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Chapitre 19 - Excursion : Mylon et Marlène.

 Un ré-de-chaussez ravagé, les vitres brisées, les meubles en pièces et des morceaux de pierres plantés de partout. Tel était ce spectacle de désolation que nos héros avait devant eux. Après tant d'efforts pour rendre à l'endroit sa splendeur d'antan quelqu'un avait rapidement saccagé le rez-de-chaussée de la nouvelle maison de Mme Lépine. Marlène restait en choc face à ce spectacle tandis que Mylon et Adamantine eux inspectaient les alentours et que Mme Lépine, elle, ramassait une vieille photo d'elle et Hella, son âme sœur. La photo fut transpercée par un projectile de pierre qui effaça définitivement le visage d'Hella … C'est peu de temps après qu'Adamantine et Mylon revinrent dans le salon, celle-ci s'adressa alors à Angela :

— Mes craintes étaient avérées. C'est bien le groupe de voyous dont nous avons entendus parlé hier … Ils ont tagués le mur du symbole de la famille Wildsoar …

— Je suis désolé, ajouta Mylon frustré. J'aurais dût rester sur mes gardes même en ville, surtout après avoir entendu parler d'eux …

Mme Lépine laissa un blanc puis détourna le regard de la photo pour leur faire face. Elle répondit la voix faible :

—Ne t'inquiète pas, je n'ai pas non plus surveillée l'endroit même en ayant des capacités de détection du mana supérieur aux tiennes … C'est ma faute à moi, j'aurais dût penser au fait que rénover cette maison dans une partie de la ville si pauvre allait attirer la jalousie et les regards …

— Nous avons juste manqués de vigilance c'est tout, continua Adamantine fermement. Je m'en vais régler ce problème et ce, au plus vite. Je vais essayer de parler directement au Duc Wildsoar…

— Bien, acquiesça Mylon d'un ton tout aussi ferme. Pendant ce temps je vais enquêter dans la ville et la bidonville, si j'arrive à trouver où se terre ces maudits voyous je pourrais …

— Pas de meurtre ! lui intima Adamantine. Surtout si c'est bien le fils du Duc qui les dirige …

Elle s'inquiétait pour Mylon, elle savait de quoi il était capable puisqu'il avait tué tous les membres du groupe des cents. Surtout qu'elle avait bien remarquée une certaine noirceur au fond de son âme lorsqu'elle l'avait vu face au marcheur blanc et cette histoire de vengeance … De son côté Mylon la dévisagea et continua :

— Je ne suis pas bête non plus voyons, bien que de tels actes méritent une punition, tant qu'il n'y a pas meurtre ou viol je n'envisagerais pas le meurtre, je le promet. Je compte juste leur remettre les idées en places ….

— Oh ! C'est donc une aventure ? Je peux me joindre à toi grand-frère ?! Dit, dit ! Moi aussi je veux jouer les détectives comme dans ces histoires dans les livres.

Il prit alors une pause réflexive, c'était quand même une affaire dangereuse et après le laboratoire Elvadorien, Mylon s'était juré de ne plus jamais la mettre en danger … Enfin, ce n'était pas comme ça qu'elle allait devenir plus forte non plus. Il n'allait pas pouvoir la protéger pour toujours. Bien qu'il la considérait comme sa petite-sœur, leur chemin allait devoir se séparer quand ils retrouveraient ses parents. Cette pensée lui fit un pincement au cœur, surtout l'idée que cette séparation allait peut être arriver dans les prochains jours… Cependant Mme Lépine se joignit dans la discussion reprenant un ton bienveillant :

— Je vous remercie vraiment les enfants, vous êtes vraiment trop bons … Si seulement tout le monde était comme vous. Oh et pour la petite Marlène, tu devrais l'emmener avec toi. Elle n'a jamais explorée une vraie ville, ce serait un souvenir inoubliable pour elle. Tu pourrais la faire visiter en même temps que de les rechercher !

