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[FR]Shoto Todoroki - Terroriste des Temps Modernes

« Un meurtrier de masse, l’appelait-on. Le terroriste des temps modernes » Je croyais que j’avais de la chance. Que j’étais différent. Que je pourrais vivre ma vie comme je l’entends. Mais les dés étaient joués depuis longtemps. « C’est amusant, tu ne trouves pas ? Je suis devenu tout ce qu’ils ont dit que je serai » -------- PATREON : patreon.com/Nar_cisseFR English version available on my account

Nar_cisse · Tranh châm biếm
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125 Chs

Chapitre 51 - A contre E

Ce n'était que mon deuxième jour à Yuei et j'étais sûr de deux choses :

1. Bakugo allait finir par m'adorer d'ici la fin du semestre

2. Neito Monoma était un genre de sociopathe bancal

Quand je disais que Bakugo allait finir par m'adorer, je voulais dire qu'il m'adorerait après m'avoir détesté de toute son âme. Mon activité favorite était de l'irriter – mes estimations pour qu'il n'ait plus de voix étaient de trois semaines et demi – et comme il ne m'intimidait pas et était aussi très susceptible, il n'était plus qu'une boule de nerfs qui explosait dès que quelqu'un respirait trop près de lui.

- Yo, Todoroki c'est ça ?

Je me tournai vers un Kirishima hésitant à m'aborder. Je hochai brièvement la tête en guise de salut et il sembla soulagé que je ne l'ai pas ignoré. Mon attention se retourna sur un Bakugo qui antagonisait une bande d'élèves d'une autre classe dans les couloirs.

- Tu penses pas que tu devrais l'arrêter ? Vu que vous êtes potes et tout ça, tenta-t-il de se justifier.

Un sourire moqueur se dessina brièvement sur mon visage.

Qui lui a foutu des conneries pareilles dans le crâne ?

- Je fais ça pour le bien de la classe, lui expliquai-je de ma voix la plus neutre possible. Tu vois, Bakugo est du genre à hurler pour s'exprimer. Mon avis est que si on l'épuise de façon plus ou moins régulière, on devrait réussir à gagner au moins trois jours de répit par mois le temps que ses cordes vocales s'en remettent.

Kirishima me regarda comme si j'étais l'être le plus brillant qu'il ait jamais rencontré.

Je le dévisageai lentement, puis reportai mon attention sur le blond.

Mais qu'est-ce qu'il est stupide.

La vérité était que je trouvais Bakugo divertissant : le voir hurler et s'exciter pour un rien était la seule chose qui m'évitait d'étriper chaque élève de la 1-A à mains nues. Je pensais que l'anime avait exagéré,mais apparemment non : chacun d'entre eux semblait être la personnification d'un être bon et pur, empli de gentillesse et de bienveillance et cherchant simplement à faire ami-ami avec son prochain. A chaque fois qu'ils ouvraient la bouche je ne voyais que des arcs-en-ciel vomis de façon métaphorique.

Malgré sa personnalité objectivement insupportable – sauf quand il fermait la bouche – il était le plus terre à terre et le moins naïf de tous. Je me demandai comment les autres élèves supporteraient les évènements à venir – comment réagiraient-ils si quelqu'un venait à mourir ?

Ce serait très certainement intéressant à voir.

- Tiens, garde moi ça.

Je fourrai mon casque dans les mains de Kirishima et, avant qu'il ait eu quoi que ce soit à ajouter, m'approchait de Bakugo mains en poches.

- Oï Bakugo.

Il releva vers moi – comme deux des trois autres élèves de dernière année très certainement en héroïque. Le dernier était plié comme une équerre, visage face au sol et la main du blond à plat sur sa nuque.

- Qu'est-ce que tu veux ?, cracha-t-il, ennuyé.

- Quand tu veux antagoniser quelqu'un…

Je plaçai mon index et mon majeur sur la nuque du garçon, actionnant un point de pression. Il couina et son visage devint tout rouge sous la douleur.

