, je n'y suis absolument pour rien. Les coups à mains nues ne semblent pas te correspondre. Heureusement pour toi, y a moyen d'y remédier. »

« Comment ? »

Le supérieur tape deux fois dans les mains. Les deux Braliennes convoquées précédemment les rejoignent. Elles tiennent une épée à l'apparence plutôt banale, tout le contraire pour le fourreau, composé principalement d'une sorte de velours anthracite sur lequel sont inscrits de nombreux lotus dorés de différentes tailles.

« Mes maîtres appellent ceci un amplificateur. Les Kiyuzas qui ne peuvent achever les techniques ancestrales de manière naturelle peuvent en bénéficier de manière exceptionnelle. »

« Mais elle ressemble en tout point aux armes à Kigen ! »

« Mes supérieurs m'ont expliqué que depuis deux cents ans, le Continent de l'Ouest fournit les mêmes à ces exploiteurs. Elles ont la particularité de leur empêcher de trop développer leur usage des énergies élémentaires sous peine de provoquer des catastrophes encore plus gigantesques. »

« Dingue... »

« Cependant, pour une personne qui n'est pas influencée par les éléments, ça devrait être facile de la manier. Et comme ton corps a été entraîné pour en manipuler une, je pense que celle-ci t'ira à merveille. »

« Oui, je connais tous les mouvements de bases. »

« Alors, cher disciple Renko, acceptes ce présent et devient ''la Lame de Faironne''. »

Se dresse enfin sous ses yeux un symbole de puissance.

« Seras-tu prêt à approfondir ton engagement envers notre déesse ? »

« Je serai à la hauteur maître ! J'accepte ! » exulte-t-il en saisissant ce qu'on lui tend.

Quand il pose les yeux sur sa nouvelle lame, une nouvelle flamme s'agite en lui.

« Quelle beauté... »

« Je vois qu'elle te plaît beaucoup. »

« Oh que oui ! »

Il exécute quelques mouvements un peu brouillons avec, tel un enfant qui découvre avec bonheur son nouveau jouet.

« Je tacherai d'y faire honneur. Vous pouvez compter sur moi maître. Mais, je me pose une question. Dois-je retourner à l'entraînement avec les autres ? »

« Non. Tu as carte blanche pour créer autant de techniques que tu veux. Attaque-moi une nouvelle fois. »

« Mais vous n'avez pas d'arme ! »

« C'est un ordre ! »

Il se met en position et se concentre. Une légère aura émerge. Tout de suite, le lieutenant Taimudo perçoit le changement net qui vient de se produire en son poulain. Sa lame se met à briller.

« Mieux que ça ! »

Poussé, l'épéiste engage plus de forces. En résulte une luminescence plus prononcée au sein de sa nouvelle acquisition.

« Qu'est-ce... Qu'est-ce qu'il se passe ? »

« Ceci est du ki matérialisé. »

« Comme les éléments ? »

« Normalement, il ne peut l'être car il circule partout dans le monde sous une forme invisible, intangible. Il est l'héritage de Faironne elle-même. Dans l'air, le sol et même en nous, ses enfants. Cette énergie sacrée nous définit. Réussir à le matérialiser est un exploit pour un Kiyuza. Maintenant, attaque-moi avec. Donne tout ! »

« Oui chef ! »

Sans plus attendre, il fonce sur lui. Son supérieur attrape l'arme au tout dernier moment. En résulte une onde de choc si puissante que les Braliens parviennent à la ressentir, sauf Fraya à cause du sort qui l'affecte.Étonné, le nouveau défenseur de Faironne se retire.

« Alors ? Que penses-tu de ce que tu viens de vivre ? »

« C'est incroyable ! »

« Lame de Faironne, tu sembles satisfait. Je vais te laisser t'entraîner. Fais ce que tu veux mais fais-le bien. Le ki est une ressource précieuse et noble. Ce que tu prends, tu le redonnes. Ne l'oublie jamais. »

« Je vous remercie, lieutenant Taimudo. »

Renko, le cœur rempli de joie, suit ses indications.

« Voilà un être prometteur. Nos maîtres vont être ravis s'il développe un talent particulier comme moi ou Chiyumi. Ne reste plus que cette femme. Qui est-elle ? Elle m'intrigue beaucoup trop. »

Ravi, le superviseur du village de Bral repart surveiller son armée naissante. Fraya, en remarquant l'absence de Renko, arrête les mouvements. Où est-il passé ? Qu'a-t-il fait avec celui sensé pouvoir les aider ? Soudain, Taimudo remarque l'inaction de cette dernière. Ils s'échangent un regard.

« Si j'étais toi, je me remettrai au boulot... Ce type peut réellement faire peur. » lui recommande à voix basse l'une des élèves.

