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Chap 2

Comme de retour d'une mission échouée, je suis rentrée enfin à la maison. Sous un manteau de sueur inexplicable, je me suis dirigée vers ma chambre sans nulle autre envie. Néanmoins j'ai salué d'un signe de main ma sœur debout à sa fenêtre qui recevait un appel, puis j'ai disparu. Une fois dans ma chambre j'ai soupiré d'un ouf ! Je me suis assise au bord de mon lit puis je me suis mise à penser à cette belle voix d'homme qui venait de s'adresser à moi. Du coup, l'envie me remplit de retourner m'asseoir là où je venais de quitter, juste pour découvrir le visage de ce gentleman. Après tout je peux dire que je suis chez moi non ! Et puis, pourquoi devrais-je me justifier avant de m'asseoir sur mon portail D'ailleurs, ma chaise y était restée. Je l'y avais emmené pour y poser mes pieds après m'être installée dans le fauteuil en dur. Voilà ! C'est la meilleure ! Je crois que j'ai trouvé une bonne raison de retourner là-bas sans aucune gêne à présent. Mais pourquoi autant de tortures et d'exclamations en moi me suis-je interrogée à nouveau avant de jeter un coup d'œil furtif sur mon téléphone. Mon Dieu il se fait tard ! A ces mots, j'ai foncé sous la douche. Il était déjà neuf heures et demie du soir. Je n'avais pas vu le temps passer. Ma sœur m'aurait déjà espéré à table en vain. Maintenant je dois me dépêcher sous peine de dormir à jeun. Elle aurait raison de penser que je n'avais pas faim puisque je ne me suis pas présentée à l'heure. Le temps de penser à tout ça, j'étais déjà hors de la salle de bain. J'ai enfilé rapidement mon pantalon en tissu de soie avec un haut blanc sans taille parsemé de brillantine. Une légèreté vestimentaire bien convenable à la chaude température qui se défoulait sous les toits à la tombée de la nuit. Bizarre ! Ma sœur m'attendait toujours ! Etonnée, j'ai dû lui demander pourquoi elle n'avait pas mangé tout au moins pour elle, alors qu'il se faisait tard. Elle m'a répondu qu'elle était sortie et venait juste de rentrer, et qu'elle se souciait plutôt de moi croyant m'avoir affamé. Ainsi donc, elle s'était rendue à ma porte pour m'appeler mais avait constaté que j'étais sous la douche. Effectivement. Ai-je répondu sans plus rien ajouter. Ce soir-là, à peine ai-je bien mangé. Un sentiment bizarre me submergeait. Je pensais à une voix de garçon, dont j'ignorais l'identité.je rêvais maintenant toutes les secondes, et je priais constamment pour connaitre cette personne qui me paraissait si douce rien qu'à travers sa voix. Je me suis pressée de prendre congé de ma sœur afin de continuer plus aisément ma rêverie dans le creux de mon berceux lit. J'ai donc débarrassée la table, comme d'habitude, rangé ce qu'il y avait à ranger, puis j'ai regagné ma chambre. Bonne nuit grande sœur ! Ai-je dit en m'éloignant sans plus faire attention à sa réponse que je connaissais d'avance. J'ai fermé mes fenêtres puis ma porte, me suis dévêtue, puis je me suis allongée dans mon lit, fixant le plafond comme si la couleur de sa peinture allait me révéler bientôt le visage de la voix qui m'a troublée pour la première fois depuis que j'existe. Le sommeil tardait à venir. Je me tournais et me retournais dans tous les sens. Soudain, je me suis rappelé que j'avais oublié ma chaise au portail. J'ai alors décidé d'aller la chercher, espérant peut être trouvé les habituels occupants du hall sur place, et pourquoi pas découvrir mon héros de ce soir Hélas ! Il n'y avait plus personne. Ils étaient tous partis sauf la chaise. Je l'ai soulevée alors en silence, puis l'ai ramenée à la maison tout en refermant le portail. Cette fois ci, je me suis couchée pour ne me réveiller que le lendemain matin. A peine réveillée, je voulais déjà que le soir arrive. Une pluie d'ennuis m'avait abattue. La journée m'avait semblée très longue. Je ne faisais souvent pas grand-chose de mes journées à part me divertir entre mon téléphone, et la télé après avoir effectué les tâches ménagères nécessaires en matinée comme en soirée. Mais cette journée ressemblait à une journée sans tâches, tellement j'avais été rapide dans leur accomplissement aussi bien le matin que le soir. Je voulais être dans le hall le soir, à tout prix y retourner avec l'espoir de retrouver mon interlocuteur d'hier. Il est six heures du soir, et déjà je sortais de mon bain pour m'apprêter à aller à mon propre rendez-vous. Comme à la guerre, les jeans se choquaient entre eux avec leurs qualités respectives. On les portait selon l'occasion méritant leur valeur, et seuls les connaisseurs maitrisaient leurs poids luxueux. J'ai alors choisi l'un de mes plus lourds jean, que j'ai enfilé avec un haut polo jaune qui laissait mouler la forme de ma poitrine, sans pour autant trop d'extravagance. Je me prévalais d'une beauté naturelle avec mon apparence sans boucles d'oreilles ni maquillages. Il suffisait donc de la forme de mon corps, mon visage et mes tresses africaines pour se rendre compte de ma féminité. Autrement dit, j'étais une jeune fille anti parures. Une fois prête, j'ai mis mes sandales noires pantoufles, sans oublier de m'embaumer légèrement avec mon huile parfumée, avant de me diriger vers la sortie de ma chambre. Ma sœur était déjà revenue du service. Souvent tout lui était nickel avant son retour depuis que je suis en séjour chez elle. Elle ne se gênait donc plus de me chercher mais attendait juste que je vienne de mon propre chef. Je lui ai présenté ma salutation puis me suis empressée de rejoindre le hall. Il est bientôt sept heures du soir. La réunion doit avoir déjà commencé. Mais non, il n'y avait encore personne. Je me suis installée avec la satisfaction d'avoir été la première à venir sur les lieux. Mais bientôt quelque chose va empêcher mes pieds de se poser sur la chaise. « Bonsoir jolie fille !! » C'était la voix d'une personne qui ne s'était pas fait inviter avant de prendre place sur ma chaise.