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Memento - Remember you

Aina est la fidèle servante d'une illustre famille ducale, les Signavit. Une famille aussi mystérieuse que fascinante, dont les membres demeurent cloitrés dans un manoir au sommet d'une impénétrable montagne et le visage perpétuellement couvert par des masques. Malgré tout, elle ne questionna jamais son existence, où l'attitude de ses maîtres et maîtresses, parce que cet endroit était la seule chose qu'elle avait toujours connue. Enfin... Jusqu'à ce que l'un d'entre eux disparaisse mystérieusement. Dès lors, elle entreprit de faire la lumière sur ce mystère, sans savoir que celui-ci actionnait la roue du destin et qu'elle allait retrouver bien plus, dans sa quête de la vérité, que ce qu'elle cherchait au départ... Sans penser que tout ceci allait la ramener des années en arrière, au sein d'une vie dont elle n'avait plus aucun souvenir. "Les apparences sont belles dans leur vérité momentanée." - Octavio Paz Attention ! Ce récit va traiter de sujets qui peuvent être difficiles pour certaines personnes, je vous invite donc à passer votre chemin si les sujets suivants vous mettent mal à l'aise (attention certains termes pourraient spoiler des évènements de l'histoire) : Suicide, violence, maltraitance, dépression, troubles mentaux et viol. ***** « Tu l'aimes ? » l'interrogea l'enfant, dont elle avait totalement occulté la présence pendant quelques minutes. « Qui donc, mademoiselle ? » répondit-elle, incertaine de savoir de quoi pouvait bien parler cette dernière. Elle inclina la tête, comme si elle ne comprenait pas. « Ma poupée. » 'Oh... La poupée.' [...] « Elle est très jolie, mais pourquoi est-elle enfermée ? » ne put-elle retenir sa curiosité. L'intéressée baissa les yeux, pour les glisser sur sa peluche, dont elle caressait le cou de manière affectueuse, donnant à la scène une atmosphère sinistre. « Pour qu'elle ne s'échappe pas. »

Osiriana2350 · Kỳ huyễn
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32 Chs

Chapitre 24 - La boîte à musique

« Mhm hum mhm hum » résonna une voix, perçant le silence.

Un fredonnement léger accompagné par le sifflement du vent, comme chantant en cœur avec lui et le grincement d'une chaise à bascule en bois sur le parquet.

« Maman ! » hurla une petite voix avant qu'un garçon n'apparaisse dans la pièce.

« Chut. » le réprimanda la femme se balançant sur le rocking chair, un vague sourire aux lèvres. « Elle dort. »

Elle pointa du doigt la petite chose mouvante qui était plaquée contre sa poitrine. De sa petite tête ronde et blanche on ne voyait qu'un petit bout, le reste de son visage étant camouflé sous une épaisse couverture jaune.

Intrigué, le petit garçon s'avança sur la pointe des pieds jusqu'à sa mère, avant de se pencher légèrement au-dessus de l'enfant, dont les yeux étaient clos. Un petit gloussement s'échappa de ses lèvres lorsqu'il posa un doigt sur ses joues rebondies et douces.

« Bonjour bébé. » murmura-t-il, lorsqu'enfin la petite créature qui ressemblait à une fée porta ses deux orbes aussi bleue qu'un ciel d'été sur lui.

La petite chose, parût d'abord s'étonner de sa présence, car elle entrouvrit la bouche de sorte que ses lèvres formèrent un grand o, avant de secouer sa petite main en gloussant, comme si elle l'avait reconnu.

« Elle sourit ! » s'écria le petit garçon, avant de plaquer sa main contre ses lèvres d'un air coupable, en réalisant qu'il pouvait lui faire peur.

La scène amusa la femme qui balançait toujours d'avant en arrière, tandis que l'enfant dans ses bras agrippait de ses petits doigts ses mèches qui ressemblaient à des coulées d'or. Elle continua à humer une chanson douce, tout en berçant le bébé, le couvant du regard comme s'il était la plus belle chose du monde.

« Mon adorable petite fille. » souffla-t-elle, les yeux luisants d'émotions.

Son visage doux et rassurant irradiait d'amour et de tendresse, tandis que sa peau pâle baignait dans la lumière du soleil, lui donnant un air éthéré.

La petite, qui fixait ses deux êtres chers grimaça soudainement, fronçant ses minuscules sourcils de ce qui sembla être du mécontentement. Aussitôt, la femme leva les yeux vers son fils et hocha la tête dans sa direction, avant qu'il disparaisse dans le couloir en courant.

« Aller ma chérie, ne pleure pas. » tenta-t-elle de rassurer le bambin, tout en le faisant doucement glisser contre son cou.

Presque aussitôt, le garçon revint avec une petite boîte en chêne entre les mains, dont les bords étaient couverts d'or sculpté.

La femme tendit les doigts vers lui et le garçon posa l'objet sur sa paume, avant qu'elle l'installe en silence sur ses genoux. Elle pressa le bébé contre elle pour qu'il ne tombe pas et repoussa le loquet en métal vers le haut, avant de soulever le couvercle.

Presque aussitôt, une petite mélodie, titillant comme le son d'une clochette, résonna et les gémissements de l'enfant se stoppèrent aussitôt.

« Je savais qu'elle allait l'aimer. »

Les lèvres de la femme dessinèrent un sourire doux.

La musique continua et le petit bébé tourna la tête le plus possible, pour admirer le petit objet qui tournait en son centre : un minuscule ours aussi blanc que la neige, portant une couronne de fleurs sur la tête.

« Tu l'aimes ? » questionna le garçon en l'admirant, sans pour autant attendre la moindre réponse.

« Bien sûr qu'elle l'aime. »

La femme caressa le haut de son crâne en couvant le nourrisson du regard.

« Regarde-là. »

L'intéressée continua à fixer l'objet qui lui sembla bien fascinant, les yeux luisant de curiosité et d'intérêt.

Dans la petite pièce baignée par le soleil, ils demeurèrent ainsi ensemble et cet instant, ils en étaient certain, resterait leur plus beau et précieux souvenir. Celui de l'amour qu'ils se portaient et celui du bonheur qui les submergeaient.

« Joyeux anniversaire. »