La Kozana, pensant sérieusement que quelque chose s'est produite pour son compagnon du voyage du moment, frustrée, serre les poings et baisse la tête. Quelques secondes après, elle reprend l'entraînement avec plus d'intensité que tout le monde. Encore en proie aux doutes, le superviseur décide delui laisser encore un peu de temps pour apporter la preuve de ce qu'elle a affirmé. Sinon, il la virera sur le champ.Ils n'ont pas besoin de menteurs dans leurs rangs. Pendant ce temps, l'escouade spéciale composée de Rajik et de la fratrie Zigrik poursuit son chemin.

« Mais où est ce village ?! » s'insurge le Kiyuza du trio, excédé.

Sans aucune autre option, il court un peu partout. Korit et Tekina s'arrêtent de marcher.

« Pour un minus qui soit-disant a du flair, je crois qu'on peut dire qu'il est bien bloqué du pif ! »

Ils se mettent à rire.

« Bonne blague sœurette ! »

« La ferme vous deux ! D'habitude, je sais où je vais mais là je me suis bien paumé. »

« Mais bien sûr... » répond Tekina avec un ton un peu nonchalant.

« Si tu étais aussi doué que tu le dis, tu nous aurais battu avec beaucoup plus de facilités, non ? »

« Euh... Tu nous rabaisses là. »

« Peut-être mais ce que je dis est vrai. »

« Bien, puisque vous êtes plus futés que moi, conduisez-nous à Izna ! »

« Et en quel honneur minus ? »

« Si vous voulez qu'on se repaye une nouvelle manche, je suis plutôt pour ! L'humiliation de notre dernier round ne vous a pas suffit ? »

Gênés par cette remarque, aucun des deux ne veut résoudre la situation pendant un petit moment. Après mure réflexion, vu ce qui pend au bout de leurs nez s'ils décident de rester trop passifs, aucune autre alternative ne peut leur être proposée.

« D'accord, on va t'y emmener. Sœurette, peux-tu lui dire où nous sommes ? »

« Si je me souviens bien, nous nous trouvons tout près du sentier Terok. Le village d'Izna est juste à côté. Du feu provient de cette direction. »

« Voilà ! C'est par là ! »

« D'accord mais je passe en premier. Je vous ai à l'œil. »

Quelques instants plus tard, grâce à l'éclaircissement apporté par les deux Zigriks, la patrouille arrive à destination.

« Nous y sommes. Tu te souviens de leurs plats ? » soulève-t-elle.

« Plutôt bons, faudra y repasser un de ces quatre. »

« Alors, si j'ai bien compris, il y a quelqu'un de très fort ici... Je suis là ! »

Motivé par l'idée qu'enfin il va mettre en pratique ses nouveaux progrès, Rajik part en avant. Approche qui ne passe pas inaperçue pour un local qui a été désigné pour être l'éclaireur du lieu.

« Intrus en approche ! » crie-t-il.

Aussitôt, les renforts rappliquent, formant un rempart humain pour bloquer l'accès. Le Kiyuza de la patrouille s'arrête.

« Qui es-tu étranger ? Un envoyé des Shirenais ? »

« J'ai entendu dire que quelqu'un de puissant vit ici. Qu'il ou elle se ramène tout de suite ! »

« Et en quel honneur étranger ? »

« Pour le battre ! »

Les villageois sont étonnés de sa réponse. Interloqués, un débat circule parmi eux.Korit et Tekina, curieux qu'une telle formation militaire soit installée de la sorte, se place derrière leur superviseur.

« C'est qui ces deux-là ? » s'interroge une habitante.

« Tu ne te souviens pas ? Ils étaient venus faire le boucan y a quelques cycles ! » soulève un de ses camarades.

« Ah oui c'est vrai ! Ce sont eux ! »

« Alertons la lieutenant Chiyumi ! »

« Lieutenant ? Ça veut dire quoi ça ? » demande Rajik à ses compagnons.

Dépités par l'ignorance ou la stupidité en surface de ce dernier, la fratrie préfère se concentrer sur un autre sujet : leur célébrité.

« Ils se sont souvenus de nous. Tu as entendu ça sœurette ? »

« C'est génial ! »

« Pour une fois que votre réputation sert à quelque chose. »

« La ferme ! » lui répondent-ils avec fracas en simultané.

Les vœux de Rajik ont été entendu. Les villageois s'écartent, laissant ainsi le passage libre à leur supérieure hiérarchique.

« Enfin... J'ai failli m'endormir ! »

« Qui vous envoie ? »

« C'est bien toi l'être le plus puissant ici ? Affronte-moi maintenant ! »

« Comment oses-tu me parler sur ce ton ?! »

« Il ose vous provoquer ? » s'étonne un Iznien.

