Le bruit des murs

Un mois après leur passage dans le commissariat, le vieil homme Dolls prépare ses cartons de son bureau et s'apprête à partir. Regardant son bureau vide, il lâcha un soupir de soulagement et prit ses cartons un par un pour les sortir de la pièce. Quelques minutes après, un jeune monsieur d'une trentaine d'années arrive, ils avaient des traits similaires et il portait un uniforme de chérif.

— Tu es arrivé plus tôt que prévu ? Dolls était légèrement essoufflé et enlève son chapeau.

— Papa, je suis quand même désolé que tu aies perdu ton poste...

— T'en fait pas, c'est comme une retraite accélérée et puis tu prends mon poste, c'est un sacré soulagement. Dolls s'assoit et son fils se pose à côté.

— Oui, surtout que certaines personnes en profiteraient pour enfermer Kill.

— Oui, pauvre gamin.

— Ouais, il n'a pas trop de chance, à côtoyer les problèmes pour essayer de s'en sortir et malheureusement, il a une relation plutôt mauvaise avec son petit frère.

Le vieil homme inspire et expire puis part ranger ses cartons dans une voiture à l'extérieur, une fois cela fait, il rentre à l'intérieur pour dire au revoir à tous le monsieur et repart, mais non loin de son départ, le policier qui avait rendu visite à Yuri et Kill pour les prendre de haut, était debout la tête tremblante, la bouche ouverte, du sang voulant de sa bouche, des yeux blancs, et sur le mur le mot "I'm the eyes of death".

Dans le Holiday, Yuri était dans la pièce à vivre et faisait son lit puis des bruits d'agitation étaient à l'étage, il regardait vers en haut et se dirigeait à l'étage, en ouvrant la porte Cipher semblait énervé et Kill désemparé. Jiyu de son côté gratte sa tête avec un regard mal à l'aise avec cette atmosphère légèrement pesante. 

— Je me casse ! Cipher part en trombe et claque brutalement la porte du bar.

— Cipher attend ! Kill cour derrière lui.

— Qu'est ce qu'il ce que ? 

— Ils se sont disputés...

— Encore ? Soupir, ça fait plusieurs fois depuis qu'on est revenu de la police...

— Ouais... Mais j'ai l'impression que ça a plutôt ramené de vieux souvenirs. Jiyu passe ses mains dans ses cheveux et soupire.

— Il faut qu'ils règlent vraiment leurs problèmes. Yuri croise les bras et s'appuie sur le comptoir.

— Ce sont deux connards...

— Hey ! Comment tu parles ? Le garçon aux cheveux charbon, lui lance un regard noir.

—... Je... Je suis désolée...

Cipher court dans la ville pendant une bonne vingtaine de minutes suivi de son frère essayant de le rattraper, il s'arrête devant une grande maison avec une église à côté de cette dernière, autour une grande grille avec deux grandes portes en fer, il y avait besoin de verdure et semblait faire bon vivre. Le bâtiment qui était présent ressemblait à un grand dortoir et l'adolescent regardé intensément cet endroit, Kill était arrivé à son niveau et à l'appelé, mais il lui lança un regard énervé et entra à l'intérieur de la propriété puis son grand frère le suit de loin. 

Marchant le long du bâtiment en direction de l'église, on entendait des champs religieux venant de cet endroit, à quelques mètres devant la porte, ils ne bougent pas et se contentent de regarder l'infrastructure de l'église. Cipher ne quittant pas l'édifice des yeux et jetant son regard sur la porte, il l'ouvrit légèrement et voulut mettre sa main à l'intérieur, mais la main de son frère l'arrêta, croisant leurs regards celui du plus grand était emplie de tristesse et il enleva sa main. À côté un petit mur en pierre détruit, était visible, les deux s'assoient et attendent que les chansons se finissent, quelques minutes plus tard beaucoup d'enfants sortie accompagnée de quelques adultes, en les règles souriant et assis là à les regarder, il repense à une femme d'une vingtaine d'années proche de la trentaine avec une longue robe marron et blanc faisant penser à se porter durant la période de la ruée vers l'or, les cheveux de cette femme était très court d'une couleur bleue et souriante. 

