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Chapitre 24 : Primordial

 Alors qu'il s'amusait à supporter l'un de ses groupes préférer, Leam entends la mention de son prénom. Et pas par n'importe qui, il la reconnaît cette voix … Une sueur froide le parcourut, il n'eut pas le temps de se retourner que son oreille se retrouvait déjà entre les doigts de sa tortionnaire. Il bégaya alors de douleur :

— A-aaha aille aille ! Capitaine c'est vous ?!

— Bien sûr que c'est moi ! rouspéta t-elle. Alors toi, pendant que je suis portée disparus, tu te la coule douce en ville à écouter des idoles chanter ?! Tu ne sais pas combien je me suis fais un sang d'encre pour vous ?

Pendant que l'interaction avait l'air des plus spéciales entre les deux, Mylon et Marlène s'échangèrent un regard avant de tout deux hausser les épaules. Cependant, à y regarder de plus près Mylon crut le reconnaître. Argh, il était sûr de l'avoir déjà vu mais dans quelle circonstance ? Ces cheveux blonds, cette coupe sur le côté… C'était ces lunettes qui faisaient tâches, il ne se souvenait pas d'un chevalier à lunette. Surtout qu'il ne portait pas d'armure aujourd'hui, il était habillé d'un simple t-shirt blanc et d'un pantalon bleu… Mais oui, ça y'est ! C'était ce chevalier à l'allure princière et qui avait porté cette femme, la dernière des rescapés. Or cela ne l'enchanta pas, Leam l'avait vu cramer ces bandits. S'il le reconnaissait, cela deviendrait plus compliqué, de plus, il avait l'air assez proche d'Adamantine ce qui lui fit froncer des sourcil. Leam, lui, continua de son côté en grognant de douleur :

— Vous vouliez que je fasse quoi ? Que je revienne vous chercher alors qu'on aurait put se manquer ? Vous êtes là alors tout va bien maintenant, non ? J'ai pas le droit de me détendre moi maintenant, on en a aussi bavé nous !!

Voyant l'attitude un peu violente d'Adamantine, Emilie intervint mais fut directement stoppée par un regard des plus intimidant d'Adamantine, cela la fit faire demi-tour aussi tôt. Oh non, c'était une noble et elle n'allait pas s'en mêler. Pas besoin de devenir un dommage collatéral.

Suite à cela, Adamantine lâche Leam et souffle :

— Oui, oui c'est bon. Content que tu ailles bien !

— Moi aussi Capitaine, marmonna Leam se frottant l'oreille. Vous êtes bien parvenue à vaincre Lancelot alors ?

Adamantine laissa s'échapper un regard vif vers Mylon avant de lui rétorquer :

— Euh-Oui bien sûr ! Même s'il avait utilisé son don dans le passé, j'ai réussis à en venir à bout ...

Leam réagit ensuite en regardant Mylon, il ajusta ses lunettes et afficha un faux sourire.

— Je vois, dit-il. Et qui sont ces deux là ?

— Moi c'est Marlène ! répondit énergétiquement Marlène coupant Adamantine qui s'apprêtait à répondre pour eux.

— Marlène, Marlène, Marlène … marmonna Leam. Ah mais oui, tu la fameuse petite star !

— Une star moi ? Pourtant j'ai pas vraiment débutée mes aventures publiquement ...

— Mais non pas ça ! ria Leam. Je voulais dire que j'ai discuté avec tes parents, ta mère s'est vraiment fait un sang d'encre pour toi tu sais ! J'ai dû la retenir pour qu'elle ne saute pas de la charrette.

— Vraiment ?! J'ai encore plus envie de les revoir maintenant …

Mylon déposa gentiment sa main sur la tête de Marlène pour la rassurer :

— Ne t'inquiète pas, on les retrouvera à la prochaine ville. J'en suis certains !

— Et vous m'aurez toujours avec vous ! ajouta Adamantine cette fois-ci souriante. Je t'en ai fais aussi la promesse et je les tiens toujours !

