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[FR]Shoto Todoroki - Terroriste des Temps Modernes

« Un meurtrier de masse, l’appelait-on. Le terroriste des temps modernes » Je croyais que j’avais de la chance. Que j’étais différent. Que je pourrais vivre ma vie comme je l’entends. Mais les dés étaient joués depuis longtemps. « C’est amusant, tu ne trouves pas ? Je suis devenu tout ce qu’ils ont dit que je serai » -------- PATREON : patreon.com/Nar_cisseFR English version available on my account

Nar_cisse · Tranh châm biếm
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125 Chs

Chapitre 124 - Nagano

Katsuki, Inaza, Mirio et Uraraka.

Pour une raison ou une autre, j'avais cru que deku trouverait le moyen d'attirer l'attention d'All Might et de se glisser dans les entrailles du secret de la Classe Elite.

Mais j'avais eu tort et le garçon était resté bien sagement avec le petit peuple, incapable de créer le moindre remous malgré la variable inexplicable qu'était son Alter.

Moi qui avait un jour cru que ce monde était réglé comme une horloge suisse et qu'il trouverait toujours le moyen de se remettre sur les rails…

Je grimpai l'escalier à pas lents, mains en poches.

Les souvenirs d'un de mes clones chargés de la surveillance d'Uraraka m'assaillirent comme une vague.

Je la vis se lever à l'aube, prendre le petit déjeuner avec Jiro, l'entendit discuter de Yaoyorozu,puis les vit s'entraîner ensemble, prendre un repas, se séparer, faire une sieste et retourner réviser dans sa chambre.

Mon clone ne l'avait pas lâchée une seconde, pas même dans la douche – qu'on me tue sur le champ si je laissais échapper la moindre information par pudeur excessive.

Cette fille était une traîtresse, et la se savonner le dos n'était même pas sur ma liste de remords.

Je m'attendais quand même à ce qu'elle tente de contacter All for One…

Pas un coup de téléphone suspicieux, un seul mail à un destinataire ambiguë ou une phrase formulée étrangement pour avertir un All for One qui l'écoutait.

Si je n'avais pas senti son odeur sur le cadavre de Kaminari, j'aurai presque pu croire que je m'étais trompé. 

Presque.

Je fis glisser la porte de la 1-A d'un geste sec, allant directement aux casiers où étaient rangés nos costumes de clowns.

aizawa fit exprès de faire bruisser une pile de documents pour que je me retourne vers lui.

Qu'il aille se faire foutre.

Je sortit la mallette numéro 7, l'ouvrant promptement pour voir si mon nouveau costume était – et oui, décidément Nezu était vraiment du genre rapide.

Je me demande si celui-ci a aussi un système de traçage.

Très certainement.

Je contemplai l'idée de l'abandonner ici et de demander à Teka de m'en faire fabriquer un puis décidai autrement. 

Peut-être que ça me servira en temps et en heure…

Je pivotai et marchai à nouveau vers la sortie, les yeux bien fixés sur la porte.

- Nous devons parler

Je continuai sans m'arrêter.

- Shoto

Je me figeai sur le seuil, une main sur la poignée.

- C'est Todoroki

- Nous devons parler

- Allez-vous faire foutre

J'ouvris la porte si sèchement qu'elle frappa contre le mur avec violence.

Je m'éloignai rapidement, tête baissée, refusant de ne serait-ce que respirer le même air que lui.

Je le sentis se lever et me suivre au pas de course.

- Je suis désolé

Les escaliers se profilèrent devant moi.

- Je n'aurai pas dû te demander ce que j'ai fais

Deux filles sortirent d'une classe sur ma droite, riant, puis lancèrent des coups d'oeil perplexe à l'autre et moi avant de traverser le couloir en sens inverse.

aizawa se tut, visiblement pour ne pas les laisser entendre ce qu'il voulait me dire, et je fus prit de l'envie de lui arracher le visage.

Je pivotai sur mes talons, fit marche arrière, un cheveu à peine derrière les deux blondes.

- Qu'est-ce que vous disiez Sensei ? Que vous étiez désolé de m'avoir demandé de tuer pour vous ?

Les filles firent les gros yeux et traversèrent le couloir plus vite, faisant un large détour pour éviter aizawa.

- Très amusant Todoroki

Mais les filles étaient déjà hors de portée de voix, et j'avais à nouveau tourné les talons.

