Le choc de ces révélations m'avait plongée dans un abîme de confusion et de colère. Je sentais une lutte intérieure faire rage en moi, une bataille entre l'emprise de l'empire et ma volonté de trouver ma propre voie, de me libérer de ce destin qui m'avait été imposé. Une détermination nouvelle émergea de ce chaos intérieur, et je fixe Zy d'un regard résolu.
"Jamais je ne te laisserai prendre possession de mon corps", déclarai-je d'une voix empreinte de défi. "Je refuse d'être un instrument de conquête et de soumission. Je suis plus que cela."
Zy émit un rire sec, teinté d'arrogance. "Tu peux te rebeller autant que tu le souhaites, Lyraël, mais tu ne peux pas échapper à ton destin. Nous avons conçu ton existence, nous t'avons façonnée pour remplir ce rôle. Résister est inutile."
Je me levai brusquement de ma chaise, j'éclatai ma fureur. "Tu peux penser ce que tu veux, Zy, mais je refuse d'être une marionnette entre tes mains. Je trouverai un moyen de me libérer de cette emprise, de faussaire mon propre chemin."
Le Zalathorien me fixe d'un regard froid, mais je n'arrive pas à bouger ni même à respirer. Une terreur me paralysa alors qu'il saisit la seringue posée sur la table. "Débloquons d'abord tes souvenirs et nous verrons si tu tiens toujours le même discours", annoncé-t-il d'une voix glaçante.
Le contact de l'aiguille sur ma peau fut comme une décharge électrique. Une douleur vive me traverse, et des milliers de sensations tourbillonnèrent en moi. J'étais submergée par un flot de souvenirs, certains familiers, d'autres enfouis dans les recoins les plus sombres de ma mémoire.
Je revécus des moments clés de mon existence, des fragments de vie qui avaient été effacés ou altérés. Des émotions intenses m'envahirent, allant de la joie à la tristesse, de l'amour à la douleur. Chaque instant révélant une facette de moi-même que j'avais ignorée ou oubliée.
La douleur était insupportable, j'avais l'impression que cela avait duré des heures, des heures de torture. Mais à la fin, j'avais tout compris : l'alliance, l'empire, le système de cet univers, et le plus important... moi.
Tout mon corps tremblait, je ne savais toujours pas si c'était à cause de l'excitation, de la peur ou de la torture que je venais de subir. Je me suis levé en regardant Zy dans les yeux, un petit sourire aux lèvres en lui disant : "Ça fait longtemps, mon petit Zygor."
Le regard satisfait de Zy se transforme en incrédulité et en choc. Ses yeux remplis de terreur, il essayait de parler mais n'y parvenait pas.
Je me rassis sur la chaise : "Ne me dis pas que tu ne m'as pas reconnu."
Zy m'a répondu en bégayant : "T... Toi, impossible, tu devrais être morte..."