webnovel

[FR]Shoto Todoroki - Terroriste des Temps Modernes

« Un meurtrier de masse, l’appelait-on. Le terroriste des temps modernes » Je croyais que j’avais de la chance. Que j’étais différent. Que je pourrais vivre ma vie comme je l’entends. Mais les dés étaient joués depuis longtemps. « C’est amusant, tu ne trouves pas ? Je suis devenu tout ce qu’ils ont dit que je serai » -------- PATREON : patreon.com/Nar_cisseFR English version available on my account

Nar_cisse · Tranh châm biếm
Không đủ số lượng người đọc
125 Chs

Chapitre 70

Au delà de toute la jalousie qu'elle lui vouait, Shoto était l'élève de la 1-A qui inquiétait le plus Ochaco.

Ses Alter étaient puissants, et pire que ça encore : il en avait une très bonne maîtrise.

Il n'y avait eu aucun exercice ou entraînement qui lui ait jamais posé de difficulté : tout ce qu'il entreprenait, aussi bien académiquement que physiquement, il le réussissait à la perfection.

A priori, il était aussi excellent au corps à corps – l'infirmerie surchargée de ses victimes pouvait en attester. Mais Ochaco avait du mal à croire qu'un seul élève ait pu se débarrasser d'autant de personnes en seulement quelques minutes : même s'il était un génie des arts martiaux qui n'arrivait qu'une fois par millénaire, c'était trop farfelu pour qu'elle y croie.

Le plus probable était que des groupes s'étaient formés parmi les élèves et qu'ils s'étaient battus entre eux pour savoir qui garderait Shoto ; ainsi, ils auraient eu plus d'argent à partager. C'est ce qu'aurait fait Ochaco, en tout cas.

Shoto avait dû profiter de la confusion, et peut-être même utiliser un peu son Alter pour s'aider.

Il avait sûrement tout prévu depuis le début, même le fait qu'il n'y aurait pas de caméras dans le tunnel…

Quoi qu'il en soit, c'était sa seule chance.

Avec un Alter aussi longue portée que le sien, Shoto aurait juste à la menacer de la faire rôtir comme un porc pour qu'elle abandonne volontairement la partie. 

Pire, elle savait que lui plus que quiconque n'hésiterait pas une seule seconde à mettre ses promesses à exécution ; il était taré comme ça.

Une fois Shoto parvenu à leur hauteur, Midnight leur rappela les règles à voix basse et le temps imparti.

Elle s'éloigna ensuite pour rejoindre sa place sur le côté du terrain.

Ochaco regarda Shoto avec une nervosité visible, ses lèvres tendues en un sourire incertain.

Elle ne fut même pas surprise en constatant qu'il ne la regardait pas ; son sourire fondit comme neige au soleil. Ca ne servait pas à grand-chose, avec lui.

Elle suivit son regard, ce qui l'amena à se tourner à demi ; c'était la grande tribune VIP qu'il observait avec attention. Ochaco ne comprenait pas son intérêt ; les vitres étaient opaques et réfléchissantes, on n'y voyait rien que le double déformé du stade

Elle se gratta la gorge pour capter son attention : ses prunelles hétérochromes se posèrent sur elle.

Son regard était froid, presque ennuyé.

Comme d'habitude.

Ochaco avait beaucoup, beaucoup observé Shoto ; la quantité d'infos inutiles à son propos étaient grandes, mais les plus utiles - quoique rares - s'avéraient précieuses.

Et si elle avait bien comprit une chose, c'est que Shoto avait une faiblesse : son incroyablement démesuré égo. 

- Je me demande ce que ça fait, d'être né au sommet, lui dit-elle sur un ton désinvolte.

Du coin de l'oeil, elle le vit hausser les sourcils.

Ochaco fit mine d'observer les gradins d'un air désinvolte.

- Je veux dire, avec un Alter comme le tien, il n'y a aucune raison pour que tu perdes le Championnat. C'est couru d'avance.

Il ne réagit pas, mais quelque chose dans ses yeux s'alluma.

