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[FR]Shoto Todoroki - Terroriste des Temps Modernes

« Un meurtrier de masse, l’appelait-on. Le terroriste des temps modernes » Je croyais que j’avais de la chance. Que j’étais différent. Que je pourrais vivre ma vie comme je l’entends. Mais les dés étaient joués depuis longtemps. « C’est amusant, tu ne trouves pas ? Je suis devenu tout ce qu’ils ont dit que je serai » -------- PATREON : patreon.com/Nar_cisseFR English version available on my account

Nar_cisse · Tranh châm biếm
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125 Chs

Chapitre 53 - Traître

Shota Aizawa n'était pas aussi paresseux qu'on pourrait le croire.

Il passait ses journées à enseigner à des adolescents comment devenir des héros respectables et la plus grande partie de ses nuits à combattre le crime.

Même là, alors qu'il avait un rare après-midi de libre et aurait pu en profiter pour rattraper quelques heures de sommeil sacrifié, Aizawa avait jugé qu'il serait préférable de voir comment le premier entraînement de ses élèves se passait.

Il connaissait Endeavor – un homme à première vue intimidant et dont les motifs pour être héros étaient flous – et s'attendait à ce que Shoto soit au moins à peu près aussi dérangeant que lui. La réalité était toute autre : outre le côté intimidant qu'il tenait bien de son père, le garçon ressemblait beaucoup trop à son problématique de neveu et paraissait ne pas posséder de boussole morale.

Endeavor, pour tout ce qu'on pouvait lui reprocher, n'était pas du genre à s'en prendre à d'autres personnes violemment même s'il s'avérait qu'ils avaient été les instigateurs. Shoto, en revanche, n'avait pas hésité à agir dans l'incident Bakugo et n'avait pas daigné se justifier auprès de ses autres camarades de classe mal informés qui avaient assisté à la scène et le prenaient pour un sorte de délinquant. Il ne présentait aucun intérêt dans l'opinion d'autrui et – comme stipulé dans les brefs avis de ses professeurs de collège – n'était motivé par rien d'autre que l'exercice de ses lubies, aussi passagères soient-elles.

Aizawa savait aussi de source interne que le garçon était un fauteur de troubles ; son neveu était son meilleur ami et, ensemble avec l'autre garçon, ils s'étaient retrouvés dans d'innombrables situations compliquées qui auraient valu à n'importe qui d'autre d'être tout bonnement renvoyé et de voir son dossier scolaire affecté à vie. Les avantages d'avoir des parents puissants et riches, direz vous.

En tout et pour tout Shoto Todoroki était un adolescent peu commun, très centré sur lui-même et avec des tendances violentes. Légèrement alarmant donc mais pas incriminant non plus.

Cependant après avoir vu le premier exercice en direct, Shota Aizawa était devenu inquiet à son propos.

Le fait qu'il ait géré l'exercice seul et de façon efficace n'était pas surprenant et était même exactement ce à quoi on pouvait s'attendre vis à vis de sa personnalité. Shoto Todoroki, malgré son originalité, suivait un schéma d'actions logiques et anticipables.

C'était ensuite qu'Aizawa avait été contrarié : lorsque le garçon avait fait face à Midorya, il y avait eu quelque chose dans son expression qui l'avait été alerté. L'autre avait ensuite pleuré et Aizawa s'était retrouvé confus en voyant l'air impassible avec lequel Shoto le scrutait, aucune once d'émotion sur son visage. Le plus dérangeant était que le micro de la caméra spécifiquement pour cette salle là avait été endommagé, laissant à Aizawa l'intuition que Shoto l'avait fait volontairement. Il portait aussi un masque, si bien qu'on ne pouvait lire sur ses lèvres ce qu'il disait.

Cependant ce qu'il avait lu sur les lèvres de Midorya l'inquiétait :

- Pourquoi est-ce que tu fais ça ?