Marlène les remercia alors mais de son côté, Leam portait son intention sur cet individue aux cheveux blancs. Il ne s'était pas vraiment présenté à lui, autant faire le premier pas. Il lui tendit ainsi la main avant de lui adresser :

— Ravi de vous connaître, vous êtes ? Je croyais avoir fais l'inventaire des disparus du village, pourtant je n'ai eu aucun retour sur une personne aux cheveux blanc…

Mylon ravala directement sa salive, qu'allait-il inventer pour se couvrir ? Devait-il dire la vérité ? Bon pas le temps de tergiverser, il lui serra la main et rétorqua :

— De même, je m'appelle Mylon. Je suis en fait-

— C'est une personne que j'ai rencontrée sur mon chemin ! intervint de justesse Adamantine. Il faisait partit d'un groupe d'aventurier qui a été décimé par des monstres, il en a réchappé de peu et j'ai dû utiliser un sort de soin sur lui. Mais c'était trop tard, d'où le cache-œil et le gant pour cacher les mutilations …

Leam regarda alors sa capitaine puis Mylon qui se mit à se gratter l'arrière du crâne en ajoutant :

— Je pense qu'Ada a tout dit, j'ai vraiment eu de la chance de tomber sur elle !

— Ada ? marmonna Leam. Bon, je vois ! C'est vrai que notre capitaine est une femme à tout faire. C'est vraiment la plus douée, la plus forte et la plus empathique de nos chevaliers. Bien qu'elle paraît très glaciale et stricte la plupart du temps …

— Ah bon ? s'étonna Mylon. Elle est sympathique en général avec nous pourtant …

— HUM, toussa Adamantine. Au lieu de parler de moi, on ferait pas mieux de prendre une table ? Tu voudrais te joindre à nous Leam ?

Leam ajusta suite à cette demande ses lunettes d'un air plus sérieux et regarda un instant nos trois personnages avant de s'excuser :

— Je vous rejoindrais peut être après ! Pour le moment, mes Neko-riwara d'amour m'attendent ! Moi, leur plus grand fan ne peux simplement manquer une de leur chanson, elles ont besoins de mon soutient !

Il retourna donc devant la scène où elles chantaient et se remit à les supporter avec ses bâtons lumineux dans les mains. Nos trois autres, eux, s'installèrent à une table où Marlène s'exprima au sujet de Leam :

— Il est bizarre lui mais je l'aime bien ! Il a l'air marrant.

— Ah Leam … souffla Adamantine. Et dire que c'est le plus fort de mes chevaliers alors qu'il est aussi …

— Obnubilé par les thérianthropes chanteuses ? dit Mylon.

— Oui, on peut dire ça … Il utilise même ses talents en dessin pour dessiner des choses très …

— Il dessine quoi ? demanda Marlène curieuse.

— Non rien oublie Marlène, bégaya Adamantine. Peut être quand tu seras plus grande …

Ils passèrent ainsi leur repas une fois de plus dans ce restaurant, un repas offert après que Mylon ait sauvé Emilie, la fille de la propriétaire. Arrivés au dessert, ils furent surpris par la personne qui vint les servir c'était … Kaebe ?! Ce qui fit exclamer Adamantine et le concerner la même chose : « Vous ?! ». Kaebe, lui, continua :

— Mais qu'est-ce que vous faites ici ? Vous m'espionnez ou quelque chose comme ça ?

—Non vous ! Que faites vous là ? objecta Adamantine. Je croyais que vous étiez un garde !

— Moi aussi, ajouta Mylon. Oh, à moins que …

— Pour votre gouverne, j'ai aussi une famille à aider ! J'aide ma mère avec Samael quand je le peux. Surtout avec tout ce monde aujourd'hui.

— Attendez, s'interposa Mylon. Ne me dites pas que vous êtes avec Samael les frères d'Emil-

— Qu'y a t-il ici ? intervint Emilie qui passait avec un plateau. Il y a une commotion avec mon frère ?

Kaebe et le groupe fut surprit, il était donc le frère d'Emilie. Enfin certainement un frère adoptif, la différence de couleur de peau n'était que flagrante. Kaebe demanda en même temps à sa sœur :

— Tu les connais ?!

— Bah oui ! C'est d'eux dont je t'ai parlée. Voici Mylon et Marlène, ceux qui m'ont sauvés de la bande de Bezos.

— Vraiment ?!