Mylon était toujours indécis et cela se voyait sur son visage mais Marlène sortit alors son arme secrète. Elle se plaça juste devant lui et se mit à le regarder en faisant de gros yeux tout mignons, un vrai regards suppliant … Il serra alors les dents et craqua :

— C'est bon, c'est bon … De toute façon je serais juste à côté de toi et ces voyous seront certainement plus faibles que des robots.

— Merci !

Elle agrippa Mylon et l'enlaça un moment pour le remercier. Il lui caressa alors gentiment la tête en retour mais ce poids sur son cœur, cette inquiétude d'une séparation ne disparut pas. Cependant, il le fallait à la fin s'il voulait poursuivre son hélant de vengeance …

Adamantine partit la première, elle se dirigea vers le centre de la ville pour rejoindre premièrement le bureau des gardes. Pendant ce temps, Mylon et Marlène, eux, partirent à la découverte du bidonville. Si rien cela ne donnait une fois passé au crible fin, ils allaient se diriger vers le centre-ville eux aussi. Mylon décida de commencer par les alentours du restaurant d'hier soir. Appréciant cette découverte et tout excitée, Marlène se mit à faire un monologue lorsqu'ils fouillaient les rues :

— Inspecteur Mylon et Marlène à la rescousse. L'air est humide étrangement, la recherche des voyous ne donne aucune suite. Dans cette rue : rien, dans celle là ? Non plus … Aucune trace des criminels alors qu'ils ont frappés il y a de cela pas longtemps. Je me demande comment ils ont fait ? C'était une attaque éclaire, heureusement qu'il ne sont pas tombés sur grand-frère, il les aurait détruit en quelque secondes. C'est comme chercher une aiguille dans une botte de foin par contre, la ville est grande et le nombre de gens : conséquents… Et vous grand-frère, que pensez vous de cette situation ?

Mylon sourit alors devant ce comportement, au moins elle arrivait à trouver du plaisir et s'amuser en se jouant un rôle. Autant ne pas la décevoir, il joua ainsi le jeux :

— Voyez-vous chère Marlène, le mana des individus n'est pas très bien traçable car chaque personne a le même niveau dans les parages. Hors je soupçonne que le coupable en possède un plus élevé au vu du sort lancé. De plus, au vu du tag cela devait être une sorte de menace ou de mise en garde ...

— Hmm je vois, vous pourriez essayer votre sort de détection mais ce serait un coup à tomber sur un garde à la place… . La seule solution serait de demander à des gens autours de nous !!

Mylon écarquilla des yeux face à l'idée de Marlène, pourquoi n'y avait-il pas pensé lui même ? Peut-être se voyait-il encore comme un démon, comme ce que les humains craignent et ce qu'ils ne veulent pas approcher… Mais le cache-œil et le gant le camouflait cette fois-ci, il n'y avait plus de problème. Il lui dit alors :

— Bonne idée ! Et si on allait au marché du bidonville pour voir ? Je crois que les marchands ont la langue bien pendue quand on a les fonds…

Il faisait référence au montant qu'il avait gagné auprès d'Alexandre. Ils l'avaient au final séparé en deux avec Adamantine. Chacun gardant sa moitié, il devait lui en rester une bonne trentaine, ce qui était énorme ! Ils allèrent donc sur une place où se trouvait différents stand gérés par des marchands vendant des légumes et des fruits mais aussi de la quincaillerie : des affaires de qualité assez basses, des bijoux plus que douteux ainsi que d'autres objets extravagants. Au milieu de tout ça, se trouvait une foule de gens faisant des aller-retour, marchandant essayant d'avoir les meilleurs prix. Marlène s'était mise alors à tenir la main de Mylon, sa main était assez moite et elle lui dit d'une voix tremblante :

— On fait quoi maintenant ? On va voir qui ?

— Peut être le premier venu ?