-… assure toi de le faire correctement.

Bakugo me dévisagea, surpris, avant de reprendre son expression habituelle de colère contrôlée.

Il mit ses deux doigts là où étaient les miens précédemment et le garçon grimaça à nouveau de douleur.

Le blond sembla réfléchir puis me dévisagea à nouveau et se décida enfin à parler :

- Pourquoi est-ce que tu ne m'arrêtes pas ?

- Pourquoi est-ce que je t'arrêterai ?, je rétorque, mains à nouveau en poche.

Mes yeux coulèrent sur les deux autres élèves et ils se ratatinèrent, nerveux.

- Parce que c'est pas très 'héroïque' et 'plus-ultra', répondit-il en mimant des guillemets avec ses doigts.

- On s'en fiche, dis-je.

Ma réponse ne sembla pas le satisfaire, aussi j'ajoutai :

- Je suis arrivé en même temps que toi, de l'autre côté du couloir, et j'ai vu comment ces minables (les trois garçons frissonnent de terreur) ont essayé de t'intimider pour te mettre à leur botte. Si ça avait été moi, je ne sais pas si j'aurai mieux fait que toi.

En fait j'aurai fais bien pire, mais il n'avait pas besoin de le savoir.

Je soupirai dramatiquement et ajoutai :

- Ecoute Bakugo, je sais pas comment tu comptes gérer ça mais la quasi totalité de notre classe pense que t'es un harceleur finit (Je lui pointai brièvement de la tête Kirishima derrière moi qu'il remarqua alors, ses prunelles rouges s'écarquillant). Personnellement je m'en fous, mais si tu prends le risque de faire les choses de façon aussi ouverte, fais gaffe que ça te retombe pas dessus.

Je serai vraiment déçu si la seule personne à peu près normale se faisait virer de façon stupide.

Il semblait sur le point de me demander quelque chose lorsqu'un troisième individu se pointa alors :

- Todoroki, Bakugo !

Nos deux têtes pivotèrent d'un ensemble vers le nouvel individu s'approchant de nous. Neito Monoma semblait rayonner de joie, un immense sourire ornant ses lèvres. Il y avait un truc étrange chez lui, comme s'il fleurtait à la limite entre 'bizarre mais socialement acceptable' et 'carrément cinglé et inapprochable'. Sa façon de sourire me rappelait Touya lorsque j'étais enfant et qu'il était seul avec moi, semblant contempler l'idée de m'étouffer avec un oreiller.

- On harcèle des élèves sans moi ?, s'amusa-t-il, les yeux pétillants.

Bakugo s'était mit sur la défensive et s'apprêtait à rétorquer mais je le coupai avant :

- Ouais, je montrai à Bakugo comment mettre un homme à terre en utilisant seulement deux doigts, dis-je.

Le blond me lança un regard incrédule.

Monoma s'illumina.

- Tu peux me montrer ?

Je haussai les épaules et, sans crier garde, attrapait la perche à lunettes à ma gauche. Il essaya quelque peu de se débattre mais deux doigts dans le cou le mirent à genoux.

- Oh, de cette façon ?

Monoma m'imita et mit à terre le troisième garçon.

- Un peu plus comme ça, dis-je.

- En appuyant plus par là, je vois, dit-il à voix haute.

- Et après le plus simple revient à le maintenir à terre.

- Hmm, je vois je vois.

Bakugo cligna des yeux, incrédule, ses prunelles faisant des va et vient entre Monoma et moi.

- Oh, Bakugo a utilisé une autre technique, remarque Monoma.

- Un peu plus grossier mais ça marche aussi, concédai-je.

Ma remarque tira le blond de son semi état léthargique.

- Rien de grossier là-dedans, grommela-t-il.

Je me laissai pousser alors qu'il prenait ma place, maintenant les deux garçons à terre d'une main ferme.

- Vous voyez ? Mieux que votre truc bidon.

Il marmonnait encore, les oreilles rouges et ses yeux ne rencontrant pas les nôtres.

