Opération : séduction du mari commencée !

Dominique haussa une fois de plus les sourcils lorsque son téléphone émit un bip. Il ignorait le dernier message de Ciel, ne sachant pas quoi dire, et détourna son attention vers son travail, seulement pour être de nouveau distrait par son téléphone. Même s'il savait que c'était une distraction, Dominique saisit quand même son téléphone pour voir ce qu'elle avait à dire.

[ De : Ciel

Mangeons ça ensemble.

*photo*]

Il remonta l'écran, pour n'apercevoir qu'une boîte de pain. Il pouvait voir un coin de son lit sur le téléphone et un bout de son genou. Cela montrait juste qu'elle était déjà à la maison, et c'était effectivement Ciel qui lui envoyait des messages depuis cet après-midi.

"Mangeons ça ensemble..." répéta-t-il à mi-voix.

Au début, Dominique ne voulait pas tirer de conclusion hâtive lorsqu'elle disait qu'elle avait acheté quelque chose pour lui. Après tout, l'intention du message était vague, et il ne voulait pas mal comprendre et supposer qu'elle voulait qu'il rentre à la maison.

Mais avec ce message, il ne put s'empêcher de demander.

*

*

*

[De : Dominique

Tu veux que je rentre à la maison ?]

"Et comment !" Ciel cria sur son téléphone avant de se masser les tempes. "Oh, mon dieu. Dois-je vraiment tout lui épeler ? J'ai laissé le message vague car je ne veux pas en faire trop, mais il semble que ce n'est pas la bonne méthode."

Ciel garda les yeux fermés pour calmer ses émotions. Lorsqu'elle se fut apaisée, elle prit une autre profonde respiration et recentra son attention sur son téléphone comme si sa vie en dépendait.

*

*

*

[ De : Ciel

Et bien, si seulement tu peux. Mais s'il y a quelque chose d'important que tu dois faire, j'en achèterai une autre une fois que tu seras rentré à la maison. ]

À ce moment-là, Dominique se remit au travail en attendant sa réponse. Il fallut cinq minutes pour qu'elle réponde, mais il attendit. Et maintenant qu'elle l'avait fait, cela ne fit qu'accroître sa perplexité. Il lut son message plus de trois fois, et cette fois, il ne pouvait pas se tromper.

Ciel avait été très claire.

Elle voulait qu'il rentre à la maison.

"Comme c'est étrange," murmura-t-il alors que son pouce planait sur l'écran. "Elle veut que je rentre à la maison juste pour manger du pain... ensemble ?"

Vraiment un phénomène étrange.

Qu'a donc mangé cette femme pour changer du jour au lendemain ?

Le divorce l'a-t-elle effrayée ? Essaye-t-elle maintenant de se ressaisir ?

Impossible.

Une chose que Dominique savait de Ciel que les autres ignorent était que Ciel ne se souciait jamais de son statut en tant que son épouse. Pour les autres, être l'épouse de Dominique et faire partie de la famille Zhu était semblable à remporter le gros lot. Cependant, Ciel n'était pas comme ça. Elle pourrait être une épouse et une mère négligente, mais elle n'a jamais profité de la richesse de son mari.

Il ne pouvait pas dire que c'était une qualité rédemptrice, mais au moins, Ciel n'a jamais utilisé son fils pour satisfaire sa cupidité.

Ainsi, Dominique était totalement sans voix.

"Veut-elle... vraiment changer ?" se demanda-t-il, les yeux sur l'écran. "Veux-tu... vraiment réparer l'irréparable ?"

*

*

*

"Mince, ai-je trop fait cette fois-ci ? Pourquoi ne répond-il pas ? Dois-je lui envoyer un message encore ?" Ciel faisait les cent pas nerveusement, mordillant le bout de son pouce en attendant la réponse de son mari. Ça faisait vingt minutes qu'elle lui avait envoyé un texto, mais jusqu'à présent, il n'avait pas répondu.

"Non, non. Je dois être patiente," se dit-elle. "C'est un homme occupé. Il est probablement en plein milieu de quelque chose et je le dérange. Je devrais attendre davantage — au moins, lui donner une heure ou plus."

Ciel acquiesça, se convaincant d'élargir sa patience. Bien qu'elle fût une personne colérique, ses habitudes de sa vie antérieure ne l'aideraient pas dans cette nouvelle vie. Elle n'était plus la patronne, et elle devait accepter qu'elle avait tort cette fois-ci.

En d'autres termes, elle devait être patiente et persévérante dans sa tentative de persuader son mari. Au moins, si Ciel et Dominique avaient une bien meilleure relation, cela influencerait leur fils. Bien sûr, elle prévoyait de gagner le cœur de son fils, mais pour montrer sa sincérité, elle devait offrir à Sébastien un meilleur environnement.

Pour ce faire, Ciel et Dominique devraient être amis, au moins. Elle pourrait se concentrer sur la romance une fois que Dominique serait beaucoup plus à l'aise avec elle.

DING!

Ciel bondit sur le lit dès qu'elle entendit son téléphone. Elle attrapa son téléphone comme si elle attrapait un poisson, le serrant avant de se rouler sur le dos. Elle déplaça son téléphone au-dessus d'elle, sentant son cœur battre fort contre sa poitrine.

[De : Dominique

Je serai à la maison à 20h. ]

Ciel poussa un cri de surprise, les yeux pétillants face à la réponse qu'elle avait obtenue. "Il va vraiment rentrer à la maison ?" le coin de ses lèvres s'étira involontairement jusqu'à ce que ses dents soient complètement visibles.

"Il prendra du temps pour moi ? Pour moi ?" elle gloussa. "Bien sûr, je suis son épouse."

*

*

*

[De : Ciel

Vraiment ? Alors, dois-je te préparer le dîner ? Dînons ensemble ?]

"Dîner ensemble ?" Dominique pencha la tête sur le côté, ressentant l'excitation dans ce dernier message.

Il voulait ignorer la manière dont elle avait répondu, mais il ne pouvait pas s'en empêcher. C'était la première fois qu'ils parlaient d'autre chose que de ses rancœurs et comment elle ne lui pardonnerait jamais d'avoir gâché sa vie. Mais maintenant, elle lui envoyait des messages normaux — étrangement normaux — comme s'ils avaient réellement ce type de relation.

*

*

*

[ De : Dominique

D'accord. ]

Les yeux de Ciel brillaient de détermination. Elle s'assit sur le lit entourée d'un feu invisible.

"Un dîner avec mon béguin," dit-elle d'une voix tremblante, enflammée par cette opportunité que son mari était prêt à lui offrir sans problème. "Ça ne peut pas échouer — Miriam !!"

Ciel ne perdit pas une seconde, sautant hors du lit et sortant de sa chambre en criant le nom de Miriam. Sa voix, qui n'avait presque pas été entendue dans le manoir durant ces cinq dernières années depuis son arrivée dans cette maison, résonna à travers tout le manoir, surprenant tout le monde par le fait que Ciel pouvait réellement crier si fort qu'elle n'avait pas besoin de micro.