Alors qu'il sortait de la taverne en flammes, Ahmel aperçut un groupe d'hommes vêtus de noir, immobiles dans la ruelle. Leurs silhouettes sombres se découpaient sur la lueur vacillante de l'incendie. L'un d'eux avança, une lame à la main et un rictus mauvais sur le visage.
« Tu vas mourir ici, Ahmel Drakthar. Tous les Drakthar de cette ville vont périr aujourd'hui. »
Ahmel, le regard dur, baissa lentement les yeux vers ses mains encore couvertes du sang de sa cousine. Sa voix s'éleva, froide et dénuée d'émotion : « Je suis vraiment pas d'humeur. Disparaissez. »
Les hommes échangèrent des regards, hésitants, mais avant qu'ils ne puissent réagir, Ahmel bougea. Une brise glaciale sembla traverser la ruelle, et l'instant suivant, les corps de ses assaillants s'effondrèrent, sans vie. Pas un cri, pas une lutte. Ahmel essuya distraitement ses mains sur sa tunique, indifférent au carnage.
Son attention fut soudain attirée par des cris lointains. Il se tourna vers la place publique, où une foule hurlante s'était rassemblée. Des torches illuminaient un bûcher imposant, autour duquel résonnaient les cris : « Mort aux Drakthar ! »
Un soupir d'exaspération franchit les lèvres d'Ahmel. Il fit un pas pour s'éloigner. Mais un cri perçant, différent des autres, le stoppa net. Celui d'un bébé.
Il tourna la tête, ses yeux noirs se fixant sur la scène. La foule agitait un nourrisson au-dessus du bûcher, prête à le jeter dans les flammes. Une colère sourde monta en lui, mais il se détourna, murmurant pour lui-même : « Tant pis. Je vais devoir quitter cette ville plus tard. »
Alors qu'il faisait demi-tour, une voix résonna dans sa tête, claire comme si elle venait d'hier. « Tu dois toujours aider les gens de ta famille. Toujours. »
Il s'arrêta, la mâchoire serrée, avant de se retourner et de marcher d'un pas ferme vers la place. La foule se tut en le voyant s'approcher. Ses yeux rouges luisaient d'une lueur menaçante, et les flammes du bûcher semblaient danser à son rythme. Il se fraya un chemin jusqu'au centre, sans dire un mot.
Arrivé devant le bûcher, il saisit le bébé d'un geste ferme, l'arrachant des mains de ceux qui s'apprêtaient à le sacrifier. Il leva alors les yeux, parcourant la foule d'un regard glacé. « Bon vous avez choisi le mauvais jour pour joué avec le feu » déclara-t-il calmement. Ahmel baissa les yeux vers l'enfant qu'il tenait dans ses bras, avant de relever la tête vers la foule. Le silence s'était abattu comme une chape de plomb. Les torches tremblaient dans les mains des villageois, et leurs regards se fixaient sur lui avec un mélange de peur et de haine.
Un homme, le torse bombé malgré un tremblement perceptible dans sa voix, osa briser le silence : « Vous voyez ?! C'est ça, un Drakthar ! Ils ne méritent que les flammes ! »
Ahmel tourna lentement son regard vers lui. Ses yeux rouges luisaient dans l'obscurité, et une aura oppressante semblait émaner de sa silhouette. Certains reculèrent instinctivement, tandis que d'autres restaient figés, comme paralysés par la peur.
Une femme dans la foule cria soudain, hystérique : « Tuez-le ! Brûlez-le avec le bébé ! C'est un démon ! »
Ahmel ferma les yeux un instant, comme pour savourer un calme intérieur. Lorsqu'il les rouvrit, une lueur froide y dansait. Il posa une main sur l'épée attachée à sa ceinture, mais ne la dégaina pas. « J'espère que vous êtes prêts à mourir, » déclara-t-il d'une voix basse, mais qui résonna comme un tonnerre dans le silence.
Le premier à s'avancer, une fourche levée, n'eut pas le temps d'atteindre Ahmel. Un simple mouvement de sa main, et l'homme s'écroula, la gorge tranchée par une force invisible. Ce fut le signal du chaos.