- Si j'avais ton Alter, par exemple, je gagnerai facilement aussi. (Elle haussa les épaules) C'est cool, hein, mais y'a pas trop de mérite là-dedans. Les gens se diront juste 'c'est bien le fils du numéro 2, ça'.

Ochaco croisa son regard.

Maintenant il l'observait avec une attention effrayante, l'intégralité de sa concentration focalisée sur elle. 

Ochaco aurait voulu déglutir, comme elle n'était pas sûre d'apprécier être vraiment vue, mais elle se retint, préférant lécher ses lèvres humides. Elle ne devait pas lui montrer qu'elle était nerveuse, sinon, il ne ferait qu'une bouchée d'elle.

- Qu'est-ce que ça fait, d'ailleurs, à ton père ? Moi, je ne sais pas si je supporterai d'être l'éternel numéro 2. Les gens disent que même l'ombre d'All Might est plus dense que lui. Peut-être même qu'il rest-

Ochaco sursauta. 

Elle avait à peine eu le temps de cligner des yeux que Shoto avait franchit la distance les séparant d'un pas.

Il était penché en avant, sa tête juste au-dessus de celle de la jeune fille. Ses épaules larges l'empêchaient de voir quoi que ce soit derrière lui ou ne serait-ce qu'autour d'eux : il était si grand, si large, si imposant, que, durant quelques terribles instants, le monde d'Ochaco se réduisit à lui et sa colère froide.

- Mid-Midnight n'a pas annoncé le début du m-

Shoto enroula sa main autour de son cou.

Ochaco sentit sa respiration se bloquer dans sa poitrine.

Il caressa sa gorge du gras du pouce, dans une lenteur qui ne manquait pas de la rendre tremblante.

Ses prunelles s'étaient réduites à deux fentes qui l'observaient avec l'attention d'un reptile.

- Je pourrai te briser la nuque, ici et maintenant.

C'était une simple constatation, entonnée sur le même ton qu'on emploierait pour parler de la météo.

Des gouttes de sueurs roulèrent dans sa nuque.

Ochaco aurait préféré qu'il hurle parce que, au moins, quelqu'un se serait rendu compte que ce n'était pas normal – qu'il n'était pas normal. Elle se demandait pourquoi personne n'intervenait, pourquoi- 

- … nos deux tourtereaux de la 1-A, qui se promettent certainement d'y aller mollo pour ne pas trop se blesser mutuellement !

Ochaco tira sur ses doigts pour essayer de lui faire lâcher prise, en vain.

Elle était si faible qu'il ne se rendit même pas compte qu'elle lui griffait les mains.

- Je te le dirai une fois, et une fois seulement (Sa voix était basse, son ton trop calme). Si tu ouvres encore une seule fois ta sale gueule au sujet de mon père, je te tue.

Il le ferait. 

Ochaco en était sûre, tant parce que son évaluation psychologique lui disait qu'il le ferait que parce que son regard – le calme dérangeant qui ne l'avait pas quitté depuis le début – était ferme, inébranlable.

Personne de sain d'esprit ne menacerait de tuer quelqu'un.

Encore moins avec un visage aussi neutre que le sien.

Lentement, elle hocha la tête. 

Il l'observa quelques secondes pour être sûre qu'elle avait bien comprit.

Enfin, quand il fut satisfait, il retira sa main de sa gorge, les enfonçant dans ses poches. 

L'ombre qui avait voilé son visage disparut, ses yeux reprenant leur éclat ennuyé habituel. 

Ochaco se gratta la gorge d'un air désinvolte pour essayer de se détendre et faire passer les larmes qui menaçaient de déborder sur ses joues.

Je suis sûre qu'il y a la trace de sa main sur ma gorge.

Elle l'imaginait rouge, horrifiante, indélébile.

- Je vois très bien ce que tu essaies de faire, Uraraka.

Il pencha la tête sur le coté, ses yeux se plissant jusqu'à former deux croissants de lune.

Souriait-il ?

C'est comme si les trente dernières secondes venaient de s'effacer de son esprit.

Les poils d'Ochaco se redressèrent sur sa nuque.

