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[FR]Shoto Todoroki - Terroriste des Temps Modernes

« Un meurtrier de masse, l’appelait-on. Le terroriste des temps modernes » Je croyais que j’avais de la chance. Que j’étais différent. Que je pourrais vivre ma vie comme je l’entends. Mais les dés étaient joués depuis longtemps. « C’est amusant, tu ne trouves pas ? Je suis devenu tout ce qu’ils ont dit que je serai » -------- PATREON : patreon.com/Nar_cisseFR English version available on my account

Nar_cisse · Tranh châm biếm
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125 Chs

Chapitre 65 - Hunger Games

Dès le début de l'épreuve la foule avait tourné son attention sur l'entrée du tunnel, fébrile et excitée.

Il y avait bon nombre de héros, ce jour là, et les spéculations – en plus des paris – allaient bon train.

- Ce gosse est d'un prétentieux, dit l'un en secouant la tête avec gravité. Des gars comme lui on en voit passer tous les ans dans la profession ; ils font jamais long feu.

- J'aurai pu y croire s'il ne s'était pas mit cette restriction stupide de ne pas utiliser son Alter. C'est le fils d'Endeavor, vous savez ? Un jet de feu et tous les élèves dans le tunnel auraient été hors jeu. Mais maintenant…

Certains sentaient leur excitation retomber comme un soufflet raté, ne voyant aucune chance pour que le gosse aux un million ne réussisse à survivre ne serait-ce que les dix premières minutes.

- J'vous l'dis, si j'avais été avec lui dans l'arène, moi, j'en aurais fait qu'une bouchée de lui et son million.

Le coup de sifflet retentit et un paquet d'élèves sortit du tunnel.

Certains regardèrent Bakugo se hisser au sommet du peloton, hochant la tête avec approbation.

D'autres froncèrent les sourcils en remarquant qu'à part le groupe de départ – qui comprenait environ une quarantaine d'élèves – personne d'autre ne sortait du tunnel.

- Le gosse est stupide, se lamenta l'un, déçu. Il s'est laissé prendre en embuscade dans le tunnel : c'est fini pour lui.

Beaucoup secouèrent la tête, résignés à ce que la partie la plus excitante de cette première épreuve n'ait déjà été finie.

Les minutes s'égrenèrent, la quarantaine d'élèves passant l'obstacle des robots puis se précipitant dans l'épreuve du ravin.

Pourtant, personne n'était encore sorti du tunnel

- Vous pensez qu'ils se battent pour son cadavre ?, plaisanta à moitié l'un.

- Moi, fauché comme j'étais à quinze ans, je l'aurai bien fait, répondit un autre en souriant.

Ils étaient curieux, se demandaient si un groupe d'élèves ou seulement un seul avait réussi à dominer le champ de bataille.

Ils ne pouvait que spéculer puisque l'entrée du tunnel était sombre et que, de là où se trouvaient les gradins, ils n'entendaient rien non plus.

Aizawa observait la course en silence, ses yeux revenants de façon régulière à l'entrée du tunnel. Ses doigts pianotaient nerveusement sur la table.

- On devrait avoir un visio sur ce qu'il se passe dans ce tunnel, grommela Aizawa. Personne n'aurait dû laisser ces gamins seuls sans surveillance là-dedans.

Est-ce que je devrais expulser Shoto s'il perd contre d'autres élèves ? 

Le Championnat était tant une épreuve pour les élèves en filière héroïque qu'une opportunité pour ceux en générale. S'il échouait...

Et c'est là qu'une ombre sortit du tunnel comme une fusée, laissant de la fumée sur son sillage.

Il était difficile d'en distinguer les traits mais, peu à peu, la fumée se désépaissit

- Il semblerait que le premier élève à sortir du tunnel soit… Shoto Todoroki ?

Mic lui même était surprit, se penchant en avant pour essayer de mieux y voir.

Mais ces cheveux inhabituels et ce masque ne trompaient pas.

