tarte au poivre rouge

"Pas toi Marcus. J'ai une tâche très importante pour toi." mes paroles lui sonnèrent comme un arrêt de mort.

Il a commencé à trembler comme une feuille brisée, joignant ses mains devant moi.

"Je m'excuse pour mes erreurs non mon péché, votre altesse. Je vous en prie, ayez pitié, je ne faisais que suivre des ordres," supplia-t-il, frissonnant.

J'ai levé un sourcil, amusée. Pourquoi sa réaction est-elle si exagérée, comme si je tuais des gens pour le plaisir. "Ai-je dit que j'allais te punir ?"

"Je sais votre altesse, mais... Huh, vous n'allez pas me punir, votre altesse ?" demanda-t-il stupéfait. Ses yeux étaient écarquillés de surprise et sa bouche béante comme s'il ne pouvait tout simplement pas croire ce qu'il entendait.

Je me suis assise sur le sofa, croisant une jambe sur l'autre avec une expression hautaine sur mon visage. Je suis sûre que je ne ressemblais à rien de moins qu'à une vilaine, mais je ne pouvais m'empêcher de savourer cette sensation. "Si tu es si désespéré d'être puni, je peux toujours t'en donner une."

"Non, non votre altesse. Vous êtes une dame très gentille. Merci." a-t-il répondu, secouant la tête comme s'il avait peur que je change ma décision.

"Bien, alors continuons la discussion pour laquelle tu es ici,'' ai-je dit, hochant la tête.

"Oui, votre altesse." il prit enfin un soupir de soulagement, échappant à la calamité qui s'était abattue sur lui.

"Comme je te l'ai demandé auparavant de faire des tartes à l'ananas mais de les remplir de couleur rouge pour qu'elles ressemblent à une tarte aux framboises." J'ai continué lentement pour confirmer. Et quand il a acquiescé je poursuivis, "Je veux que tu ajoutes de la poudre de poivron rouge dans celle que tu serviras à dame Isabelle."

Comme je m'y attendais, ses yeux se sont écarquillés à nouveau. Il était choqué d'entendre ce que je disais et secoua la tête de nouveau comme un tambourin.

J'ai haussé un sourcil et continué, "comme celui qui sert lord Killian, tu dois savoir qu'il est allergique aux framboises. Pourtant, tu as accepté la demande de dame Isabelle de servir des baies au dîner. Sais-tu que lord Killian pourrait développer une maladie grave à cause de cela ?

Et je ne te demande que de mettre un peu de poudre de poivre et pourtant tu as l'audace de me refuser, la propriétaire de cet endroit, duchesse de l'empire de forchestire.

Tu dois reconsidérer où se trouve ta loyauté Marcus." 'si ce n'est pas le cas, tu feras partie de ma liste noire aussi.' ai-je ajouté dans mon cœur.

Il s'est agenouillé à nouveau devant moi, "votre altesse, le plat était pour dame Isabelle, jamais dans mes rêves je n'avais envisagé de servir le plat à lord Killian."

J'ai ri, qu'il pense que je sois une idiote ou qu'il soit réellement l'idiot de croire que le plat ne serait pas servi à Killian.

Une fois, c'était une erreur, deux fois, c'était l'intention. Si des framboises se retrouvent dans le dîner de ce soir aussi. Alors Killian serait sûr que mon attention n'était rien d'autre qu'une façade pour lui nuire davantage.

Cela m'a fait penser que c'était la première fois une erreur ou que c'était aussi planifié pour salir mon image.

Mais je suis sûre que personne ne savait que j'allais prendre le petit déjeuner avec Lord Killian à ce moment-là.

"Je... Je m'excuse votre altesse pour mon ignorance. Je ferai comme vous dites, votre altesse." il a finalement accepté ma condition tout en étant réticent.

J'ai acquiescé "mais souviens-toi, personne ne doit être au courant, ou sinon tu souffriras à nouveau,"

"Oui, votre altesse. Je comprends," a-t-il répondu en s'inclinant à nouveau.

Enfin, j'ai acquiescé en satisfaction, "bien, tu peux partir maintenant."

"Merci de votre haute bienveillance." a-t-il accepté et s'est précipité dehors.

Juste quand il est sorti, toutes les servantes sont revenues, ainsi que Lina avec un homme qui la suivait.

"Tu as mis du temps Lina," ai-je commenté en regardant l'horloge, tout avait déjà pris une heure. Il était déjà 19 heures. J'étais en retard pour le dîner.

"Je m'excuse de votre haute bienveillance, nous attendions dehors la chambre comme vous l'aviez ordonné, votre altesse," a-t-elle répondu en s'inclinant.

'Oh oui, j'ai juste oublié cela.'

J'ai hoché la tête en signe de compréhension. "Mais je suis en retard pour le dîner. Je m'excuse de vous avoir fait perdre votre temps mais j'ai un rendez-vous pour le dîner avec lord Killian. vous devrez revenir ici demain matin" ai-je dit au maître d'hôtel qui s'est incliné.

"Ne vous excusez pas votre altesse. Je comprends. Je serai là tôt le matin." a-t-il répondu d'une voix aimable.

"Très bien alors, nous devons y aller maintenant." 'avant que ce serpent n'arrive là-bas.'

Ils ont tous acquiescé et m'ont suivi, deux à gauche et deux à droite.

C'était une belle nuit étoilée, l'étang brillait d'argent et tout l'endroit baignait dans le clair de lune. Tant de fleurs de différentes couleurs et odeurs ornaient le jardin de Killian.

'J'aurais aimé vivre ici avec lui. Sa chambre était juste majestueuse'

J'admirais le paysage lorsque j'ai entendu un éclat de rire.

Je me suis retournée juste pour voir Isabelle se dirigeant de mon côté en riant tandis que Cassius s'éloignait dans la direction opposée.

'Une bande de gens sans honte. Montrant à tout le monde leur comportement complice.'

Mais la scène m'a fait penser à ma vie passée, pourquoi je n'ai pas réalisé qu'Isabelle et Cassius étaient si proches.

Il m'avait demandé de la laisser continuer les devoirs de duchesse, mais c'était tout. Je ne les ai jamais vus ensemble, lors d'aucune occasion. Encore moins rire et parler comme ça en public.

Dans le passé, je pensais que Cassius ne me faisait pas assez confiance pour me donner les clés du trésor et du pouvoir ou qu'il me méprisait, c'est pourquoi il a donné le pouvoir à Isabelle pour me narguer.

Ce n'est que maintenant que je me rends compte à quel point ils étaient proches. Ont-ils juste utilisé moi et ma famille dans ma vie passée ?

J'ai serré les poings alors que la pensée me traversait l'esprit. Si c'est la vérité, je te ravirai tous les biens et le pouvoir qui étaient légalement les miens duc Cassius.