« Allons le calmer. »

Alors qu'ils commençaient à s'avancer vers lui, ils sont soudainement retenus à l'arrière. Sur le moment, les sens du trio sont perturbés. Surpris par ce phénomène, Korit et Tekina comprennent immédiatement que cette femme sort totalement du lot. Quand à Rajik, il ne semble point épris d'un quelconque effroi ou doute. Non. C'est une preuve qu'il va y avoir de l'action.

« Pourquoi veux-tu m'affronter ? »

« Savoir si t'es plus forte que moi. »

A cause de la simplicité enfantine de l'explication donnée, Chiyumi s'exclame de rire. Ses soldats sont libérés de l'entrave invisible qui les maintenait.

« Allez-y. » leur ordonne-t-elle avant de se laisser aller à une explosion hilare.

Les villageois foncent vers cet intrus un poil trop provocateur. Les Zigriks, dans un certain souci d'analyse d'une part, et dans une envie vicieuse de le voir se faire démolir d'autre part, ne réagissent pas et s'écartent un peu.

« Kamer Ki ! »

Un des assaillants décoche un crochet du droit chargé en énergie neutre. Sa cible se le prend sans se défendre. Pas de recul. Pas de signe évident que ce coup fut efficace. Une stupéfaction frappe son auteur. Puis, son adversaire attrape son poignet.

« C'est tout ? »

Le Kiyuza allié de Kigen, grâce à sa force, emporte le villageois, le fait tournoyer et le propulse vers ses camarades. Certains d'entre eux parviennent à l'attraper pour éviter qu'il percute violemment un élément du décor. Avec la forte envie de lui renvoyer la pareille, d'autres Iznienspartent à l'attaque.La lieutenant, ressentant un poing de côté à cause de son rire excessif, se force à observer le combat en cours. Rajik prend une posture défensive.Grâce à l'expérience acquise auprès de Kenshiro et avec ses propres aventures personnelles,via un contrôle précis de sa propre énergie neutre, ses réflexes sont améliorés. Il esquive chaque coup porté. La vibration dans l'air produite par ce dernier alerte Chiyumi. Un Kiyuza dans le camp ennemi ? Blasphème !

« Oh ! Vous là ! Je sais que je peux gérer mais là y en a trop ! Un coup de main ne serait pas de refus, non ? »

Les Zigriks, satisfaits que leur bourreau éprouve quelques difficultés, profitent un peu du moment avant de décider à entrer dans la bataille, histoire de faire bonne figure.

« Moker ! »

Ils invoquent une bourrasque suffisante pour emporter les attaquants et les repousser vers leur cheffe. Même eux peuvent manier le don de Faironne ? Comment est-ce possible ?

« Allez ! Cesse de te cacher derrière eux et affronte-moi ! »

Les Izniens se relèvent. Décontenancés et détruits mentalement, ils la réclament du regard.

« Quelle insulte ! Nous, les enfants de Faironne, les Kiyuzas, les seuls à en être dignes. La seule énergie qui devrait régner ! La seule capable d'établir la paix ! »

« Elle est cinglée elle. » souligne Tekina.

« Pire que nous ma parole ! »

« En s'associant avec les ambassadeurs de la mort que sont les exploiteurs des éléments, vous bafouez nos valeurs ! Les Izniens récupéreront leur destin en main ! La présence de tout exploiteur des éléments ou de leurs complices est désormais interdite ici ! Partez ! »

« Elle n'a que de la gueule ou quoi ? »

« Fini de parler ! Battons-nous ! »

« Puisque tu sembles persister, je vais te montrer pourquoi vous auriez dû m'écouter. »

Chiyumi tend les bras sur les côtés. Comme lors de son bref combat contre la patrouille numéro trois,son ki se concentre au bout de ses doigts, se matérialisant au bout de ces derniers pour former les fameux fils avec lesquels elle se bat.

« C'est quoi ça ? » s'interroge la Zigrik.

« Impressionnés ? »

« J'ignorais qu'une telle chose était possible. Dans tout ce qu'on a pu apprendre de la part de nos ancêtres, rien d'identique ne s'est produit il y a deux siècles. » souligne Korit, à la fois inquiet et curieux de connaître les autres aptitudes envisageables.

Pour les Braliens, ce qu'elle vient de réaliser représente la quintessence envers laquelle ils tendent. La preuve irréfutable de l'alternative anti-Shirenai.Une admiration sans pareille s'empare d'eux. Pour Rajik ? Une excitation qu'il n'a pas connu depuis la dernière victoire contre le Kirioku l'agite dans tout son corps. Envahi par cette intense émotion, un large sourire se dessine sur son visage, un poil déconcertant pour celle vers qui il est adressé. Serait-ce de l'inconscience ou une preuve d'une quelconque force ?