La foule se jeta sur lui, animée par une frénésie désespérée, mais Ahmel ne bougea pas d'un centimètre. Son pouvoir se déchaîna.
D'un simple geste, il projeta plusieurs villageois en arrière, leurs corps s'écrasant contre les murs comme des marionnettes désarticulées. Les flammes du bûcher vacillèrent, comme si elles hésitaient entre s'éteindre ou se nourrir de la peur ambiante.
Un groupe d'hommes armés tenta de l'encercler. Ahmel les regarda approcher, imperturbable. Il leva une main, et l'un après l'autre, ils tombèrent à genoux, suffoquant. Leurs corps se tordirent avant de s'effondrer dans des spasmes, vidés de toute force.
La panique s'installa. Certains tentèrent de fuir, mais une brume rouge, invoquée par Ahmel, s'étendit sur la place, les emprisonnant. « Personne ne sortira d'ici vivant, » déclara-t-il, sa voix résonnant comme une sentence.
Des hurlements s'élevèrent. Des mères serraient leurs enfants contre elles, des hommes imploraient sa pitié. « Nous n'avons rien fait ! Ce n'est pas nous qui les avons tué ! Nous avons une famille aussi » cria un vieillard, les larmes aux yeux.
Ahmel tourna la tête vers lui, le regard glacial. « Vous avez regardé. Vous avez applaudi. Vous êtes coupables. Mais ne vous inquiétez pas je vais m'assurer d'envoyer vos enfants vos femmes toute votre famille vous rejoindre je vais rasse cette ville de la carte » cria-t-il à la foule
Un autre homme, armé d'une hache, tenta une attaque désespérée. Ahmel l'arrêta net, attrapant la lame à main nue. Du sang coula de sa paume, mais il n'y prêta aucune attention. Il dévisagea l'homme avant de refermer ses doigts, brisant la hache comme du verre. « Pathétique, » murmura-t-il avant d'envoyer l'homme voler dans les flammes du bûcher. Ahmel se tenait au centre de la place publique, le regard perdu dans les flammes qui léchaient les façades des bâtiments. Les cris des survivants résonnaient encore, mais il ne semblait plus les entendre. Le bébé qu'il tenait dans ses bras s'était endormi malgré le chaos, comme bercé par la froideur implacable qui émanait de lui.
Autour de lui, le quartier agonisait. Les villageois qui avaient survécu à son massacre se terraient, espérant échapper à son courroux. Certains hurlaient de rage ou de peur, d'autres priaient leurs dieux dans un murmure tremblant.
Ahmel leva les yeux vers le ciel, où l'aube semblait timide, incapable d'effacer les ténèbres qu'il avait apportées. Il inspira profondément, et sa voix s'éleva, calme mais grondante comme un orage lointain : « Vous pensiez vraiment que cela resterait impuni ? »
Ahmel leva lentement la main, et tout sembla suspendu dans l'air. Le monde autour de lui semblait s'immobiliser. Il observa les villageois, encore figés dans leur terreur, leurs visages pâles et crispés par la panique. Puis il ferma les yeux un instant, puis tendit une main ensanglantée vers le ciel. Un cercle magique noir, gravé de runes anciennes, apparut autour de lui, brillant d'une lumière sinistre. L'air devint lourd, chargé d'électricité et d'une menace palpable.
Une voix glaciale, presque un murmure, sortit de ses lèvres : « Med… Réponds à mon appel. »
La terre trembla sous ses pieds, et une brume noire s'éleva de l'arène qu'il avait créée. Le cercle magique pulsa violemment, et dans un rugissement qui fit vibrer chaque pierre du quartier, un immense dragon apparut dans le ciel. Ses écailles étaient aussi rouges et noir que la nuit, et ses yeux brillaient d'un éclat abyssal, comme deux trous sans fond.
Le dragon, Med, se posa lourdement à côté d'Ahmel, secouant le sol et projetant des éclats de pierre dans toutes les directions. Sa gueule s'ouvrit, dévoilant des crocs aussi longs que des épées, et une brume noire s'échappa de ses narines, étouffant tout ce qui osait respirer son souffle.
Les rares villageois qui avaient osé se montrer crièrent de terreur. Certains tombèrent à genoux, suppliant Ahmel de leur laisser la vie sauve. Mais il ne leur prêta aucune attention.