Aizawa avait ensuite regardé les matchs et, jonglant entre les dossiers des deux élèves, avait conclu à la quasi-impossibilité qu'ils se soient connus avant. Ils n'avaient pas fréquenté les même écoles, vivaient à des endroits diamétralement opposés et (il se détestait de le penser, même si c'était vrai) n'évoluaient pas dans le même cercle social.

En tout et pour tout, les deux garçons n'étaient pas censés se connaître.

Donc soit Shoto avait simplement décidé de faire de Midorya son souffre-douleur (ce qui, encore, ne collait pas à ce qu'il savait du garçon dont l'intérêt pour autrui était plus que limité) soit Aizawa manquait quelque chose. Et Shota Aizawa ne manquait jamais rien.

Aussi après avoir visionné le reste de la séance (Monoma avait été surprenant lorsqu'il avait copié d'entrée de jeu l'Alter de Bakugo et fait sauté les accès au bâtiment, empêchant ainsi les héros d'entrer) le professeur regagna sa salle et attendit, corrigeant quelques copies de dernières année pour faire passer le temps.

Une dizaine de minutes plus tard entra Shoto.

Dès qu'il ouvrit la porte, leurs regards se croisèrent. Aizawa nota distraitement qu'il n'avait pas l'air surpris par sa présence – excellente perception spatiale ou poker face, au choix.

- Aizawa-sensei, salua le garçon.

Le brun hocha la tête et l'étudia alors qu'il récupérait le casque de moto sur son bureau. Il en essuya la vitre teintée avec le coude pour en retirer des traces de doigt.

- Shoto, pourquoi est-ce que tu veux devenir un héros ?

Le garçon se figea.

Quelques secondes passèrent durant lesquelles le professeur ne le quitta pas du regard.

Puis, lentement, il se remit à nettoyer son casque.

- Pour la richesse et la gloire, répondit-il sarcastiquement.

- Shoto, avertit Aizawa.

Le garçon releva ses prunelles hétérochromes vers lui et le professeur s'indigna mentalement qu'on autorise des élèves à se recouvrir la moitié du visage de la sorte. Déjà qu'il avait l'air perpétuellement neutre, son masque rendait quasiment impossible de le lire.

Il avait cependant une bonne excuse : de ce que Nezu lui avait dit, le garçon avait déjà échappé à une tentative de kidnapping ET d'assassinat à moins de dix ans. Endeavor avait ensuite jugé bon de protéger son identité à tout prix, faisant disparaître toute ce qui, sur internet, allait d'une photo anodine accompagné de son fils jusqu'à la plus petite ligne mentionnant son existence. Le masque porté en permanence n'était qu'une sécurité en plus mais peut-être pas franchement la plus utile au vu de ses cheveux et yeux peu communs.

Endeavor se serait apparemment ensuite battu pour faire obtenir à son fils une licence pour port d'armes blanches - vu qu'il ne pouvait avoir de dérogation spéciale pour utiliser ses Alter – au vu des menaces sur son existence. C'était une autorisation inédite pour un mineur qui n'avait même pas atteint la puberté.

- Qu'est-ce que vous voulez m'entendre dire, sensei ?

Il avait l'air ennuyé.

- Ce qui importe n'est pas ce que je veux mais que tu saches bien pourquoi toi tu le fais.

Shoto le dévisagea puis soupira.

- Vous avez vu mon match avec Midorya, c'est ça ?

Si le professeur fut surpris qu'il en vienne aussi vite aux faits, il n'en montra rien.

- Quoi que ce soit à me dire à ce propos ?

Le garçon fit mine de réfléchir.

- A part que c'est un pleurnichard qui n'a pas les épaules pour être à Yuei ? Non, je ne crois pas.

- Ne va pas harceler tes camarades, Shoto.

Il n'avait pas réfuté l'avis sur Midorya et ni lui ni le garçon ne manquèrent ce demi-aveu.

Un fin sourire étira brièvement les lèvres de l'adolescent.

- Je ne l'ai pas harcelé, continua Shoto. J'ai juste -

- Ne donne pas de conseils non voulus à tes camarades, le coupa Aizawa, prévoyant déjà ce qu'il allait dire. Et ne t'en prends pas à eux parce que tu t'ennuies.

