Scène 4, Partie 2

Paris, France, ██/██/2███

J+367

Une chaleur diffuse, évoquant des souvenirs heureux.

Des souvenirs heureux, comme ██████, la maison.

La maison, c'est là où je suis née, où j'ai commencé à exister, où papa prenais soin de moi.

Papa, que j'ai vu mourir. Sous mes yeux, sans que je ne puisse rien faire.

Une colère, une rage, une haine, contre 𝒆𝒖𝒙, la Coalition, ceux qui ont tué mon père.

Ceux qui m'ont enfermé.

Ils sont autour de moi, et je le sens.

Mais je ne peux rien faire. Pas maintenant. Pas tout de suite.

Il faut attendre, attendre le moment parfait pour attaquer.

Attaquer ? Moi ? La plus faible ?

Je n'arrivais même pas à vaincre les nymphes, elles qui ne savent même pas se battre.

Ma mère me manque.

Où est-tu maman ?

Là-haut, tous te craignaient, c'est pour ça que personne n'osait me toucher.

Pourquoi ?

Pourquoi ? 𝑷𝒐𝒖𝒓𝒒𝒖𝒐𝒊 ?

𝑷𝒐𝒖𝒓𝒒𝒖𝒐𝒊 ? 𝑷𝒐𝒖𝒓𝒒𝒖𝒐𝒊 ? 𝑷𝒐𝒖𝒓𝒒𝒖𝒐𝒊 ? 𝑷𝒐𝒖𝒓𝒒𝒖𝒐𝒊 ?

Pourquoi moi ?

C'était si bien là-haut.

Le sol ne faisait pas mal.

L'air n'était pas froid.

Les mortels n'étaient pas si forts.

Ils ne pouvaient pas nous tuer, les dieux.

Maintenant, ils peuvent, et facilement même.

Mais je sais que papa n'est pas mort. Je le sens.

Tout comme je sens l'𝒂𝒖𝒕𝒓𝒆, celui qui m'avait enfermer dans cette cage dorée.

Je le hais. Il me hait. Il m'utilise. Il va le regretter. Mais il ne le sait pas encore.

Le monde m'écoute, il m'obéit, il exécute mes ordres.

Quoi que je demande, il me répond.

Alors, je te demande, s'il te plaît, 𝒅𝒐𝒏𝒏𝒆-𝒎𝒐𝒊 𝒍𝒆 𝒑𝒐𝒖𝒗𝒐𝒊𝒓 𝒅𝒆 𝒍𝒆𝒔 𝒕𝒖𝒆𝒓.

Rien. Mais je sais.

Il faut attendre, le monde ne répond qu'à ceux et celles qui savent attendre.

Là. Le monde parle.

Il se tord, il se brise, pour moi.

Il change, il se modifie, il réécrit sa nature, pour moi.

Et je sens que je peux le faire.

Mais pas tout de suite, il faut attendre.

Comme maman disait, "Ne te précipite pas, tu ne mourras pas s'il te touche, n'est-ce pas ? Laisse-lui le premier coup, et le second. Au moment où il pensera avoir gagné, tu attaqueras. Et là, il ne pourra rien faire."

Ma vie vaut bien que j'attende encore un peu.

J'ai attendu toute ma vis pour pouvoir sortir de cette grotte, et maintenant, je veux y retourner.

Je peux bien attendre un jour de plus.

Je me préparerais, encore, pour frapper plus juste, plus fort, plus 𝒎𝒐𝒓𝒕𝒆𝒍𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕.

Quand je serais prête, ils regretteront de m'avoir provoqué.

Non, ils ne pourront pas, car ils seront déjà morts.

Mais en attendant, je ferais mieux d'aller voir papa.

Il doit se sentir seul, dans l'enfer des dieux.

Heureusement qu'Hadès, Anubis et Hel se sont mis d'accord pour créer un lieu de replis au cas où.

C'était la meilleure décision à prendre, même si papa et les autres guerriers étaient trop fière pour admettre que des mortels pourraient les tuer.

Je dois récupérer le nouveau corps de papa, et un autre assez résistant pour contenir les pouvoirs de maman.

J'espère qu'elle ne prendra pas trop de temps pour descendre.

Je me sens seule.