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Épisode 05

PDV BELVIDA

« Qu'est-ce qu'il se passe ici.. ? » appréhendai-je.

Je n'eus aucune réponse. Le calme régnait dans la maison. Les cris et le bruit des objets qui explosaient en éclats avaient disparu. J'avançai doucement en direction du salon, mon sac toujours contre moi. Je passai ma tête dans la pièce et aperçus la table renversée, ainsi que le vase de ma mère cassée, explosée en éclats au milieu de la pièce et quelques tableaux qui n'étaient plus accrochés au mur, mais éparpillés au sol.

Il n'y avait personne dans la pièce, pourtant j'étais certaine que j'avais entendu quelqu'un faire du bruit dans le salon quelques secondes auparavant. J'allai faire demi-tour lorsque j'aperçus la porte-fenêtre menant à la cour ouverte. Je supposai que la personne qui avait fait ce boucan devait-être dehors, cependant il faisait beaucoup trop sombre pour que je vois quelque chose de là où j'étais. Heureusement pour moi, Mum avait l'habitude de laisser des lampes torches dans le tiroir de la salle à manger, au cas où il y aurait une panne de courant. J'en pris une, puis réussis à l'allumer à la quatrième tentative. Je m'avançai "dangereusement" à l'extérieur.

Une fois sortis, je sentais l'atmosphère assez froid m'engloutir. Mes joues devinrent Blandines à cause de la température extérieure qui atteignait facilement les 5 degrés Celsius.

« Comment tu as osé faire ça ?! » s'écria une voix féminine, de l'autre côté du jardin.

« Calme-toi chérie ! Je peux tout t'expliquer.. » répondit un homme.

« NE M'APPELLE PLUS CHÉRIE ! »

Je sursautai et dirigeai la lumière de ma lampe torche en direction des cris. Je pus apercevoir deux silhouettes courir. Une femme poursuivait un homme avec un objet à la main.

« Mum..? » chuchotai-je, n'en croyant pas mes yeux.

« CALME-TOI ! LÂCHE CETTE POÊLE ! » s'exclama mon père.

Je le reconnus grâce à ses cheveux noirs, très courts. Mais que faisaient-ils ?! Se rendaient-ils compte de ce qu'ils venaient de faire à la maison ?!

« MUM ! PAPA ! » m'écriai-je.

Les deux s'arrêtèrent de courir et essayèrent de regarder en ma direction. N'ayant aucune lumière pour m'apercevoir, ils ne me reconnurent pas tout de suite.

« BELVIDA ? » m'interpella mon père.

Je fis un "oui" de la tête, et il s'approcha de moi. « Va à l'intérieur. » m'ordonna-t-il.

« Mais.. »

« Rentre.. laisse nous régler ça. » me demanda-t-il, comme un service.

J'acceptai, et entrai de nouveau à l'intérieur. Ma mère avait l'air de s'être calmée. J'évitai les morceaux de porcelaine éparpillés au sol, et montai à l'étage. Je supposai que Joseph devait être déjà entré à la maison, et donc, dans sa chambre. J'espérai pour lui qu'il n'ait rien vu de toute cette dispute.

Une fois à l'étage, j'aperçus la porte de la chambre de mon petit frère fermée, mais une lumière se dégageait par-dessous celle-ci. Je m'approchai et toquai à trois reprises.

« Joseph, c'est BELVIDA. »

J'attendis quelques secondes avant qu'il ne m'ouvre. Il avait les larmes aux yeux, et les joues toutes rouges.

« Oh.. qu'est-ce qu'il y a mon ange..? »

J'entrai dans sa chambre, et refermai la porte derrière moi. Je vins m'asseoir sur son lit Spiderman, et tapotai mes jambes, l'invitant à s'asseoir sur celles-ci, ce qu'il dit quelques secondes plus tard.

« Mum et Papa ils crient.. » dit-il en reniflant.

« Oui.. mais c'est normal.. Il y a toujours des désaccords dans un couple d'amoureux, tu sais.. » le rassurai-je, passant délicatement mes doigts dans ses cheveux.

« J'ai peur.. » me confia-t-il.

« Pourquoi ? »

Je le regardai dans les yeux, et il mit plusieurs secondes à se décider de donner une réponse à cette question.