A la fin de la journée, Aizawa savait que Shoto était quelque peu instable. L'avertir maintenant permettrait au professeur de prendre des mesures contre lui à l'avenir s'il s'avérait détrimental à la progression des autres élèves.

Le garçon haussa les épaules.

Ce n'est pas comme s'il était surpris ; il s'attendait à ce qu'au moins un professeur remarque son étrange comportement envers Midorya, quoique il aurait plus penché pour All Might.

Il devrait faire attention à l'avenir car son professeur – et le plus intelligent du lot, de sur-croît - l'avait dorénavant à l'oeil.

- Comme vous voudrez, Aizawa sensei.

Casque sous le coude, le jeune homme quitta la salle sans se retourner.

Ce n'est qu'une fois que la porte fut fermée qu'Aizawa réalisa qu'il n'avait jamais eu de réponse à sa première question.

*

Notre avant dernier cours de la matinée venait de s'achever et avec lui arrivait l'heure de vie de classe.

Aizawa attendit qu'Uraraka revienne des toilettes pour annoncer de but en blanc :

- Aujourd'hui vous choisirez vos délégués de classe.

Je relevai mon visage appuyé sur ma paume.

Oh ? C'est déjà le moment ?

Les médias étaient déjà présents depuis trois jours devant les grilles de l'école, aussi je m'attendais à ce que l'évènement principal ait lieu bien plus tôt.

- Enfin une activité normale !, s'écria Mina Ashido.

Cette fille m'irritait presque autant que Midorya et je n'avais aucune idée de pourquoi.

- Être représentant de classe à Yuei doit venir avec de grands honneurs, s'extasia Inasa.

- Et des tonnes d'opportunités, renchérit Kirishima.

A ces mots tous les élèves échangèrent un regard et se mirent à hurler qu'ils voulaient l'être.

Je les regardai brailler d'un air ennuyé, les observant les uns après les autres.

- Je pense en avoir les compétences, dit Yaoyorozu quelque part sur ma gauche d'un ton suffisant.

- Ce poste nécessite quelqu'un de viril, et j'ai le plus d'épaules dans cette classe !

Outre le fait que Kirishima était presque un macho toxique, le garçon n'avait pas l'étoffe d'un leader. A ce stade là de l'histoire, il avait encore ses problèmes de confiance en lui et avait du mal à se gérer lui-même – alors gérer une bande d'adolescents en plus…

Iida se leva, faisant racler sa chaise contre le sol.

- Ce poste nécessite quelqu'un de sérieux et responsable qui sera capable de mettre le bien être de la classe avant tout, annonça-t-il sobrement. Nous devons élire nos représentants de façon citoyenne et démocratique !

- Faites comme vous voulez, lança Aizawa en quittant la salle. Vous avez l'heure.

Tout les élèves approuvèrent l'idée de l'adolescent. Yaoyorozu entreprit de créer des bulletins qui furent ensuite distribués à tout le monde.

Une boite en carton posée à l'avant faisait office de lieu de dépôt des petits papiers.

Les élèves remplirent rapidement leurs feuilles, se levant l'un après l'autre pour les mettre dans l'urne.

La pointe de mon stylo frappa plusieurs fois ma feuille alors que je cherchai un candidat raisonnable.

Qui serait le plus divertissant dans ce rôle ?

C'est alors qu'un éclair de génie me frappa.

Un fin sourire étira mes lèvres.

Je rédigeai son nom, les rouages de mon cerveau tournant à vive allure.

Dans le canon cet individu n'avait pas récolté assez de voix : j'estimai qu'il en serait de même actuellement, et qu'il allait falloir que j'intervienne un peu.

Je me levai, me mettant derrière la petite file formée pour déposer mon bulletin.

Falsifier les résultats ne serait pas un problème : un petit genjutsu sur quelques votes et la personne que je voudrais serait élue haut la main.

J'anticipai déjà le choc que tous auraient en voyant notre délégué.

