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Chap 6

Bavarde comme une pie, c'est tout cela que j'ai raconté à Marcel, qui au fil des jours, m'a demandé un soir, si j'avais un copain. Certainement parce qu'ayant croisé un beau jeune homme galant chez moi, un samedi après-midi, jour où j'allais sortir avec lui pour la première fois.

En effet, Marcel m'avait promis de me faire visiter le plus possible s'incite, avant la fin de mon séjour. C'est ainsi qu'il m'a annoncée la bonne nouvelle de notre première sortie ce samedi-là. Malchance ou ironie de sort ? C'est ce jour précisément que Godmay avait trouvé idéal pour se présenter chez moi. J'ignorais totalement qu'il se présenterait chez moi, car il avait commencé à sonner mon téléphone depuis huit heures du matin ce jour-là. Mais pour mille dents gardées contre lui, je me refusais dans un premier temps de décrocher, avant de décider d'éteindre mon téléphone. J'avais trop de choses à faire pour me livrer à ses sottises mal montées. Je ne voulais plus rien savoir de lui. Tellement il m'avait blessé. Je m'étais plutôt mise à mes taches, pour récurer la maison, et apprêter nos mets du jour avant de m'en aller avec Marcel. J'en avais parlé à ma sœur la veille, ce qui n'avait aucun inconvénient pour elle. Bientôt trois heures de l'après-midi, je devais me dépêcher, pour ne pas faire attendre mon nouveau prince à son arrivé. Une fois mes corvées achevées, et mon bain terminé, je me suis décidée de rallumer mon téléphone, de peur que Marcel ne tente de me joindre sans succès. Ce que j'ai fait, et avec raison, car à peine j'ai rallumé l'appareil, j'en ai entendu la sonnerie d'appel. J'ai jeté un coup d'œil pour voir si c'était Marcel. Oui ! C'était bien lui. Je me suis pressée de décrocher, même si je connaissais déjà la question qu'il allait me poser.

-Marcel : Coucou Tiana ! Es-tu prête ?

-Moi : Oui je le suis.

-Marcel : ok. J'arrive.

Entre temps, ma grande sœur était venue à ma porte, et m'avait appelé plusieurs fois. J'étais sous la douche et j'ai dû le lui notifier. Sans plus rien me dire elle m'a répondu : ok. Il a fallu que je sorte de là avec Marcel, pour comprendre que ma sœur tentait de m'informer que Godmay était là. Dans un premier temps, j'ai eu un déclic à sa vue. Mais très vite je me suis ressaisi. Ne se connaissant pas d'identités, les rivaux n'avaient aucune raison de se haïr. Le jeune, homme Marcel l'avait dépassé dans la cour, debout et discutant avec ma grande sœur lorsqu'il venait à moi, et les avait salué tous deux. Hautain, ne comprenant rien, Godmay à ma vue s'est mis à marcher lentement vers moi croyant recevoir pareil. Je l'ai laissé venir, avant de le planter au milieu de la cour.

-Godmay: Salut Ti ! Tu vas bien ?

-Moi: Bonsoir God je vais bien merci.

Puis je n'ai plus rien ajouté, ni attendu que lui le fasse. A plus tard lui ai-je dit, avant de dire bye à ma sœur. La scène n'a pas laissé Marcel indifférent, mais il n'a pipé mot jusqu'à notre destination prévue. Nous étions allés à la plage, une première pour moi depuis que j'existais. Il a sécurisée sa moto avant de m'emmener vers le bord de l'océan. Nous avons plongé nos pieds dans les vaguelettes que nous avions attendu patiemment sur le bord de la mer et qui d'elles-mêmes étaient venues se jeter sur nos pieds. C'était une agréable découverte pour moi. C'est après cette semi baignade, que nous nous installions confortablement où bon nous avait semblé, dans le sable tout propre, comme tous les couples présents sur les lieux. On dirait un lieu réservé uniquement aux tourtereaux. Cette plage en tout cas, était très hygiénique Nul ne devait jeter des ordures au sol sous peine d'amende; des gardiens étaient en multiple présence sur les lieux pour surveiller. Des poubelles étaient installées par dizaines un peu partout, pour permettre à chacun de ranger ses déchets juste à proximité de là où il était assis. C'était très génial comme endroit. C'est assis l'un entremêlé dans l'autre que la question de Marcel m'a embaumé. Il voulait savoir si j'ai un copain. Mais en réponse à sa question, j'ai préféré faire de la conjugaison à l'imparfait. J'en avais un ai-je répondu.

Et c'est ainsi que je lui avais narrée toute mon histoire avec Godmay que vous connaissez déjà. Nous n'avions pratiquement rien fait d'autre que de parler de cela. En plus d'être compatissant et surtout indigné du comportement de Godmay, Marcel était quand même intéressé par mon histoire, et voulait connaitre la fin de cette histoire d'amour coûte que coûte, comme si il y en avait un intérêt non négligeable. J'ai donc continué à la lui narrer, jusqu'à l'étape où Godmay est parti à l'université, et moi de retournée dans mon collège. A ce niveau de mon récit, il m'a stoppé pour m'indiquer d'un signe de main, une direction dans laquelle j'ai regardé naturellement avant de me rendre compte qu'il avait commandé des services du restaurant de la plage pour nous deux. Ouah ! Me dis-je en silence. Je n'avais jamais été traitée comme ça c'est sûre. Mais j'entendais certaines jeunes filles de mon âge raconter de pareilles romances, sauf que je trouvais mon cas à moi très diffèrent. Car contrairement à elles qui étaient invitées à manger au restau, moi, j'ai été invité à une partie de balade.

Je me promenais dans mes pensées donc lorsqu'il m'a effleuré le revers de la main tout doucement, moyen très efficace qu'il avait trouvé, pour faire descendre chaque fois de son nuage, la reine de la rêvasserie que j'étais. Tout ceci ne nous a pris que quelques petites minutes car les serveurs étaient déjà en face de nous avec deux petites tables biens dressés, avec des mets et différents breuvages bien disposés. Marcel les a invités à poser leurs tables-nains et à disposer. Nous nous sommes redressés, après leurs départ, assis maintenant nos jambes allongés vers l'avant, pardessus lesquelles nous avons passés chacun notre petite table à manger. Bon appétit Princesse m'a-t-il lancé. J'étais toute rouge de plaisir, avant de lui répondre merci. Lui aussi m'a appelé princesse me disais-je dans mon fort intérieur, avant de me mettre à donner des ordres à mes fourchettes et couteaux. Le repas était fort délicieux. Un demi poulet pour moi seule, c'était du jamais vu. Heureusement que les pommes de terre frites, n'étaient pas top en quantité, ainsi que les feuilles de laitue sublimement assaisonnées. Pour les boissons je n'ai pas eu pas à trop me plaindre car elles avaient toutes des emballages perdus. J'étais vraiment dans la cour du roi, car je ne m'attendais pas du tout à tout ça.