« Méditez sur vos erreurs... si vous en avez encore le temps, » murmura-t-il.
D'un geste lent mais autoritaire, il désigna le quartier entière. Med rugit une nouvelle fois, et sa gueule s'illumina d'une lueur noire et violette. Une sphère tourbillonnante, semblable à un trou noir, se forma entre ses mâchoires. Lorsqu'il expira, une onde dévastatrice balaya la ville.
Les premiers instants furent d'une lenteur glaciale. Les tourments des habitants, les larmes et les supplications, s'effacèrent alors que la sphère grandissait, engloutissant tout ce qui l'entourait. Le vent se leva, emportant les cendres des flammes du bûcher et les éclats de pierre, créant une scène chaotique où le bruit devenait étouffé, comme si tout s'était noyé dans un étang profond.
Lorsque Med expira, un silence assourdissant suivit. Le vortex, puissant et dévastateur, se déversa sur le quartier. Les bâtiments, encore intacts à l'instant précédent, commencèrent à trembler, à craquer. Le sol sembla se déformer, comme une toile tendue prête à se déchirer sous une pression insoutenable. Les pierres des murs se mirent à se fendre, à se désagréger sous l'effet du vortex qui dévorait tout. Une poussière noire se leva, dansant dans l'air comme des fantômes mourants.
Les flammes du bûcher, qui jusque-là crépitaient avec une force presque orgiaque, furent aspirées dans le tourbillon noir. Elles disparurent instantanément, englouties par cette obscurité puissante qui faisait tout vaciller autour d'elle. Le cri des torches s'éteignant dans le vide sembla être le dernier bruit de ce monde effondré.
Les bâtiments, un par un, commencèrent à s'effondrer. Les pierres et les débris volaient dans toutes les directions. Les toits s'effondraient, les murs éclataient, les fondations cédaient sous la pression invisible. La terre elle-même tremblait, ébranlée par l'immense pouvoir déployé par Med. Les pavés se fissuraient, se tordaient et, dans un rugissement final, le sol semblait se fendre en grandes fissures noires.
Des corps furent projetés, certains s'écrasèrent contre les murs, d'autres disparurent sous les décombres. La lumière se déforma sous l'effet de la brume noire qui enveloppait le quartier. Les éclats de verre, les morceaux de bois, les fragments de pierre flottaient dans l'air, suspendus dans le temps.
Le vortex continuait de se déployer, grandissant à une vitesse effrayante.
Ahmel observait, impassible, le spectacle apocalyptique. Son dragon, majestueux et implacable, poursuivait son œuvre, ses ailes battant lentement, projetant une ombre terrifiante sur ce qui restait du quartier.
Puis, aussi soudainement qu'il était venu, l'impact cessa. La sphère disparut, mais le quartier, lui, n'existait plus. Il ne restait que des cendres, des pierres brisées et un silence de mort. La brume se dissipa lentement, dévoilant un paysage apocalyptique, où le sol était marqué de fissures profondes, comme si la terre elle-même avait été coupée en deux. Med tourna son regard vers Ahmel, attendant de nouvelles instructions. Ahmel leva une main en signe de remerciement. « C'est suffisant, Med. Retourne te reposer. »
Le dragon hocha la tête avant de disparaître dans une brume noire, ne laissant derrière lui que le silence.
Ahmel baissa les yeux vers le bébé dans ses bras, qui s'était réveillé, les yeux grands ouverts, mais étrangement calme. Il esquissa un sourire triste. « Toi et moi, petite... Nous avons survécu. »
Peu à peu, la place se vida de vie. Les derniers cris s'éteignirent, remplacés par le crépitement des torches et le sifflement du vent. La brume noire se dissipa, révélant le carnage. Des corps jonchaient le sol, et le sang formait des ruisseaux qui serpentaient entre les pavés.
Ahmel, toujours immobile, serra le bébé contre lui. Son regard se posa sur l'enfant, puis sur l'aube qui pointait à l'horizon. La lumière dorée illuminait le chaos qu'il avait laissé derrière lui.
Il murmura pour lui-même : « Vous auriez dû fuir… »
Puis, il se détourna, laissant derrière lui une place silencieuse, saturée de cendres et de mort.
