webnovel

chap 3

J'avais une chair de poule pas des moindres, et une chaleur subite m'a envahi. Je suis resté figée en faisant l'effort de sourire sans me trahir. Mon cœur battait la chamade et mon être entier tremblait de je ne sais quel sentiment. Je ne m'étais jamais sentie ainsi auparavant. J'avais certes l'âge pubert, mais aucun aventurier ne m'avait encore fait cet effet. On dirait que Dieu n'existait que pour moi, et qu'il n'écoutait que moi parce qu'il venait de m'exaucer à coup sûr. Cette voix, je la reconnais. C'est celle qui m'a effleuré le cœur hier soir et qui m'a mis dans tous mes états. Mais ce qui me secoue encore plus maintenant, c'est l'éclat du visage de son porteur. Il était vraiment beau ! Waouh ! Il l'était à tel enseigne que j'ai laissé ma langue se dissiper comme de la fumée, n'ayant aucun chat à qui la donner. « Allez ! Dites quelque chose enfin ! » S'est exclamé le visiteur, qui s'est senti obligé de me toucher le revers d'une main, pour que je descende de ma lune.

-MOI : Désolée... Ai-je dit d'un air bousculé avec un sourire attisé. Que voulez-vous que je vous dise ? Pardonnez mon évasion. J'étais un peu évadée dans mes pensées.

-Lui: Cela se voyait bien chère…. Quoi déjà ?

-Moi: Tiana BALLY ! Ai-je spontanément répondu.

- Lui : Quel beau prénom ! Enchanté Tiana ! Moi je suis Marcel ; Marcel TANTA.

-Moi : Enchantée.

- Lui : Alors que faites-vous dans la vie ? Je ne vous avais jamais vu par ici si je ne me trompe pas.

-Moi: (sourire) Effectivement c'est la première fois que je viens à Shinecit. On peut dire que je suis en vacance pour quelques semaines.

- Lui: En vacance ? Vous étudiez encore donc dans ce cas.

-Moi: Oui je suis une candidate malheureuse qui vient de réessayer le baccalauréat pour la seconde fois.

- Lui: Oh là là ! Je suis vraiment désolé. Plaise au ciel la chance va vous sourire cette fois-ci.

-Moi: Amen ! Merci c'est gentil.

- Lui: Alors vous venez de quelle ville ?

-Moi: Je viens de Citra.

-Lui: Citra ! Mais c'est la ville mère du centre du pays !

-Moi: Oui c'est le cas.

-Lui: Cela veut dire que dans quelques semaines, votre gracieuse présence nous fera déjà défaut…

- Moi: J'en suis désolée mais je crois que oui (sourire).

Son téléphone a sonné et a interrompu la discussion. Il s'est éloigné de quelques mètres pour répondre à l'appel téléphonique. Puis il est revenu sur ses pas pour m'annoncer que ses potes ne viendraient pas ce soir.

-Moi : Oh là là ! Un truc important de rater j'imagine ?

-Lui : Non rien d'important dit-il en souriant. Au contraire, cela me profiterait bien.

-Moi : Ah bon ! Et en quoi ?

-Lui : En la compagnie la compagnie d'une beauté de fée dit-il en souriant.

En retour à ce propos, je me suis senti rouge de douceur. Quelle belle fleur venait-il de me lancer !

Personne ne s'était jamais adressé à moi avec autant de douceur. Plus nous discutions, plus j'avais envie de boire ses mots. Tout de lui m'intéressait. Au cours de cette première rencontre nous avons passé notre temps à faire connaissance. Marcel lui travaillait déjà comme technicien dans une structure de gestion de l'énergie solaire. Il venait fraichement de décrocher son poste selon lui puisqu'il n'avait que trois années d'ancienneté. Au même moment il s'était inscrit en économie à l'université de shinecit ou il suivait des cours d'économie à distance. I m'a dit aimer tout ce qui a un trait scientifique et technique. Quel qu'était la nature de sa narration, du sujet ou débat qu'il entamait, mon envie de l'écouter était toujours comme celle d'une élève meilleure et docile à son école. IL est l'ainé d'une famille de huit garçons dont le plus jeune à l'époque avait dix ans. Il avait perdu son père alors qu'il cherchait le Bac, et a réussi malgré le deuil à décrocher son diplôme. Il faisait la fierté de sa mère veuve, et aidait tant bien que mal ses jeunes frères à encenser. Son histoire très touchante et son air pourtant gai me mettaient encore plus dans sa poche. Les autres gars du QG seraient tous ses amis d'enfance. Ils avaient tous grandit là à BOBO leur quartier commun. Du moins ils avaient tous fréquenté ensemble du primaire jusqu'aux secondaire avant de se séparer professionnellement. C'est alors qu'ils ont eu l'idée de se réunir tous les soirs après leurs boulots respectifs à cet endroit non exploité par les propriétaires qui étaient également des anciens respectables du quartier, et qui surtout étaient déjà habitués à ces jeunes garçons qu'eux étaient, et qu'ils avaient vu pratiquement grandir. Ils validèrent ainsi leur propre idée en la complétant d'un supplément qu'est ce pseudo qu'ils lui ont attribué : le QG qui signifie « quartier général ».

Depuis ce jour donc, ils se réunissaient tous et toujours cela fait plusieurs années déjà à-la-qui-peut. Ils n'étaient donc pas obligés d'être toujours présent quoiqu'il arrive, mais plutôt tant qu'ils le pouvaient. Ceux qui pouvaient venaient donc, et ceux qui étaient empêchés le signalaient.

En plus, c'était la révolution du téléphone portable à la portée des ados si bien que chaque adolescent de l'époque avait pour rêve principal de posséder un téléphone portable quelle pouvait en être la marque. Toutefois les plus nantis, les fils de rois eux en possédaient des plus luxueux dont les coûts ne pouvaient point être à leur portée. Ils se téléphonaient donc entre eux pour se signaler leurs absences parce qu'ils étaient tous à la mode avec chacun son téléphone portable. Celui qui est informé le premier est tenu de signaler à son interlocuteur si lui-même irait dans le QG ou pas. Et si oui, était tenu d'informer le reste du groupe de l'absence du préoccupé et si possible des raisons qui en étaient à la base, si ce dernier en lui avait donné les détails. Voilà comment est né leur QG, mon sublime petit hall à moi qui me portait ainsi la chance de ma vie. Car je crois que je suis amoureuse.

Mais ma timidité et mon éducation m'enseignent que je dois garder ma tête sur mes épaules comme une princesse, jusqu'à ce que mon prince ne vienne me faire révérence pour m'inviter à la Cendrillon, a son bal.