« Mum a dit que Papa était un monstre.. et .. elle a cassé le vase.. »

Il éclata en sanglots dans mes bras. J'eus du mal à retenir mes larmes. Je les sentais doucement monter dans mes yeux, mais je m'abstins pour Joseph. Je le serrai doucement contre moi, caressant d'une manière apaisante et rassurante son dos courbé.

« Calme-toi.. Calme-toi.. » chuchotai-je dans son oreille.

D'ici, nous n'entendions plus la dispute de mes parents, qui devaient encore se passer dans le jardin. Je ne voulais même pas imaginer ce qu'il se passait. Certes, ils leur arrivaient de se disputer, mais jamais il n'y avait eu question de violence au sein de la famille, ce qui m'inquiéta. Mon père avait dû faire quelque chose d'abominable, pour mettre ma mère dans une telle furie.

« Ils vont rester ensemble.. hein..? » m'interrogea Joseph, me regardant droit dans les yeux.

Qu'est-ce que je pouvais lui répondre ? Moi-même je ne connaissais pas la réponse, et je l'appréhendais. J'avais moi aussi peur que mes parents divorcent, car oui, ils étaient mariés depuis une bonne dizaine d'années. Ils étaient heureux, et je ne voulais pas que ça cesse. Nous étions une famille normale, basique, et sans problèmes. Énormément de questions se bousculèrent dans ma tête, mais une seule assoiffa ma curiosité : Qu'a fait mon père ?

J'étais restée toute la soirée avec mon frère, afin de lui faire oublier ce qu'il venait de se passer. J'avais joué avec lui aux Playmobil, ce qui me fit retomber en enfance. Petite, je jouais aux Playmobil avec mon grand frère, qui aujourd'hui était en Australie.

Joseph venait de s'endormir dans son lit. Je bordai de façon à ce qu'il soit à l'aise et confortablement allongé, et le laissai là, dans son sommeil, plongé dans l'innocence du monde imaginaire.

Je sortis doucement de la chambre, faisant attention de ne pas faire grincer la porte, et la refermai derrière moi. J'allai me changer dans la salle de bain, quand j'entendis des pleurs dans la chambre de mes parents : c'était ma mère.

Je n'avais vu ma mère pleurer qu'une seule fois dans ma vie, et c'était lors de la mort de ma grand-mère maternelle. Je me souvenais encore de cette période très douloureuse de notre vie. Certes, je n'étais pas très touchée par ce décés, car je n'avais vu ma grand-mère que 2 fois, mais, vu comment cela avait affecté ma mère, ça m'avait également affecté. Voir sa mère pleurer, était la pire des tortures psychologiques. C'était pire que si c'était moi qui étais à sa place.

J'hésitai à aller la rejoindre, pour la réconforter, puis je me lançai. Je m'approchai de la porte de la chambre de mes parents et toquai à trois reprises, comme à mon habitude. Ma mère ne répondit pas, et pleura plus discrètement, pensant certainement que je ne l'entendrais pas, ce qui était raté. Je toquai une seconde fois, cette fois-ci, légèrement plus fort, lui faisant comprendre que je voulais être là avec elle, dans ce moment précis de sa vie, où elle devait se sentir terriblement seule.

« Entre.. » sanglota-t-elle.

Je clanchai la poignée de la porte et me dirigeai vers ma mère, qui était assis sur son lit double, sa tête entre ses mains. Mon cœur fit un bond dans ma poitrine, tellement ce spectacle me touchait sentimentalement parlant. Je m'assis aux côtés de ma mère, et serrai mon étreinte autour d'elle. Je posai ma tête sur son épaule, et elle posa la sienne sur ma tête. Elle pleurait doucement, mais au fur et à mesure des minutes, elle se calma peu à peu, jusqu'à ce qu'un silence pesant règne dans la pièce.

« Mum.. » dis-je, mettant fin au silence.

« Mh..? »

« Je suis là.. » la rassurai-je, voulant lui montrer que, quoi qu'il pouvait arriver, je ne la lâcherai pas.

Elle serra ses bras autour de moi, et me câlina fortement, comme si j'étais la chose la plus chère à ses yeux, comme si j'allais m'envoler, et ne plus jamais revenir.