Il s'inclina alors pour remercier nos héros mais Mylon objecta :

— Pas besoin, dites vous qu'on est quitte. Grâce à vous notre amie a survécut elle aussi !

Kaebe souffla alors de soulagement, tout était bien qui finit bien alors ! C'était un soulagement pour lui. Il allait partir une fois leur commandes prises mais Marlène l'interpella par curiosité :

— Dites, comment vous avez finit ici ? Votre maison et vraie famille se trouve pas à Ozymandia ? Moi ma maman qui n'est pas là me manque vraiment donc j'imagine que vous aussi...

— Marlène ! gronda Adamantine. Ce n'est pas quelque chose que l'on demande comme ça …

— Ce n'est rien, objecta Kaebe. Je serais très content de lui partager mon expérience si cela peut l'aider.

Adamantine regarde alors Mylon qui acquiesce d'un signe de tête, il ne voyait pas le mal qu'il y avait. Lui même savait très bien qu'une famille ne se jouait pas qu'avec les liens du sangs mais pour Marlène, cela allait peut être lui servir d'exemple concret. Bien qu'elle les appelait déjà grand-frère et grande-sœur.

Kaebe s'installe ainsi à leur table, puis commence son histoire :

— Vois tu, quand j'avais 6 ans, j'habitais mes parents dans le royaume d'Ozymandia. Un royaume très aride où il ne pleut pas souvent et qui est situé dans un grand désert. Mes parents avaient alors décidés pour pouvoir nous donner à ma vraie sœur et moi une meilleur vie, de partir pour Eurasia. Le voyage fut rude et nous étions tombés sur beaucoup de problèmes, on avait choisit de passer par le chemin le plus court et souvent emprunté par des marchands. Cependant nous sommes tombés sur un grand groupe de monstre sans que l'on ait de vrai moyen de se défendre et …

Il fit alors une pause, ayant du mal à se remémorer les évènements mais continua quand même :

— Tous le monde s'est fait tué, j'ai vu mon père, ma mère et ma sœur se faire déchiqueter. Je réussis à fuir pour ma part mais cela n'allait pas le faire. Il restait un grand nombre de monstre à mes trousses et alors que je m'écroula de fatigue, c'est à ce moment qu'un groupe de garde de passage au pieds de la montagne intervint. Ils étaient justement dirigés par le père d'Emilie … S'en suivit alors une grande bataille où cet homme se sacrifia pour ma survie. Je …

— Vous n'avez pas besoin de continuer, dit gentiment Marlène. Cela à l'air vraiment de vous peiner …

— Non ce n'est rien, reprit-il. Il faut bien que je traverse cette épreuve, que je surmonte mon passé. C'est depuis ce jour que j'ai été adopté par sa famille alors que je croyais que j'allais me faire lyncher par celle-ci. Ils m'ont accueillis bras ouvert, Céléna m'a considéré comme son fils, Emilie et Samael comme leur frère. Je leur en serait toujours reconnaissant, je me suis aussi juré depuis ce jour de les aider car c'était à cause de moi que qu'ils l'avaient perdu, et qu'ils étaient dans ce pétrin financier. Je m'en sens toujours coupable …

— C'était donc ça, dit Mylon. J'ai moi même été adopté donc je peux comprendre cette envie… Vous êtes une bonne personne, sachez le. Je suis sûr que votre vraie famille et que l'homme qui s'est sacrifié pour vous en seraient très fiers.

— Me-merci, bégaya Kaebe tout en essayant de retenir ses larmes.

— Donc le sang n'est pas important pour former une famille c'est ça ? demanda timidement Marlène.

— C'est ça ! répondit Kaebe. Mais je pense que tu l'avais déjà compris non ? Tu les appelles bien grand-frère et grande-sœur, techniquement ce n'est pas qu'un surnom. Ils le sont vraiment à tes yeux je me trompe ?

Marlène réfléchit un instant avant de lui indiquer avec engouement :

— Oui c'est ça, je comprends maintenant ! Et en effet, je ne pourrais pas rêver meilleur famille !

Le cœur de Mylon et Adamantine fondirent quand ils l'entendirent, tellement même qu'Adamantine ne put s'empêcher de la caliner. Elle jubila en même temps :

— Ooooh, Marlène. Vient là !

