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Aucun respect

Quelques jours plus tard, une matinée

Le commerçant, une femme d'une cinquième année, observe une fois de plus la façade fermée du restaurant de la famille d'Eliott. Cela faisait déjà plusieurs jours qu'il n'avait pas rouvert, ce qui l'inquiétait. Elle se posait des questions, se demandant s'il s'agissait de problèmes financiers, de santé ou autre chose. Finalement, incapable d'ignorer cette situation plus longtemps, elle décida de prendre l'initiative et d'aller frapper à leur porte.

Arrivée devant l'appartement de la famille Moreau, elle sonna à plusieurs reprises. Chaque sonnerie résonnait dans le couloir silencieux, mais aucune réponse ne venait. Elle insiste encore, mais toujours rien. Inquiète et résignée, elle tourna les talons et reprit le chemin en direction de son commerce, ses pensées envahies par le silence étrange qui régnait dans l'appartement.

Sur le chemin, alors qu'elle s'approchait de son magasin, elle fut parfois interpellée par un policier. « Bonjour, madame, veuillez m'excuser de vous déranger », dit-il d'une voix polie mais sérieuse. « Auriez-vous deux petites minutes à m'accorder ? »

Elle s'arrête, surprise par l'approche. Le policier, portant un uniforme impeccable et un visage neutre, semblait attendre une réponse avec attention.

« Oui, bien sûr, que puis-je pour vous, officier ? » répondit-elle, la curiosité et l'inquiétude montante en elle, se demandant si cela avait un lien avec la famille Moreau et leur mystérieuse absence.

La commerçante, toujours intriguée et légèrement inquiète par la présence du policier, lui propose avec un sourire chaleureux : « Vous prenez bien un café, monsieur l'agent ? Je viens juste d'en préparer, il est encore tout chaud. »

Le policier hésite un instant, mais son regard fatigué trahissait le besoin d'une pause. « Avec plaisir, madame. Merci beaucoup, » répondit-il finalement, acceptant son offre.

Elle se dirigea rapidement derrière son comptoir pour servir deux tasses. « Ça fait toujours du bien de prendre un moment pour souffler, surtout quand on a des journées comme les vôtres, j'imagine », dit-elle en revenant avec les tasses fumantes.

Le policier sourit en prenant sa tasse. « Vous avez raison, c'est un boulot qui ne laisse pas beaucoup de répit. Mais c'est important, surtout avec ce qui se passe dans le quartier ces derniers temps. »

La commerçante, intéressée, s'assit en face de lui. « Qu'est-ce qui se passe exactement ? » demanda-t-elle, prête à en apprendre davantage.

Le policier prend une gorgée de café avant de répondre. « Eh bien, madame, depuis quelques jours, nous avons enregistré plusieurs vols dans les petits commerces de la zone. Les voleurs semblent cibler les boutiques modestes, comme la vôtre. Ils frappent généralement la nuit ou tôt le matin, s'introduisant par effraction et important ce qu'ils trouvent de valeur. »

La commerçante, abasourdie, porte une main à sa bouche. « C'est terrible ! Mais pourquoi s'en prendre-ils aux petits commerces ? Nous avons déjà tant de mal à survivre... »

Le policier hocha la tête, comprenant son désarroi. « C'est précisément parce que vous êtes plus vulnérables. Les grandes enseignes sont bien équipées en sécurité, mais les petits commerçants comme vous ont moins de ressources pour se protéger. C'est pour cela que je suis ici, pour enquêter et, avec un peu de chance, mettre fin à ces vols rapidement. »

La commerçante a pris la tête, choquée. « Quelle honte ! Ces délinquants n'ont aucun respect.

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Le policier, en sirotant son café, hocha la tête en écoutant attentivement le commerçant. « C'est justement mon rôle de mettre la main sur ces individus et de les arrêter. Vous avez raison, il faut qu'on puisse protéger tout le quartier. »

La commerçante soupira. « C'est pour ça que j'ai proposé à la réunion du quartier d'ajouter plus de caméras de surveillance. Il faut nous des preuves, quelque chose pour dissuader ces racailles. »

Intrigué par ses propositions, le policier repose sa tasse. « Vous parlez de vandalisme ? Il s'est passé quelque chose de particulier récemment ? »

Elle acquiesça, l'air grave. « Oui, le fast-food juste en face de mon commerce, celui de la famille d'Eliott... Une bande de jeunes est venue il ya quelques jours, ils ont saccagé l'endroit. C'était horrible à voir. »

Le policier fronça les sourcils. « Vous pouvez me dire exactement ce qui s'est passé ? »

La commerçante se pencha légèrement en avant. « Eh bien, ils sont arrivés en groupe, probablement une dizaine, et ont commencé à tout casser. Les vitrines, les meubles, tout y est passé. La famille d'Eliott n'a pas pu les en empêcher, ils étaient dépassés. Après que ces jeunes sont partis, je suis allée chez eux pour les aider à remettre un peu d'ordre. Je leur ai aussi conseillé de porter plainte et d'installer des caméras, mais ils m'ont dit qu'ils n'avaient plus d'argent pour ça... »

Le policier note mentalement ces informations, son regard se durcissant légèrement. « C'est important que vous m'ayez dit ça. Je vais m'assurer que cette affaire soit bien suivie. Vous pensez que la famille d'Eliott pourrait encore être en danger ? »

La commerçante haoussa les épaules. « Je ne sais pas... Mais ils ont l'air vraiment accablés par tout ce qui leur arrive. Je pense qu'ils ont peur des représailles, surtout s'ils portent plainte. »

La commerçante, encore indignée par le genre de la famille d'Eliott, a pris une inspiration et dit au policier, « Vous savez, j'ai voulu les aider après ce vandalisme. Je leur ai même proposé de les accompagner pour porter plainte. Je voulais aussi leur dire que ma caméra de surveillance... »

Elle s'interrompit instantanément, le policier levant une main pour l'arrêter. « Attendez, madame. Vous avez une caméra de surveillance qui a filmé l'incident ? » exigea-t-il, son ton devenant plus sérieux.

Elle hocha la tête, un peu surprise par la réaction du policier. « Oui, ma caméra donne directement sur l'entrée de leur fast-food. Elle a tout capturé. Je comptais leur montrer, mais avant même que je puisse proposer mon aide, ils m'ont dit qu'ils ne voulaient pas en entendre parler. Ils n'avaient plus d'argent pour se battre et ils craignaient des représailles... »

Le policier se redresse légèrement, un éclat d'intérêt dans les yeux. « Cette vidéo pourrait être une pièce maîtresse dans l'enquête. Je comprends pourquoi ils pourraient avoir peur, mais si vous êtes d'accord, cette preuve pourrait vraiment aider à identifier les responsables et les arrêter. Vous seriez prêt à nous la fournir ? »

La commerçante, sentant l'importance de la situation, acquiesça sans hésitation. « Bien sûr. Je vais vous donner tout ce qu'il faut. Il faut que ces jeunes paient pour ce qu'ils ont fait. »

Le policier, toujours concentré, exigea la commerçante, « Par exemple, est-ce que d'autres commerçants dans le coin auraient également filmé le vandalisme ? »