La tête de Mylon commençait à tourner, il n'avait jamais vu autant de monde rassemblé dans un même endroit, le fait qu'il portait un cache-œil n'aidait pas mais le fait qu'il passait inaperçue, comme un fantôme, c'était ce fait qui lui donnait un air de dépaysement. Enfin cela ne lui déplaisait pas d'être traité enfin normalement par les autres… C'est alors qu'une voix attira l'attention de Marlène :

— Allez venez, approchez ! Vous cherchez de quoi décorer votre Piou ? Vous en avez marre qu'il ressemble aux autres ? Alors vous avez sonnés à la bonne porte ! Bijoux, confiserie, accessoire, nous avons tous ce que votre Piou peut désirer ! Quoi de mieux qu'un Piou en bonne santé et chouchouté pour qu'il soit des plus efficaces ?

Marlène tira de suite la manche de Mylon en entendant cette annonce, elle le regarda dans les yeux et lui supplia :

— Ça grand-frère ! T'as entendus ? Ils vendent des affaires pour Piou ! Ce serait trop bien de ramener un cadeau pour Lazulis, surtout que je dois encore m'excuser auprès d'elle.

— C'est partit pour ça alors ! souffla Mylon en souriant devant l'intérêt de Marlène envers Lazulis.

Ils s'approchèrent ainsi du stand, il n'y avait étrangement que des femmes autours de celui-ci. Bien qu'elles regardaient les différents accessoires, celles-ci n'achetaient rien ce qui fit marmonner l'ami du marchand :

— Tu vois ! Je te l'avais dis que les gens du bidonville ne serait pas si intéressés, ce serait plutôt les riches du centre-ville qu'il nous faudrait viser …

— Je sais bien ! rétorqua l'autre. Mais vu que les Pious sont moins cher que les chevaux, je me suis dis qu'on pourrait aussi faire du profit ici …

C'est à ce moment que Marlène et Mylon arrivèrent au stand, ils étudièrent les articles sans arriver à se décider. Le marchand les interpella alors :

— Bien le bonjour ma petite damoiselle et monsieur, vous rechercher quelque chose en particulier ? Je peux vous aider à trouver si vous n'avez pas d'idée précise, nous avons plein d'articles pour Pious !

— Oh cool !! répondit Marlène. On cherche un cadeau pour notre Piou, vous auriez pas quelque chose qui pourrait servir d'excuse.

— D'excuse ? s'exclama le marchand surprit.

Il se secoua alors la tête pour répondre :

— Oh oui petite damoiselle, on a tout ce que pourrait rêver un Piou. Je vous conseillerais une confiserie fait d'azurins, c'est une plante qui pousse dans les montagnes, là où ils ont l'habitude de vivre. Ils en raffolent !

— Et combien est-ce ? ajouta Mylon.

— Et bien, en prenant en compte l'import, la confection et la revente cela coûte 50 pièces de cuivre ! Je sais que ça peut paraître cher pour les gens d'ici mai je vous assu-

— On va vous en prendre deux alors, affirma Mylon en lui jetant une pièce d'argent.

Surprit par la vitesse de la transaction et du marchandage, le marchand attrapa d'une façon paniqué la pièce. Mylon prit alors du stand deux des confiseries, elles étaient cylindriques et enroulées dans un tissus grisâtre. C'était vraiment doux au touché ! Pendant ce temps l'ami du marchand attrapa son collègue par la manche et lui chuchota :

— Je crois qu'on a dégoter de bon clients !! Il faudrait vite les fidéliser avant qu'ils partent ou essayer de leur tirer un peut plus de sous, ils sentent le fric à plein nez …

— C'est ce que je comptais faire, chuchota alors l'autre.