Je n'osai pas lui demander ce qu'il se passait entre elle et Papa, mais je devinai facilement que cela ne sera pas sans séquelles. Jamais ma mère avait été dans cet état, et jamais elle aurait osé pleurer devant moi, si ce n'était pas aussi grave.

« Tu veux que je te laisse seule..? » proposai-je, la voyant essuyer ses larmes.

« Oui.. s'il te plaît.. Je vais dormir.. J'ai besoin de me reposer.. » me répondit-elle, s'allongeant sous les couette de son lit.

Je me levai, la laissant seule, partir dans les bras de Morphée, et partis de la chambre, refermant la porte derrière moi. J'inspirai, puis expirai fortement, à plusieurs reprises, afin de me calmer, afin de surmonter cette épreuve, qui j'espère, ne serait pas la dernière. Tout ce que je voulais éviter, était le divorce, le reste m'était égal. Je ne voulais pas que mes parents se séparent, et devoir passer une semaine chez un parent, puis la seconde chez l'autre. Ce n'était pas la vie que je voulais, ce n'était pas ce qui devait se passer.

J'allai dans la salle de bain, me déshabillai, et enfilai un pyjama léger pour la nuit. Je me brossai rapidement les dents, et me fit un chignon fait à l'arrache, afin de ne pas être embêtée avec mes cheveux durant la nuit. Il était déjà aux alentours de 10 heures, et nous n'avions même pas mangé. L'ambiance était maussade, et de toute façon, je n'avais plus faim.

Je sortis de la salle de bain, et croisai mon père, qui était tout blanc, comme si il avait envie de vomir.

« Salut P'pa.. » saluai-je, gênée.

« Salut BELVIDA.. Dis-donc, est-ce que tu sais si ta mère..? »

« Elle dort. » lui répondis-je.

Il acquiesça d'un mouvement de tête et chuchota un « Merci. » à peine audible, avant de rejoindre ma mère qui dormait "paisiblement" dans la chambre. Je ne savais pas si c'était une bonne idée que mon père aille rejoindre ma mère dans la chambre, mais je n'allais pas l'empêcher, je n'avais aucune autorité avec lui de toute façon. C'était lui l'homme de la maison, et par conséquent, c'était lui qui donnait les ordres.

« Allez, va dormir BELVIDA, demain ça ira mieux.. » soufflai dans un soupir, essayant de me rassurer, et de dédramatiser la situation.

Je me glissai sous mes couettes, qui, au passage, étaient gelées, avant de fermer les yeux, et de m'endormir à peine quelques secondes après m'être allongée..

~ BABY YOU'RE A FIIIIIIIIREWOOOOOORK !! ~

Je me réveillai en sursaut. Mon portable qui était resté sur ma commode était en train de sonner hyper fort. Je me levai précipitamment et décrochai, me demandant qui ça pouvait bien être.

« Allô ? » baillai-je, encore à moitié endormie.

« BELVIDA ?! Mais qu'est-ce que tu fais ! Pourquoi tu n'es pas en cours ?! » s'exclama Sidoine, de l'autre côté de l'appareil.

« Hein ?! Il est quelle heure ?! » m'exclamai-je, surprise.

« Bah là il est 10 heures, Joana et moi sommes dans la cour, c'est la pause. »

Meeeeeeeeeerde. C'était dans ces moments là que je me disais que j'avais réellement besoin d'un réveil. Habituellement, c'était ma mère qui me réveillait le matin, mais ce jour-là, elle ne l'avait pas fait. Soudain, je repensai à l'épisode de la veille, et donc je compris finalement pourquoi elle ne m'avait pas réveillé.

« Ah.. euh.. Désolée. Je viens cette après-midi, là, je ne peux pas, je viens de.. »

« De te réveiller ? » me coupa Sidoine.

« Ouai.. »

« Ne t'inquiète pas, ce n'est pas grave. Juste, on voulait s'assurer avec Joana que tu allais bien. On avait peur qu'il te soit arrivée quelque chose. » confia-t-elle.

Je pouvais déjà imaginer la grimace qu'elle devait faire de l'autre côté du fil, ce qui me fit sourire.

