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Chapitre 18 : ForteMarbre

Deux semaines, c'était le temps qu'il s'était écoulé depuis que nos héros furent partis du hameaux en direction de ForteMarbre. Un voyage qui aurait dut prendre une semaine en prit le double à cause du mauvais temps qui les ralentit mais ils en profitèrent alors pour s'entraîner. Chacun bénéficiant du savoir des autres et surtout de Mme Lépine, l'ex-aventurière. Sur le voyage, Lily dût les quitter à la sortie de la forêt. Ne pouvant en sortir, elle donna un petit coup dans la tête de Mylon en le menaçant de ne rien faire à la nature avant de disparaître. C'est ainsi qu'ils arrivèrent peu de temps après, sous un grand soleil, devant l'entrée Sud de la ville de ForteMarbre. À la vue d'une telle cité Marlène s'exclama :

— Wow ! La ville est entourée de grands murs tout blanc !! J'avais jamais vu quelque chose comme ça ! Et toi grand-frère, tu es déjà aller dans une grande ville ?

— Non moi non plus, répondit-il en souriant face à l'excitation de Marlène. Cela a dut prendre du temps à construire de tels remparts …

Adamantine et Angela se regardèrent un instant avant qu'Angela lui donne permission d'un signe de la tête. Adamantine se mit alors à expliquer aux deux autres :

— Et bien figure toi qu'ils n'ont pas vraiment étés construis. D'après les livres les plus anciens, la ville fut construite et plus particulièrement taillée dans l'os d'une immense créature ayant autrefois habitée cette terre. Cependant, cela remonte tellement que l'on ne sait de quelle créature il s'agissait.

— Je n'en sais non plus pas plus, ajouta Angela de son côté. J'ai aussi lue des mentions à son sujet dans une bibliothèque d'Olathe mais elles n'en restaient que vagues ...

— Je n'aimerais pas tomber sur une telle chose en vie… répondit alors Mylon en scrutant lui aussi les remparts. Ça doit être compliqués à vaincre !

Cependant, ils s'approchaient de l'entrée ce qui le poussa à remettre son cache-œil et son gant pour cacher ses écailles. Ils arrivèrent alors dans une petite queue de charrette, deux hommes avaient l'air de faire le contrôle des arrivants ce qui inquiéta Mylon. Marlène, lui et Adamantine n'avaient pas vraiment de carte sur eux pour prouver leur identité. Mylon et Marlène n'en avait jamais eu pour le moment et Adamantine la perdit lors de l'attaque du village. Il voulut leur en faire part mais il était trop tard. Leur tour était enfin arrivé, l'un des hommes s'approcha, une lance à la main et il s'adressa à eux :

— Bonjour et bienvenue à ForteMarbre, je ne vous ais jamais vus auparavant. J'imagine donc que vous venez du hameaux ? Pour pouvoir rentrer il va falloir que l'on procède à une fouille de votre charrette et me présenter vos cart…

— Ohhhh ! S'exclama Marlène à la vue de l'homme et le coupant. Mais vous êtes tout mâtes Monsieur !!! Vous allez bien ? Le soleil vous a brûlé ?

Il y eut alors un moment de flottement, Adamantine et Angela regardèrent Marlène de façon anxieuse. Mylon lui ne semblait pas phasé mais c'est vrai que lui aussi n'avait jamais vu une personne de couleur de peau. Adamantine gronda alors Marlène :

— Marlène voyons ! Ce n'est pas pol-

Cependant elle se fit elle même couper par l'homme qui éclata de rire, il en laissa tombé sa lance. Alors qu'il se ressuya les larmes qui coulaient de sa crise de rire, il dit :

— On me l'avais jamais fait celle là !

— Excusez nous, dit Adamantine. Elle n'a juste jamais vu d'Ozimandien auparavant.

L'homme sortit alors de sa crise en répondantt :

— Non ce n'est rien, ne vous inquiétez pas. J'ai l'habitude avec les enfants, c'est vrai qu'on est assez coupé d'Ozimandia à cause de la chaîne de montagne.