Le souvenir ayant refait surface, la voix d'une dame survit à ses oreilles.

— Vous !? Les deux se retournent. Qu'est-ce que vous faites ici ! Partez de cet endroit ! La colère du jeune garçon refait surface.

— C'est bon la vieille ! J'ai le droit de venir ! Si c'était Tojo qui m'aurait emmené, vous n'auriez rien dit ! Bande d'enfoi... Une main de pose brusquement devant sa bouche, regardant derrière lui, c'était Kill.

— Cipher arrête, ça suffit maintenant... Kill semblait furieux.

Cipher, dégage toujours un regard haineux et part de cet endroit, le jeune homme lui, soupir à nouveau, mais de fatigue et part à son tour.

Au quartier de Ghost Rider, Yakuza était dans une sorte de bureau et semblait gérer de la paperasse, il finit d'écrire sur un papier puis allume son téléphone et regarde un cadre d'une photo, on pouvait voir une jeune demoiselle aux yeux et longs cheveux de couleur bleu ciel avec une robe grise et à côté d'elle un jeune homme japonais lui tenant le bras. Yakuza sort de sa chaise et s'apprête à sortir.

— Bon, il est temps que j'y aille. L'homme tend un papier à une personne appuyée contre le mur. 

— D'accord, boss. La personne a attrapé le morceau de papier et c'était nulle autre que Steam. 

— Je compte sur toi pour régler ces problèmes-là et faire en sorte qu'il n'y en ait pas d'autres. Yakuza ferme la porte et se retrouve dans un couloir comme une sorte d'hôtel ou bâtiment d'entreprise. Quelques minutes, après, il sort de ce bâtiment et se fait éblouir légèrement par la lumière du jour, en levant la tête pour voir le ciel, il était d'un magnifique bleu clair. 

Au même moment, dans un petit chemin de passage, Jiyu, Cipher, Kill, Yuri et Makoto étaient tous ensemble, armés de nombreux bouquets de fleurs et la demoiselle aux cheveux gris poussait de nombreux éternuements et renifler.

— Makoto, tu es sûr que tu ne veux pas, que je prenne ton bouquet ? Lui demande Cipher s'éloignant légèrement d'elle.

— N-non, non t'inquiètes, éternue pas... Ça va passer. Éternue

— Même les fleurs commencent à coûter cher... Yuri fait une grimace.

— Te plein pas, c'est Kill qui a payé toutes les fleurs... Jiyu avait une expression blasée.

— Vous n'allez pas vous battre pour des fleurs, ça me fait plaisir de les payer... Même si j'avoue que c'était cher... Kill fait une légère grimace.

— On est arrivé. S'exclame Makoto et part la première devant. On se dit à tout à l'heure. Elle part en courant. 

— Comment fait- elle pour avoir autant d'énergie ? S'interroge Cipher.

— La bonne blague, tu ne t'es pas vu. Jiyu lui donne un léger coup de coude pour se moquer de lui.

— Tu ne ferais pas trop la maline si j'étais toi ! Cipher lui bondit dessus, mais elle esquive. 

— Essaie toujours de m'attraper, stupide chat ! Jiyu court.

— Hey ! Reviens, le clébard ! Cipher lui court après et Yuri et Kill se regardent. 

Le garçon aux cheveux sanguins lève les épaules et sourit tandis que le jeune homme aux cheveux charbonneux soupira. Ils les suivent en marchant tranquillement derrière eux pendant qu'on les entend se disputer.

Les deux frères étaient devant le cimetière, il était protégé par de grands barreaux en fer marron, un portail entrouvert et un petit sentier menant aux différentes tombes.

Makoto est arrivée la première et était, devant la tombe de ses parents, déposant le bouquet de fleurs devant la stèle et éternue une dernière fois. 

— Stupide pollen... renifle

— Tu ferais mieux de te couvrir ? Interpelle, une voix d'homme, japonais. 

Elle se retourne et aperçoit un homme apprêté d'un magnifique costume trois pièces, quelques mèches tombent et des cheveux légèrement longs au niveau de la nuque. La demoiselle aux cheveux gris acquiesce uniquement de la nuque sans rien dire et l'homme est parti puis quelques minutes après une chevelure blanche traverse son champ de vision, surprise de la blancheur des mèches apparentes, elle se retourne à nouveau brusquement et ne vit étrangement personne.