Il se retourna vers nos deux héros et continua :

— Si vous tenez tant à votre Piou, cela vous intéresserait-il plus d'article ? Nous avons des accessoires de la plus grande qualité vous savez …

Mylon regarde alors ce qu'ils proposent et un article à 3 pièces d'argents lui attire l'œil mais il n'en a pas vraiment besoin. Il leur dit alors :

— Une scelle serait intéressante tient, oui, mais nous n'en avons pas vraiment besoin …

Il se montre exprès très hésitant en se tenant le menton et en en tapotant son bras droit des doigts. Le marchant se précipite alors voulant fidéliser ce nouveau client :

— Je peux vous faire une réduction de 25 pièces de bronzes sur cette scelle si vous le souhaitez !

— Hmm, je ne sais pas … Ça fait beaucoup quand même …

— 50 ! Une réduction de 50 pièces d'argents ! clama l'autre dans la précipitation.

— Hmm, marché vendue ! (Oui il s'est trompé dans l'expression)

Mylon fit mine de sortir l'argent de son sac mais s'arrêta entre temps, il fit aussi mine d'hésiter ce qui mit en panique les marchands mais il continua :

— Je veux bien sinon la prendre pour 3 pièces d'agents mais avec un supplément si possible !

— Un supplément ?! s'étonna le marchands.

— Oui mais rien de matériel ne vous inquiétez pas … Ce que je recherche c'est une information !

— Une … Une information ? dit le marchand en échangeant un regard avec son ami. Oui bien sûr ! Nous avons beaucoup d'informations sur cette ville ! Cela fait bien un mois que l'on essaye d'y vendre nos produits… Mais quelle type d'information en particulier ?

— Cela concerne les voyous qui sont présents en ce moment dans le bidonville.

Cependant, l'homme se crispa, le bruit de foule disparut et Mylon put remarqué un trou dans la foule autour de lui. Tout le monde s'était écarté en l'entendant les mentionner. Leur visage criait ce sentiment qu'il connaissait si bien : la peur. Il se retourna vers le marchand qui commençait à ranger ses produits comme s'il voulait partir, celui-ci dit à Mylon d'une voix tremblotante :

— Non j-j-je suis désolé … Nous ne s-s-savons rien sur eux, on ne veut pas d'histoire. Si vous êtes content de vos achats alors partez !

Il se mit alors frénétiquement à regarder aux alentours de la masse mais ne vu rien. Mylon décida alors de sortir les gros moyens, il dit en sortant plus de pièces :

— 6 pièces d'argents, le double de ce que vaut votre scelle ! Je veux juste savoir où je pourrais trouver leur repère dans la ville …

— Six ?!!! Pensa le marchand. Ça me ferait le triple du prix auquel je l'ai eu … Argh, c'est tentant … Mais …

Il attrape alors rapidement par le col Mylon, prend de sa main les 6 pièces d'argents et lui chuchote quelque chose à l'oreille. Une fois fait, il lui balance la scelle et se précipite avec son collègue vers le centre-ville.

Marlène qui avait alors assistée à la scène sans rien dire, lui tira le pantalon pour lui demander :

— C'est bon ça a fonctionné ?

— Oui, ton idée a fonctionnée. Bien que les gens ont vraiment l'air d'être effrayés par eux. Ce qui me laisse douter du bon fonctionnement du système des gardes de cette ville …

— Hmm, génial en tout cas ! T'as été trop fort pour la négociation, c'est donc ça le pouvoir de l'argent ?!

Mylon ria alors légèrement avant de lui répondre :

— Tu sais, je n'avais jamais fais ça. C'était de la pure improvisation, je suis sûr qu'un expert s'en serait sortit en payant moins …

Ils se dirigèrent ensuite vers la maison d'Angela pour déposer ce qu'ils avaient achetés. Mylon avait bien obtenue la position de leur repère mais il avait besoin d'une carte en plus pour s'y retrouver. Sur leur chemin, non loin du restaurant d'hier, ils entendirent une altercations, des voix assez fortes provenaient d'une ruelle. D'habitude cela ne l'aurait jamais interpellé sauf que dans ce cas, il crut reconnaître une voix, celle d'Émilie, la serveuse de ce même restaurant… . Il s'arrêta alors juste au coins de la ruelle avec Marlène, il posa sur le côté la scelle et chuchota à la fillette :