Il baissa les yeux vers l'enfant qu'il tenait dans ses bras. C'était une petite fille, emmitouflée dans une tunique noire marquée du symbole d'un dragon.
Il se détourna de la place, portant l'enfant, et s'éloigna sous la lumière grandissante du matin, prêt à affronter un avenir qu'il n'aurait jamais imaginé.
Il avait fauché une centaine de vies en une nuit.
Soudain, une présence se fit sentir, une autre aura qui se frayait un chemin à travers la brume et les cendres. Ahmel leva la tête et fixa le point où la silhouette d'un individu émergeait, dégageant une aura étrange, une énergie singulière qu'il n'avait pas anticipée.
L'individu s'approchait lentement, mais il n'avait pas l'air d'un villageois. Il n'y avait ni peur ni hésitation dans sa démarche, seulement une détermination glaciale.
Un frisson parcourut la nuque d'Ahmel. Cette personne était différente. Mais qui était-elle ?
Elle s'approcha nonchalamment d'Ahmel. Avant qu'Ahmel n'ait eu le temps de réagir, un choc brutal le propulsa à plusieurs mètres de distance. Il s'écrasa contre les débris d'une maison en ruines, le souffle coupé par l'impact violent. La silhouette, à peine visible dans la brume de poussière, dégageait une aura de froideur implacable. Chaque mouvement semblait imprégner l'air d'une puissance dévastatrice, et ses attaques frappaient le sol comme des coups de tonnerre. Les flammes et la fumée se mêlaient aux cris de désespoir des survivants, transformant le quartier en un véritable champ de bataille.
Les attaques magiques de l'ennemi soulevaient un rideau de poussière épais, et les explosions résonnaient dans toute la ville, secouant le sol sous les pieds des témoins. L'air était lourd de chaleur et de cendres, et les maisons alentours étaient réduites en cendres. Des corps jonchaient les rues, les traces de sang sur les pavés défigurant ce qui restait de la ville.
Un attroupement se forma, des habitants accourant pour assister à la scène de destruction. Ils virent du sang, des corps jonchant ce qui restait des rues, les maisons entièrement détruites. Puis, au fur et à mesure que la poussière se dissipait, la silhouette d'Ahmel émergea. Il était coincé sous les décombres, une main droite maintenant un mur qui s'était effondré, tandis que sa main gauche protégeait fermement un enfant contre lui. Du sang coulait de sa tête, et son pied était emprisonné sous le cadavre d'un homme, qui semblait vouloir le retenir même après sa mort.
Les attaques ennemies se poursuivaient, et Ahmel sentait que sa force allait bientôt céder. L'impact des coups diminuait lentement, mais il était proche de l'effondrement. C'est alors qu'Amaluna et Seraphina arrivèrent à sa rescousse, l'aidant à se dégager des décombres. Mais leur répit fut de courte durée, car la silhouette ennemie lança une nouvelle attaque.
Seraphina se plaça immédiatement devant Ahmel, levant les mains, le regard déterminé, s'écria alors : « Magie de feu, rideau de flammes dorées ! » Un rideau de flammes dorées, créant un bouclier d'étreinte ardente, se forma autour d'eux, bloquant les attaques qui fusèrent dans leur direction. La chaleur était écrasante, mais le rideau offrait un espoir fragile de protection.
Seraphina, les dents serrées, lança à Ahmel, son regard empli de panique: « Mon rideau ne tiendra pas longtemps. Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? »
Ahmel, tout en tenant l'enfant contre lui, laissa échapper un léger soupir, ses yeux brillant de détermination. Il tendit l'enfant à Fenix, qui s'était approché.
« Garde bien cet enfant, » dit-il d'une voix rauque, en essuyant le sang qui coulait sur son visage. « C'est un chien de l'Ordre. »
Amaluna, le regard suspicieux, lança à Ahmel :
« C'est qui ce gosse, et comment ça se fait que l'Ordre existe encore ? »
Ahmel répondit, avec un ton tranchant mais hésitant :
« C'est... mon gosse. »
Amaluna écarquilla les yeux, abasourdie.