Beaucoup plus loin de sa tombe, le reste du groupe était devant une tombe où il était inscrit Tojo. Un bouquet était posé, mais les trois garçons tenaient toujours le leur, puis un bruit d'eau et de pas survint. C'était Jiyu qui avait apporté un seau d'eau, posant ce dernier à côté de la tombe, elle en sortit une brosse et commença à la laver. 

Une fois le nettoyage fait, les trois garçons posaient les bouquets restants et les deux adolescentes s'assoient au sol, tandis que leurs frères restent de chaque côté.

Jiyu commençant à joindre ses mains pour entamer une prière, Cipher, faisant la moue, regarde son frère.

— Moi aussi, je vais prier. Cipher affiche un léger sourire.

— Euh... Je ne suis pas sûr que ça soit une bonne idée... Kill faisait une mine légèrement inquiète et Cipher joignit ses mains.

— Il peut essayer, on ne va pas avoir une apparition divi... Rétorque le frère de Jiyu avec un ton narquois et un éclair frappe brutalement le sol à plusieurs reprises. Oh putain ! Enlève tes mains ! Enlève tes mains. Hurla Yuri en panique, tandis que dans une salle blanche, le lapin rigolait.

— Vous pouvez arrêter ! Je n'arrive pas à faire ma prière ! Jiyu était énervée.

— Ta prière, ta prière, c'est un peu osé avec les démons que tu as tués. Cipher prit un ton narquois en roulant des yeux.

Ils commencent à monter d'un ton tous les deux alors que leurs frères commencent à essayer de les calmer. 

— Incapables de rester tranquille même dans un moment aussi important. La voix de Yakuza survient à leurs oreilles et tourne brusquement leurs têtes.

— Tu as du culot de te pointer comme ça ! Rétorque Cipher.

— Oh, c'est bon, j'ai compris ! Jiyu semblait soulé et se relève en attrapent violemment le bras de Cipher afin de s'éloigner.

— Le clébard lâche moi ! hurla-t-il en s'éloignant.

—... Yakuza s'approche de la tombe doucement et pose ses fleurs d'une délicatesse rarement vue. Ce mettant sur les genoux s'incline devant la tombe, puis joint ses mains.

Quelques mètres plus loin, les deux adolescents s'arrêtent et le garçon retire son bras.

— Pourquoi tu nous as éloignées !? 

— Tu me demandes vraiment, tu étais prêt à lui sauter à la gorge devant la tombe. Jiyu pointe la tombe avec la main.

—... Cipher ce retour et regarde en direction du groupe. Oui... C'est vrai... Mais je me suis un peu retenu, je n'ai pas sauté tout de suite. Répond-il avec une petite voix et laissant apparaître son apparence de félin.

— Pour Tojo, faut qu'on essaie, d'être respectueux, calme et faire preuve d'aucune rancune quand il est avec nous devant la tombe... 

— Ouais, mais c'est compliqué... Cipher fait tomber ses oreilles sur les côtés de sa tête et l'une d'entre elles réagit à des bruits de pas et il aborde son apparence humaine.

— Vous êtes ici ? Makoto surgit du sentier.

— Makoto, tu as fini avec tes parents ? Jiyu lui, demande curieusement.

— Oui, mais j'avais oublié qu'on n'était pas seul dans les cimetières... J'ai un peu paniqué... Makoto se gratte la tête et fait un sourire, embrasser.

— Oui, c'est pour ça qu'il y a plusieurs tombes enfin. Jiyu a une tête blasée. 

— Avec des murs, des grilles et des portails. Le garçon bougé légèrement ses épaules en se moquant.

— Je sais... Ne vous moquez pas. Makoto baisse la tête. Alors on rentre ! La fille aux cheveux gris tape ses mains, mais l'autre demoiselle montre discrètement l'endroit où se situent les deux frères. Oh, ce n'est pas le moment... On attend ensemble ?

— D'accord. Cipher et Jiyu parlent simultanément.

De l'autre côté du cimetière, des cheveux blancs virevoltent dans le vent et un sourire s'affiche sur le visage.