Vieil Ami

1 Saovine 1217

"Je quére obtenir l'aide de la Ligue des Assassins pour une chose simple. Je souhaite retrouver ma petite soeur, disparue il y a plusieurs années."

Saibus regarde la Duchesse avec un visage inexpressif. "Vous voulez que nous retrouvons une personne disparue depuis plusieurs années ? Combien d'années entendez-vous dans "plusieurs années" ? Cinq ans ? Une décennie ?" Saibus pose plusieurs questions à la demande de la Duchesse.

"Ma petite sœur à disparue il y à peu près 14 ans, lorsqu'elle avait 7. Elle a disparu lors d'un voyage où elle devait se rendre dans le royaume de Nilfgaard, plus précisément dans la capitale, Nilfgaard ou La Ville aux tours d'or." déclare la Duchesse en regardant Saibus.

"Avant de prendre une décision j'aurais besoin de plus d'informations sur les tenants et les aboutissants."

"Parfaitement. Comme je l'ai dit plus tôt, je souhaite engager la Ligue des Assassins pour qu'elle retrouve la trace de ma petite sœur qui a disparu lors d'un voyage vers la Ville au tours d'or, il y a quatorze ans jours pour jours. D'après les informations que mes recherches, elle a disparu après avoir passé du fleuve de l'Alba à l'est de Vicovare. Son escorte a été retrouvée massacrée. Les traces laissent penser à un monstre énorme comme un Tschart ou un Fiellon mais je n'y crois pas. Les preuves concernant une attaque de monstre m'a l'air montée de toute pièce. Pour moi, les indices montrent trop facilement un monstre."

"Vous savez quand cela est trop facile, il y a des chances que cela soit un coup monté ou véridique. Vous ne pouvez pas écarter la moindre piste."

"Je sais, et je pensais comme vous, mais j'ai reçu des nouvelles. Des nouvelles qui me font tout remettre en question et me poussent à quérir votre aide."

"Et quelles sont ces nouvelles qui font tant chavirer votre coeur, Duchesse ?" questionne Saibus.

La duchesse se tourne vers sa coiffeuse. Elle ouvre un tiroir, pousse un bouton qui déclenche un clic. Elle ouvre alors un faux fond dans le tiroir et sort plusieurs lettres.

"Voici, des lettres écrites par la main de ma soeur. Elles comprennent des lettres écrites avant sa disparition et après sa disparition. De plus, elles sont toutes signées d'un FM signifiant Fringilla Marta, sœur de Karolina Roberta, de mon nom de jeune fille Marta."

Saibus prend les lettres tendues par Karolina et les lit en diagonale. Il les inspecte rapidement puis les pose sur la table de chevet derrière lui. "Vous voulez reprendre ou plutôt continuez les recherches sur votre sœur d'après des lettres en provenance de Vicovare. Vous savez qu'il y a de nombreuses possibilités que ce ne soit pas votre sœur. Cela peut être quelqu'un qui a appris à imiter son écriture à la perfection. Pour quelles raisons, elle ferait cela, je ne sais pas, peut-être vous attirer, usurper son identité ou autre."

Saibus continue la description des possibilités. "Elle peut être aussi morte durant l'attaque du monstre et autre et cela est effectivement une usurpation. Une autre hypothèse qui fonctionne avec la mort de votre sœur est un Doppler qui a pris l'apparence, les caractéristiques de votre sœur. Surtout que cela fait 14 ans que vous la recherchez. Vous ne pourrez peut-être pas la retrouver..."

La duchesse interrompt alors Saibus.

"Assez, assez. Je sais tout cela, ça fait 14 ans que je la cherche. J'ai déjà fait mon deuil. Mais si j'ai le moindre espoir de la retrouver, de savoir qu'elle est bien vivante même si elle ne veut plus me voir, je souhaiterai le savoir. Elle est ma petite sœur et je lui ai juré de toujours prendre soin d'elle. Je ferai tout pour respecter ma parole. Même si elle est morte, je souhaite lui donner un enterrement digne d'elle dans notre caveau familial ici, chez elle."

Saibus regarde le sérieux dans les yeux de la Duchesse. Elle ne reculera pas tant qu'elle ne saura pas ce qu'y s'est réellement passé il y a 14 ans.

"Bien, si vous êtes si sérieuse, nous pourrons peut-être trouver un accord. Mais avant cela, il faut que je discute un peu avec les autres membres du Conseil."

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1 Saovine 1217

Dans la salle de danse du château, Aya et Aguilar sont en train de socialiser avec d'autres personnes. Aya discute avec des femmes influentes et prompt à montrer aux hommes que les femmes peuvent aussi êtres fortes et influentes, que cela soit en politique, en guerre ou dans d'autres domaines où les hommes pensent être supérieurs aux femmes. Ces femmes ont influé vers Aya lorsqu'elles ont su que Aya savait se battre.

Aguilar quant à lui et dans la cour extérieur sur le balcon. Il observe les étoiles et les personnes qui sont dans la cour extérieure bavardant ensemble. Il voit certains s'échapper à l'écart des regards indiscrets pour profiter du fruit charnel et de la chaleur de l'un et autre.

Les deux anciens apprentis de Saibus vaquent à leurs occupations sans vraiment apprécier le temps qu'ils passent à ce festival. Aguilar et Aya auraient préféré rester chez eux et s'adonner à leurs passions et loisirs. Les deux auraient préféré être en mission qu'à cette soirée, montrant à quelles points leurs aversions pour les soirées mondaines. Une autre chose qui leurs vient de leurs ancien mentor.