Je n'étais pas le moins du monde inquiet à l'idée d'être prit : objectivement parlant, aucun des enfants ici présents ne m'arrivait à la cheville. J'avais acquis des compétences qu'ils n'avaient pas et disposait de capacités dont ils ne comprendraient jamais la portée. Même si je n'étais pas au niveau de Madara ou Hashirama, j'étais bien plus loin qu'ils ne pourraient jamais espérer l'être. Le seul qui aurait éventuellement pu 'm'inquiéter' était Aizawa – et il n'était même pas là. Dans la réalité des faits, je ne savais pas si mon souhait s'accordait de façon à ce qu'il puisse annuler un genjutsu que j'avais placé.

- Bien !, s'exclama Iida. Je propose de choisir deux élèves qui liront les bulletins !

- Pourquoi est-ce qu'il agit déjà comme s'il c'était lui le délégué, murmura Mina mais sa voix porta si bien que tout le monde l'entendit.

Iida l'ignora, prit la liste de la feuille d'appel et laissa ses doigts se balader jusqu'à ce qu'il en tire deux noms sans regarder.

- Shoto Todoroki et Ochaco Uraraka !

Je me levai, marchant jusqu'à l'urne où m'attendait déjà la brune. Elle me sourit timidement et je ne lui rendis pas. Mon regard coula brièvement sur l'assemblée qui nous épiait avec attention.

Je vais être aux premières loges de la débâcle à suivre.

- Je-je propose de tirer les papiers et que tu les notes au tableau, Todoroki, me proposa nerveusement la fille.

- Très bien.

Elle eut l'air visiblement soulagée que je ne l'agresse pas.

Je pris un stylo et commençait à noter, remarquant avec étonnement qu'un autre nom que mon poulain sortait plus que de mesure, à contrario du canon.

Sûrement une conséquence secondaire de Midorya qui n'est plus vraiment le personnage principal.

Je posai mon le feutre une fois fini, contemplant avec amusement les visages surpris et les bouches ouvertes en 'o'.

- Ce-ce…

- Alors si je m'attendais à ça, souffla Kaminari, sourcils haussés.

Les résultats étaient comme tels :

Midorya Izuku : 0

Mina Ashido : 1

Shoto Todoroki : 1

Momo Yaoyorozu : 1

Denki Kaminari : 1

Inasa Yoarashi : 0

Jiro Kyoka : 0

Bakugo Katsuki : 3

Ochaco Uraraka : 2

Eijiro Kirishima : 0

[…]

Bakugo cligna des yeux, surpris, puis un immense sourire orna ses lèvres. Il se leva et frappa du poing sur la table, toisant avec supériorité les autres élèves de la 1-A.

- Je vous l'avais dit bande d'extra !, hurla-t-il.

Iida réajusta ses lunettes, l'expression sévère :

- Camarade Bakugo a gagné le poste de délégué de la classe, dit-il. Félicitations pour cette victoire méritée !

Il lui fit une courbette – le salut japonais très traditionnel – alors que Bakugo se nettoyait l'oreille du petit doigt, détournant le regard.

- C'est ça, dit-il.

Il alla jusqu'à l'estrade, bousculant presque Uraraka au passage.

- Maintenant vous allez tous m'obéir au doigt et à l'oeil !

- Je suis pas sûr que ça marche comme ça, répondit Sero, l'air mal à l'aise.

- Comment ça, ça marche pas comme ça ? Vous allez faire ce que je dis et c'est tout !

Il commença à argumenter avec la classe, envoyant des insultes ci et là alors que tout le monde roulait des yeux ou souriait d'un air désobligeant. Iida avait voulu intervenir pour lui dire que ce n'était pas comme ça que devait se comporter un représentant digne de ce nom mais s'était rassis quand Bakugo lui avait fait remarquer qu'il n'avait pas été élu et donc n'avait rien à dire.

Prenant soin d'avoir l'air toujours neutre, je m'amusais intérieurement du chaos à venir. Bakugo n'était pas du genre à considérer que qui que ce soit puisse être plus méritant que lui, aussi il ne donnerait jamais son poste à Iida.