Il posa alors sa main sur la tête de Marlène qui ,elle, laissait paraître une expression d'inquiétude sur son visage. Il continua :

— Ne t'inquiète pas va, petite demoiselle. Il faudra juste que tu fasses attention la prochaine fois. Les autres ne sont pas tous aussi compréhensif que moi tu sais.

Le deuxième homme, face au temps que mettait son collègue, arriva en l'appelant :

— Tout va bien Kaebe ? Les formalités ont l'air de prendre plus de temps que prévu.

— Ne t'inquiète pas Samael. J'allais justement leur demander leur carte d'identité.

— À propos de ça … dit Adamantine d'un ton hésitant. Nous avons malheureusement perdus nos cartes lorsque l'on s'est fait attaqué par des bandits.

— Si cela pose problème, j'ai quand même la mienne ! Ajouta Madame Lépine en tendant à Kaebe sa carte en bois.

Il étudia alors la carte avant de la lui rendre, il dit alors :

— C'est bon pour vous mais je crains que vos amis ne pourront pas rentrer, malheureusement…

— Et pourquoi ça ? demanda Mylon à Kaebe d'un ton déplaisant.

Cependant ce fut Samael qui répondit sur le même ton :

— Comme vous l'avez dit, il y a le groupe des cents qui a attaqué le village le plus éloigné de la capitale. On nous a alors demandé de redoubler de vigilance, en plus cela fait deux semaines qu'étrangement les attaques de monstres se font moins régulières.

Mais après un moment de réflexion, Kaebe s'exprima à Samael :

— Bon après ils ont un enfant avec eux et une femme âgée, je ne pense pas vraiment que se soit des bandits.

— Je sais bien Kaebe mais on a des ordres ! C'est malheureux pour eux mais ils vont devoirs…

Cependant ils purent entendre une voix provenant du haut de la muraille, tout le monde regarda dans cette direction. Ils purent voir devant le soleil battant une imposante silhouette, l'homme dit :

— Attendez une seconde, cette couleur de cheveux… Ne serait-ce pas … ?

L'homme sauta alors et atterrit lourdement devant le groupe ce qui fit sursauter leur Piou, Lazulis. Ils purent mieux distinguer l'homme qui tenaient une grande épée sur ses épaules. Il s'approcha et dit après avoir laisser échapper un grand rire :

— Ne serait-ce pas la capitaine Adamantine que je vois là ? Je savais bien que tu t'en sortirais, il y en à qui se sont fait un sang d'encre par contre. C'est quoi le problème ici alors ?

— Ah mais c'est vous Alban ! Oui je reviens de FarTown avec deux rescapés, vos hommes nous retenaient car nous n'avions pas nos cartes d'identités.

— Comment ça ? Rétorqua Alban.

— Vous nous aviez demander vous mêmes de ne laisser rentrer aucun individu suspect ou sans papier dans la ville cheffe, ajouta Samael en s'inclinant face à Alban.

Alban, lui, regarda Kaebe puis Samael d'un air songeur avant de leur dire :

— Vous n'étiez pas là quand les chevaliers d'Aladanne sont passés… ? Ah oui c'est vrai, c'était votre semaine de congé que vous aviez pris pour aider votre mère. Y'a pas de bile, ne vous inquiétez pas ! Tant que la situation est réglée, je vous prie alors de les laisser passer.

— À vos ordre chef Alban ! répondirent les deux en harmonie avant de retourner devant la porte.

Alors qu'Alban allait entamer une discussion avec Adamantine, il fut coupé par Angela qui s'était fait discrète depuis le début. Elle dit alors :

— Alban, Alban … Mais ne serait-ce pas ce rookie d'Alban aussi surnommé la Montagne ?