— On va chuchoter dorénavant, on prends la température et on agit après mais je crois savoir ce que c'est-

Il se fit couper par la voix d'un homme, elle portait assez loin et on pouvait l'entendre clairement dire :

— Tu sais bien que l'on vous avait laissé une semaine pour trouver l'argent. Il est où maintenant ?! Tu ne veux pas nous fâcher quand même, je sais que tu as reçus des clients hier soir …

— Je n'ai rien à vous donnée ! répondit Émilie d'une voix tremblante. Aller plutôt racketter les gens riches que les pauvres, ce sera plus efficace ! Je l'ai déjà utilisé pour éponger nos dettes ...

— Je crois qu'elle a pas compris Bezos, dit alors un autre homme. On t'avais prévenue petite, que si tu ne nous payais pas en liquide, on allait te faire payer autrement.

Ce même homme sortit une dague et la plaça sous le coup d'Émilie qui se mit à trembler, ils l'avaient plaquée contre le mur. Marlène remarqua un fort dégoût sur le visage de Mylon, intriguée elle lui chuchota :

— Dit grand-frère, ils comptent lui faire quoi ? On devrait pas intervenir ?!

C'est alors qu'un troisième individu commença à mettre la main sous la jupe d'Émilie qui, elle, pleurait en silence. Ils étaient quatre autours d'elle et tous habillés d'un même blouson avec un insigne bien précis brodé dessus …

Des déchets, des chiens, des êtres plus bas qu'un humain, voilà ce qu'ils étaient, c'est ce que pensait Mylon. Ses dents crispés, son œil rouge brillait à cause du mana qui s'échappait de son manque de contrôle. Il grogna alors à Marlène :

— J'y vais, reste bien en retrait on ne sait jamais et sort ton lance-pierre au cas où ils te remarqueraient. Je compte sur toi …

— Compris mon capichef !

Mylon s'avança alors lentement dans la ruelle, son mana s'échappant, l'air ambiant autour de lui était devenue chaud, très chauds ce qui poussa l'un des hommes à détourner son regard sordide et à regarder dans sa direction. Surprit il cria :

— Oye, Bezos !! Y'a un gars qui à l'air de vouloir jouer les héros ici.

Bezos qui était le plus grand et mieux bâtit du groupe de quatre se détourna de la fille pour lui faire face, un troisième vint les rejoindre tandis que le quatrième resta près d'Émilie tout en gardant la dague sous son coup. Mylon fut le premier à s'exprimer dans cette allée lugubre :

— Cela peut se passer de deux façons, un, je vous bat jusqu'à ce que vous me suppliez d'arrêter. Deux, vous repartez gentiment et promettez de laisser cette fille tranquille.

Le groupe de voyous se mit alors à rire aux éclats, l'un d'entre eux dit :

— Attendez, il est sérieux ? Ce gringalet et borgne croit pouvoir nous battre ?!

— Sais-tu au moins que nous sommes soutenus par le fils du Duc ? pouffa un autre en riant.

— Et dire que je voulais respecter Adamantine et ses convictions en choisissant une approche des moins violentes …

Il fit alors craquer ses poings en continuant de s'approcher d'eux, Bezos dégaina une machette et dit en le pointant :

— Allez y les gars, montrer lui qui sont les Wilds !