- Je n'ai t'ai pas demandé de tuer

- Vous m'avez demandé de sauvez le cul de vos adorables élèves contre des gens qui voulaient leur peau. Qu'est-ce que j'étais censé faire ?

- Que tu considères que protéger veut dire que tu dois tuer est pour le moins dérangeant

'Tu ne fais que te justifier. Tu aurais pu les neutraliser sans avoir à… à...'

Je m'arrêtai brusquement et aizawa me rentra presque dedans.

Yeux plissés, frappant son torse de mon doigt pour le forcer à reculer, je crachai :

- Allez vous faire enculer avec vos leçons de morale à deux balles. Vous êtes même pas fichu de protéger vos élèves et vous venez me faire de grands discours ?

Je reniflai d'un air méprisant.

L'expression d'aizawa s'assombrit.

- Tu veux savoir pourquoi est-ce que je ne t'ai pas demandé de les sauver ? Tu veux savoir pourquoi je t'ai forcé la main ?

- A part parce que vous êtes un enculé ? Non, j'en ai vraiment aucune idée

- C'est parce que tu aurais dit non

Je secouai la tête, sourd à ses bêtises.

- Vous n'en savez rien

- Ne me fais pas croire que si nous étions à nouveau là, dans cette forêt, juste toi et moi, et que je te demandai de te mettre en danger et de révéler tes capacités pour les sauver tu le ferais

- Vous n'avez aucune idée de ce dont je suis capable

- Si tu avais ne serait-ce que l'ombre de la plus infime sympathie pour quelqu'un d'autre que toi, nous n'en serions pas là aujourd'hui

- Amusant que vous disiez ça quand on sait que Tokyo tient encore debout parce que j'ai choisi d'être 'sympathique'

aizawa secoua la tête, l'air déçu, et j'eus brusquement envie de le frapper

- Ton pouvoir pourrait révolutionner le monde, Shoto. Tu pourrais sauver tellement de gens.

- La seule chose que mon 'pouvoir' fera c'est provoquer une guerre

- La vie n'est pas aussi sombre que tu le crois

- Intéressant quand on sait que votre Alter vous permet littéralement de rendre les Hommes impotents. Un tel pouvoir a dû impliquer de grandes convoitises, hein ? C'est pour ça que Nezu vous garde si près de lui

aizawa secoua le tête.

- Tu ne sais pas de quoi tu parles

- Natsume m'a raconté pour vous et votre sœur à l'orphelinat et quand Nezu est venu vous y chercher. Qu'est-ce que ça fait d'être séparé de sa sœur de la sorte ?

aizawa recula d'un pas, secouant la tête, levant la main comme pour me faire taire.

- Je n'aurai pas cette discussion avec toi

- Qu'est-ce qui se passe ? On aime pas quand les rôles sont inversés ?

Les lèvres serrées, aizawa continua à secouer la tête frénétiquement et à reculer, bouche froissée.

- Viens me parler quand tu seras calmé

Je levai les mains dans un geste théâtral.

- Calmé ? Mais je n'ai jamais été aussi calme. Au contraire aizawa, parlons. Qu'est-ce que Nezu vous a fait faire ? Comparons nos enfances pour voir lequel de nous deux est le plus dérangé

Mais aizawa continua à s'éloigner, refusant de me répondre.

Je souris, triomphant, puis m'en allai à mon tour.

*

Hawks n'avait aucune opinion sur le cadet des Todoroki.

Il vouait un culte à leur patriarche et n'avait aucune honte à penser que l'aîné aurait dû mourir, mais il n'avait aucune opinion sur la demi-portion.

Pas vraiment demi-portion, vu que le gamin faisait une tête de plus que lui, mais quand même, il n'avait que seize ans et aucun gosse de seize ans ne méritait son respect.

Enfin il devait quand même se montrer courtois, vu que Ryota lui avait dit de faire ami-ami avec lui.

- Est-ce qu'on va continuer à se regarder dans le blanc des yeux pendant toute la durée de mon stage ?, demanda Shoto, menton relevé, paupières à demi-closes, étalé dans le fauteuil comme s'il était le maître des lieux

- Et pourquoi pas ?

- Glauque

Hawks sourit.

- Parle-moi de toi

De ton ou tes Alters, de tes aspirations, du meurtrier avec lequel tu partages ton sang.