— Cette voix … serait-ce ... ? dit Alban avant de s'approcher de la charrette, il mit sa main au dessus de ses yeux comme pour mieux distinguer la silhouette se tenant à l'arrière. Il s'exclama :

— La vieille Angela ? Nooon ! T'es encore en vie toi ?

— Comment oses-tu ! s'offusqua Angela. Je te ferais dire que je n'ai que 58 ans voyons !

Alban recula comme effrayé par la vieille femme, il se tint alors la tête. Cela allait de surprise en surprise pour Mylon, Marlène et Adamantine qui ne s'imaginèrent pas une telle tournure. Alban s'expliqua alors en hésitant :

— Oh euuuh, tu sais quoi … C'est déjà un miracle dans notre royaume d'être en vie encore à 70 ans … Et euuh, surtout pour les aventuriers et ex-aventurier …Donc je me disais que voilà hein ...

— Vous vous connaissez vraiment ? demanda alors Marlène par curiosité.

— Moi et la vieille ? rétorqua Alban. C'était l'une des plus forte aventurière dans mon temps ! Hors des membres du groupe « Great Heaven » bien sûr. Et on a déjà fait deux trois quêtes ensemble on va dire …

— En effet, ajouta Mme Lépine. Mais tu oublies la partis où tu te faisais à chaque fois avoir et que c'était à moi de te sauver la peau des fesses hein ?

Alban recula d'un pas et fit un rire forcé, de gêne face à ses dossiers qui remontaient à la surface. Il lui dit alors :

— Oh tu sais j'étais jeune et insouciant … Ahah … Bon ! C'est pas tout mais je crois que l'on a mieux à faire. Surtout vous mademoiselle Adamantine, je crois que vous cherchez à savoir ce qui est advenu de vos hommes et des habitants.

— En effet, répondit Adamantine. Comme vous le voyez j'ai une petite ici qui est aussi très impatiente de savoir où sont ses parents.

— UmU, Umu, fit Marlène d'un signe de la tête.

— Je vois ça ! Je ne sais pas personnellement où chaque personne a été envoyée. Certains ont été relocalisés dans d'autres villes que la notre, vous devriez avoir accès à ces informations au niveau du terminale, dans le bureau des gardes de ForteMarbre. Par contre vous devrez certainement refaire vos papiers d'identités pour y avoir accès.

— D'accord je vous en remercie ! Rétorqua Adamantine. Je le ferais juste après avoir déposée votre amie à sa nouvelle habitation.

— D'accord, bon séjour dans notre cité en tout cas !

Il leur fit signe de la main pendant qu'Adamantine remit la charrette en route mais il se figea d'un coup et se dit :

— Attends la vieille va habiter ici ? Ohhh je le sens mal pour ma réputation …

Il se mit lui aussi en route pour regagner son poste mais une pensé vint alors le gagner :

— C'était qui le gars avec eux, il était bien silencieux … Et ce cache-œil, cachait-il une blessure ? Elle ne l'a même pas mentionner …

Il eut alors un frisson dans le dos, comme si quelque chose de grave allait se passer. Et il avait souvent raison, son instinct d'ancien aventurier ne le trompait jamais. Il se hâta alors de regagner son poste.

Nos héros rentrèrent ainsi dans ForteMarbre. Cependant alors que Mylon s'attendait à découvrir une ville fait de bâtiments taillés dans l'os de la créature, il découvrit en premier lieux un petit bidonville fait de maisons en pierre et en bois. Ils suivirent une carte de la ville que possédait Mme Lépine, la maison dont les clefs lui avaient été données se trouvait en fait à l'interstice entre le bidonville et le reste de la ville. Ils arrivèrent devant le lieux et Marlène fut la première à s'exprimer :

— C'est ici alors ? Hmm ça fait bien moins pauvre que le reste ça va … En plus les gens avaient l'air tristes plus tôt.