Des murmures étonnés parcoururent la foule. Ils se transformèrent en véritable brouhaha lorsque tout le monde réalisa qu'à part lui, personne d'autre ne sortait.

Au même moment l'écran géant retransmit les caméras en direct du tunnel : des corps jonchaient le sol à perte de vue, les visages plongés dans une obscurité inquiétante. Personne ne bougeait, tout était silencieux.

Aizawa écarquilla ses yeux imperceptiblement.

Mic avala sa salive bruyamment, posa sa main sur le micro.

- Est-ce qu'ils sont… ?

Nezu revint en trotinant dans la tribune, une petite tablette dans les bras.

- Non, bien sûr que non, les rassura-t-il, son éternel sourire aux lèvres. Seulement évanouis, rien de bien méchant. Recovery girl est déjà sur le chemin.

Il fit signe à Aizawa de venir le joindre.

- Tu devrais voir ça, Shota.

Mic mourrait d'envie de lâcher son poste et voir ce qu'il s'était tramé dans ce tunnel mais il ne pouvait pas, étant le commentateur attitré pour cette épreuve. Il jetait des coups d'oeils envieux à Aizawa, accroupi derrière Nezu.

Nezu relança la vidéo depuis le début de l'épreuve.

Dessus on y voyait Shoto écraser ses adversaires les uns après les autres sans jamais – jamais – faillir.

Ses mouvements étaient irréels, l'aisance avec laquelle il se déplaçait relevant du sur-humain.

Si on avait dit à Aizawa que toute la scène avait été chorégraphiée pour tourner un film, il y aurait cru.

- Comment est-ce possible ?, murmura-t-il.

Il ne savait pas ce qu'Enji lui avait fait mangé toutes ces années, mais il était certain que ça avait porté ses fruits.

- Il est rapide, tu ne trouves pas ?, s'exclama Nezu sur un ton joyeux, les yeux brillants. Vraiment très rapide…

Mic mourrait d'envie de les rejoindre, tirant sur ses cheveux.

Et l'expression de pure surprise sur le visage du perpétuellement stoïque Aizawa...

- Rahhhh !

Il ralluma son micro.

- Nous revenons après une courte pause.

Puis il l'éteignit et se précipita derrière Aizawa et le principal.

Ses yeux balayaient l'écran du regard, essayant de voir ce qui avait pu causer tant de choc et – oh.

Ses sourcils se haussèrent si haut qu'ils disparurent sous ses mèches blondes.

- Vous êtes sûrs que c'est la bonne vidéo ?

Mic avait de l'expérience en tant que héros et, de sa vie entière, jamais il n'avait vu un combat aussi déséquilibré.

Dire que Shoto battait haut la main les autres élèves était un euphémisme : c'était littéralement un massacre.

Il le regarda avec fascination faire une clé de bras à un élève et s'en servir comme bouclier humain.

- Pas très héroïque, grommela Aizawa.

- Très économe en énergie, contra Nezu.

Puis Shoto passa par-dessus la barrière de la foule, courant même horizontalement sur le mur pendant une seconde entière. Le visage de Mic se tordit en le voyant sauter à pieds joints sur un élève.

- Ouch ! Ca doit faire bien mal, ça.

Quelques instants plus tard Shoto se retrouva au coeur d'une foule immense, détruisant élève après élève. Il ne les regardait jamais vraiment même lorsqu'il les combattait (battait, plutôt) son attention déjà toute tournée vers le après.

Il anticipait, réagissait en conséquence, réduisait en cendres toute riposte.

C'était un véritable génie des arts martiaux.

- Il me rappelle quelqu'un, siffla Mic, l'air faussement innocent.

Aizawa lui jeta un regard en coin, voyant très bien où il voulait en venir.

- Je n'ai rien à voir avec ce - (Shoto attrapa l'écharpe d'un élève et s'en servit comme corde de fortune, l'utilisant pour en immobiliser un autre)… il le fait exprès.

Puis ils virent Shoto seul contre une marée humaine, faisant mordre la poussière à quiconque se dressait sur son chemin.

C'était d'une majesté et d'une violence inouïes.

