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[FR]Shoto Todoroki - Terroriste des Temps Modernes

« Un meurtrier de masse, l’appelait-on. Le terroriste des temps modernes » Je croyais que j’avais de la chance. Que j’étais différent. Que je pourrais vivre ma vie comme je l’entends. Mais les dés étaient joués depuis longtemps. « C’est amusant, tu ne trouves pas ? Je suis devenu tout ce qu’ils ont dit que je serai » -------- PATREON : patreon.com/Nar_cisseFR English version available on my account

Nar_cisse · Tranh châm biếm
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125 Chs

Chapitre 109

L'oeil droit de Dabi se mit à cligner frénétiquement, comme s'il était prit de spasmes.

Le vilain hurla et arracha le poste de télé de la table basse. 

La vieille télévision s'écrasa contre le mur dans une gerbe de plastique. La moitié de l'écran tournant au noir, l'autre continuant à retransmettre la conférence en direct.

'J'étais un gosse. J'avais peur. J'ai juste fait ce que j'avais à faire pour survivre, c'est tout'.

Dabi cracha sur la télé, son mollard roulant des cheveux au masque de Shoto.

- Putain de menteur !

Shigaraki s'accroupit à côté de la télé et essuya la salive du bout de sa manche.

- C'est notre seule télé, la casse pas

Toga, assise sur un des accoudoirs défoncés du canapé, se curait les ongles avec un couteau, silencieuse, ses yeux fendues comme les prunelles d'un reptile ne quittant pas Shoto jusqu'à ce qu'il ait disparu de l'écran.

Puis elle tourna la tête vers Dabi, yeux étrécis, et l'observa d'un air suspicieux.

- Je te trouve étrangement impliqué, Dabi. Tu le connais ?

Le jeune homme ne répondit pas et se mit à frapper dans le canapé, casser les meubles et semer le bazar dans le studio déjà en ruine.

Les voisins ne se plaindraient pas – qu'est-ce que c'était que des meubles cassés quand on entendait des femmes hurler à la mort puis brusquement se faire taire ?

Ca changeait un peu de l'ordinaire, au moins. Ca donnerait aux commères matière à discuter.

Shigaraki abandonna la télé lorsque Dabi y mit un autre coup de pied. Il se rassit sur le canapé branlant, indifférent, sa console entre ses mains.

Dabi expira, les yeux injectés de sang, l'ombre d'une flammèche explosant sur sa pommette avant de disparaître.

Himiko continuait à le scruter avec l'attention d'un rapace.

Le vilain voulut lui tourner le dos mais choisi d'aller s'adosser à un mur, une main sur le visage, sa poitrine s'abaissant et se soulevant, distrait mais pas trop, toujours capable de se défendre au cas où l'autre folle avait brusquement envie de le poignarder.

- Je l'aime pas trop moi non plus, susurra Himiko, les yeux brillants de colère et de quelque chose de plus vicieux. Il a tué Twice, Mister Compress et Moonfish.

Ni Shigaraki ni Dabi ne répondirent.

- Il a tué Twice

Himiko était pâle comme la mort.

Les yeux de Dabi suivirent le cheminement des gouttes de sang qui coulaient de sa paume dans laquelle elle avait enfoncé ses propres ongles jusqu'à rouler sur le siège du canapé sale et tâcher le sol.

- Je sais

Les muscles d'Himiko se détendirent, son regard perdit de son intensité. 

Dabi avait la certitude que si ni lui ni Shigaraki n'avaient répondu, elle aurait poignardé l'un d'entre eux.

- On doit faire quelque chose

Automatiquement les yeux de Dabi se tournèrent vers Shigaraki.

C'était étrange de se dire qu'ils avaient presque le même âge et que pourtant, Shigaraki se comportait plus comme un gamin que le leader d'une organisation terroriste.

- On t'a parlé

Shigaraki lança un coup d'oeil irrité à Dabi puis se gratta la gorge, ses yeux retournant sur son écran lumineux.

- Le docteur nous a dit de rester cachés en attendant que ça se calme

- Et après ?

Shigaraki ne répondit pas.

Himiko s'agita et Dabi vit quelque chose de métallique et brillant sous sa veste.

- Twice est mort et nous on reste-

- Elle a raison, coupa Dabi. On doit faire quelque chose.

Shigaraki les regarda tour à tour, clairement ennuyé.

- Le Prof est encore en train de guérir. Et Giganto-

Dabi roula des yeux.

- -machia est mort. On a perdu les trois-quarts de notre équipe. Ce qu'il faut faire c'est rester discrets et rassembler de nouveaux membres.

Les mots exacts d'All for One transmis par le docteur.

- On doit frapper maintenant, tant que les gens le détestent encore

- C'est un meurtrier, murmura Shigaraki. Les gens le détesteront toujours

- C'est un fils de héros, corrigea Dabi. Il va réussir à retourner la situation. Forcément.

Son discours de la pitié devait avoir fait des émus.

En plus, il était supporté par les 'deux symboles', les deux plus grands héros du pays.

Il lui suffirait de parader en collants, sauver deux ou trois chats errants coincés dans les arbres et tout le monde oublierait tout.

Dabi bougea son épaule, et les bandages qui recouvraient ses blessures – sa crucifixion – se retrouvèrent à nouveau imbibés de sang.