« Depuis quand t'as un gosse ? Sérieusement, t'as eu le temps de pondre un héritier pendant que nous, on se battait ? Bref ! Ôte-moi ce foutu bracelet pour que je puisse vous aider ! » Elle tendit ses mains vers Ahmel, impatiente.
Ahmel hésita un instant. Il savait ce que libérer Amaluna signifiait, mais il n'avait guère le choix.
« Je compte jusqu'à trois… » commença-t-il, avant qu'un puissant coup de poing ne s'abatte violemment sur sa tête. Il fut projeté hors de la barrière magique, son corps heurtant le sol avec fracas.
Son esprit tourbillonnait.
"Comment est-ce possible ? Quelle magie a-t-il utilisée ?" pensa-t-il, essuyant le sang qui coulait de son front.
Il se releva lentement, son regard fixé sur la silhouette qui avançait d'un pas tranquille mais menaçant. L'homme était grand, élancé, et portait une longue tunique blanche ornée de protections argentées sur les bras, les avant-bras, et les genoux. Ses bottes, robustes, luisaient faiblement sous les flammes environnantes. Ce qui attira véritablement l'attention d'Ahmel, cependant, fut le symbole gravé sur sa poitrine : un dragon rouge, transpercé par une épée enfoncée dans son cœur, avec un soleil éclatant derrière.
Ahmel plissa les yeux, son ton empreint de méfiance et de défi :
« Qui es-tu ? »
L'homme s'arrêta, son visage masqué par l'ombre de la fumée. Un sourire froid se dessina sur ses lèvres.
« L'Ordre ne meurt jamais, Ahmel. Et toi, tu fais partie de ceux qui l'ont oublié. Aujourd'hui, je vais te rappeler pourquoi il a été craint pendant des siècles. »
Ahmel, les poings serrés, sentit une rage froide s'emparer de lui. Mais derrière cette colère se cachait une peur sourde. Cet homme, cet adversaire, portait une puissance qu'il ne comprenait pas encore, et chaque mouvement calculé de sa part semblait le confirmer.
Soudain, l'attention de la foule se tourna vers Ahmel et l'inconnu. Les cheveux noirs d'Ahmel et ses yeux rouges ne passaient pas inaperçus.
Un homme dans la foule : « Vous avez entendu comme moi ? Il a bien dit que c'est un Drakthar, non ? Et l'autre... il ressemble à un membre de l'Ordre ! »
Une femme : « Si on informe le gouverneur de cette nouvelle, il nous récompensera sûrement ! »
Un homme poussa la foule et se précipita en avant.
L'homme : « Pas besoin ! On peut les capturer nous-mêmes ! Suivez-moi ! »
Un petit groupe se détacha alors de la foule, avançant vers le combat. Mais à mesure qu'ils s'approchaient, une aura oppressante émanant de la silhouette les saisit. Leurs corps se figèrent comme des statues, leurs sens hurlant un avertissement invisible.
Les visages se décomposèrent de terreur lorsque l'homme en tête fit volte-face, criant à pleins poumons :
L'homme : « Ne restez pas ici ! Fuyons vite et appelons le gouverneur ! »
Il tenta de rejoindre la foule, mais avant qu'il ne l'atteigne, une puissante décharge d'énergie balaya les lieux. L'air lui-même vibra sous l'impact. Le combat avait commencé.
Ahmel, le regard glacé, venait d'asséner un coup de poing d'une puissance terrifiante à l'homme en tunique blanche. Ce dernier vacilla sous l'impact, mais Il répliqua immédiatement, une explosion d'énergie argentée et rouges éclatant autour d'eux.
Le choc de leurs attaques fit trembler le sol, et une onde de choc balaya les flammes alentour, laissant derrière elle un silence assourdissant. Les regards de la foule, à la fois fascinés et terrifiés, étaient rivés sur les deux adversaires..
C'était un combat de poing ahmel donnait des coups et se défendait mais
Les échanges de coups se poursuivaient avec une intensité croissante. Bien qu'Ahmel ripostât avec force et se défendît du mieux qu'il pouvait, il n'arrivait pas à porter un seul coup significatif à son adversaire. Chaque tentative se soldait par un échec, et il reculait toujours davantage, forçant ses pas dans les décombres.