— C'est la triste réalité des choses, ajouta Adamantine. Dans une ville aussi éloignée, il n'y a pas assez de champs à disposition pour que tout le monde puisse travailler. Au départ, l'économie se faisait grâce aux aventurier qui séjournaient dans la ville mais maintenant que cette ère est terminée, les gens s'appauvrissent. Le problème c'est que l'on ne peut pas relocaliser tout le monde, cela prends du temps et des ressources. Les plus grandes autorités ont choisies de commencer par les petits villages les plus éloignés et en danger face aux démons. ForteMarbre n'est vraiment dans le haut de cette liste puisque la ville est encore auto-suffisante et reçoit des fonds spéciaux.

— Tu es bien informée... s'exclama Mylon. Enfin j'imagine que c'est normal pour une chevalière de rang de capitaine …

— C'est bien ça ! Si je veux pouvoir atteindre mon objectif, il me faut une connaissance totale du royaume. Si vous voulez même savoir, ces subventions sont en préparation face à la guerre. Ils comptent sur cette ville pour être le premier rempart face aux démons …

— Mais dans ce cas, c'est pas dangereux pour Mme Lépine de venir vivre ici ? Demanda Marlène.

— Allons bon ! Clama Mme Lépine. Pas besoin de vous inquiéter pour moi ... Et si on passait à l'emménagement plutôt ? Gardons les discussions sérieuses pour plus tard, on a du pain sur la planche !

Ils acquiescèrent avant de se mettre à déposer les affaires de Mme Lépine dans la maison. À première vu l'endroit avait l'air assez vieux et poussiéreux. Cependant l'état était plutôt passable, ils utilisèrent la magie pour nettoyer plus facilement les lieux tout en rangeant. Cela leur prit jusque la fin d'après-midi, le glas de fin fut sonné par un grondement de ventre de la part de Marlène. Ils décidèrent alors de s'en aller explorer les alentours et plus particulièrement le bidonville à la recherche d'un restaurant ou d'une auberge n'ayant actuellement pas de quoi manger. Les alentours avaient un air plutôt pauvres, certaines maisons étaient en ruines et l'air sentait la poussière alors qu'une humidité rendait le sol gadouilleux… Mylon s'adressa alors à Angela :

— Vous êtes sûr de vouloir vivre ici ? C'est beaucoup moins gaie que votre ancien hameaux … Et les gens n'ont pas l'air si enjoué ni réglos par ici … On dirait que c'est un peu malfamé.

— Tu t'en fais pour rien voyons, rétorqua-t-elle. Ça ne me dérange pas, j'ai vu pire dans ma jeunesse tu sais ! Et rappelle toi, j'ai réussis à maîtriser Lily alors que toi non, mon vieille âge n'impacte pas tant ma force …

Le ventre de Marlène grondait encore, elle était affamée et gémit alors :

— Mais on va vraiment trouver un restaurant ici ?

— Là ! s'exclama alors Adamantine en pointant un établissement. Cette pancarte, cela en est sûrement hein.

Ils se trouvèrent alors devant un restaurant fait tout en bois. On pouvait apercevoir une lumière provenant de l'extérieur mais le type de verre utilisé par les fenêtres ne laissait pas voir complètement à travers. Il n'y avait pas beaucoup de citadins dans les parages, étrangement ils s'étaient presque tous cloîtrés chez eux la tombé de la nuit et les seuls restant ressemblaient plus à de la racaille qu'autre chose. Marlène demanda alors :

— On rentre ?

Ils se regardèrent alors hésitant, ce fut Adamantine qui fut la première à se prononcer :

— C'est pas comme si on avait le choix de toutes façon, rien de plus grave que l'aventure du complexe Eldovarien ne peut nous arriver maintenant. Elle empoigna la porte et l'ouvra avant d'y rentrée suivit des autres. Un carillon sonna, la salle était illuminée par trois lustres surmontés de bougies. Cependant celle-ci était vide, il n'y avait pas un client à l'horizon. Derrière le bar se tenait une jeune fille dos à eux et qui était en train de ressuyer une choppe en bois. Quand elle entendit le carillon, elle se retourna en s'exclamant :

— T'es enfin de retour grand-fr… ?