- Et ça marche, bien joué.

Il enleva sa veste, la jeta sur le côté.

Au lieu de l'impact, un nuage de sable jaune s'éleva comme un champignon.

- Ne pleure pas, surtout. Je déteste les pleurnichards plus que tout.

Midnight annonça le début du match.

Ochaco fléchit les jambes, se forçant à se calmer.

Ca va, ça va, j'ai juste fait une erreur. Son égo est une chose, mais parler de son p-

Elle n'eut même pas le temps de zipper sa veste qu'il était déjà sur elle : il lui envoya un crochet du droit qui passa à un cheveu de son menton. Surprise par sa vitesse, elle manqua de perdre son équilibre.

Elle voulut agripper son poignet mais il se déroba plus vite qu'elle ne pouvait réagir : un coup de pied dans la poitrine expulsa l'air de ses poumons et la projeta quelques mètres plus loin.

La foule exulta.

Ochaco cracha de la salive.

Il est bon, mais tu as déjà vu mieux. Concentre toi et tout ira bien.

- Un combat uniquement au corps à corps : c'est bien ce que tu cherchais à obtenir en m'insultant, hein ?

Il craqua sa nuque, leva sa main pour lui faire signe de venir.

- Amène toi

Ochaco serra les dents, s'enjoignant au calme. 

Il y avait un million sur le tapis : elle ne laisserait pas sa chance passer.

Même si mon opposant est carrément fêlé...

Elle partit à une vitesse qu'on aurait pas dû voir chez une élève avec tout juste quelques semaines d'entraînements sous le coude.

Elle enchaîna coups de poings, crochets, tenta le même coup de pied qu'il lui avait asséné plus tôt.

Shoto paria tout sans difficulté ; il attrapa son pied et la repoussa en arrière pour lui faire à nouveau perdre son équilibre.

C'était exactement ce à quoi elle s'attendait. 

Elle l'utilisa pour se propulser en une roue arrière, envoyant son autre pied cueillir la mâchoire de Shoto en reculant.

Il écarquilla les yeux, recula pour l'éviter.

Ochaco n'en démordit pas et, dès que ses semelles frôlèrent le sol, se propulsa à nouveau en avant pour ne pas lui laisser de répit. 

Elle sauta sur sa jambe fléchie, passa au-dessus de son épaule, fit un demi-tour pour enserrer ses cuisses autour de son cou et-

Shoto se recroquevilla comme une tortue et fit une roulade arrière pour finir dans le dos de la jeune fille.

Ochaco, toujours dans les airs, serra les dents en réalisant qu'elle n'avait plus appui sur rien et se retrouvait à sa merci.

Elle ne toucha même pas encore le sol qu'elle sentit deux mains agripper sa veste. Heureusement pour elle elle ne l'avait pas fermée : les poings s'enroulèrent autour de son col et Ochaco se tortilla pour s'en séparer plus vite, avant qu'il ne réalise son erreur.

Cependant c'est elle qui réalisa son erreur lorsqu'elle comprit qu'il ne cherchait pas à l'agripper mais bien à lui retirer sa veste ; il la laissa pendre à ses poignets et, en quelques geste rapides, s'en servit comme une corde pour lui ligoter les mains dans le dos.

Il la poussa du plat de la main et elle finit à genoux dans le sable, manquant presque de s'écraser tête la première dedans. La foule exultait : Ochaco, elle, lança un regard colérique à Shoto par dessus son épaule.

Il la toisait, mains dans les poches, ne prenant pas la peine de cacher tout le mépris qu'elle lui inspirait : il se tourna même sur le côté pour interpeller Midnight.

- Elle est immobilisée, là.

Midnight sembla hésita, jetant un coup d'oeil à l'adolescente pour voir si elle tenterait quoique ce soit pour s'échapper. 

Ochaco serra les dents, se préparant mentalement à ce qu'elle allait faire.

Si je m'arrête là je suis bordel de merde de foutue parce que ces putains de héros ne m'ont putain de pas vue sous mon meilleur jour et ça va me bordel de foutre en l'air pour l'internat et-

Elle se laissa tomber sur le côté, se roulant en position foetale.