Elle enfourna ainsi la tête de la petite dans sa poitrine tout en ajoutant :

— Pour moi aussi Marlène tu es la petite sœur que j'aurais toujours souhaité avoir ! Tu es ma petite-sœur oui …

De son côté Mylon sourit, lui qui la considérait déjà comme une petite-sœur ne s'en retrouvait que ravit. Cependant le poids sur son coeur ne fit qu'augmenter car il pensait toujours à cette séparation qui se profilait à l'horizon. Il fut cependant ramené à la réalité quand il entendu la plainte étouffée de Marlène :

— Moi aussi je t'aime grande-sœur mais tu pourrais me lâcher maintenant ?! J'étouffe !!!

Adamantine la lâcha alors en s'excusant, elle avait dut mal à contrôler ses émotions parfois comme lorsqu'elle voit un Piou, ce qui était plutôt étrange, elle n'avait jamais vraiment été comme cela avant. De plus, elle était surveillée de loin par un visage à lunette bien qu'elle ne s'en rendit pas compte car ce visage fut caché quand Emilie intervint à table :

— Qu'est-ce que tu fais planté là Kaebe ?! On a des clients à servir nous ! Me dis pas que tu leur raconte cette histoire encore !!

— Argh, tu ne me connais que trop bien, se plaignit Kaebe.

— J'avais raison alors ! Je sais que cela te peine, moi aussi père me manque mais ce n'est pas une raison pour t'en vouloir ! Tu n'as jamais eu à payer de dette, on sait tous ce qu'il aurait voulut et pourquoi il a agit comme ça. Tu devrais aller de l'avant, tu peux même partir si tu le souhaites.

— Ne t'inquiètes pas, je le sais ! Je resterais autant de temps qu'il le faudra : le temps que notre situations financière se règle !

Emilie gonfla alors les joues de colère et repartie avec Kaebe faire le service, on put aussi y voir Samael qui les aidait. Le repas se déroula ensuite pour le mieux, Leam n'ayant pas une seule fois passer à leur table. Il était trop occupé à soutenir le groupe d'idole tout en gardant un œil sur sa capitaine.

C'est dans des moments comme cela que Mylon, lui, ressentait une certaine joie, une joie de vivre comme un humain et parmi eux. D'être considéré normal bien que cela n'était qu'une façade : il le savait très bien. Il se rappela ainsi son état lors de son 18ème anniversaire, lorsqu'il était au bord du gouffre, sans raison de continuer. Il pensa aux petits Relins qu'il avait aider, eux qui lui permirent de trouver une raison de vivre mais ils en avaient trouvé de nouvelles maintenant ! Il y avait toujours sa vengeance mais cette fois-ci, il y avait Marlène et Adamantine. Rien que de passer du temps avec eux donnait sens à tout ce qu'il avait put endurer ou à ce qu'il endurerait. L'ombre se trompait, oui, comment pouvait il se faire trahir par elles ? Tient, il ne l'avait plus jamais revu depuis la dernière fois …

Cependant, à cette même pensée, un immense frisson le traversa. Quelque chose n'allait pas, le son, l'ambiance. Tout avait changé sans vraiment changé, c'est comme si une tempête allait frapper. C'est un drôle de pressentiment qui vint peser sur son coeur et le le fit ainsi regarder frénétiquement dans tous les sens, attirant l'attention de tout le monde. Il leur hurla en nage :

— Quelque chose arrive !!

— Qu-

Trop tard, Adamantine ne put lui demander ce qui n'allait pas que l'entièreté du restaurant fut prit sous une secousse après que l'on ait put entendre un vrombissement. Certaines personnes crièrent de terreur face à la surprise que ce fut. C'était comme si quelque chose venait d'exploser. Mylon activa rapidement sa capacité « Search » et il le vit à travers le mur, dans le ciel. Il resta un moment figé devant une telle existence, cette chose volait et son mana luisait d'une couleur arc-en-ciel. Cette forme, ces ailes, cela ne pouvait être qu'un …

— Dragon ! cria t-il. Tout le monde à couvert, il y a un dragon au dessus du bidonville !!!