Nezu fit accélérer le reste de la vidéo jusqu'au point où Shoto lança le disque de métal pour éliminer la dernière élève.

- Remarquable, dit Nezu, se balançant d'avant en arrière. Voyez comme il a lancé le disque avant même de se retourner ? Sa perception spatiale est tout bonnement hors norme. Oui, presque même surnaturelle

Aizawa jeta un coup d'oeil perplexe au principal.

- Un problème ?, s'enquit-il.

Les petits yeux noirs brillants d'intelligence se relevèrent vers lui.

- Shoto Todoroki semble être un élève d'une rare qualité, éluda-t-il. Fais bien attention à lui, Shota.

Et il repartit en trottinant sans leur laisser le temps d'ajouter quoi que ce soit.

C'est un conseil ou un avertissement ?

- J'aurai dû lui demander si on pouvait faire passer la vidéo, gémit Mic en tirant sur son visage d'un air dépité.

Il marcha à pas lourds vers son siège de commentateur, l'air abattu, avant de revêtir à nouveau sa persona de héros, son visage s'illuminant.

Il s'empara du micro, prêt à broder autant qu'il le pouvait :

- Shoto Todoroki bat tous les records en réussissant un exploit historique à Yuei : celui de battre, à lui seul et sans même utiliser son Alter, 241 élèves de seconde et ce en seulement dix minutes !

Le public était en liesse, le brouhaha devenant plus intense à chaque seconde qui passait.

- Nous pouvons d'ores et déjà spéculer sur le fait qu'au corps à corps, Shoto est un redoutable adversaire ! Pros de tout genre, il m'est d'avis qu'avoir un garçon comme lui à vos côtés serait une bénédiction (Les Héros hochaient la tête à ses propos, murmurant à voix basse). Cependant il lui reste encore à rattraper tout son retard pour ne pas finir éliminé dès le premier tour.

Une chose est sûre est qu'il assez surprenant pour que nous puissions espérer un retournement de situation de sa part. Sera-t-il à la hauteur de nos attentes ?

*

Dès que la fumée se dissipa autour de moi, j'entendis la foule hurler de joie.

Acclamez-moi, ne vous arrêtez pas.

Un sourire torve menaçait d'envahir mes traits. Je venais de massacrer une bande d'adolescents et en plus on m'applaudissait pour ça ?

C'est vraiment le paradis.

La montre dans ma poche sonna, signifiant la fin des dix minutes imparties.

Je pris de la vitesse avant de me sauter le plus haut possible : des flammes jaillirent de mes mains et mes pieds, me propulsant comme une fusée.

Le vent fouettait ma peau, mes cheveux se relevant en arrière. J'entendis les hauts parleurs s'allumer mais j'allais si vite que le son ne me parvenait que comme un bruit indistinct.

Si ce n'était pas pour le Sharingan qui ralentissait ma perception des choses, j'aurai vu flou.

En une poignée de seconds je me retrouvai devant la première épreuve, celle des robots.

Ils avaient quasiment tous été détruits, certains se retrouvant avec des membres manquant.

Une seule personne me venait en tête lorsque je pensais à un tel degré de destruction.

Je passai au-dessus de la zone comme une comète rouge, un robot géant dont il manquait les jambes tendant faiblement les doigts vers moi.

Je filai sans lui jeter un autre regard, mon attention toute tournée vers les petits points noirs à l'autre bout du ravin.

Les derniers finissent tout juste le ravin et les premiers sont sur le point de finir le champ de mines.

L'adrénaline me rendait presque nerveux : d'une seconde à l'autre, Bakugo pouvait franchir le tunnel. Je ne l'accepterai pas.

Projetant une quantité ahurissante de chakra dans mon Alter de feu, je serrai les dents, me préparant à ce qu'il allait suivre. Selon mes c-

- BOOM !

Un bruit d'explosion semblable à un missile détonant résonna, recouvrant tous les autres sons par sa suprématie.

Mes flammes explosèrent comme des bombes, virant du rouge sang au bleu le plus glacial.

