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Chap 9

Ma grande sœur s'en revenait pas du tout, et n'eut pas d'autre choix que de me soutenir. Je ne manquai pas non plus de lui dire que je n'aimerai pas de sitôt un quelconque mâle à nouveau. Profondément déçue, elle me répondit que j'avais raison raisons et je disposai. Tu sais tout maintenant terminai-je.

Maintenant je suis sûre que c'est son retour de son errement, qu'il se trimbalait par ici.

-Marcel : ah ! Donc c'était lui tout à l'heure ?

-Moi : Eh bien oui….

Après un profond et long soupir, il me prit silencieusement par la main, et me murmure en la caressant : « …je suis vraiment désolé…je ne sais pas quoi te dire…c'est durement touchant comme expérience… », Mais ce ne serait pas juste que tu me châties pour ses fautes à lui.

-Moi : Que veux-tu dire par là ?

-Marcel : Que moi je t'aime sincèrement, et que je ne trouve pas d'autres mots plus lourd de sens, avec lequel je pourrai te convaincre, après tout ce que tu viens de me raconter.

-Moi : Mon Dieu !

-Marcel : Ne me rejette pas s'il te plaît.

A ces mots, je restai silencieuse, sans plus rien dire. Je devais restée digne. Mais au fond de moi je savais à quel point je le désirais. Je savais bien que j'aurais voulu qu'il me prenne là tout de suite dans ses bras et que quelque chose d'agréable se passe. Mais je me suis gardée de lui montrer une fille facile. Pendant plusieurs minutes je cessai de parler, car je n'avais plus rien à raconter. Mais une fois encore, je me sentis relibérée, et sur consolée. Je ressentais une satisfaction bienfaisante, que venait de me procurer son agréable compassion. Je sens que nous allons bien nous entendre. Mais il n'était pas question que je lui montre tout de suite que je le veux. Je ne voudrais pour rien au monde revivre une trahison amoureuse. J'attendrai le temps qu'il faudra pour à être sure, et si lui aussi il m'aime vraiment il devra me le prouver en patientant. C'était entre autres quelques-unes des idées qui trottaient dans ma tête couverte d'un bonnet de silence.

Subitement, je ressentis un effleurement sur le revers de ma main, et je compris que j'étais encore en voyage au pays des pensées, et qu'il venait de me ramener au pays des sentiments. Je repris mes esprits et lui présentai mes excuse pour cette nouvelle évasion.

-Marcel : Alors, à quoi tu pensais ?

-Moi : A rien de vraiment important répondis-je.

-Marcel : Comment tu peux dire ça ? Une pensée ou une réflexion a toujours de l'importance.

Soudain, mon téléphone vibra trois fois, cela signifie qu'un message y est entré.je le soulevai sans gêne, car il était juste à mon chevet, sur la table du lit. Je l'ouvris pour voir de quoi il s'agissait, mais ce que je lus ne me laissa point indifférente. Marcel comme un élève attentif, me fixait en silence, attendant que je lui dise quelque chose, si cela pouvait se partager avec lui. Mais j'étais non seulement incapable de prononcer le moindre mot, mais avais également mes mains qui tremblaient.

Très inquiété par mon comportement spontané, il se mit à me cribler de questions, pour savoir ce qui d'un seul coup, pouvait me troubler autant. Mais il ne put obtenir gain de cause parce que j'étais incapable de parler. Et puis je ne semblais même pas l'entendre. J'avais laissé choir déjà mon téléphone, pour me recroqueviller sur moi-même comme une crevette, tremblant et semblant ne plus s'intéresser à lui, ni à tout ce qu'il me disait en cet instant. Après une multitude d'impuissantes tentatives, il se résolu à se renseigner sur mon téléphone, ne sachant plus quoi faire. Pour lui, il urgeait de découvrir ce pourquoi je réagissais comme ça afin de savoir comment en informer ma sœur ou quoi faire d'autre. Mon téléphone était n'avait aucune clé active et était donc facilement accessible. Il n'eut donc aucun mal à accéder à sa messagerie pour voir ce que disait le dernier message que je venais de recevoir.

-Oh là là !dit-il. Est-ce pour ça que tu et mets dans un pareil état ? Mais non ma chérie ! Arrête de t'en faire. Tout va bien se passer. En ce moment, il m'avait déjà entouré de ses bras. Les minutes d'après, ma sœur surgit, toute inquiète. Mais se sentit rassurée en ayant vu Marcel présent. Elle me confia qu'elle était allée à la pharmacie et que de là-bas elle reçut le message de maman lui disant que les résultats de baccalauréat étaient en pleine délibération, qu'alors elle prit peur pensant à ma déprime habituelle et se pressa de pour revenir ; qu'elle ne savait pas que Marcel était déjà arrivé.

Tous deux se mirent donc à me consoler et rassurer. Marcel ne savait plus quoi faire. Il me tint alors silencieusement contre sa poitrine, discutant du sujet avec ma grande, dont les deux essayaient de faire un débat strictement positif. Moi je les écoutais en silence. Je n'avais ni soif, ni faim, encore moins sommeil. J'étais dans tous mes états. Je voulais juste qu'on me dise que je suis admise pour redevenir normale. Il était maintenant dix heures du soir, et nous étions tous épuisés de patienter autant. Marcel ne bougea pas d'une seule semelle, heureusement que c'était un samedi. C'est ce qu'il expliqua à ma sœur lorsque cette dernière lui demanda s'il ne prendrait pas congé de nous pour être à l'heure le lendemain matin.

Tout à coup, le téléphone de ma sœur, se mit à sonner, parce que j'avais éteint le mien par stress. C'était ma mère. Ayana hésita longtemps avant de décrocher.

-Ayana : Allô maman…

-Maman : Gloire à Dieu !!!Cria ma mère à l'autre bout de la ligne dans son oreille attentive.

-Aya : Ca y est ! J'ai l'antidote sœurette ! Bravo à toi !!!

Mais au lieu de sourire, j'éclatai plutôt en pleure. J'étais plus qu'heureuse. J'avais l'impression que tous mes efforts et déceptions refilaient encore devant moi. Le bon Dieu ne pouvait pas me bénir plus que ça. Tous deux sur mon dos comme une couverture de sécurité confortable, Marcel et Aya n'ont eu cesse de manifester leur joie commune. Aya, très sensible aux larmes, pleurait déjà tout comme moi. Ce fut un moment très émotionnel au bout duquel je finis par me calmer. Ma sœur très contente fit semblant d'aller dans sa chambre, mais plutôt alla se procurer un vin mousseux qu'elle ramena avec trois de ses flutes pour nous faire trinquer à ma santé, pour ma réussite.