Shoto la regarda avec curiosité, se demandant ce qu'elle essayait de faire.

Peut-être utiliser son Alter ? Cette fille est carrément OOC comparée à sa contrepartie du canon, ça m'étonnerait pas qu'elle ne 'tienne pas sa parole' pour notre match sans Alter.

Midnight voulu accorder le bénéfice du doute à l'adolescente, aussi elle attendit quelques secondes de plus.

Ochaco prit trois respirations brèves et intenses ; une fois qu'elle fut sûre qu'elle ne battrait pas en retraite, elle coinça sa main droite entre ses deux jambes, serra les dents et tira d'un coup sec.

Midnight eut un mouvement de recul : Shoto haussa les sourcils, ne s'étant pas attendu à ce que les évènements prennent une telle tournure.

Ochaco émit un grognement étouffé, ses dents s'enfonçant dans ses lèvres pour retenir le cri qu'elle voulait pousser. Ca n'était pas la première fois, et heureusement les tentacules de chaleur n'étaient pas aussi douloureuses qu'elles pouvaient l'être, mais c'était loin d'être la chose la plus agréable au monde.

La douleur irradiait en vagues de son épaule à son cou, se transformant en filets brûlants lorsqu'ils rebondissaient pour se répandre le long de son bras.

Elle se rassit, pliant ses jambes pour faire passer ses mains sous ses pieds et faire revenir ses poignets devant elle.

- Ochaco Uraraka vient de réussir l'exploit de se libérer en… se disloquant l'épaule ?

Present Mic, qui avait commencé sa phrase en criant comme à son habitude, l'avait finie sur un ton surpris. En off, il se tourna vers Aizawa, ses sourcils se confondant avec ses cheveux :

- Aizawa, qu'est-ce que tu donnes à tes élèves pour en faire des monstres pareils ?

Entre Shoto, Inaza et elle, la liste commençait à être longue.

Aizawa lui même secoua la tête, ne comprenant rien à ce qu'il se passait.

C'était une simple compétition, et ils étaient en première année : il n'y avait aucune raison pour qu'ils se donnent à fond comme si leur vie en dépendait.

- … je crois qu'ils se nourrissent juste les uns des autres

Dans le public, la moitié des personnes présentes hésitaient entre la perplexité et applaudir maladroitement. Son courage était louable, mais aller aussi loin… ?

Ochaco, après s'être débarrassée du nœud de Shoto à l'aide de ses dents, se remit l'épaule en place d'un geste sec. Son bras était toujours douloureux et chaud, mais c'était beaucoup mieux.

Shoto la dévisagea durant plusieurs longues secondes, avant de lui dire :

- T'es au courant que t'es vouée à perdre ce match, hein ?

Si c'était un match à mort, il l'aurait tuée il y a bien longtemps.

La voir se démener autant pour quelque chose dont l'issue était déterminée d'avance – et qu'elle perdrait, sans l'ombre d'un doute… 

- Ne me... (elle prit une grande inspiration, des gouttes de sueur roulant dans son cou rougeoyant)… sous-estime pas.

Shoto plissa les yeux, comme s'il la voyait pour la première fois.

Je ne comprendrai jamais les gens comme elle.

Elle se releva sur des jambes tremblantes, tituba comme un ivrogne sur un sol inégal, leva ses poings à hauteur de son visage.

Shoto lança un coup d'oeil aux tribunes VIP avant de se re-concentrer sur la tâche dont il devait s'occuper.

Inaza est louable parce qu'il sait comment utiliser son Alter au mieux pour servir ses convictions ; elle est stupide parce qu'elle pense qu'être résilient est tout ce qu'il faut pour parvenir à ses fins.

Shoto lui offrit quelques précieuses secondes de répit : ensuite, il s'abattit sur elle comme la colère des dieux.

Il lui envoya un coup de pied dans la poitrine qui lui fit recracher l'air de ses poumons : il enchaîna de trois coups bien placés, au genou, au ventre et à l'épaule.

