webnovel

Chap 1

Je devais aller en stage maintenant pour quelques mois tout au moins, afin de pouvoir m'insérer professionnellement. Mais, bimm ! Mon mari s'y est opposé. Ça a été la surprise de mon siècle !

La plus mauvaise surprise que l'on m'ait faite depuis que j'existe ! Mon Dieu ! Que j'ai mal ! Il me l'a notifié avec préavis en plus ! C'est ton stage ou moi ! Me lança-t-il tout simplement. Marcel est-il toujours le même ? Ou me suis-je trompée sur son apparence ? Comment ai-je pu ne pas m'en douter ? Oh Seigneur ! Quel regret !

Ce jour-là, je me suis exclamé jusqu'à épuisement. J'avais envie de mourir, mais je ne pouvais pas .Qui s'occuperait de mes enfants ?

Je suis Tiana BALY. Cadette de la famille BALY, et mère de trois enfants, je suis issue d'une famille de six filles. Mon père est décédé des suites d'une très longue maladie quand j'avais dix ans, et ça a été la période la plus difficile que notre mère et nous n'ayons jamais traversées. Elle était donc devenue désormais veuve, et nous orphelines. Mon père était un très grand homme respectable. Il était vétérinaire de profession, et surtout la seule compétence en la matière, dans tout le centre du pays. Il se déplaçait donc beaucoup pour aller travailler un peu partout dans le centre du pays. Il était très apprécié et sollicité. Il soignait également les animaux à domicile, pour ceux qui préféraient déplacer les leurs vers lui. Nous l'aimions beaucoup, et lui aussi. Il faisait tout pour nous maintenir à l'abri du besoin. Ma mère elle, n'avait pas été à l'école. Elle était donc une simple ménagère tâtonnant dans le petit commerce. Malgré cela elle n'avait rien à envier à ses consœurs. Jusqu'à ce que la mort de mon père vienne tout bouleverser. Ma mère a du s'y mettre toute seule pour nous élever. Cela n'a été facile ni pour elle, ni pour nous.

Elle avait beaucoup souffert, et nous avec elle ; pour que nous puissions aller à l'école et réussir dans la vie. Nous lui faisions chaque jour la promesse que nous allions réussir et lui essuyer ses larmes avec nos parchemins. Moi j'ai eu un parcours secondaire comptable après mon BEPC, ce qui m'a fait faire des études comptables à l'université.

Après mon Baccalauréat, ma mère n'avait pas les moyens pour m'inscrire à l'université privée. Je me suis donc contentée d'aller à l'université publique. Là-bas, j'ai fait les sciences économiques et gestions comptables, études difficiles mais pas impossibles.

C'est à la veille de ma première année d'université que j'ai rencontré Marcel. Un beau jeune homme aux yeux brillants. Avec son corps d'athlète et sa démarche royale, qui ne laissait aucun regard de gonzesse indifférent. Le voir était devenu comme mon souffle et l'entendre était comme l'air que je respirais.

En effet, je venais de participer pour la deuxième fois à l'examen du baccalauréat, n'ayant pas réussi la première fois que j'y ai été. Mon stress était donc à son top. Echouer pour une seconde fois serait plus qu'un gâchis, car je ne pourrai supporter cela. Ma mère étant bien consciente de l'être sensible que j'étais, a décidé de me faire voyager, pour aller passer quelques jours chez ma sœur ainée, Aya, à shinecit, la plus grande ville du sud du pays. Là-bas, elle y était installée et travaillait déjà.

C'est ainsi que je me suis retrouvée en vacance à shinecit pour trois bonnes semaines, le temps qu'il faudra pour que les résultats de mon examen soient connus. Effectivement, j'étais plus dégourdie dans ma nouvelle cité. Dépaysée et solitaire, mais plus tranquille dans la tête car mon nouvel environnement parvenait à me faire oublier les résultats de mon examen, ne serait-ce que pour un bout de temps, par ses belles découvertes qu'il m'offrait. Mais à vrai dire je ne connaissais vraiment nulle part dans cette ville car j'y venais pour ma première fois. Toutefois j'adorais la belle maison que ma sœur habitait. Elle était si belle et spacieuse au point de me donner droit pour la première fois de ma vie à une chambre entière pour moi toute seule. Je profitais alors de mon mieux et pour mon plaisir de toute ces nouveautés. Les soirs, je m'asseyais au portail, majestueusement doté d'un mini hall nanti de sièges en dur, apprêté pour le public on dirait. Les jeunes du quartier se l'étaient approprié donc, et venaient à la fin de leurs différentes journées, s'y retrouver pour papoter, avant de se dire à demain. Siégeant en toute naïveté mais avec égo, dans le joli hall de mon portail, ce soir-là, j'ai été surprise de voir un groupe de jeunes garçons de mon âge environ ou même plus, s'attrouper petitement , jusqu'à se réunir en grand nombre . Ils étaient très bruyants ce que je détestais le plus, mais ils étaient rigolos. Toute rouge de solitude, mon envie, était maintenant de partir de cet endroit le plus vite possible, mais impossible de me lever. Je me suis concentrée sur le super téléphone que ma mère m'avait donnés pour que je reste, joignable, feignant de ne remarquer personne, mais priant fort pour que ma sœur ainée ait besoin de moi et me fasse quitter cet endroit. Mais puisque cela n'arrivait pas, j'ai décidé du contraire, l'appeler moi-même et tenter de montrer le contraire, en profiter pour rentrer à la maison. Aussitôt dit, aussitôt fait. Dès que ma grande sœur a décroché, j'ai dit allo Aya !,…d'accord je viens… Puis je me suis levée, pour rentrer à la maison. Mais juste au moment de franchir le seuil du portail, J'ai entendu une voix suave me lancer, à demain jolie tata ! Je m'étais arrêtée comme une moto que son conducteur venait de freiner spontanément .Cette exclamation avait une force indescriptible. Et mes pas étaient devenus très lourds, si lourds que je me suis sentie affaiblie par le regret de m'être levée. Bon... Je ne me serais peut-être pas levée qu'il ne m'aurait jamais adressé la parole. Maintenant il va bien falloir que je lui réponde pour ne pas paraitre encore plus stupide que je ne le suis déjà. J'ai donc retenu mon souffle, formé un léger sourire sur mon visage, me suis retournée en pivotant, puis j'ai répondu en direction de l'assemblée, à demain ! Merci !