Si j'avais eu l'impression d'être relativement rapide avant, ce n'était rien du tout comparé à maintenant.

Même avec mon Sharingan tournant à pleine puissance, les coins de ma vision devinrent flous.

Le vent me mit une claque, menaçant de briser tous les os de mon corps.

Je serrai les dents, faisant circuler plus de chakra dans mon système pour éviter d'être réduit en un tas de poussière.

Les couleurs autour de moi se transformèrent en flash, les formes floues et indistinctes.

En quelques instants je franchis le ravin, me retrouvant déjà à la fin du champ de mines.

Mes yeux me brûlaient, l'irritation menaçant de me les faire fermer d'une seconde à l'autre.

Je me forçai à les garder ouvert, tournant difficilement mon attention vers l'entrée du tunnel.

Si jamais je décide d'entamer ma descente, je risque de tuer un élève au passage.

J'étais un véritable missile ; la déflagration qui résulterait de mon atterrissage en catastrophe serait soit une explosion qui balayerait tous ceux autour de moi, soit alors…

Je relevai les yeux vers le tunnel lui-même engoncé dans l'arène.

… soit alors je provoquerai l'effondrement de l'arène.

Il ne me restait qu'une seule solution ; je passerai au-dessus du tunnel.

Après tout rien ne stipule qu'on doive vraiment passer dans le tunnel pour réussir l'épreuve, n'est-ce pas ?

Mes bras commençaient à gémir de douleur, mes jambes tremblant.

Je fronçai les sourcils, entièrement concentré sur le résultat que je voulais obtenir.

Trop tôt et je m'écrase sur la foule, trop tard et je brise tous mes os contre le sol en ciment.

Je ne pouvais pas les entendre, mais je les voyais bien me pointer du doigt alors que je les survolais.

Une goutte de sueur roula sur mon front, se coinçant comme une perle sur mon cil.

Pas encore, pas encore, pas encore…

Je me forçai à faire un demi-tour dans les airs, coupant les flammes à mes pieds.

Pendant une fraction de seconde je me retrouvai flottant dans les airs, mon visage faisant face au ciel ensoleillé. Mes cheveux flottaient, je battis des cils.

A nouveau j'envoyai une immense dose de chakra dans mes mains pour changer de trajectoire.

Je vais devoir camoufler, si je ne camoufle pas ils verront-

J'atterris pieds joints contre le sol, fléchissant les jambes dès l'impact pour amortir le choc.

La douleur irradia tout mon corps mais je serrai les dents, me forçant à rester debout pour quelques secondes de plus ; je venais de fissurer le sol de l'arène, il y avait un cratère sous mes pieds et la poussière retomberait bientôt. Dès lors tout le monde aurait la possibilité de voir – de comprendre.

Ce n'était pas encore le bon moment.

Une épaisse couche de glace jaillit de sous mes pieds, recouvrant l'intégralité du terrain en quelques micro-secondes. Je l'avais désigné en coupole, et je me retrouvai dans la partie creuse et centrale

Ainsi, pour qui se demanderait comment j'avais atterris la réponse serait simple : j'avais changé de trajectoire en plein vol, utilisé ma glace pour me faire un toboggan capable de me cueillir avec délicatesse.

Peu à peu la poussière retomba, rendant à nouveau visible tout l'intérieur du stade.

Midnight cligna des yeux.

- Sho-Shoto Todoroki est notre vainqueur !, hurla-t-elle dans son micro.

Je me laissai tomber au sol, croisant mes jambes avec difficulté tant la douleur m'irradiait. Mes mains sur mes cuisses brillaient d'une légère lueur verte.

Le public hurla, la moitié du stade se levant pour m'acclamer.

- SHO-TO ! SHO-TO !

Les applaudissements s'y mêlèrent alors que je riais à gorge déployée.

Dans le fond j'entendais Bakugo hurler, ses explosions détruisant chaque centimètre de glace qui obstruait l'entrée du tunnel.

J'ai failli mourir mais j'ai gagné.