Il n'y a rien à emporter. Les rares vêtements que j'ai viennent des séances de shopping de Maman, et je n'ai pas envie de les garder quand je partirai.
Je prendrai un jean déchiré et un t-shirt que j'ai coupé aux ciseaux, enlevant l'ourlet troué jusqu'à ce qu'il ait l'air effiloché exprès plutôt que parce qu'il a été lavé trop de fois.
Les seules chaussures que j'ai sont les talons hauts que je portais quand ils m'ont ramenée à la maison. Ceux-là, je les mets dans un sac à dos que Phoenix m'a donné de ses jours d'école. Malgré une décennie passée dans notre grenier, il sent la marijuana mélangée au cèdre avec lequel notre maison est construite.
Le grand frère était un peu rebelle, je suppose.
J'ai une paire de baskets qui sont une demi-pointure trop petites. J'aurai des ampoules, mais je pourrai acheter une nouvelle paire quelque part. Ce sera plus facile de courir avec ça qu'avec des talons.
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