Avec un regard déterminé, Ahmel tendit les mains, faisant jaillir des gants de sang qui pulsaient d'une énergie sombre. Une épée de sang se forma dans sa main droite, sa lame scintillant d'un éclat menaçant. Il se lança à l'attaque avec une précision calculée, mais l'homme, imperturbable, esquivait chaque coup avec une aisance presque insultante.
"C'est quoi son pouvoir ? J'arrive pas à le toucher... Rien ne fonctionne..." pensais ahmel
Cette distraction fut une erreur fatale. Avant qu'il ne réalise, son adversaire avait changé de posture. Ses pieds s'enracinèrent fermement dans le sol tandis qu'il serrait le poing, une aura argentée enveloppant son bras.
L'homme attaqua, un mouvement rapide et précis. Ahmel tenta de parer avec son épée, mais à son grand désarroi, l'attaque traversa la lame comme si elle n'existait pas. Le poing de l'homme s'enfonça violemment dans sa poitrine, le souffle d'Ahmel se coupant instantanément sous l'impact.
Il fut projeté avec une force prodigieuse, son corps fracassant les débris sur plusieurs mètres avant de s'arrêter brutalement contre un mur à moitié effondré.
Ahmel se relevant difficilement : « Putain... comment il fait ça ? »
Le sang coulait de son visage, une goutte tombant lentement de sa lèvre inférieure. Il essuya d'un geste rageur le filet qui couvrait ses yeux, mais une quinte de toux l'interrompit, crachant du sang sur le sol devant lui.
Alors qu'il tentait de reprendre son souffle, l'homme avançait à pas lents, son poing toujours entouré de cette étrange énergie argentée.
Ahmel recula, son sourire se tordant en un mélange de moquerie et de défi.
Ahmel : « T'es sacrément fort, je dois l'admettre. Mais dis-moi, c'est quoi ton pouvoir ? Être intangible ? »
L'homme continuait d'avancer sans dire un mot.
Ahmel : « Oh, attends… être un aimant à ennuis, peut-être ? Ou un répulsif pour les filles ? »
La silhouette ne ralentit pas, mais Ahmel ne se démonta pas. Il sourit de plus belle.
Ahmel : « Ah, je crois que j'ai compris. C'est les coups à retard, hein ? »
L'homme s'arrêta net. Une tension palpable envahit l'air.
"Impossible," pensa-t-il, bien que son expression restât impassible.
Ahmel : « Tu marques tes adversaires au contact, et tu déclenches les coups quand tu veux. Mais il y a une limite, pas vrai ? Tes attaques ne pénètrent que les couches extérieures, sinon tu aurais visé directement mon cœur. Je le sais, parce que c'est exactement ce que j'aurais fait à ta place, le saint au poing d'argent. »
Le silence tomba. Même les flammes des maisons en ruines semblaient vaciller sous le poids de ses paroles.
"Comment a-t-il découvert ma technique aussi vite ?" se demanda l'homme en reprenant sa marche.
"Mais il se trompe. J'ai visé ses organes vitaux. Sa résistance est simplement monstrueuse."
L'homme n'était plus qu'à quelques mètres. Ahmel, immobile, semblait avoir baissé sa garde.
Alors qu'il levait son poing pour frapper, une marque apparut soudainement sur sa poitrine. Elle prit la forme d'une rose écarlate, vibrante et menaçante.
Une seconde plus tard, elle explosa avec une détonation assourdissante. La silhouette fut projetée en arrière, s'écrasant contre les débris d'une maison détruite.
Ahmel essuya calmement le sang qui coulait de son front.
Ahmel : « Finalement, c'est pas si compliqué, ta technique. »
Des bruits de pas lourds résonnèrent à travers les gravats. L'homme se releva, son allure toujours aussi imposante. Sa capuche glissa, révélant un visage jeune, encadré de cheveux gris foncé. Ses yeux bruns, perçants, se plantèrent dans ceux d'Ahmel.
L'homme : « T'es vraiment un monstre, Ahmel Drakthar. »
Ahmel croisa les bras, un sourire carnassier étirant ses lèvres.
Ahmel : « Alors, le vrai combat commence enfin, hein ? Le saint au poing d'argent… ou devrais-je dire, Shumoi le Kraken. »