En parlant de leurs mentor, Saibus est retourné dans la salle de réception après avoir discuté un peu plus avec la Duchesse. La laissant finir se préparer, Saibus se dirige vers le buffet pour déguster certains des aliments de luxe. Prenant une assiette avec quelques crevttes, saumon, langoustine et crabe ainsi qu'un verre de vin Blanc, Saibus se dirige vers un endroit à l'écart dans la cour. Il s'assied sur un banc à l'ombre d'un arbre, enfin aussi à l'ombre que dans une nuit.

Il profite tranquillement de son repas éclairé par la Lune. Il regarde le spectacle qu'on lui offre. Un spectacle composé d'une troupe de théâtre chantant et animant la cour extérieure. Appréciant le spectacle qui lui est offert, une autre personne vient s'asseoir à côté de Saibus avec un verre de vin rouge à la main.

"Cela fait longtemps que l'on ne s'est pas vu Saibus. Que deviens tu ?" demande la personne qui semble être un homme d'après sa voix grave.

Saibus tourne la tête et regarde l'homme pour savoir qui est son interlocuteur qui semble le connaître.

"Oh, Robert, cela fait effectivement plusieurs années que nous nous sommes vus. Depuis ce triste jour au château." déclare Saibus.

"Triste jour en effet." Robert a eu le visage sombre pendant quelques secondes mais s'est vite repris.

"Ne parlons pas de notre rencontre plus qu'atypique. Parlons plutôt de ce qui t'amène dans cette fête. D'après le peu que je sais sur toi, tu n'es pas le genre de personne à assister à ces évènements."

"Effectivement, je préfère rester dans ma maison au chaud, mais quand tu es invité par la Duchesse de Toussaint, le moindre des respect est de venir se montrer avant de repartir. Surtout que je peux aussi voir une amie dans la région."

"Tu as raison, la royauté peut être très vindicative si tu ne viens pas à aux réceptions faites en leurs honneurs."

"Tu parles d'expérience on dirait."

"Triste expérience en effet. Je suis devenu un chevalier respecté au service du roi de Rédanie donc j'ai l'honneur, le privilège et l'obligation de me tenir aux réceptions organisées par le roi. Crois-moi, je préfère partir sur le champ de bataille protéger la veuve et l'orphelin que de devoir jouer au serpents. Mais quand on n'a pas le choix, on se tait et on subit en silence."

"Je te vois bien, parlez aux nobles de la cour et refusez des duels avec de jeunes nobles qui veulent impressionner les gentes dames." rétorque Saibus avec amusement.

Robert rit de la remarque de Saibus. " Tu ne sais pas le nombre de demandes que j'ai dû refuser pour préserver l'image et l'honneur de ces jeunes. Bien qu'en général, ils comprennent après quelques explications de leurs pères mais certains non et donc cela se retrouve avec quelques ecchymoses sur le corps."

"Robert, le chevalier au cœur de Lion" dit avec sarcasme Saibus.

"Ne te moque pas de moi je te prie, tu n'es que trop pret de mon titre de chevalier. Malheureusement pour toi, je ne souhaite pas être connue pour lui ou celui qui me vaut une certaine réputation." dit Robert avec une pointe de tristesse et de dégoût dans la voix

"Un surnom est un surnom, qu'il soit bon ou mauvais n'est pas important car de toute façon, il y aura toujours des personnes pour être avec ou contre toi même si tu t'appelle le Sauveur ou le Héros. Tant que tu vivras, ce n'est pas ta réputation et ton surnom qui fait de toi Robert, le chevalier de Rédanie, mais tes actes, qui t'ont valu l'honneur d'être élevé au rang de chevalier. Tous les rang se méritent, tous les nobles sont nobles car leurs ancêtres ont fait de grandes choses. Bien ou mal cela dépend du point de vue de chacun." déclare Saibus en regardant Robert.

"Cela est la deuxième fois que l'on se rencontre et tu m'as déjà apporté plus de conseil et d'aide que beaucoup." rétorque Robert en buvant une gorgée de son verre.

"Car tu m'as rencontré à deux moments importants de ta vie. Je sens que tu as pris une décision difficile. Je ne sais pas laquelle et je ne veux pas savoir car cela te regarde et je ne souhaiterai pas qu'une personne fouille dans ma vie, mais sache qu'il y a beaucoup de monde sur qui tu peux compter. Les membres de ton ordre, Haytham, ton roi si sa personnalité et telle que l'on l'a décrit."

"Mon ordre ?"

"Oui ton ordre, tu portes un collier avec une croix dessus, et ton armure la dernière fois avait aussi cette croix. Au début je pensais que c'était ton blason familial mais j'ai vu le même pendentif autour du cou de François et Haytham. J'en conclut donc que tu fais partie d'une organisation avec cela comme symbole." déclare Saibus en montrant le pendentif de Robert.

(Image pendentif)

Robert prend son collier dans la main droite et fait passer son pouce sur la croix.

"Elle représente ceux en quoi je crois, mes valeurs, mes convictions et mon Voeu" La voix de Robert a pris un ton ferme et solennel.

"Je crois en un monde libre, un monde où la guerre et la famine n'existe plus. Un monde où chaque enfant peut grandir avec ses parents sans rien manquer de rien. C'est pour cela que je suis devenu chevalier. Pour faire en sorte que les guerres n'enlèvent plus les pères et les mères d'enfants, que l'on puisse vivre en paix, ensemble sans problèmes. J'ai fait vœu de réaliser un tel monde. Et je le ferai même si cela doit me prendre soixante ans ou si je dois en mourir."

Saibus ne répond pas face à la déclaration de Saibus.

"J'espère que tu réalisera ton Voeu, Robert, j'aimerai voir un telle monde".

"Moi aussi, Saibus… Moi aussi."