On put alors entendre une seconde explosion puis des hurlements venir de dehors. Cette créature faisait feu sur la ville ! Ni une ni deux Mylon ordonna à Adamantine de garder un œil sur Marlène avant de se précipiter dehors. Celle-ci lui cria :

— Attends un peu, un dragon ?!

Mais il était trop tard, il était déjà partit dehors. Adamantine se mordit ainsi l'ongle d'un air frustrée pendant que l'on put entendre de nouveau des détonations venant de dehors. Cependant le son différait d'avant :'est comme si quelqu'un enfonçait la porte d'un château à coup de bélier. Elle se décida donc et se précipita elle aussi vers la porte suivit de Marlène, Leam s'y tenait déjà et lui quémanda pendant que les clients étaient en paniques :

— Qu'est-ce qu'on fait capitaine ? Il y a vraiment un dragon qui nous attaque ? Pourtant je croyais que-

— Pas le temps Leam ! Je l'accompagne dehors, les gardes ne pourront rien y faire même avec l'aide de Mylon !

Au même moment, de nouvelles détonations et des fracas se firent entendre. On pouvait même percevoir les cries de certains garde au niveau du mur. Cela décida donc Leam :

— Je devrais venir avec vous alors !

— Non ! Je veux que tu reste ici. Si cette créature crache une boule de feu dans cette direction, toi seul autre que moi pourrait l'arrêté ! Et garde un œil sur Marlène pour moi s'il te plaît !

Il n'eut pas le temps d'en dire plus qu'Adamantine sortie elle aussi. Il fit alors de même accompagnée de Marlène mais ne put voir la créature dans le ciel. Elle devait s'être déplacée… Leam put cependant apercevoir sa capitaine disparaître de l'autre côté du mur, se retrouvant ainsi seul avec Marlène dans un silence pesant parsemé de cries lointains. La petite fille vint couper ce semi-silence en essayant de briser la glace :

— Donc euuuh, tu dessines quoi toi alors ?

Leam écarquilla les yeux en la regardant bouche bée et ravala sa salive. Que lui avait dit Adamantine ? Il bégaya :

— Des-des fanfictions on va dire ?

— C'est quoi une fanfiction ? Tu peux me dessiner alors ?

— Oh boy … se plaignit alors Leam.

Mais revenons à peine quelques minutes en arrière : que s'était-il justement passer pour que Mylon et la créature disparaissent du ciel comme ça ? Et bien, dès que celui-ci sortit du restaurant, il put apercevoir dans le ciel ce dragon. Il était d'une couleur écarlate comme le sang, ses crocs prédominaient au niveaux de sa gueule et un drôle de miasme s'en dégageait. Ce dragon faisait au moins trois fois la taille d'un homme, voir quatre même ! Il avait fait feu sur certaines infrastructures pendant que des gardes tiraient au canon sur celui-ci en hurlant :

— Tirez, tirez vite ! cria un. Il faut l'abattre avant qu'il ne fasse plus de dégâts !!

— C'est ce que l'on fait, cria un autre. Mais nos canon ou nos flèches ne font aucun dégâts. Nous n'avons pas de mages pour nous soutenir et le capitaine n'est toujours pas rentré !

— Bien tenez bon alors ! On doit tenir jusqu'à ce qu'il revienne...

Voyant que rien ne blessait la créature et la panique des gardes, Mylon ne réfléchit point. Il utilisa sa magie de flammes bleues pour créer de petites explosions sous ses pieds et mains, se propulsant à une vitesse phénoménale dans les airs et vers la créature. Il réussit à la surprendre et vint la frapper de ses poings à plusieurs reprise mais rien ! Elle recevait un impacte, Mylon le vit bien car chaque coup la déplaçait mais il le sentit dans ses point, la peau de la créature était tellement dure ! Celle-ci riposta rapidement de boules de feu qu'il esquiva au dernier moment, de plus les gardes tiraient sur eux sans distinction… Et merde, à situation drastique, mesure drastique ! Il concentra le plus de flammes possible pour se propulser au niveau du coup de la créature, l'attrapant ainsi. Il la fit rapidement tournoyer avant de se jeter lui et elle de l'autre côté du mur.

