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un sommeil aux anges

Le roi ordonna que soit ligoté

Son vaincu. Serviable hyène a exécuté

En un clin d'œil l'ordre de sa majesté.

La foule était silencieuse ; enchantée

Par la férocité de sa majesté. Aucune parenté

Du renard ni son oncle, ni sa tante, ni ses cousins

N'eurent pas le courage de demander

La grâce de se fort et impitoyable roi divin.

Il s'adressa ensuite à la foule :

Quand le soleil sera au zénith ; au moment

Où la forêt sera chauffante et calme sera la houle ;

A cette heure-là précise ; je serai clément

Envers lui car je lui ouvrirai grandement la porte

Du royaume éternel. Pour les traites

Ceci est mon cadeau

Que je donne avec un cœur sans fardeau.

Le renard était couché dans la cour du palais.

Il bravait sa douleur que lui causait

Ses liens fortement serrés. Ses pattes s'ischémiaient.

Mais il pouvait encore toujours les sentir mouvoir.

Ce jour le ciel était dégagé très beau.

Il n'allait pas pleuvoir.

Le soleil souriait mais il lui brûlait la peau.

Le sol était inondé de sa sueur. Comme un ruisseau

Coulait ses larmes. La poussière

Que soulevait l'air expiré lui retournait droit

Dans ses yeux. Sa gorge était sèche. Il voulait boire.

Mais personne n'eut le courage de lui soulager sa misère.

Ses parentés l'on abandonner à son sort

Et lui ; il attendait sa mort.

Dans sa douce agonie ;

Il entendit la voix de son amie le loup.

Celui-ci était parti chasser avec sa colonie

Loin dans la forêt depuis des lustres. Tel un coup

De poignard ; il avait reçu les nouvelles de son amie

De part des oiseaux voyageurs.

Loup dit: Il n'est pas question que je laisse mon ami.

Il a besoin de moi. A cette heure-

Ci ; je dois lui apporter tout mon soutient

Et s'il le faut ; je préfère mourir

Avec lui que de le laisser seul défleurir

De son courage. Son combat est aussi le mien.

Il ne perdit pas son temps. Vite !

Comme une flèche ; il s'envola vers le palais.

Une fois arrivé. Il se fraya le chemin dans l'étourdie

Masse de foule sans vergogne. On le bousculait.

Mais il réussit à atteindre le devant.

A la vue de son ami ligoté, il courut

Tout en pleure vers lui.

Mais le renard lui dit tendrement :

« Mon cher ami ! pour notre amitié

Je te prie de ne rien faire en ma faveur

Qui pourra te couter ta vie. Moi ; je suis initié

A la mort ! c'est mon souhait. Tes pleurs

Garde-les mais donne-moi ta joie et ta bénédiction.

D'ici peu je serai libre. Fait attention

A toi-même. Profite du temps qui te reste ;

Je t'attendrai dans l'autre monde.

Tu es mon meilleur ami pour toujours ! je t'embrasse.

Le loup donna sa langue au chat

Il ne pouvait qu'obéir la volonté

De son ami. Il alla voir sa majesté.

Une fois devant sa noblesse ; il chercha

Par sa salutation flatteuse à atteindre

La clémence du roi. Il lui demanda humblement

La permission de donner à boire à son ami à plaindre

Et lui construire une paillote à l'abri du rayonnement

Incandescent du soleil courroucé.

Le roi ne mit pas longtemps pour accepter

Sa pitoyable requête. Exempté

De toutes craintes. Il apporta de l'eau pour désaltérer

Son ami. Des piliers de bois et de pailles ;

Il chercha et en fit une paillote.

Il abrita aussitôt son ami moite.

- « Merci » : dit le renard puis il baille.

Confortablement à l'aise dans sa situation actuelle

Il s'endormit au bout de quelques minutes.

Tout en espérant sa suite.

Il s'endormit profondément d'un sommeil aux angelles