- Ouais, mais quand on – ouch !

Aizawa abattit ses mains comme un jugement divin sur Bakugo et Monoma , leur frappant l'arrière du crâne.

J'esquivai le journal plié qu'il me lança avec aise. Son regard ennuyé me suivit alors que je me redressai.

- Ce n'est que le deuxième jour et vous êtes déjà en train d'harceler une bande d'élèves, grommela-t-il.

Neito et Bakugo se figèrent dès qu'ils reconnurent la voix de notre professeur. Celui-ci les maintenait d'ailleurs par la nuque et face parallèle au sol. Ses yeux noirs ennuyés embrassèrent du regard la silhouette des trois garçons qui s'étaient redressés et reculés.

- De quelle classe vous êtes ?

- On est l-les troisièmes B, murmura l'un en se triturant les doigts.

Ils avaient la tête baissée, gênés et mal à l'aise devant l'autorité que le brun représentait.

Aizawa arcqua un sourcil.

Pas besoin d'être devin pour savoir ce qu'il pensait : c'était vraiment ridicule pour une bande de dernière année de se faire harceler par des nouveaux élèves, encore plus quand il avaient trois ans de moins.

- Retournez juste dans vos classes, soupira-t-il.

Il se pinça l'arrête du nez et les deux garçons se relevèrent, mettant un peu de distance entre eux et Aizawa pour éviter de se faire abruptement frapper à nouveau.

Les trois 'harceleurs' filèrent sans un mot de plus, des traces de doigts marquant honteusement la peau de leur nuque rougie.

Le professeur inspira et reprit.

- Bakugo la prochaine fois qu'une bande d'élèves s'en prend à toi essaie plutôt de voir un professeur plutôt que de régler ça par toi même.

La caméra que j'avais remarquée surplombant le couloir et l'oreillette d'Aizawa – que possédaient aussi tous les autres membres du staff de Yuei que j'avais rencontrés – expliquaient bien comment il était au courant de toute la situation sans même y avoir assisté.

- Shoto, n'aide pas tes camarades à en antagoniser d'autres. La prochaine fois essaie plutôt d'éviter que les choses ne dégénèrent.

Même lui ne croyait pas à ce qu'il disait : il le faisait juste pour avoir bonne conscience. Et aussi pour se dédouaner à l'avenir, si jamais une situation similaire se représentait.

Il se tourna vers un Monoma tout sourire.

Il avait l'air à court de mots. Apparemment je n'étais pas le seul que le garçon rendait mitigé.

-… Essaie de trouver d'autres façons de créer des liens avec tes camarades plutôt qu'en humiliant d'autres.

Monoma pencha la tête sur le côté, perplexe.

La sonnerie retentit alors.

- Tout le monde en classe, grogna Aizawa.

Il soupira (encore) et nous poussa dans la salle ouverte.

Les élèves étaient déjà assis et nous regardèrent avec des degrés variants d'inquiétude et d'appréhension. Il semblerait que Kirishima n'ait pas été le seul à avoir assisté à la petite scène…

C'était véritablement amusant de voir que Bakugo et Monoma mettaient tout le monde mal à l'aise de différente manières. Peut-être que je devrai rester avec ces deux là ? Ils semblaient être des repoussoirs naturels à extravertis.

Trois sièges étaient vides en plein centre de la salle.

Je n'étais pas étonné que personne n'ait voulu se mettre à côté de Bakugo, mais ça l'était plus de voir que quelqu'un avait quitté sa place pour… oh non, en fait Inasa s'était assis juste devant moi et avait donc prit la place de quelqu'un d'autre qui avait prit en échange celle qu'occupait Neito à l'origine.

Nous nous assîmes, moi au centre, Bakugo à ma droite et Monoma à ma gauche. Je croisai les doigts pour qu'Inasa ne me bombarde pas de questions.

Je ne me faisais pas assez confiance pour espérer que si c'était le cas, je ne lui enfoncerai pas le crâne contre son bureau pour le faire taire.