Elle se mit à bégayer en lâchant la choppe, surprise à la vue de nos héros :

— Des … Des … Des clients ?!!! De vrais clients ?

— Euuh … Oui pourquoi ? Demanda Mylon encore plus surprit.

— Veuillez m'excuser ! Pardon, c'est qu'on en reçoit tellement peu de client en ce moment.

Elle ramasse alors la choppe dans un empressement avant de continuer :

— Allez-y ! Installez vous je vous en prie, je vais aller chercher des menus. Bien que je vous préviens qu'on a pas grands chose en ce moment …

Elle s'en va alors à l'arrière du restaurant laissant nos héros seul un instant, ils s'assirent au tour d'une table en bois. Adamantine marmonna alors aux autres :

— Je crois savoir ce qui se passe ici, les habitants qui se réfugient la nuit, les restaurants qui perdent leur clients … Il doit y avoir-

— Et voilà nos menus ! coupa la fille qui était revenue. J'ai prévenu la cuisinière que des clients étaient là alors ne vous inquiétez pas. J'en ai profiter pour rayer ce que nous n'avions pas, je vous laisse choisir. Appelez moi quand vous vous serez décidés.

Alors que la fille s'en allait, Adamantine l'interpela :

— Attendez, j'aimerais vous poser une question !

Elle se retourna alors, laissant transparaître une certaine inquiétude sur son visage :

— Je vous écoute, vous avez besoin de quelque chose en particulier ? Je peux vous l'amener si vous voulez…

— Non ce n'est pas ça, n'y aurait il pas un groupe de voyou qui agirait dans les parages en ce moment ?

À cette mention la jeune fille se mit à serrer son tablier en mordant ses lèvres de frustration et de peur, ce que notre groupe remarqua très bien. Elle s'exprima alors d'une voix faible :

— Vous … Vous avez vu juste … Mais ne vous inquiétez pas, ils ne viennent pas souvent ici …

— Et les gardes ne font rien contre ? demanda Mylon curieux.

— Ils mènent l'enquête mais ce n'est pas leur première priorité, surtout dans le bidonville.

— Hmm, cela ne ressemble pas à Alban ça, ajouta Angela. Soit on ne le met pas directement au courant, soit il a des choses plus importante à régler…

— Je … Je vais en arrière boutique, je reviens …

Elle disparaît alors rapidement les laissant une fois de plus seul. Marlène se mit à étudier le menu pendant que les adultes parlaient :

— J'avais donc raison, il y a bien un groupe de voyou qui agit. C'est typique de leur méthode, ils instiguent la peur pour éviter toute rébellion de leur victime. Cette jeune fille en est la preuve même …

— Moi ce qui me dérange le plus c'est l'inaction des gardes, ajouta Mylon.

— Moi aussi, s'il le faut j'irais voir demain aux bureau en même temps que de refaire ma carte, conclut Adamantine.

— J'avoue que je serais d'avis de résoudre ce problème au plus vite, ce serait le mieux à faire pour que je puisse mener une vie tranquille, dit alors Mme Lépine.

De son côté Marlène avait l'air tétaniser voir horrifier, elle avait lu une chose … Une chose qui lui fit réveiller un souvenir du hameaux. Elle demanda fébrile à Ada :

— Gr..Grande-sœur, dis moi … Ça ne se mange pas les Pious quand même ?

Adamantine laissa alors paraître son incompréhension en répondant :

— Si, tu ne le savais pas ? Je n'en mange pas personnellement car je les apprécie trop pour ça mais les gens en mangent quotidiennement.

Marlène rentra alors dans un état de choc, une pensée résonna alors dans sa tête alors qu'elle n'entendait qu'un sifflement de l'extérieur :

— Poitrine de Piou, Poitrine de Piou, Poitrine, de, Piou, poitrine de Piou, Piou, Piou, Piouuuuuu ...…

Elle se mit alors à crier en se tenant la tête :

— Aaaaargh naaaaaaaaan ! Pourquoi personne me l'a dit plus tôt ? … J'ai … J'ai mangée de la famille à Lazulis au hameaux !!! Je suis un monstre !