- On pourrait leur dire, insista Himiko, que c'est lui qui a tué Twice et tous les autres. Qu'il a poignardé Dabi.

Dabi fronça les sourcils.

Il avait parlé d'une vidéo, à Shoto, le soir du kidnapping, à Tokyo.

- Arrête de te faire des idées, dit Shigaraki. On est une bande de criminels. Personne ne nous écoutera.

- Mais lui aussi c'en est !, s'indigna Himiko

Et All for One avait fait sortir une vidéo quelques jours après seulement, tant pour semer le chaos chez les héros que pour les distraire dans leur poursuite.

Et si Shoto croyait que c'était Dabi qui l'avait envoyée ? Et s'il croyait que c'était ça, la vidéo dont il avait parlé ?

Il va venir et il va me tuer.

Les mains de Dabi se mirent à trembler.

Il se mit à marcher d'un bout à l'autre du petit salon en se mordillant l'ongle du pouce.

Dabi savait que Shoto était un menteur.

Si sa super force, sa foudre et le truc bizarre qu'il pouvait faire avec ses yeux avaient été révélés au monde entier, c'est parce que Shoto cachait pire.

Et si Shoto cachait pire, alors il n'y aurait rien ni personne qui pourrait l'empêcher d'atteindre Dabi et le tuer.

L'intelligent petit bâtard a utilisé son discours de merde pour me décrédibiliser.

Oh c'était malin, vraiment très malin même, d'avoir utilisé quelque chose qui apparaîtrait comme 'spontané' pour lui couper tout momentum comme il l'avait fait.

Si Dabi sortait sa vidéo 'témoignage' du chaos qu'avait été son enfance, personne ne l'écouterait – pour tous il ne serait que le gosse qui avait essayé de tuer son frère deux fois et qui avait été interné en hôpital psychiatrique.

Pire, si Shoto continuait à jouer à la petite salope prude, Dabi ne ferait que lui offrir la sympathie générale sur un plateau.

- Dabi ?

Le jeune homme leva la main pour les faire taire.

- Je réfléchis

Shoto était malin, vraiment très malin.

S'il était à sa place, Dabi attendrait que les choses se tassent un peu. 

Ensuite, il frapperait un grand coup et se débarrasserait de tous ceux qui osaient lui faire du chantage – peut-être même qu'avec un autre de ses étranges Alters, il pourrait tirer de Dabi la confession du lieu où étaient cachées les copies de la vidéo. 

Dabi s'arrêta.

Dabi avait révélé l'existence d'une potentielle vidéo uniquement parce que sinon, Shoto l'aurait tué.

Mais maintenant l'ennemi connaissait son seul atout, et ce n'était qu'une question de temps avant qu'il le détruise.

Les dents de Dabi se mirent à grignoter son pouce, quelques gouttes de sang roulant sur ses lèvres sèches.

Il devait faire quelque chose, le prendre à revers, lui couper l'herbe sous le pied.

- Quelle est la seule chose à laquelle il ne s'attendrait pas…, murmura Dabi. La seule chose que je pourrais faire et qui l'empêcherait définitivement de me tuer...

Et soudain il eut un éclair de génie.

*

- T'es défoncé ?

Léo me regarda en silence, le visage légèrement rouge, avant que ma phrase ne s'enregistre dans son cerveau et qu'il secoue la main.

- Carrément pas. J'ai fumé, genre, une fois aujourd'hui

J'échangeai un regard avec Natsu, lequel haussa les épaules.

- Il traîne avec des types chelous au lycée. Un genre de gang ou une connerie comme ça

-C'est pas un gang, rétorqua Léo. Mais une association pour les admirateurs de la nature

- La nature en question doit pas être un jardin de weed

Natsu ricana et frappa dans mon épaule en passant à côté de moi, une pile de mes cartons entre les mains.

Léo roula des yeux mais sourit, déchargeant d'autres de mes affaires depuis l'arrière du pick-up de ses parents.

- C'est où ta chambre déjà ?

Je levai les yeux vers l'immense bâtiment de la section 'élite' de Yuei.

Fait de marbre et de pierre, possédant une immense baie vitrée teintée donnant sur ce que j'estimai être l'espace commun, le bâtiment était plus large que deux dortoirs normaux par classe.

Il était situé au centre d'un damier de dortoirs, plus haut que les autres pour que tous le voient et le remarquent et l'admirent.

Nezu est vraiment la fouine la plus maligne que j'ai jamais vue.

Je tirai l'enveloppe bleue de ma poche et en relut les quelques lignes.

- Etage 3, chambre 7

Mon téléphone sonna. 

J'haussai un sourcil en voyant le nom de mon père s'afficher dessus. 

Il ne m'appelait jamais durant ses heures de travail – jamais.

Je décrochai sans plus tarder, calant une boite en carton sous mon coude et grimpant les escaliers sans me presser.

- Tu m'as appelé ?

- Shoto. Tu es occupé ?

Sa voix sonnait étrange, comme s'il était stressé.

Je m'arrêtai au palier du premier étage.

Loin en haut, j'entendais encore les voix de Natsu et Léo qui ricanaient.

- Quelque chose est arrivé ? Tu vas bien ?

- Quoi ? Oui, ça va. Tout va bien. Il y a juste...

Mon père inspira longuement, et je me sentis brusquement anxieux.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Je-

Il se tut une seconde.

- Touya est en vie