Remarquant cela en venant à peine de sortir, Adamantine se précipita de l'autre côté elle aussi de peur de ce qui pourrait arriver à Mylon s'il affrontait seul cette créature. Quand elle put arriver jusqu'à eux, elle entendit directement la fin d'une incantation. C'était Mylon, sept épées de flammes bleues s'étaient formées au dessus de lui et pointaient la créature qui venait à peine de se relever. Cependant avant qu'il ne puisse faire feu, elle cracha une boule de feu qu'il n'aurait put éviter. Mais à cela Ada réagit rapidement, elle créa un mur de glace qui vint le protéger du projectile ce qui lui permit de terminer avec :

— … que celles-ci déferlent ! HELL-RAIN !

Ce fut un succès, les lames furent tirées sans que le dragon ne puisse les esquiver et le choc créa une grande explosion avec un écran de fumé. C'était l'un de ses sorts les plus puissants, un sort qu'il avait travaillé durement pour réussir à le maîtriser. En effet, celui-ci demandait un grand effort mental pour contrôler autant de lames en même temps. De son côté, Adamantine lui demanda :

— C'est bon, tu l'as eu ?!

Bien que Mylon fut surprit par l'arrivée d'Ada, il répondit froidement « Non, attention ! » avant de se précipiter vers elle, la poussant ainsi de la trajectoire d'un rayon d'énergie. Cette attaque fit fondre un bout de l'immense mur blanc derrière eux, prenant la vie de deux gardes au passage et de certains habitants. La fumée disparut de suite ce qui laissa nos deux héros en choc. Mylon grogna le premier :

— Même pas une égratignure ?!

— C'est impossible, bégaya Adamantine. Les dragons ne sont pas sensés être insensible à la magie … À moins que … !

Adamantine devint pâle, non cela ne pouvait pas être ça. Ils avaient un traité de paix avec eux. Pourquoi les attaquer maintenant ? Elle entra dans un désarroi immense et bégaya à voix haute :

— C'est, c'est un primordial ! Un des premiers descendant des dragons, ses écailles sont aussi dures que du diamant et sont insensibles à la magie.

Mylon fut paralysé, cela voulait dire qu'importe ce qu'ils pouvaient lui faire, il ne subirait rien ? Comment une telle monstruosité pouvait exister et pourquoi les attaquait ils si soudainement ? En parlant de lui, le dragon se tenait devant eux sur ses quatre pattes. La gueule ouverte de la bave s'en écoulait avec du miasme noir. Celui-ci poussa soudainement un crie strident, un crie si fort qu'il assourdit tous ceux présents tout en faisant vibrer leur cage thoracique. Cependant ceci ne fut le plus horribles car chaque individu que ce soit les gardes, Mylon ou Adamantine purent entendre raisonner dans leur esprit le râle du dragon :

— TUER, TUER, TUER, TUER, TUER TOUS LES HUMAINS !!! Brûler, déchiqueter, liquéfier … Je dois anéantir cette espèce, ces nuisibles qui consument la planète !!! Pour le m-mA1&-itr-tr-treeeeeeeeee …

La seconde d'après, ils purent entendre un sifflement provenir de la gueule du dragon pendant qu'une lumière noire s'en échappait. Il allait faire feu et cela n'allait pas être n'importe quoi, c'était une énergie incommensurable ! Une telle concentration de mana, tout ce que cette énergie allait toucher finirait certainement en cendre ! Cela fit hésiter Mylon : devait-il esquiver avec Adamantine ? Mais s'ils le faisaient sans l'arrêter, la ville derrière allait être touchée et Marlène s'y trouvait… Que faire ? Il eut soudain une idée, dévier la direction du tire en le forçant à tourner la tête. Mais au moment où le dragon le vit bouger, celui-ci battu ses ailes, repoussant Mylon et permettant ainsi à la créature de s'envoler rapidement. Adamantine voulut alors aidée mais il était trop tard, le sifflement disparut laissant un silence pesant avant que le désastre ne s'abatte sur nos héros dans le désarroi. Le dragon cachait la lumière du soleil avec son corps, il n'y avait plus que cette lumière noire brillant dans le ciel et qui allait raser la ville. Adamantine marmonna ainsi :

— Il n'y a rien que l'on puisse faire, c'est trop t-