À cette affirmation, Mylon pouffa un rire ce qui mit Marlène en colère. Elle lui grogna :

— Tu crois que c'est drôle ? Et si c'était le père ou la mère de Lazulis ?! La pauvre, il faut que j'aille m'excuser auprès d'elle maintenant !!!

Mylon arrêta de rire et lui rétorqua :

— Pas besoin d'en faire un plat Marlène, tu sais les humains comme les démons pratiquent l'élevage. Tes parents élevaient des moutons non ? Tu sais qu'ils en tuaient certains pour les manger, c'est dans l'ordre des choses. C'est … Comment on appelle ça déjà ?

— La chaîne alimentaire ? dit alors Adamantine en réponse.

— Oui c'est ça. C'est comme dans la nature, les prédateurs ont besoins de nourriture et chassent donc. On réalise la même chose avec l'élevage, cela peut paraître cruel, oui, mais la nature l'est. Tu n'es pas un monstre pour avoir manger du Piou …

— Mais quand même ! s'offusqua Marlène. Faut que je m'excuse auprès d'elle !

— Si tu veux, si tu veux … souffla Mylon en souriant. Tu ne changeras pas d'avis de toute façon.

Ils choisirent alors leur plat et passèrent à table. Une fois terminé, la jeune fille revint accompagnée cette fois-ci d'une femme. À voir les similitudes physiques comme les cheveux roux ou encore le même grain de beauté à la joue, nos héros distinguèrent directement le lien de parenté entre les deux. La mère dit alors :

— Bonsoir messieurs-dames, j'espère que tout fut à votre goût ?

— Umu, marmonna Marlène. C'était même meilleur que la cuisine de ma maman !

— Je ne pourrais dire mieux, ajouta Mylon.

— Vous m'en voyez ravie ! Surtout que vous êtes les premiers clients du mois, je ne pouvais pas me permettre de vous offrir quelque chose de mauvais.

— À propos de cela, souligna Adamantine. Pouvez vous me dire ce qui se passe avec les voyous qui traînent aux alentours ?

— Ma fille vous en a donc parlé… ? C'est vrai que c'est à cause d'eux que notre situation a empirée mais ne vous inquiétez pas. Ce sera bientôt réglé ! Une fois que mon fils sera de retour de son poste du mur, je lui en toucherais deux mots, il pourra certainement nous aider en parlant directement à son chef…

— Je vois, rétorqua Adamantine. Mais je peux vous aider si vous voulez, je suis moi même une chevalière d'Aladanne. Je dois me rendre demain au bureau des gardes, je pourrais relayer l'information …

— Non pas ça ! objecta alors la fille. Vous allez empirer les chose …

Adamantine fut surprise par une telle réaction, pourquoi ne voulait-elle pas régler directement le problème de cette manière ? C'est la mère qui continua :

— Émilie a raison, n'intervenez pas s'il vous plaît, ce serait mieux que se soit directement le chef de la garde qui s'en charge…

— Et pourquoi ça ? intervint alors Mylon dans la discussion d'un ton un peu plus froids que les autres. Je croyais que tous les gardes de la ville étaient sensés protéger les habitants …

— C'est que …

La dame hésita alors avant de continuer :

— C'est le fils du Duc qui est à la tête de ce groupe, personne ne peut défier son autorité, enfin, personne n'ose. Le Marquis est très attaché à son fils unique, qui sait ce qui pourrait arriver si on défiait son fils ?

— Je vois … marmonna Adamantine en réponse. C'est vrai que Wildsoar est réputé pour être très imbu de lui même et de sa lignée. Il pourrait réagir violemment s'il apprenait que son fils était tombé dans de telles bassesses. Je lui en toucherais peut être particulièrement un mot.

