avant qu'elle ne meure

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"Norma, lève-toi" et le commandement fit merveille. Elle se leva droite comme un soldat.

"Pourquoi es-tu ici ?" demanda-t-elle à nouveau en souriant, les yeux devenus pleins de larmes.

'Je souris, alors pourquoi pleures-tu plutôt. Est-ce que je fais peur ? Je me le demandais lorsqu'elle déclara : "le bain est prêt ma dame." J'acquiesçai de la tête pour reconnaître.

Je m'étendis dans la baignoire avec contentement. Cet humble luxe m'avait manqué là-bas. Norma me frottait doucement et c'était si apaisant et relaxant. Je pourrais me rendormir ici. La manière dont elle masse mon cuir chevelu. On dirait que des années s'étaient écoulées.

Je gémis et elle s'arrêta. 'pas encore' marmonnai-je, irritée, et dieu merci, elle reprit après une pause.

Cette fois avec plus de vigueur. Elle me lava, et après un long moment quand je finis par sentir des plis sur ma peau, je sortis.

Elle m'aida à me changer pour une robe rose clair fraîche. Ah, le tissu frais et doux se sentait si bien sur ma peau.

"Bien, maintenant demande à Lina de préparer mon petit-déjeuner dans le jardin," dis-je en souriant à mon reflet.

Et cette fois, elle acquiesça et s'éclipsa sans écarquiller les yeux.

'On dirait que je progresse' je me félicitai pour le progrès.

"Norma es-tu sûre qu'elle a souri, peut-être qu'elle se moquait ?" demanda Kate, une autre servante de la Duchesse Marianne.

"Je suis sûre, vraiment sûre miss Kate" elle chuchota en retour d'un ton feutré. Craignant que la duchesse les entende et qu'elles soient ensuite punies.

"Mais qu'est-ce qu'elle mijote maintenant... ?" elles n'avaient pas la moindre once de respect pour cette cruelle Duchesse.

"on dirait qu'elle devient de plus en plus folle..." répondit Norma en regardant autour pour vérifier que personne n'écoutait.

"ou peut-être que c'est un piège" murmura Kate, les yeux écarquillés.

"que faites-vous ici, à chuchoter et tout. La Duchesse ne vous a-t-elle pas demandé de servir le petit-déjeuner" réprimanda Lina, alors qu'elle était la première femme de chambre et dame d'attente de la duchesse ?

Elles voulaient dire quelque chose mais se turent en voyant son visage furieux. Lina ne disait jamais de mal de la duchesse, quoi qu'il se passe.

Elles acquiescèrent et s'éloignèrent. afin qu'elles puissent faire leur tâche assignée. "Ce n'est pas si simple, Norma. Elle prépare définitivement quelque chose, retiens mes mots. Nous parlons ici de la Duchesse Marianne."

Elles continuèrent de chuchoter même en travaillant. Écoutant cela, Lina soupira. Elle ne pouvait pas leur en vouloir. Comme la duchesse les tourmentait toujours avec divers ordres absurdes. Cette dame était pleine de stratagèmes cruels.

Mais il y avait quelque chose qui avait changé aujourd'hui. Ses yeux, qui étaient si froids jusqu'à hier, semblaient chaleureux aujourd'hui.

Ou était-ce juste une illusion ? Elle secoua la tête. Cela ne la concernait en rien. Elle se contenterait de faire son travail pour lequel elle était là.

"Miss Lina, le repas est servi," dit Kate en venant vers elle. Lina acquiesça et alla appeler la duchesse.

Elle frappa légèrement à la porte et entra après avoir reçu une affirmation. "Dame Marianne, le repas est servi dans le jardin comme vous le désiriez" répondit-elle en inclinant la tête.

J'acquiesçai et la suivis jusqu'au jardin. C'était un magnifique jardin de roses, il y avait toutes sortes et toutes les couleurs de roses. Mais aucune autre fleur. On disait que l'ancienne Duchesse adorait les roses, donc le duc avait fait ce jardin spécialement pour elle.

C'était la raison principale. Je n'ai jamais aimé être ici. Je vais rarement au jardin par le passé. Une fois, j'ai même essayé de brûler ces plantes. J'étais jalouse même des souvenirs de l'ancienne Duchesse.

Mais maintenant, en y regardant de plus près, c'est un bel endroit pour passer du temps. L'odeur était également si bonne, je marchais doucement, flânant dans l'immense espace.

Profitant de l'odeur et me baignant dans le soleil. Je regardai l'étang aux lotus au loin et décidai d'y marcher après avoir pris le petit-déjeuner. Acquiesçant à ma décision, je m'assis et souris en regardant le petit-déjeuner.

Le thé était chaud, tout comme avant. Le petit-déjeuner était somptueux. Avec toute la variété de pains, de gâteaux, de sucreries, d'œufs, de salades. Oh ! Comme cela m'avait manqué.

En prison, on ne me donnait qu'un morceau de pain rassis et de l'eau froide. Manger une telle nourriture savoureuse après si longtemps me semble un luxe. J'ai savouré mon petit-déjeuner avec un sourire satisfait.

Les trois servantes me regardaient avec les yeux écarquillés. Tous les poils de leur corps étaient dressés. 'La Duchesse ne mangeait-elle pas toujours qu'un peu, cela aussi très élégamment. Et maintenant elle dévore la nourriture comme quelqu'un qui a faim depuis des âges. Et ses mouvements de main étaient aussi très rapides. Pas seulement ça, mais le sourire sur son visage était... il semblait réel'

Elles étaient tellement absorbées à la regarder manger qu'elles ne remarquèrent pas que j'avais déjà fini.

Je regardai les filles abasourdies me fixant. D'accord, j'admets, j'ai mangé un peu vite mais j'avais faim. Allaient-elles continuer à me fixer, pour tout ce que je fais maintenant ?

Je commençai à m'irriter mais je me maîtrisai au mieux et affichai un sourire. Mais toutes les servantes clignèrent des yeux, comme si elles ne pouvaient croire ce qu'elles voyaient.

Irritée, je fronçai les sourcils et elles affichèrent toutes un sourire triomphant. 'et elles me traitent de folle' m'exclamai-je et me raclai la gorge.

Toutes les servantes sortirent de leur stupeur et s'activèrent. Certaines débarrassèrent les assiettes, Kate demanda si je désirais autre chose et Lina s'inclina en me suivant lorsque je me levai.

En marchant vers l'étang, je restai là à contempler les fleurs qui poussaient dans la boue. Je me relèverais également de la saleté où l'on m'avait jetée.

Et pour y arriver, je dois juste garder une chose en tête. Je n'aimerai jamais le Duc Cassius. Mes yeux se glacèrent à la pensée de cet homme sans cœur qui était mon mari. Il n'a même pas jugé nécessaire de venir me voir une dernière fois quand je suis morte.

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