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Partie 4 (7)

Haha haha haha

"Quelle belle prise j'ai là ! L'enfant chouchou des ancêtres, l'élu," ironisa la sorcière du mal.

Babida fut bouleversé par la tournure inattendue des événements et recula de quelques pas.

"Qui es-tu, vieille et vile enchanteresse ?" Le bûcheron interrogea la mauvaise sorcière.

Haha haha haha

"Je suis la fidèle servante de mon seigneur, Edimo, le dieu du désastre," avoua la méchante employée du royaume des souffrances avec une voix effrayante.

"Si ce n'était de ta faute, il y a bien longtemps que mon maître aurait déjà conquis l'empire Batang. Il y a de cela quinze années, tu fis goûter la mort à la plus terrifiante de ses créatures : le monstre de la montagne interdite," précisa-t-elle.

"Mais cette fois-ci, le dieu de ruine est décidé d'en découdre une fois pour toutes. Hier vous avez pu témoigner l'avant-goût de peines encore plus atroces qu'il a en réserve pour vous, vos amis et le peuple Batang dans son ensemble," ajouta-t-elle.

"Le nouveau monstre et les impitoyables chauves-souris sont sur le point d'infliger d'insupportables souffrances à l'empire Batang si ses habitants s'obstinent à ne pas se prosterner devant mon maître, ni à le vénérer," dévoila la vile enchanteresse suivi d'un fort rire moqueur.

Le bûcheron qui l'écoutait dérouler le plan macabre de son gourou et brûlait de colère, la surprit en lui lançant sa hache en acier avec une force vivace sur le front, puis lui dit d'un ton railleur : "Tu parles un peu trop, vieille sorcière."

L'impact du tir était si brutal que la méchante enchanteresse resta immobile pendant un moment avant de tomber raide mort et que son corps fondît mystérieusement.

Juste après, le bruit répétitif d'une porte captiva l'attention de Babida. Il émanait du bout du couloir à gauche de la salle d'accueil.

Le bûcheron accourut à l'endroit même et il se trouva que le vacarme venait précisément de la chambre numéro trois. Il y avait quelqu'un de l'autre côté de la porte qui ne cessait de presser le poignet pour l'ouvrir mais sans succès.

Babida s'essaya aussi et appuya sur le bras de la porte mais c'était rigide. Lui non plus ne put ôter le verrou.

Et une fois encore, la personne à l'intérieur de la chambre secoua violemment le poignet de la porte mais celle-ci resta indéboulonnable.

"Ah, je pense avoir compris. La vieille sorcière y a sans doute séquestré la belle demoiselle et son oncle, puis jeté un sort sur la serrure afin que personne ne puisse y entrer ou en sortir," déduisit l'élagueur.

"Eh ben, vérifions si le charme peut résister à la lame tranchante de ma hache !" dit le bûcheron qui serra son poing droit, dans lequel il tenait son arme, encore plus fort.

Il recula d'un pas et plissa les cils pour faire monter sa colère. Il leva ensuite sa hache herculéenne en acier de cinq kilogrammes en l'air et relâcha toute la fureur en lui en cognant de toute sa force le poignet ensorcelé de la porte qui se brisa en mille morceaux.

Trrrrrrrrrrrrrrrrr

La porte s'ouvrit en grinçant alors que le mauvais sort qui l'en empêchait, était vaincu.

"Babidaaaa!" s'écria la jeune demoiselle Suzie.

Elle se hâta vers l'élagueur et bondit sur lui. La belle amoureuse l'attrapa par le cou et se mit à pleurer.

Babida laissa glisser sa hache de sa main et elle tomba par terre. Il enlaça son amour Suzie par la taille et ils échangèrent un intense moment d'affection. 

Hum hum!

Oncle Bibi racla sa gorge pour rappeler qu'il était présent, contraignant ainsi les deux tourtereaux à descendre précipitamment de leur nuage. Ils cassèrent conséquemment l'embrassade.

"Mon Commandant, que les ancêtres soient loués ! Vous allez bien," s'adressa Babida au vétéran de l'armée imperiale, oncle Bibi.

"Merci, brave combattant ! Tu viens de nous sauver d'une mort certaine," répondit l'homme mi-âgé à l'élagueur.

"Quittons à présent cet endroit, mes enfants !" ordonna-t-il ensuite à sa nièce Suzie et à Babida.

Le bûcheron ramassa sa hache au sol et les trois compagnons se mirent sur le départ. Ils sortirent du couloir de la chambre numéro trois et arrivèrent dans la salle d'accueil.

"Attendez une minute ! Suzie, je pense bien que ce foulard t'appartient," s'exprima l'élagueur en se courbant pour se saisir de l'accessoire qui était par terre.

"Laisse-moi t'aider à le remettre sur la tête," dit-il ensuite à la jeune demoiselle.

L'amoureux attentionné se rapprocha de la belle Suzie et enveloppa son crâne avec le morceau de tissu bleu.

 

"Tu es encore plus sublime," lui souffla-t-il.

"Merci!" réagit timidement la jeune femme qui rougissait.

Tout étant à présent en ordre, ils sortirent de l'auberge. Ils levèrent les yeux vers le ciel et c'était déjà l'aube.

La première lune venait de passer.

À SUIVRE…

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