— Mais comment ? s'étonna Émilie. Il parait que seul les nobles peuvent prendre rendez-vous avec le Duc de ForteMarbre, tellement il est … Vous savez …

Marlène se mit debout sur sa chaise pour prendre la parole à la place d'Adamantine, les étoiles dans les yeux elle dit :

— C'est qu'elle n'en a pas l'air comme ça dans cette tenue mais grande-sœur est une noble elle aussi ! C'est une Dandelion … Je crois ?

— C'est ça ! ajouta la concerné, toute souriante face à l'enthousiasme de Marlène. Je ne le crie pas sous tout les toits non plus…

À cette mention Émilie ne la crut pas directement mais sa mère par contre afficha une expression de choc, toute stressée elle s'inclina et dit :

— Veuillez m'excuser moi et ma fille ! C'est vrai que j'aurais dû m'en douter avec cette couleur de cheveux …

— Ne vous en faites pas voyons ! rétorqua Adamantine avec un sourire plein d'empathie. Si je voulais que l'on me traite comme tel, je me serais annoncée à mon entré. Vraiment, considérez moi comme un client normal, c'est ça qui me ferais le plus plaisir.

Elle se releva alors et son inquiétude disparut pour laisser place à de l'émerveillement. D'habitude les nobles ne venaient jamais dans de tels établissements et étaient réputer pour être très égocentriques et imbus d'eux même. La personne devant elle était tout le contraire … Elle dit alors :

— Merci, merci beaucoup de vous préoccuper autant pour des aussi petits gens que nous !

— Mais de rien ! Je ne fais que mon travail de chevalière…

Sur ces mots nos héros décidèrent de partir en payant un peu plus que ce qu'il ne devait à cette dame. Mylon n'avait pas refusé un tel geste, même s'il n'aimait pas trop aider des étrangers, il comprenait leur situation … Et il ne pourrait plus se regarder en face s'il les abandonnait comme ça. Après tout, jusqu'à aujourd'hui personne ne l'avait réellement abandonner et que dirais Sœur Liz ou encore sa mère s'il le voyait faire ainsi ? Elles lui avaient enseignées d'être bon envers les plus démunies, que la bonté était la qualité la plus noble qu'il soit et que les hommes ou mêmes les êtres vivants se distinguaient des sauvages par la compassion … . Cependant après tout ce qu'il s'était passé, il commençait à en douter. Il essayait tout de même de s'y tenir mais il rencontrait de en plus de difficulté, la bonté, le fait de ne pas vouloir se venger … . Cela avait amené à la mort de Jessie et James, deux enfants qui avaient encore la vie devant eux. Alors qu'il était perdu dans ses pensés sur le chemin du retour, Mme Lépine se prononça enfin au sujet de la situation :

— Et bien, ça m'a l'air bien compliqué toute cette histoire. Je vous aurais bien aidée mais le voyage m'a vraiment fatiguée et mon dos me fait vraiment mal en ce moment. Je pourrais compter sur vous pour régler ce soucie ?

— Bien sûr ! clama Marlène vaillante. Grand-frère et grande-sœur vont ne faire qu'une bouchée de ces voyous ! Comme ça tu pourras avoir la paix et tout rentrera dans l'ordre pour ces gens !

— Doucement Marlène, ajouta Adamantine. J'aimerais régler cette situation le plus paisiblement possible, j'irais demain au bureau comme je l'ai dis à la propriétaire. Je vais voir d'abord ce que je peux faire.

—J'ai vraiment de la chance de vous avoir les enfants ! Dit alors Angela.

Ils rentrèrent ainsi sans soucie à la maison de Mme Lépine, la journée de demain allait s'annoncer charger … Et en effet le lendemain matin vers six heures, l'entièreté de la maison fut réveiller par un vacarme : un bruit de verre brisé et de fracas de pierres. Ils descendirent alors rapidement et virent alors un spectacle de désolation ...