Les deux sortirent alors des dagues et sautèrent sur Mylon qui grommela :

— Beaucoup trop lent …

Il évita alors le coup de poignard du premier, attrapa son bras, le désarma avant de le jeter contre le mur en emportant le deuxième et les écrasants ainsi contre. Ils tombèrent inconscient sur le coup. Bezos se mit à trembler un peu mais refusant cette vision, il se jeta à son tour sur Mylon, abattant sa machette. Mais une fois de plus Mylon esquive avec aise et dit en même temps :

— Vous ne valez même pas la peine que j'utilise ma magie …

Il frappe alors dans le ventre Bezos qui glisse tout en restant debout trois mètres plus loin. Cette résistance surprit alors Mylon, il ne s'attendait pas à ce qu'il puisse encaisser. Cependant, Bezos tomba un genoux à terre, le choc lui fit vomir de la salive. Se ressuyant la bouche, il balbutia :

— Co...-comment ? J'utilise de la magie d'augmentation physique et toi le borgne … En un coup … ? Tu utilises la même magie ?

— C'était donc ça… . C'est vrai que tu as un peu plus de mana que les autres, et ce à ton plus grand honneur. Je vais faire de même et utiliser la magie alors !

Il créa de suite un cailloux au bout de ses doigts qu'il fit tourner assez vite. Voyant cela, Bezos tenta désespérément de se relever et alors qu'il n'y arrivait pas et que son coéquipier restant était paralysé de peur, il lui cria :

— Mais fait quelque chose bordel !

Toutefois, Mylon tira ce rocher dans la tête de Bezos, l'assommant sur le coup. Il ne restait plus que le dernier, tremblotant avec sa dague. Il la lâcha de suite qu'Émilie et se mit à fuir. Mylon émit alors une plainte avant de le rattraper :

— Pourquoi le dernier se met toujours à courir …

Il agrippa sa tête puis le cloua violemment contre le mur, un peu trop même : le voyou commença à saigner du crâne .. Heh … Il était déjà inconscient ! Il n'y avait plus aucun plaisir à les battre maintenant.

Voyant que tous les "méchants" avaient étés vaincus, Marlène se faufila dans l'allée à son tour et demanda à Émilie qui était tombée au so l:

— Tout va bien madame ?

— Je .. Je … jubila la fille sous le choc. Il les a … à mains nues ?

Cependant Marlène put remarquer une flaque au niveau de ses pieds, elle provenait d'Émilie. Elle dit alors avec gêne :

— Oooh … Euuuh … Alors, j'imagine que ça peut être une réaction du corps quand on a peur ?

Mylon revint auprès d'eux, juste après avoir empilé les quatre Wilds non loin. Il s'agenouilla pour voir l'état de la fille et vu la même chose que Marlène. Il dit alors :

— Plus de peur que de mal à ce que je vois, tant mieux … Marlène tu pourrais l'aider à se nettoyer ? On ne va pas la laisser repartir dans cet état quand même …

— Okidoki grand-frère !

Il se retourna alors et se mit à réfléchir à un plan d'attaque. Marlène, elle, utilisa de la magie d'eau sur la fille puis de la magie de vent pour la nettoyer. Émilie s'adressa pendant le processus à Mylon qui leur tournait le dos :

— Vous … Vous êtes l'homme qui accompagnait la noble d'hier … Comment avez vous fait pour les vaincre ? Ils utilisaient de la magie de renforcement …

— Rien de plus simple pour grand-frère ! clama Marlène enthousiaste. Il est tellement fort qu'il arrive à bloquer des attaques d'orc à mains nue !

— À main nue ? rétorqua la fille encore sous le choc. Mais toi … tu arrives aussi à maîtriser la magie ?

— C'est que j'ai eu un bon maître vous voyez ! répondit Marlène.

— Comme elle le dit, ajouta Mylon toujours de dos. Tout le monde peut utiliser la magie mais si un enfant l'apprends assez tôt, il peut devenir assez doué avec. De plus, le niveau de mana grandit exponentiellement durant l'enfance. Enfin c'est ce que j'ai pus remarquer ...