« Y'a juste eu un léger incident hier soir, mais je t'expliquerai ça cette aprèm'. » dis-je. « Bon, il faut que je te laisse, je dois me laver et me préparer. » finis-je.

« Ok. A tout à l'heure ! »

« A tout à l'heure ! » répétai-je, avant de raccrocher.

Je posai de nouveau mon téléphone portable sur ma commode, et sortis de ma chambre. Le couloir était sombre, et aucune lumière n'était allumée. Toutes les portes étaient fermées, et je pouvais facilement deviner que je devais être seule dans la maison. Ma mère aurait-elle pu être assez déconcentrée pour m'avouer oublié ? Je ne savais pas, et je préférais ne pas connaître la réponse.

Je descendis à l'étage, et vérifiai si j'étais bien seule dans la maison :

« Il y a quelqu'un ? » questionnai-je, attendant une réponse.

Personne ne répondit.

« Il y a quelqu'un ?! » demandai-je, cette fois-ci, plus fortement.

Toujours aucune réponse. Je me dirigeai donc dans la cuisine, et ouvrit les volets, laissant la luminosité du jour pénétrait la maison.

Même pas ils auraient ouvert les volets.. me plaignis-je intérieurement.

Je me préparai mon petit-déjeuner, et m'en remplit plein la panse. N'ayant pas mangé la veille, j'avais les crocs..

*ELLIPSE DE LA MATINÉE.*

Il était désormais 12h25, et je marchai à pieds en direction du lycée. Un surveillant avait même appelait chez moi, voulant prévenir mes parents que je n'étais pas allée en cours. Cependant, sachant que mes parents travaillaient, c'était moi qui avais répondu. Comment expliquer que je n'étais pas allez en cours ? J'avais donc prétextai un retard, ce qui n'était pas totalement faux, après tout.

Après quelques minutes de marches, j'arrivai devant les grilles. J'aperçus CALEB, qui ne m'aperçut pas tout de suite. J'accélérai mes pas, profitant d'un moment d'inattention pour pénétrer dans l'enceinte de l'établissement, mais CALEB m'aperçut, à mon plus grand désarroi, et vint me rejoindre, m'harcelant de questions.

« Pourquoi tu n'es pas venue en cours ? » me demanda-t-il, comme si sa vie dépendait de ma réponse.

« Qu'est-ce que ça peut te faire ? » répondis-je, froidement.

Il écarquilla les yeux, avant de me regarder de nouveau avec son air arrogant.

« Tu n'as pas tort.. Ta vie n'as pas l'air si intéressante que ça. » finit-il avant de cracher au sol.

Il rejoignit un groupe de garçons qui fumaient devant le lycée, tandis que je grimaçai en fixant le mollard qu'il venait de cracher au sol. (Charmant.)

Je m'avançai dans la cour de récréation. Les filles devaient sûrement être en train de manger au self. Je sortis mon téléphone portable, vérifiant si j'avais des SMS. Je me fonçai dans quelqu'un.

« Pardon. » m'excusai-je, levant les yeux.

« Tu peux pas faire attention où tu marches, salope ? »

Wilma.

« Je me suis excusée. La moindre des choses, serait que tu fasses de même, non ? Mais bon, la politesse, tu ne dois pas connaître, toi, si ? » répondis-je.

Elle dit un énorme "O" avec sa bouche, montrant sa surprise.

« D'où tu me réponds ? Tu t'es prise pour qui ? » dit-elle, avant de s'approcher de moi, et en se mettant sur la pointe des pieds, afin de faire plus grande que moi.

« Je te retourne la question, "Mademoiselle", tu n'es pas la reine d'Angleterre à ce que je sache, donc descend de ton piédestal. » répliquai-je, froidement.

Je reçus un violent coup de poing. Quelques secondes passèrent, avant que je ne fus prise d'un vertige, et tomber au sol, inconsciente..

[Alors, comment trouvez-vous ce chapitre ? Désolé des fautes d'orthographe, Cependant, j'espère qu'il vous a plu, et que vous êtes pressés de lire la suite, hein ? *-*

N'hésitez pas à laissez vos questions, avis, et impressions en commentaires ! Je vous aime, chers lecteurs ! Love. :3 Bonne lecture ! :)]