- Ce ne serait pas plutôt à toi de te présenter ?

- On ne vas pas aller loin si tu éludes toutes mes questions

L'adolescent eut l'air de réfléchir un moment.

- Shoto. Seize ans. Je peux faire des trucs plutôt cool.

Il leva ses deux mains à hauteur de visage, légèrement éloignés l'une de l'autre. 

Des arcs de lumière jaune passèrent d'une main à l'autre alors qu'Hawks le regarda faire, les yeux bien ouverts.

La fameuse foudre.

Il se rappelait les véritables éclairs qui étaient tombés du ciel comme un jugement divin lorsque le garçon avait aidé à rediriger Gigantomachia lors de l'incident de Tokyo.

- Ou encore comme ça

L'eau dans le verre d'Hawks se mit à trembler, et il crut qu'elle allait se mettre à bouillir.

Mais des bulles d'eau se mirent à flotter des les airs, et le garçon les fit tourner comme les planètes dans le système solaire.

Hawks n'avait pas lu ça dans son dossier.

Humour, Keigo. Toujours l'humour.

- Pourquoi est-ce que tu me montres ça ? J'espère que tu te rappelles bien que je travaille pour la Commission

L'adolescent, impassible, répondit :

- Mais tu les détestes, hein ?

Hawks arcqua un sourcil, amusé.

- Et qu'est-ce qui te fais croire ça ?

- Tu m'as toi-même dit n'apprécier que la nourriture et l'argent chez eux

- Il semblerait qu'on m'ait affublé d'un psychologue de bas étage

Les bulles d'eau retombèrent brusquement dans le verre, éclaboussant 

- Et d'un magicien médiocre, de surcroît, continua Hawks, sans se répartir de son demi-sourire

Le garçon n'avait pas l'air offensé.

Etonnant, puisque son dossier le décrivait comme particulièrement susceptible.

- C'est quoi le truc ? Vous avez signé un contrat à vie avec eux ?

- Je te trouve très intéressé très intéressé par la Commission. Aurais-tu dans l'idée de nous rejoindre ?

Le garçon continua comme s'il ne l'avait pas entendu :

- Touya a signé un truc comme ça il y a quelques années. Mon père a faillit s'en arracher les cheveux

Yeux qui pétillent.

- T'en as peut-être entendu parler ?

Hawks se gratta la nuque.

- Pas le moins du monde

Tout à coup le garçon s'immobilisa, comme figé dans la glace, ses yeux suivant le geste d'Hawks avec un intérêt dérangeant.

Puis il se remit en mouvement, comme si la vie revenait en lui, ses traits devenant à nouveau ceux d'un humain.

- Je suis certain qu'il m'a parlé de toi, pourtant. Il passait son temps à se plaindre d'une tête de piaf qui le battait toujours.

Hawks sourit poliment.

- Vraiment aucun souvenir

- C'était il y a dix ans environ, peut-être même onze. Il avait intégré une de vos classes préparatoires en début d'été

- Je te trouve très intéressé par quelqu'un qui a vraisemblablement tenté de tuer au moins deux fois

Shoto sourit – ses joues remontaient vers ses pommettes.

- Tu sais ce qu'on dit : garde tes amis proches, mais tes ennemis encore plus

Hawks scruta Shoto comme s'il voulait juger de sa sincérité.

Puis, pour la première fois depuis le début de leur entretien, un sourire sincère étira les lèvres d'Hawks.

- C'est le genre d'informations que pourrait apprécier la Commission

Shoto leva sa main vers l'arrière, comme s'il jetait ses propos par-dessus son épaule.

- Pour ce que que ça vaut…

Cette désinvolture, ce mépris évident des règles, envoya une vague d'adrénaline dans le corps d'Hawks.

Ses ailes frémirent, se relevant derrière lui comme un oiseau de proie sur le point de fondre sur sa prise.

Hawks bondit sur ses pieds, tout sourire.

Le garçon, brusquement tendu comme un arc, mit une seconde de plus à le suivre.

Hawks, de bonne humeur, passa à côté de lui en sifflotant, une de ses plumes effleurant son épaule. Il ouvrit la porte de son bureau exigu vers le monde et ses merveilles.

- Allons faire un tour dehors. On n'apprend pas à devenir un Héros en restant cloîtré dans une prison

Peut-être que ce gamin ne serait pas si mal.