Ca promettait de rendre les choses plus amusantes

Mes prunelles retournèrent sur Ochaco.

Elle contemplait l'urne sourcils froncés, relisant discrètement les bulletins de vote.

- Un problème ?, dis-je.

Je n'avais pas fait d'erreur : les seuls bulletins que j'avais modifiés étaient ceux donnés par des élèves qui ne comptaient pas voter pour eux-même et que j'avais mémorisés au préalable.

Elle sursauta.

- N-non, tout va très bien Todoroki merci.

Elle lâcha les derniers bulletins comme s'ils l'avaient brûlée et recula.

Je la regardai faire curieusement.

- Je suis juste un peu surprise d'être sous-déléguée, rit-elle en se frottant la nuque d'une main.

Une tournure que je n'avais pas anticipée, mais qu'importe.

La cloche retentit, signalant le début de la pause déjeuner.

C'est maintenant que les choses sérieuses commencent.

Je quittai la salle dans les premiers et allai aux toilettes.

Une fois là-bas je m'y enfermai et créait un clone : c'était le seul lieu où j'étais presque certain que le rat psychotique qui nous servait de proviseur n'irait pas mettre de caméras.

Mon clone utilisa un henge qui le fit apparaître comme Itachi. Vêtu entièrement de noir, il ne portait cependant rien de similaire à la tenue d'ANBU que j'avais comme costume de héros. J'étais précautionneux, et mieux valait cela plutôt que quelqu'un nous découvre un lien si jamais il se faisait apercevoir.

Il hocha la tête et disparut dans un shunshin.

Je me lavais les mains et sortit, prenant mon temps pour marcher dans les couloirs quasi déserts. Ainsi si par un quelconque et improbable hasard quelqu'un pensait à relier mon clone à moi, les caméras me fourniraient un alibi.

Je me dirigeais vers le réfectoire et y prit un plateau composé d'une multitude d'assortiments de poisson et des soba froides. Il y avait aussi un bol empli de légumes bouillis et une soupe claire dans laquelle flottait des morceaux de bœuf. Même si un chef cuisinait chez moi tous les jours, je pouvais dire sans problème que cette nourriture là était au moins d'aussi bonne qualité.

Je voulus m'asseoir à une table seul mais Inasa me fit signe de la main de le rejoindre.

Attablés avec lui étaient Neito, Bakugo, Kirishima et Kaminari. Un groupe plutôt étrange mais qui, encore, ferait un bon alibi.

Je m'assis avec eux, remarquant distraitement que Neito – toujours avec son sourire étrange – semblait se disputer (ou insulter ?) d'autres élèves assis un peu plus loin.

Bakugo dévorait son plateau sans parler, concentré sur sa tâche comme si sa vie en dépendait.

Les autres garçons de la table discutaient entre eux mais je ne manquais pas les coups d'oeil – qu'ils voulaient discrets – envoyés dans ma direction ci et là.

Derrière eux d'autres élèves de la 1-A (encore moins discrets) m'épiaient curieusement, attendant que je fasse tomber le masque.

Je sentis l'amusement monter en moi.

Je pris mes baguettes, piochai dans le riz et -

Vers la porte de sortie un élève trébucha et fit tomber son plateau, s'écroulant sur les poubelles pour vider les déchets dans un bruit sourd. Tout le monde se tourna d'un bond pour voir ce qu'il se passait.

J'engloutis mon repas en un éclair.

- Ce fût délicieux, dis-je en tapotant ma serviette sur mon masque.

Très certainement mauvais pour la digestion mais qu'importe.

Les garçons se retournèrent et froncèrent les sourcils en me voyant.

- Tiens, prends un peu de thé, me proposa Kaminari en se sentant probablement comme Sherlock Holmes lorsque je hochai la tête.

- Bien sûr.

Ils me regardèrent avec attention, se penchant sur la table ; même Bakugo m'observait du coin de l'oeil, ses iris rouges sur mon masque et -

L'alarme incendie raisonna, détournant leur attention.