Autour d'eux le public ne faisait plus un bruit : plus personne n'avait envie d'applaudir l'adolescent qui frappait la fille ô combien plus faible que lui. Pour la première fois depuis le début, Shoto Todoroki leur apparaissait comme quelqu'un de cruel : cependant, pour toute leur désapprobation, ne faisait-il pas uniquement ce qu'on attendait de lui ?

C'était ce tournoi – tout ce concept d'adolescents qui s'affrontaient sous leurs yeux jusqu'à l'évanouissement – qui était réellement cruel.

- Abandonne

Shoto n'avait vraiment, mais alors vraiment pas envie d'avoir à la traîner par les cheveux hors du terrain.

Ochaco, la respiration sifflante, était accroupie, une main remplie de sable cachée dans le dos.

Elle fléchit ses jambes, tendit son bras et-

Le pouce de Shoto exerça une pression douloureuse sur son poignet, la forçant à s'agenouiller devant lui.

Elle ne l'avait même pas vu venir. Encore.

- Lâche ça tout de suite si tu ne veux pas que je te le brise, susurra-t-il à voix basse.

Ochaco, le visage rouge et trempé de sueur, le toisa par-dessous ses cils. 

- Tu... me prends de haut, c'est ça ?

Sa respiration était hachée, ses expirations bruyantes.

Elle détestait détestait détestait la façon dont il la regardait : avec des yeux vitreux, comme si - alors qu'elle aurait dû accaparer toute son attention - il ne pouvait se résoudre à vraiment la voir. Ses yeux lui passaient au travers parce que, pour lui, elle ne valait rien.

Le pire ? Shoto regardait tout le monde ainsi.

Pour lui, Ochaco et tous les autres étaient des foutues pièces interchangeables.

- Lâche.ça.

Il appuya plus fort sur son poignet : Ochaco grimaça, préférant lui montrer ses dents serrées que de gémir de douleur.

Le sable s'écoula comme une rivière dorée entre ses doigts.

Ochaco observa Shoto du coin de l'oeil alors qu'il dispersait du bout des doigts les derniers grains de sable dans sa paume.

Elle laissa sa langue s'humidifier, n'avalant pas sa salive pour laisser une flaque se former dans sa bouche : elle pencha lentement sa tête en arrière, son menton se relevant imperceptiblement. Sa poitrine se gonfla, et elle pressa ses lèvr-

Ochaco fut projetée à terre plus violemment encore que les fois précédentes.

Son crâne frappa le sol dans un 'gong' qui lui rappela le clocher d'une église : une centaine d'autres petits 'gong' suivirent, se répercutant contre les parois de sa tête avant de se démultiplier dans une cacophonie infernale. Sa vision devint blanche, comme si une supernova avait explosé sous ses paupières. 

- …me cracher dessus

Ochaco voulait crier, mais elle n'arrivait plus à respirer.

- … putain de pauvres de merde-

Toujours aveugle, elle chercha à tâtons jusqu'à trouver ce qui compressait sa gorge.

Ses doigts s'enroulèrent autour d'une sorte de bâton – une bûche ? - et elle baissa ses mains, ses doigts rencontrant une surface sèche, froide et flexible. Il y avait quelque chose qui s'infiltrait sous son t-shirt, quelque chose de froid et humide comme de l'eau mais plus dur, plus compact.

Une partie éloignée, distante de l'Ochaco qui souffrait le martyr, comprit que c'était une jambe, une chaussure et de la terre.

- Abandonne ou je transforme ta trachée en soupe

Une peur irrationnelle s'empara d'Ochaco parce que - elle en était sûre - il le ferait sans hésiter.

- J'aban-j'aban-

Ses ongles grattèrent faiblement contre la semelle, essayant de la soulever de quelques pauvres millimètres.

De l'air- j'ai besoin d'-

Le poids sur sa gorge s'accentua.

- Plus fort, pétasse

Elle ouvrit la bouche ; le noir se substitua au blanc : les yeux d'Ochaco roulèrent dans leurs orbites.

Elle s'évanouit.