Émilie reprit alors ses esprits et remarqua que Marlène lui avait enlevé son sous-vêtement pour le nettoyer. En panique et de gêne, elle l'attrapa rapidement pour le remettre. Elle se releva alors et leur dit :

— Me-merci beaucoup, je ne saurais ce que j'aurais fais sans vous …

Elle regarde alors un moment la pile que formait les hommes inconscient et fut prise d'une envie irrépressible. Elle écouta sa pulsion et se mit à savater ses agresseurs en les injuriant. Mylon et Marlène la regardèrent alors les yeux écarquillés. Mylon fut le premier à parler :

— Qui aurait crut que se cachait derrière cette apparence de gentille fille une vraie tigresse ?

Lorsqu'elle entends cela, Émilie se met à rougir, le sang lui monte à la tête et elle répond en bégayant :

— Non … C'est que je … Oh et puis … Ils le méritent quoi !

Elle ramassa alors avec hâte le panier qu'elle avait fait tomber et s'inclina devant eux tout en disant :

— Je vous remercie encore pour tout … Je ne sais pas vraiment comment je pourrais vous rendre la pareille…

— Ce n'est rien, rétorqua Mylon. J'avais déjà prévu de m'occuper de l'entièreté de leur groupe, ils ont saccagés la maison de notre amie.

— Ah je vois … mais quand même. Oh oui, tient ! Pourquoi ne pas revenir dans notre restaurant plus tard ? Je vous offrirais un repas. En plus, on a récemment eu un contrat avec un groupe de chanteuses et elles viendront après-demain midi si ça vous dit. À vrai dire, on compte sur ça pour rebooster la popularité de notre restaurant.

— Des chanteuses ?! s'exclama Marlène. J'en ai jamais vraiment vu ! On viendra c'est certains, pas vrais grand-frère ?

— Si le repas est gratuit pourquoi pas tient ? Bien que je n'aime pas être remercié, tu le mérites bien toi Marlène, pour être si courageuse !

— Oh, génial ! Merci grand-frère.

— Et bien c'est décidé, continua Émilie. On se revoit demain alors. Oh et faites tout de même attention, même si j'ai été témoins de votre force, le fils du Duc est réputé pour être vicieux. Il utilise souvent des stratagèmes pas très honorables …

Elle s'en alla alors en leur donnant un sourire ainsi qu'un signe de la main, ce que fit de même Mylon et Marlène. Cependant Marlène marmonna alors :

— Cette dame est très sympa … Mais pas aussi sympa qu'Adamantine ! Il faut que je fasse attention à elle. C'est grande-sœur qui doit se mettre avec grand-frère, pas une inconnue !

— Tu racontes quoi toi ? lui demanda Mylon.

— Ah ! Euuh non, rien ! C'est quoi le plan alors pour la suite ? On fait quoi des méchants ?

— J'ai une idée mais je pense qu'on va devoir se séparer …

— Mais pourquoi ?

— Cela va se corser un peu tu sais … Et tu ne veux pas faire tes excuses à Lazulis aussi ? En plus, on a cette magnifique scelle maintenant. Tu vas pouvoir t'entraîner à la monter.

Elle réfléchit alors un instant, jaugeant ce qui était le mieux et elle répondit alors :

— Oh oui, ça me va ! Je m'imagine la monter et partir en aventure avec elle. Moi et ma fidèle destrier, parcourant le monde à sa découverte !

Ils partirent alors en direction de la maison d'Angela, Mylon traîna derrière lui les quatre hommes inconscients. Il les avaient dévêtis de tout sauf du blouson portant l'insigne des Wildsoar. Il voulait leur faire honte et avait utiliser le reste de leur vêtement pour les ligoter. Lorsqu'il passait dans les rues comme cela, des citoyens se retenaient de pouffer de rire tandis que d'autres préféraient ne rien avoir à faire avec ça et se cachaient. Une vraie parade de la honte pour ces individus, bien qu'ils étaient inconscients. Cela fit aussi rire Marlène qui jeta ainsi quelque cailloux sur ces vauriens sur le chemin.

Mais revenons du côté d'Adamantine qui s'étaient elle rendue au bureau des gardes de ForteMarbre … (Enfin, dans le prochain chapitre !)